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  • Le Conseil d’Etat interdit définitivement la chasse des oiseaux à la glu et aux tenderies | La Relève et La Peste
    https://lareleveetlapeste.fr/le-conseil-detat-interdit-definitivement-la-chasse-des-oiseaux-a-l

    C’est un long combat de 50 ans qui se termine enfin pour la Ligue de la Protection des Oiseaux. Dans une décision rendue fin mai, le Conseil d’Etat a décidé d’abroger définitivement les arrêtés permettant la pratique de chasses dites traditionnelles. Utilisant des pièges cruels et non-sélectifs, elles n’étaient plus conformes avec le droit européen.

    • L’abrogation définitive de ces arrêtés-cadres ne permettra plus au gouvernement de récidiver impunément chaque année en autorisant à la demande des chasseurs des pratiques qu’il sait pourtant illégales.

      Ah oui, donc c’est l’illégalité (et encore… peut être plus l’illégitimité) au droit européen qui les embête, plus que la protection des oiseaux.
      A la campagne comme à la ville, le gouvernement fidèle à lui-même.
      Ca doit les faire cher les pics d’autres députés européens, alors qu’ils étaient juste venus pour les petits fours.

  • A l’AG de Total : « Nous sommes en route vers l’enfer climatique » | La Relève et La Peste
    https://lareleveetlapeste.fr/a-lag-de-total-nous-sommes-en-route-vers-lenfer-climatique

    Pourquoi est-il important d’être là ? « Parce qu’avec Total nous sommes en route vers l’enfer climatique » nous répond une militante. Pourtant, malgré les actions répétées des différentes associations ces derniers mois, notamment celles d’Extinction Rebellion avec ses campagnes « Carnage Total » et « Banques trop crades », les actionnaires de l’entreprise française ont voté ce vendredi 26 mai la poursuite de la politique Scope 3 de « réduction des émissions » du groupe.

    Cette politique, qui prévoit une diminution des émissions carbones de l’entreprise en 2030 par rapport à 2015, est « très loin d’être suffisante » selon Christine Blondel, chercheuse en physique et histoire des sciences, membre des Scientifiques en Rebellion. Pire encore, Total va augmenter ses investissements dans les énergies fossiles de 8% d’ici 2030.

    Au micro de France Culture en février dernier, son PDG, Patrick Pouyané déclarait « La demande en pétrole va continuer d’augmenter, il faut bien la fournir »

    Le projet Eacop, le plus grand oléoduc mondial traversant l’Ouganda et la Tanzanie, en est un des symboles. Total a déjà reçu l’autorisation de forage par le gouvernement Ougandais. Quelque 400 puits seront exploités. 216 000 barils de pétrole sortiront de terre tous les jours.

    Pour réduire ses émissions tout en continuant de croître, l’entreprise prévoit une baisse de 40% de son bilan carbone lié au pétrole mais aussi une forte croissance de sa production de gaz naturel liquéfié, ressource fossile jugée comme « faible » en émission de CO2.

    « Un mensonge » nous explique Jérôme Guilet, astrophysicien, membre des Scientifiques en Rebellion, « c’est un argument qui est utilisé pour éviter de faire une transition justement ».

  • L’Espagne va récolter 6 milliards d’euros via la taxe sur les superprofits de la finance et de l’énergie
    https://lareleveetlapeste.fr/lespagne-va-recolter-6-milliards-deuros-via-la-taxe-sur-les-superp

    En plus de ces taxes sur les superprofits, le gouvernement Espagnol a mis en place un impôt de solidarité sur les grandes fortunes pour faire progresser la « justice fiscale » et lutter contre les inégalités

  • En France, une ferme sur 10 appartient à une société financière, un danger pour l’agriculture (La Relève et La Peste)
    https://lareleveetlapeste.fr/en-france-une-ferme-sur-10-appartient-a-une-societe-financiere-un-

    Pour le 59ème Salon International de l’#Agriculture, Terre de Liens publie la deuxième édition de son rapport sur l’état des #terres agricoles en France. Aujourd’hui, les sociétés financières possèdent 640 000 ha de terres fertiles, contrôlant ainsi 14% de la surface agricole. Terre de Liens dénonce une logique d’#accaparement et #financiarisation des terres agricoles qui met en danger la résilience alimentaire du pays.

  • Sobriété : cibler les individus au lieu de fournir des réponses systémiques alimentera des pénuries (La Relève et La Peste)
    https://lareleveetlapeste.fr/sobriete-cibler-les-individus-au-lieu-de-fournir-des-reponses-syst

    « C’est manque de prévision total : on mendie du gaz et de l’électricité, incapables de penser le temps long alors que c’est ce qu’est censé faire la permanence de l’Etat. La décroissance, c’est organiser une sobriété collective qui permet à nos sociétés de perdurer … sans pénuries ! Or, pénurie d’eau cet été, pénurie d’énergie aujourd’hui et pour demain… les paris sont ouverts ! » conclut Camille Etienne

  • France Inter piratée à Paris Est le 10 avril - Une critique cinglante du système électoral représentatif et de sa non-démocratie capitaliste
    https://ricochets.cc/France-Inter-piratee-a-Paris-Est-le-10-avril-Une-critique-cinglante-du-sys

    Alors que les médias dominants martèlent H24 les idées d’extrême-droite et ulltra-capitalistes, banalisent le racisme et l’exploitation salariale, naturalisent le Capital et sacralisent l’Etat, voici un réjouissant piratage de la radio France Inter qui s’est produit dimanche 10 avril au soir : Pendant les résultats électoraux, FranceInter a été piratée pour diffuser un message anti-système - En bref, une dystopie qui décrit une politique fiction, qui n’est plus que communication et marketing, dans une (...) #Les_Articles

    / #Médias_et_expressions, Autoritarisme, régime policier, démocrature...

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://lareleveetlapeste.fr/pendant-les-resultats-electoraux-franceinter-a-ete-piratee-pour-di
    https://lundi.am/Soiree-electorale-les-ondes-de-France-Inter-piratees-a-Paris
    https://soundcloud.com/user-679133411/le-grand-soir

  • Avant la diffusion d’« Envoyé spécial », Nicolas Hulot condamné à six mois de prison avec sursis
    Interruption du match OL-OM : l’auteur du jet de bouteille tente de déminer les accusations de viol et d’agression sexuelle

    Stocamine : les députés valident la condamnation de Karim Benzema dans l’affaire de la « sextape »
    Comment les juges ont justifié l’enfouissement définitif des déchets

    KOUIC Anthologie des charabias, galimatias et turlupinades
    http://www.editionsdusandre.com/editions/livre/196/kouic

    #de_la_dyslexie_créative

  • Une lanceuse d’alerte obligée de payer 125 000€ pour avoir révélé des pesticides dans des vins certifiés HVE
    https://lareleveetlapeste.fr/une-lanceuse-dalerte-condamnee-a-125-000e-damende-pour-avoir-revel

    Mercredi 10 novembre, la cour d’appel de Bordeaux n’a pas autorisé Valérie Murat, la porte-parole de l’association Alerte aux toxiques, le droit de faire appel de sa condamnation tant qu’elle n’aura pas réglé la totalité des 125000 euros d’amende infligée par le tribunal de Libourne le 25 février 2021. Elle avait été condamnée pour « dénigrement collectif à l’égard de la filière » du vin de Bordeaux, suite à sa révélation publique de résidus de pesticides dans des vins labellisés Haute Valeur Environnementale (HVE). Un exemple flagrant de « procédure-bâillon » qui remet en lumière la difficulté des lanceurs d’alerte à se faire entendre.

    #vin #bordeaux #pesticides #bâillon

    • Acharnement procédural ou décision inévitable contre l’appel de Valérie Murat pour dénigrement des vins de Bordeaux ?
      https://www.vitisphere.com/actualite-95271-acharnement-procedural-ou-decision-inevitable-contre-lap


      Dénonçant un « procès bâillon », l’activiste estime ce 10 novembre devantle CIVB que cette attaque judiciaire la vise personnellement.
      crédit photo : Alexandre Abellan (Vitisphere)

      Si la plus antiphyto des pasionarias attaque publiquement une décision de justice contraire à ses droits, des juristes évoquent un dossier répondant à une procédure somme toute classique.

      Froide, la machine judiciaire fait s’échauffer les esprits à Bordeaux. « C’est une décision historique : nous n’aurons pas le droit de faire appel » déclare ce 10 novembre Valérie Murat, la porte-parole de l’association Alerte Aux Toxiques (AAT), après la radiation par la première chambre civile de la cour d’appel de Bordeaux de l’appel de sa condamnation à 125 000 euros pour « dénigrement des vins de Bordeaux », avec une exécution provisoire au profit de 26 plaignants, dont le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB). « Pour faire appel, on nous oblige à payer les 125 000 € » indique la militante, ajoutant que « cela signifie tout d’abord que je n’ai pas les mêmes droits que n’importe quel justiciable français. C’était déjà une condamnation démesurée et orientée, c’est en plus aujourd’hui le droit d’appel le plus exorbitant jamais vu. »

      « Liberté d’expression ou droit des affaires ? » posent ce 15 novembre dans un communiqué six associations écologistes, qui « expriment fermement leur soutien à l’association Alerte Aux Toxiques et sa porte-parole Valérie Murat dont le droit à se défendre et à faire appel est aujourd’hui soumis à une clause financière totalement disproportionnée ». « Dans la patrie des droits de l’Homme, c’est une sorte de justice à deux vitesses qui s’instaure, selon les moyens financiers. Il est vrai qu’on a rarement vu une juridiction bordelaise contrarier le CIVB » renchérit le même jour un communiqué de presse de la Confédération Paysanne de Gironde, appelant à soutenir financièrement la militante, qui a deux ans pour régler le montant de sa condamnation. Ayant levé une cagnotte en ligne, Valérie Murat a déjà reçu 20 000 € de la part de 470 donateurs. Appellant à « résister aux lobbies » de la filière vin, ces financeurs soutiennent une « lanceuse d’alerte » contre une « condamnation abusive [qui] incite au soutien de cette femme courageuse qu’on voudrait museler ».

      C’était gagnable
      Dans le milieu judiciaire bordelais, des experts indiquent à Vitisphere qu’il n’y a pas d’empêchement anormal dans cette procédure, mais une application toute procédurale liée à des choix de la défense de Valérie Murat, qui aurait pu éviter cette procédure de radiation ouverte par le CIVB. « Après la condamnation, il était possible de saisir le premier président de la cour d’appel pour obtenir la suspension de l’exécution provisoire. C’était gagnable, en expliquant qu’il y avait des problèmes de fond, comme la condamnation pour dénigrement alors qu’il n’y avait pas d’activité commerciale [NDLA : ce qui a été plaidé en première instance] ou le fait que les revenus ne le permettent pas, ou ouvrir une situation d’urgence au fond… » indique une source judiciaire girondine, qui s’appuie sur l’article 3 du décret n°2019-1333 du 11 décembre 2019, et note au passage une question de recevabilité des plaignants (avec un « doublon » entre syndicats viticoles et la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, FGVB, qui les réunit).

      Au-delà de ce choix, « la décision de radiation rendue ne présente aucun caractère exceptionnel, s’agissant d’une application classique des textes en la matière, dès lors que ni les condamnations pécuniaires, ni les injonctions ordonnées, ni les mesures de publicité n’ont été exécutées, sans que les appelants ne démontrent se trouver dans l’un des deux cas faisant obstacle à la radiation : démontrer que l’exécution leur est impossible ou qu’elle aurait des conséquences manifestement excessives pour qu’il y ait suspension de l’exécution » indique une autre source judiciaire, s’appuyant sur l’ordonnance rendue ce 10 novembre. Devant ces éléments, « les critiques de madame Murat ne paraissent pas fondées » note un avocat bordelais. « Elle peut faire appel, avec les mêmes droits que tous les justiciables, dans l’application de la loi » souligne la première source judiciaire.

  • Une propriété de chasse condamnée à 120 000 euros d’amende pour préjudice écologique au marais Audomarois (La Relève et La Peste)
    https://lareleveetlapeste.fr/une-propriete-de-chasse-condamnee-a-120-000-euros-damende-pour-pre

    Fin août 2021, une société de chasse a été condamnée par la Cour d’Appel de Douai pour avoir porté un lourd préjudice écologique au marais Audomarois, au nord-ouest de la région Hauts-de-France. L’étang a été agrandi, de nombreux habitats et tourbières ont été modifiés ou détruits, ce qui constitue une atteinte non-négligeable envers l’environnement. L’écosystème ne peut malheureusement pas véritablement être remis en état, car cela causerait d’autant plus de dégradations. Les dommages sont ainsi irréparables. Cette condamnation refait la lumière sur l’importance de protéger les zones humides, fortement menacées de disparition en France.

  • Un apiculteur a trouvé une méthode pour sauver les #abeilles des redoux et du parasite #varroa
    https://lareleveetlapeste.fr/un-apiculteur-a-trouve-une-methode-pour-sauver-les-abeilles-des-re

    Face à l’hécatombe de ses colonies d’abeille au sortir de l’hiver, Xavier Dumont s’est souvenu des climats plus rigoureux d’il y a 40 ans. C’est ce qui lui a donné l’idée d’une méthode originale pour sauver ses abeilles : les faire hiverner dans sa cave pour reproduire les températures de l’époque. Et l’expérience a été un véritable succès ! En plus d’assurer la survie de toutes ses colonies, la méthode a permis de lutter contre le parasite varroa. L’apiculteur a lancé un grand appel à participer à tous les apiculteurs de France afin d’éprouver la méthode de façon scientifique et d’en valider les différents protocoles.

  • La Relève et La Peste
    https://lareleveetlapeste.fr/la-france-teste-officiellement-la-reconnaissance-faciale-dans-les-

    La surveillance algorithmique avance à pas de colombe. Lundi 19 juillet, le conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes a adopté un plan de sécurité prévoyant de mettre en place, « à titre expérimental, un premier dispositif de reconnaissance faciale » dans les gares et les trains régionaux. Une logique sécuritaire assumée.

    Mais le combat est loin d’être gagné, nuance Martin Drago. « La tension médiatique se concentre sur la reconnaissance faciale ; pourtant c’est l’arbre qui cache la forêt, celle de la surveillance biométrique. » Analyse de démarche, de comportements dans la foule, détection d’émotions, suivi de silhouettes ou d’individus, captations sonores : tout cela constitue aussi de la surveillance de l’espace public par algorithmes.

    Selon le juriste de la Quadrature du Net, d’autres types de technologies sont déployées dans la plus grande opacité : à Valenciennes, dans les couloirs du métro parisien, à Marseille, à Cannes, à Saint-Étienne, peut-être à Toulouse.

    « Ces techniques reposent sur l’analyse de comportements par algorithmes, mais on ne sait pas ce dont il est vraiment question, car parfois, on ne l’apprend que quand l’expérimentation est passée. Or, du moment que l’on utilise notre corps pour nous marquer au sein d’une foule, c’est le même danger. »

    #Vidéosurveillance #Reconnaissance_faciale #surveillance #Technopolice

  • Appli Source App Drôme pour achats de produits locaux en circuit court : fuite en avant dans le numérique et le sans contact ?
    https://ricochets.cc/Appli-Source-App-Drome-pour-achats-de-produits-locaux-en-circuit-court-fui

    En premier lieu, on serait tenté de croire qu’une application pour smartphone destinée à faciliter la consommation locale chez les producteurs est une bonne chose. Le journal Le Crestois a d’ailleurs publié en rubrique "Mmag’" le 25 décembre 2020 un article enthousiaste sur "Source App", un article qui d’ailleurs ressemble plutôt à une "publication-commerciale"... L’écologie, la consommation locale et une application "en mode startup" sur des smartphones sont-elles compatibles ?? Cette appli « Source (...) #Les_Articles

    / #Technologie, #Drôme, #Agriculture, Résistances au capitalisme et à la civilisation (...)

    #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle
    https://fr.ulule.com/jaimesourceapp/news
    https://reporterre.net/Nous-entrons-dans-un-isolement-ou-nous-confondons-la-connexion-avec-le-l
    https://www.greenpeace.fr/la-pollution-numerique
    https://lareleveetlapeste.fr/ne-laissons-pas-sinstaller-le-monde-sans-contact
    https://mrmondialisation.org/etude-un-seul-jour-sans-viande-a-plus-deffets-que-de-manger-100-lo

  • Des oiseaux migrateurs exterminés en masse par les conséquences de la civilisation industrielle
    https://ricochets.cc/Des-oiseaux-migrateurs-extermines-en-masse-par-les-consequences-de-la-civi

    Les catastrophes écologique et climatiques n’ont rien d’abstrait ou de fantasmagorique, ce n’est pas pour demain ou dans 100 ans, c’est aujourd’hui. Ici un triste exemple parmi beaucoup trop d’autres qui concernent la mort massive d’oiseaux aux USA par famine. Des milliers d’oiseaux migrateurs sont morts de faim aux Etats-Unis Pour Martha Desmond, professeure de biologie à l’université d’État du Nouveau-Mexique, la même conclusion s’impose. Ayant également étudié des cadavres, l’universitaire a déclaré (...) #Les_Articles

    / #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques, #Ecologie

    https://lareleveetlapeste.fr/des-milliers-doiseaux-migrateurs-sont-morts-de-faim-aux-etats-unis
    https://reporterre.net/Diminution-terrible-et-inquietante-de-la-population-des-insectes
    https://reporterre.net/Les-insectes-vous-manquent-et-tout-est-depeuple
    https://reporterre.net/La-disparition-des-pollinisateurs-provoquerait-1-4-million-de-deces
    https://reporterre.net/Les-insectes-pourraient-disparaitre-d-ici-un-siecle
    https://reporterre.net/Mobilisation-generale-pour-les-oiseaux

  • J’en parlais il y a 3 ans (déjà !) dans mon livre « La monnaie : ce qu’on ignore ». Voilà les résultats de terrain.
    Petit extrait de mon livre, à l’époque le CETA et TAFTA étaient sur le devant de la scène :
    Avec le CETA et le TAFTA, ces plaintes pourraient prendre une nouvelle dimension. En effet, ces traités prévoient l’utilisation élargie des « Tribunaux Internationaux d’Arbitrage Privé », des tribunaux dont les juges, avocats et procureurs sont des avocats d’affaire. Ainsi, il suffirait à toute multinationale américaine ayant un différend avec un état européen de porter plainte auprès d’un de ces tribunaux, totalement indépendant des lois nationales du pays en question ou même des lois européennes, et de faire juger l’affaire par des « juges » n’étant que des avocats d’affaires. On peut deviner que la partie est alors jouée d’avance. Cela paraît invraisemblable, c’est pourtant la réalité.

    https://lareleveetlapeste.fr/un-tribunal-prive-international-annule-lamende-historique-de-95-mi

  • Loi sécurité globale : menaces à la liberté d’informer et surveillance généralisée (La Relève et La Peste)
    https://lareleveetlapeste.fr/loi-securite-globale-menaces-a-la-liberte-dinformer-et-surveillanc

    Cette semaine, les députés de l’Assemblée Nationale se réunissent pour passer en revue la proposition de loi de sécurité globale déposée le 20 octobre par Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du RAID et Christophe Castaner, ancien Ministre de l’Intérieur. Décrite comme un « continuum de la sécurité », ce texte marque une nouvelle étape sécuritaire liberticide du gouvernement, qui soutient pleinement son contenu sous la figure de Gérald Darmanin. De partout, les voix de la société civile s’élèvent pour en dénoncer les dérives les plus inquiétantes. Si les menaces à la liberté d’informer en sont les plus criantes, cette proposition pourrait surtout renforcer la surveillance de masse.

    La volonté d’interdire de filmer la police lors de ses interventions n’est pas nouvelle. Lancée il y a plusieurs mois, une pétition avait recueilli plus de 550 000 signatures suite au dépôt d’Eric Ciotti d’une proposition de loi en ce sens, le lendemain de l’assassinat de George Floyd par des policiers aux Etats-Unis. Mais c’est peut-être la première fois qu’elle est défendue si ouvertement par le gouvernement à travers les déclarations du Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui a rappelé ce début de semaine sur RMC et BFMTV la promesse qu’il avait faite aux policiers et aux gendarmes de ne plus pouvoir filmer leurs images.

    (...)

    Sur les 32 articles de la proposition de loi, celui qui créée le plus la polémique est l’article 24 qui voudrait « compléter » la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, en rendant passible d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de filmer et diffuser l’image d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale.

    Pour cause, les images servent de moyen de défense aux manifestants et personnes interpellées violemment, souvent a posteriori.

  • Lactalis : évasion fiscale, pollution, négligences sanitaires, syndicalistes traqués… révélations d’une enquête indépendante (La Relève et La Peste)
    https://lareleveetlapeste.fr/lactalis-evasion-fiscale-pollution-negligences-sanitaires-syndical

    Sur les 38 sites violant le Code de l’environnement, les journalistes de Disclose en ont recensé 34 dépassant les rejets de polluants autorisés, 19 rejetant un volume supérieur à l’autorisation, 17 ayant pollué un cours d’eau, dont 7 ayant entraîné une mortalité avérée de poissons.
    30 octobre 2020 - Augustin Langlade

    Lactalis pollue depuis des années des dizaines de rivières françaises ; Lactalis a élaboré un système d’évasion fiscale de grande envergure ; Lactalis pratique le mouillage du lait, recycle les fromages, dissimule ses négligences sanitaires, traque les syndicalistes… C’est ce que révèle une nouvelle enquête du média d’investigation Disclose. Mené pendant un an par quatre journalistes, Mathias Destal, Marianne Kerfriden, Inès Léraud et Geoffrey Livolsi, qui ont épluché des centaines de documents, recueilli des dizaines de témoignages, entrepris plusieurs analyses sur le terrain, ce reportage saisissant expose au grand jour « l’étendue des dérives impliquant » le géant français des produits laitiers.

    Fondé en 1933 en Mayenne, Lactalis est devenu en moins de cent ans une multinationale tentaculaire, numéro un mondial des produits laitiers, dont le chiffre d’affaires avoisine les 20 milliards d’euros. Aujourd’hui, le groupe possède 266 sites industriels répartis dans une cinquantaine de pays, emploie 85 000 salariés, transforme cinq à six milliards de litres de lait chaque année, fabrique des centaines de millions de fromages, de desserts, de poudres, de beurres, de protéines animales… On le retrouve derrière des marques telles que Lactel, La Laitière, Président, Bridélice, Chaussée aux Moines, Salakis, Société ou La Vache qui Rit. Non coté en bourse malgré sa taille gigantesque, Lactalis se structure en une myriade de filiales et de marques, des centaines d’entreprises locales dont les bénéfices convergent vers le siège, puis disparaissent dans des paradis fiscaux.

    ÉVASION FISCALE D’ENVERGURE

    Entre 2013 et 2018, révèlent les journalistes de Disclose, Lactalis aurait escroqué l’administration fiscale de 220 millions d’euros dus au titre de l’impôt sur les sociétés. Les enquêteurs ont décortiqué trois mécanismes à l’origine de cette évasion massive de capitaux : la création de dettes fictives, de créances entre les sociétés du groupe et d’emprunts entre filiales.

    En quelques mots, le mécanisme de la dette fictive consiste à payer les producteurs quarante jours après la livraison du lait, afin de faire baisser sur le papier les bénéfices de l’entreprise. Basée en Belgique, une holding du groupe, BSA International, rachète la dette de presque toutes les filiales dans lesquelles elle détient des parts, puis déclare aux pouvoirs publics des résultats médiocres, avant de se renflouer, tout naturellement.

    De la même manière, la société BSA International fait remonter vers elle les créances de toutes ses filiales : c’est le second mécanisme. Au lieu d’enregistrer dans le pays de production ou de vente ses bénéfices, la filiale de Lactalis les transfère vers la société belge auprès de laquelle elle a contracté des dettes, ce qui diminue d’autant la proportion d’impôts qu’elle aura à payer. Cette astuce aurait permis à Lactalis de faire circuler 1,2 milliard d’euros vers BSA International rien qu’en 2018.

    Enfin, les emprunts. Une société-écran luxembourgeoise, Nethuns, dont BSA International est actionnaire, accorde des prêts gigantesques aux filiales, qui seront remboursés avec force intérêts, transformés du même coup en autant de bénéfices. Grâce à cette méthode, BSA France aurait réduit ses bénéfices de 19,5 millions d’euros entre 2018 et 2019, s’épargnant 55 % des impôts qu’elle aurait dû régler au Trésor.

    La société-écran Nehtuns, conseillée par la banque Société générale, est détenue à hauteur de 33 % par chaque membre de la fratrie Besnier, propriétaire de Lactalis. Une fois les dettes de BSA International réglées et ses créances récupérées, Nethuns fait disparaître ses bénéfices mirobolants du Luxembourg vers des paradis fiscaux.

    POLLUTION DE DIZAINES DE RIVIÈRES FRANÇAISE

    En enquêtant pour les seules dix dernières années, les journalistes de Disclose ont découvert que 38 usines détenues par le groupe Lactalis (sur les 60 passées en revue) avaient pollué ou polluent toujours des cours d’eau, en parfaite violation du Code de l’environnement.

    Ces 38 usines sont toutes des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Régime dérogatoire, le statut d’ICPE autorise une usine à déverser ses eaux usées dans la nature, à condition qu’elle les épure et procède à des mesures d’auto-surveillance. Autrement dit, les eaux sont censées être drastiquement traitées avant le rejet, et évaluées pour qu’elles ne présentent aucun danger sanitaire ou environnemental. Les auto-surveillances sont transmises à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), dont les 1 600 agents sont chargés de contrôler quelque 500 000 installations… Trop peu pour empêcher la pollution.

    Sur les 38 sites violant le Code de l’environnement, les journalistes de Disclose en ont recensé 34 dépassant les rejets de polluants autorisés, 19 rejetant un volume supérieur à l’autorisation, 17 ayant pollué un cours d’eau, dont 7 ayant entraîné une mortalité avérée de poissons.

    Disclose cite l’exemple de la fromagerie de la marque L’Étoile du Vercors, produisant du Saint-Marcellin et du Saint-Félicien. Non raccordée à une station d’épuration, cette usine déverserait depuis une dizaine d’années 100 000 mètres cubes d’eaux souillées par an dans l’Isère (40 piscines olympiques), au point que la pollution serait visible depuis l’espace. On est en plein cœur du Parc naturel régional du Vercors, normalement protégé par son statut. Et pourtant, chaque jour, 600 kilos de produits toxiques comme des détergents industriels sont librement rejetés dans la rivière.

    Après maintes investigations, les policiers de l’Office français de la biodiversité (OFB), alertés par une association, s’aperçoivent que les auto-surveillances effectuées par la fromagerie évitent délibérément de rechercher la présence de certaines substances comme le cyanure, le plomb, le cuivre ou le nickel dans leurs eaux usées, à la demande de la direction du groupe elle-même. Pire, une dizaine d’usines sur les 38 en infraction auraient transmis aux services de l’État des rapports d’auto-surveillance falsifiés.

    Pourquoi Lactalis préfère-t-il se passer de contrôle, éviter les traitements, au risque de finir en procès ? La raison est simple : les procédures de traitement des eaux usées sont bien plus chères que les amendes, dix fois plus chères, si l’on en croit les journalistes. Vu la lenteur des procès et le manque d’effectifs de l’OFB, mieux vaut donc empoisonner l’environnement.

    MOUILLAGE DU LAIT ET RÉCUPÉRATION DES EAUX DE LAVAGE

    Selon les journalistes de Disclose, pour augmenter toujours plus ses bénéfices, Lactalis utiliserait de nombreuses techniques strictement interdites sur notre territoire, à commencer par le réemploi de produits souillés. Un fromage tombe au sol. Au lieu de le jeter, la direction du groupe recommande à ses usines de le fondre à nouveau pour en faire du fromage à pizza ou de la Vache qui Rit, au mépris des dangers sanitaires que de tels procédés font peser.

    Le recyclage de matières usées ne s’arrête pas aux accidents de chaîne : il est aussi appliqué systématiquement au lait et aux crèmes desserts. Quand les petits pots de la marque La Laitière sont remplis, témoigne pour Disclose un ancien salarié de Lactalis, les tuyaux de l’usine sont lavés à l’eau claire. Le mélange d’eau et de crème qui en résulte est consigné dans des cuves de recyclage, dont le contenu sera disséminé dans les crèmes desserts du prochain cycle de production.

    De la même manière, les usines de Lactalis pratiquent le mouillage du lait à grande ampleur. En bref, chaque bouteille de lait sortant de ces sites de fabrication contiendrait une part non négligeable d’eaux blanches issues du rinçage des tuyaux et de « perméat », un mélange de protéines et d’eau, de très faible coût. Alors que le groupe Lactalis a été condamné pour avoir trafiqué, en 1997, 684 millions de litres de lait, il procéderait toujours au mouillage. (...)

  • « On n’est pas libre d’avoir une bagnole ou non parce que l’univers suburbain est agencé en fonction d’elle » (La Relève et La Peste)
    https://lareleveetlapeste.fr/on-nest-pas-libre-davoir-une-bagnole-ou-non-parce-que-lunivers-sub

    Le vice profond des bagnoles, c’est qu’elles sont comme les châteaux ou les villas sur la Côte : des biens de luxe inventés pour le plaisir exclusif d’une minorité de très riches et que rien, dans leur conception et leur nature, ne destinait au peuple. À la différence de l’aspirateur, de l’appareil de T.S.F. ou de la bicyclette, qui gardent toute leur valeur d’usage quand tout le monde en dispose, la bagnole, comme la villa sur la côte, n’a d’intérêt et d’avantages que dans la mesure où la masse n’en dispose pas.

    C’est que, par sa conception comme par sa destination originelle, la bagnole est un bien de luxe. Et le luxe, par essence, cela ne se démocratise pas : si tout le monde accède au luxe, plus personne n’en tire d’avantages ; au contraire : tout le monde roule, frustre et dépossède les autres et est roulé, frustré et dépossédé par eux.

    La chose est assez communément admise, s’agissant des villas sur la côte. Aucun démagogue n’a encore osé prétendre que démocratiser le droit aux vacances, c’était appliquer le principe : une villa avec plage privée pour chaque famille française. Chacun comprend que si chacune des treize ou quatorze millions de familles devait disposer ne serait-ce que dix mètres de côte, il faudrait 140 000 kilomètres de plages pour que tout le monde soit servi !

    En attribuer à chacun sa portion, c’est découper les plages en bandes si petites — ou serrer les villas si près les unes contre les autres — que leur valeur d’usage en devient nulle et que disparaît leur avantage par rapport à un complexe hôtelier. Bref, la démocratisation de l’accès aux plages n’admet qu’une seule solution : la solution collectiviste. Et cette solution passe obligatoirement par la guerre au luxe que constituent les plages privées, privilèges qu’une petite minorité s’arroge aux dépens de tous.

    Or, ce qui est parfaitement évident pour les plages, pourquoi n’est-ce pas communément admis pour les transports ? Une bagnole, de même qu’une villa avec plage, n’occupe-t-elle pas un espace rare ? Ne spolie-t-elle pas les autres usagers de la chaussée (piétons, cycliste, usagers des trams ou bus) ? Ne perd-elle pas toute valeur d’usage quand tout le monde utilise la sienne ?

    Et pourtant les démagogues abondent, qui affirment que chaque famille a droit à au moins une bagnole et que c’est à l’« État » qu’il appartient de faire en sorte que chacun puisse stationner à son aise, rouler à 150 km/h, sur les routes du week-end ou des vacances.

    La monstruosité de cette démagogie saute aux yeux et pourtant la gauche ne dédaigne pas d’y recourir. Pourquoi la bagnole est-elle traitée en vache sacrée ? Pourquoi, à la différence des autres biens « privatifs », n’est-elle pas reconnue comme un luxe antisocial ? La réponse doit être cherchée dans les deux aspects suivants de l’automobilisme.

    1. L’automobilisme de masse matérialise un triomphe absolu de l’idéologie bourgeoise au niveau de la pratique quotidienne : il fonde et entretient en chacun la croyance illusoire que chaque individu peut prévaloir et s’avantager aux dépens de tous. L’égoïsme agressif et cruel du conducteur qui, à chaque minute, assassine symboliquement « les autres », qu’il ne perçoit plus que comme des gênes matérielles et des obstacles à sa propre vitesse. Cet égoïsme agressif et compétitif est l’avènement, grâce à l’automobilisme quotidien, d’un comportement universellement bourgeois (« On ne fera jamais le socialisme avec ces gens-là », me disait un ami est-allemand, consterné par le spectacle de la circulation parisienne [1]).

    2. L’automobile offre l’exemple contradictoire d’un objet de luxe qui a été dévalorisé par sa propre diffusion. Mais cette dévalorisation pratique n’a pas encore entraîné sa dévalorisation idéologique : le mythe de l’agrément et de l’avantage de la bagnole persiste alors que les transports collectifs, s’ils étaient généralisés, démontreraient une supériorité éclatante. La persistance de ce mythe s’explique aisément : la généralisation de l’automobilisme individuel a évincé les transports collectifs, modifié l’urbanisme et l’habitat et transféré sur la bagnole des fonctions que sa propre diffusion a rendues nécessaires. Il faudra une révolution idéologique (« culturelle ») pour briser ce cercle. Il ne faut évidemment pas l’attendre de la classe dominante (de droite ou de gauche).

    [....]

    Si la voiture doit prévaloir, il reste une seule solution : supprimer les villes, c’est-à-dire les étaler sur des centaines de kilomètres, le long de voies monumentales, de banlieues autoroutières. C’est ce qu’on a fait aux États-Unis.

    Ivan Illich en résume le résultat en ces chiffres saisissants : « L’Américain type consacre plus de mille cinq cents heures par an (soit trente heures par semaine, ou encore quatre heures par jour, dimanche compris) à sa voiture : cela comprend les heures qu’il passe derrière le volant, en marche ou à l’arrêt ; les heures de travail nécessaires pour la payer et pour payer l’essence, les pneus, les péages, l’assurance, les contraventions et impôts… À cet Américain, il faut donc mille cinq cents heures pour faire (dans l’année) dix mille kilomètres. Six kilomètres lui prennent une heure. Dans les pays privés d’industrie des transports, les gens se déplacent à exactement cette même vitesse en allant à pied, avec l’avantage supplémentaire qu’ils peuvent aller n’importe où et pas seulement le long des routes asphaltées. »

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  • Un « ISF climatique » pourrait rapporter 4,3 milliards d’euros par an à la France (La Relève et La Peste)
    https://lareleveetlapeste.fr/un-isf-climatique-pourrait-rapporter-43-milliards-deuros-par-an-a-

    Dans un rapport publié mardi 13 octobre, Greenpeace préconise de rétablir l’ISF en l’adaptant à l’impact climatique des plus fortunés afin de concilier justice sociale et environnementale. Cet impôt d’un nouveau genre pourrait ainsi rapporter 4,3 milliards d’euros par an à l’Etat français. Une proposition qui arrive au début de l’examen du projet de loi de finances pour 2021 afin de mettre en avant la responsabilité sociale et environnementale des ménages les plus aisés.

    Avec son rapport nommé « L’argent sale du capital : pour un ISF Climatique », l’ONG Greenpeace est parti d’un constat irréfutable, chiffres clés à l’appui : plus on est riche, plus on pollue. En raison de leur consommation et de leur mode de vie, mais aussi de leur patrimoine financier, les 1 % les plus riches de la planète seraient responsables de deux fois plus d’émissions de CO2 que la moitié la plus pauvre.

    Avec l’aide du cabinet spécialisé Carbone 4 et de Carbon4 Finance, Greenpeace a analysé les données de l’INSEE et de la Banque de France sur la composition du patrimoine financier des ménages, pour les associer à des facteurs d’émissions. Les résultats sont sans appel :
    En France, le patrimoine financier des 1% des ménages les plus riches est associé à une empreinte carbone 66 fois supérieure à celle des 10% les plus pauvres

    D’après le rapport, le patrimoine financier des ménages soumis à l’ISF en 2017, avant sa suppression, était associé à l’émission annuelle de 97 millions de tonnes en équivalent C02 (tCO2eq). En 2017, les recettes issues des déclarations spontanées d’ISF en France s’étaient élevées à 4,2 milliards d’euros.

    Selon les calculs de l’ONG et du cabinet d’experts, rétablir un impôt sur la fortune qui soit directement indexé sur les émissions de gaz à effet de serre (au niveau actuel de la taxe carbone : 44,6 euros / tCO2eq) induites par les produits financiers bancaires des ménages les plus riches rapporterait environ 4,3 milliards d’euros à l’État, une rentrée d’argent légèrement supérieure à 2017.

    « Non seulement cette mesure instituerait un nouveau contrat social ajusté aux défis politiques de notre époque, mais elle inciterait également les ménages les plus fortunés à décarboner leur patrimoine financier en désinvestissant des activités les plus émettrices. Une telle réforme de la fiscalité doit pouvoir trouver sa place dans les lois de finances, si possible dès cette année, où le budget comprend une mission spéciale dédiée à la relance de l’économie qui engage des dépenses supplémentaires et exceptionnelles qui vont nécessiter, inévitablement, de nouvelles recettes. » explique ainsi Clément Sénéchal, chargé de campagne politique climatiques pour Greenpeace France

    En effet, le patrimoine financier détenu par les ménages est investi dans des activités économiques qui ont des conséquences concrètes, et qui vont plus ou moins émettre des gaz à effet de serre, comme détenir des actions BNP Paribas, l’une des banques les plus polluantes à travers ses investissements dans les énergies fossiles.

    Cet impact est tel que l’empreinte carbone associée au patrimoine financier des 10% des ménages les plus aisés (45,7 tCO2eq) est supérieure à l’empreinte carbone associée à leur consommation selon l’OFCE (40,4 tCO2eq).

    C’est pourquoi l’ONG propose de mettre en place cet ISF climatique pour les ménages au patrimoine supérieur à 1,3 million d’euros. « L’impôt verrait son barème renforcé et serait pondéré en fonction non seulement du volume des avoirs financiers détenus par le ménage concerné, mais également de l’empreinte carbone de ces mêmes avoirs. »

    Pour l’heure, ces ménages au patrimoine supérieur à 1,3 million d’euros sont taxés par l’Impôt sur la fortune immobilière, issu de la loi de finances pour 2018, qui n’a rapporté que 1,3 milliard d’euros en 2018. Trois milliards de moins que l’ISF. Tout récemment, un rapport commandé par le gouvernement français lui-même montrait à quel point la suppression de l’ISF et l’instauration de la flat taxe ont aggravé les inégalités dans le pays. La fortune des 0,1 % des Français les plus riches a ainsi augmenté de 25% depuis 2017, tandis que plus de 10 millions de Français.es vivent dans la pauvreté.

    C’est d’ailleurs suite à cette réforme fiscale bénéfique pour les plus aisés que la taxe carbone devait connaître une augmentation significative en 2018 et aurait pesé quatre fois plus lourd sur les ménages les plus pauvres, en pourcentage de leurs revenus, que sur les plus riches. A cause de la réforme de la fiscalité du capital amorcée par Emmanuel Macron, les 5 % de Français·es les plus pauvres devraient voir leur niveau de vie perdre environ 240 euros par an, quand les 5 % les plus riches devraient gagner 2905 euros par an.