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  • Les lions de Namibie ont quitté le désert pour vivre sur la plage
    https://lareleveetlapeste.fr/les-lions-de-namibie-ont-quitte-le-desert-pour-vivre-sur-la-plage

    « Ces lions se sont réinventés. Depuis six mois, ils ne se nourrissent plus que d’otaries », explique Griet Van Malderen. « Le changement climatique les a poussés vers la mer. »

    #climat

  • Ces rapaces détruisent 25 000 nids de frelons asiatiques chaque année
    https://lareleveetlapeste.fr/ces-rapaces-detruisent-25-000-nids-de-frelons-asiatiques-chaque-an

    Les rapaces attaquent particulièrement les nids souterrains situés dans des zones forestières moins accessibles, où ils éliminent les nids cachés qui serviraient autrement de refuge au frelon invasif.

    Rapace insectivore commun en France, la bondrée apivore s’attaque également aux nids de frelon asiatiques. Une étude espagnole a observé des couples de bondrées décimer jusqu’à 83 nids durant la saison de reproduction. Les chercheurs préconisent des bonnes pratiques pour favoriser l’habitat de ces rapaces, qui pourraient devenir des alliés très importants dans la lutte contre ces envahisseurs.

  • Lula demande un impôt mondial pour que les super-riches paient plus
    https://lareleveetlapeste.fr/lula-demande-un-impot-mondial-pour-que-les-super-riches-paient-plu

    « Les démocraties solides vont au-delà du rituel électoral. Leur vigueur suppose la réduction des inégalités et la garantie des droits les plus élémentaires : l’alimentation, la sécurité, le travail, le logement, l’éducation et la santé. »

  • #La_Clusaz : #victoire définitive, la #montagne ne sera pas déboisée pour des #canons_à_neige

    « Le peuple de la #forêt de la #Colombière peut souffler », s’est réjoui le collectif #Fier-Aravis

    La victoire est désormais définitive pour les associations et citoyens engagés dans la lutte contre le projet de #retenue_d’eau_collinaire du #plateau_de_Beauregard censée approvisionner des canons à neige. L’État a décidé de ne pas faire appel de la décision de #justice annulant l’autorisation de construction de la retenue.

    Après plus de 5 ans de combat, c’est une victoire totale pour tous les habitants, associations et élus qui s’opposaient au déboisement du plateau de #Beauregard. Parmi eux : les associations requérantes France Nature Environnement Haute-Savoie, FNE AURA, Mountain Wilderness, La Nouvelle Montagne, LPO AURA-Haute-Savoie, Fédération de pêche de la Haute-Savoie.

    « Le peuple de la forêt de la Colombière peut souffler », s’est réjoui le collectif Fier-Aravis.

    Il était impliqué dans la lutte pour protéger la montagne du projet de retenue d’eau de la municipalité de La Clusaz. Au cœur des #Aravis (#Haute-Savoie), ce cratère de 148 000 m³ dans la montagne (l’équivalent de 60 piscines olympiques et d’une surface au sol de 5 terrains de foot) aurait détruit 8ha de bois abritant 58 espèces protégées et risquait d’assécher la #tourbière remarquable de Beauregard, classée #Natura2000.

    Sur les 150 000 m3 d’#eau stockées, 2/3 devait servir aux canons à des fins d’#enneigement_artificiel. Face à cet #accaparement de l’#eau_potable, de nombreux collectifs, dont Extinction Rebellion Annecy, La Cluzad et Sauvons le Plateau de Beauregard de la Destruction – la Clusaz, s’étaient fortement mobilisés.

    Après une première occupation du bois en novembre 2021, une #ZAD s’était perchée en haut des arbres qui risquaient d’être abattus pour les protéger en septembre 2022, jusqu’à ce que la justice tranche en leur faveur.

    « En tout, la justice nous a donné quatre fois raison. Comme quoi, ce projet est bien illégal depuis le début », a pointé le collectif Fier-Aravis auprès de La Relève et La Peste

    L’#arrêté déclarant cette retenue d’#utilité_publique avait été rendu caduque par le tribunal administratif de Grenoble en octobre 2022. L’audience du #recours sur le fonds a eu lieu le mardi 17 juin 2025. Dans ses conclusions, la rapporteure a préconisé l’annulation totale de l’arrêté d’autorisation de la retenue.

    Hier, la Préfecture a déclaré que l’État ne va pas faire appel de la décision du tribunal sur le fonds, rendant la victoire totale pour toutes les personnes impliquées dans le collectif « #Sauvons_Beauregard ».

    « Les mobilisations fonctionnent ! s’est réjouie Valérie Paumier sur les réseaux sociaux. Nous sommes encore dans un état de droit ! »

    Une magnifique démonstration de l’alliance inestimable entre occupation de terrain, pédagogie sur les communes concernées et luttes juridiques pour protéger les communs de nos territoires.

    De son côté, le collectif Fier-Aravis a déclaré rester vigilant. La Clusaz a été retenue comme site hôte olympique pour les J0230.

    https://lareleveetlapeste.fr/la-clusaz-victoire-definitive-la-montagne-ne-sera-pas-deboisee-pou

    #déboisement

  • En #France, des #fermes_publiques créées pour l’#autonomie_alimentaire

    « L’agriculteur n’y fait que produire. Il n’est pas livreur, ni commerçant. La #cantine vient chercher ses produits. Lui ne fait que son métier. Il est payé sur la grille de la fonction publique et ne porte ni le risque financier ni celui des aléas climatiques. C’est comme ça que cela fonctionne depuis des années à #Mouans-Sartoux. »

    Mouans-Sartoux s’est construit comme une ville-modèle en matière d’alimentation en mettant en place la première #cantine_scolaire 100% bio, sans augmentation de prix et fondée sur une ferme publique. Cette #ferme a pris la forme d’une #régie_agricole dont l’unique objet est de fournir la #restauration_scolaire et pour partie l’#épicerie_associative. Elle a essaimé son modèle et un réseau national se constitue.

    La question de la maîtrise du coût du bio mais aussi d’une production efficace a intéressé d’autres communes en France. Gilles Pérole est adjoint au maire de Mouans-Sartoux, en charge du projet alimentaire.

    « Il y a plusieurs leviers pour maîtriser le coût du bio qui est plus cher à produire que ce que fait l’agriculture conventionnelle. Ce #coût est justifié tant par le mode de production que par une plus juste #rémunération des agriculteurs. Donc, il faut aller chercher des économies. » attaque d’emblée l’élu pour La Relève et La Peste

    « Premier levier : le #gaspillage_alimentaire. Une cantine classique jette 20 à 30% de ce qu’elle achète. À Mouans-Sartoux, nous sommes passés de 147g jetés à seulement 30g en moyenne. Le second levier, c’est la #végétalisation de l’assiette. Nous avons opté pour 50% de #menus_végétariens cuisinés maison, avec le soutien massif des parents. Enfin, rien d’industriel ! »

    Avec ses aliments transformés, la nourriture industrielle est non seulement moins bonne pour la #santé, mais elle est aussi plus chère. Un menu végétarien coûte 50% moins cher à produire. En l’instaurant pour la moitié des repas, cela a permis à la continue de faire 25% d’économies.

    L’#autonomie possible

    Mais comment faire lorsque localement la production de fruits et légumes est insuffisante soit en quantité, soit en diversité ? Pour Gilles Pérole,l’impératif #bio l’emporte sur le #local « parce que je sais que le mode de production impacte plus l’environnement et la santé que le transport ».

    Toutefois, la demande était de cuisiner de l’ultra-frais pour répondre aux enjeux de qualité nutritionnels, mais aussi au plaisir des saveurs. L’approvisionnement local se révélant trop complexe, l’idée a jailli en 2008 : créer une #ferme_municipale.

    La ferme tourne à plein depuis 2011 et fournit 85% des #légumes servis dans les cantines grâce à ses 6 ha cultivés. Une ferme municipale associée à une cantine permet d’assurer la mise en #surgélation ou en #conserve lorsque la production déborde les besoins et de bénéficier de légumes bio, même en hiver.

    Voilà les leviers et conditions de l’autonomie qui ont convaincu près de 100 communes de se lancer dans l’aventure. La médiatisation de l’expérience menée à Mouans-Sartoux génère un grand nombre de prises de contact. Beaucoup de collectivités se sont inspirées de cette idée en cherchant à l’adapter à leurs contraintes, leur territoire et leur climat.

    Cet engouement a un peu débordé le temps disponible de Gilles Pérole et de ses équipes. Alors est née la volonté de structurer un réseau pour que les 100 premières fermes publiques puissent essaimer sur tout le territoire.

    « Nous avons plusieurs objectifs. Nous voulons déjà documenter ce qu’est une ferme publique tant pour un petit village que pour une métropole comme Lyon ou Marseille. Cela signifie que nous répertorions les différents statuts de fermes et les contrats de travail possibles. Nous voulons également créer un répertoire national de chaque ferme en termes de superficie, de volume de production, de type de produits… La carte qui se remplit, fait déjà apparaître les 48 premières fermes » explique Gilles Pérole pour La Relève et La Peste

    Les premières Rencontres nationales des fermes municipales ont permis des échanges d’expériences en juin dernier à Mouans-Sartoux. La prochaine édition se tiendra à Épinal les 18 et 19 juin prochains.

    Ce réseau se dote de toute une documentation d’essaimage et de partage à disposition de ceux qui ont déjà emboîté le pas et ont créé des fermes municipales. Ainsi, tous pourront apporter leur assistance aux nouveaux venus, aussi nombreux soient-ils. Enfin, le réseau se constitue pour porter un plaidoyer sur l’utilité des fermes publiques et pour obtenir la reconnaissance du statut agricole de ces fermes.

    Ferme publique : des critères précis

    Aussi peu intuitif que cela soit, les fermes publiques n’appartiennent pas au monde agricole. Cela signifie qu’elles n’ont aucun droit aux aides de la PAC. Pourtant, ces fermes répondent à la fois à des critères de production et de qualité. Une ferme publique produit pour la restauration collective, les paysans y sont salariés, la production est 100% bio.

    « L’agriculteur n’y fait que produire. Il n’est pas livreur, ni commerçant. La cantine vient chercher ses produits. Lui ne fait que son métier. Il est payé sur la grille de la fonction publique et ne porte ni le risque financier ni celui des aléas climatiques. C’est comme ça que cela fonctionne depuis des années à Mouans-Sartoux. » précise Gilles Pérole pour La Relève et La Peste

    La ferme publique ne vend pas sur les marchés, ni dans les magasins de producteurs car son objet n’est pas de générer du profit, ni de faire concurrence aux producteurs locaux.

    À Toulouse, la plus grande ferme publique de France

    Le domaine de Candie à Toulouse est à la fois la plus vaste ferme publique et l’une des plus grandes exploitations en agriculture bio à l’échelle de l’Occitanie. Le Domaine s’étend sur 250 hectares de terres cultivées et une centaine d’hectares de réserves foncières ou d’espaces de compensation écologique.

    La ferme produit des fruits, des légumes, fait pousser des vignes et des céréales. Une filière de transformation s’est développée pour poursuivre le soutien à une alimentation de qualité dans la restauration scolaire. Le blé tendre est transformé en farine puis distribué sous forme de pain bio et de coquillettes dans les cantines toulousaines. Ce sont 300 000 baguettes par an qui sont consommées dans plus de 60 écoles élémentaires de la ville.

    Le lancement de nouveaux projets pour mailler le territoire n’est pas si simple car « il n’y a pas tant d’agriculteurs que ça en France ». Pour Gilles Pérole, trouver le terrain, recruter l’agriculteur et rassembler les financements dans le cadre de plus en plus contraint d’une collectivité, est un vrai challenge.

    Les coupes budgétaires imposées par le gouvernement pour réduire le déficit public, pèsent pour 5 milliards d’euros sur les collectivités et cela peut amener certains à s’interroger sur la pertinence des modèles alimentaires mis en place. Le réseau peut faciliter et faire gagner du temps à ceux qui veulent démarrer.

    https://lareleveetlapeste.fr/en-france-des-fermes-publiques-creees-pour-lautonomie-alimentaire
    #agriculture #alimentation #agriculture_biologique #bio

  • L’industrie “verte” s’accapare les terres des #Samis, dernier peuple autochtone d’Europe

    « Une mine dans cette zone causerait des dommages environnementaux graves et irréversibles, avec des conséquences considérables pour la faune, les communautés locales et, en particulier, pour l’#élevage traditionnel de #rennes »

    Installé depuis près de 10 000 ans en #Laponie, les Samis sont considérés comme le dernier peuple autochtone d’Europe. Mais leur activité traditionnelle, l’élevage de rennes, est menacée par des projets industriels présentés comme essentiels à la croissance verte.

    La #colonisation des territoires Samis

    Pendant près de 10 000 ans, les Samis et leurs ancêtres ont vécu sur un territoire appelé #Sápmi, à cheval entre la #Norvège, la #Suède, la #Finlande et la #péninsule_de_Kola (#Russie). Nomades vivants en petits groupes familiaux, les Samis étaient animistes et vivaient de cueillette, de pêche et de chasse aux rennes sauvages.

    Ils occupaient une zone difficile à contrôler par des États, relativement à l’écart des dynamiques de #sédentarisation, de construction étatique et de #christianisation du reste de l’Europe.

    Mais à partir du XVIIe siècle, les royaumes scandinaves s’étendent vers le nord et cherchent à intégrer le Sápmi à leurs frontières. Les Samis, appelés péjorativement Lapons – d’où le terme Laponie -, subissent alors la soumission à l’impôt, la christianisation forcée et sont chassés de leurs terres.

    L’intensification des interactions entre les Samis et les Scandinaves, décuple aussi la pression sur les #écosystèmes. Pour faire face à la baisse du nombre de proies sauvages et à l’intégration progressive dans un système marchand, les chasseurs de rennes se convertissent à l’élevage.

    Au XIXe siècle, des #mines, des #lignes_ferroviaires et des #villes se développent pour exploiter le riche #sous-sol du Sápmi. La région perd sa difficulté d’accès et se peuple de Scandinaves. En parallèle, les Samis subissent la politique de « #norvégianisation ».

    « Ils ont été méprisés, cette politique les obligeait à parler uniquement norvégien et visait à éradiquer leur #culture », explique Marie Roué, éco-anthropologue, directrice de recherche émérite au CNRS et au Muséum National d’Histoire Naturelle, pour La Relève et La Peste.

    Au XXe siècle, l’exploitation du Grand Nord devient l’un des principaux moteurs de croissance des États scandinaves. Les Samis sont chassés de leurs terres pour l’#exploitation_minière, les #barrages_hydrauliques engloutissent des #pâturages, l’#exploitation_forestière s’industrialise.

    Le 11 octobre 2021, la Cour suprême de Norvège conclut que deux #parcs_éoliens violent les droits du peuple Sami. Deux ans plus tard, en octobre 2023, une centaine de militants samis, habillés en tenue traditionnelle, bloquent à plusieurs reprises l’entrée de ministères pour réclamer le démantèlement des éoliennes toujours en activité.

    La militante suédoise Greta Thunberg, qui a rejoint la lutte, dénonce alors une « colonisation systématique », ajoutant que « la violation des #droits_humains et l’#oppression demeurent une réalité pour les Samis aujourd’hui ».

    Entre adaptation et conservation d’un mode de vie

    Face à ces bouleversements les Samis ont dû s’adapter tout en essayant de conserver leurs modes de vie. Certains, vivant près des côtes, ont dû se spécialiser dans la pêche, d’autres dans l’élevage de rennes.

    Aujourd’hui moins de 10 % des 80 000 à 100 000 samis, vivent encore de cette activité. Les éleveurs restants ont dû augmenter la taille de leurs troupeaux : notamment pour investir dans les voitures et motoneiges aujourd’hui essentielles à l’élevage. Beaucoup ont également une activité annexe, souvent liées au #tourisme.

    « Ils maintiennent souvent une multi activité pour ne pas être dépendants ni d’une ressource, ni d’un marché. Ils ont donc une très forte résilience, explique Marie Roué. Aujourd’hui, c’est une économie mixte. C’est une continuation d’une #tradition et en même temps une adaptation à l’époque moderne. Les éleveurs continuent à manger leurs rennes et à utiliser la peau, mais la vendent aussi comme viande de boucherie. »

    « Je mange de la viande de renne, et ma femme fait des chaussures avec la peau » témoigne Per Olof Kuhmunen, éleveur de rennes dans le nord de la Suède, pour la Relève et La Peste.

    Avec son épouse, ils passent l’été près des #montagnes du parc national de #Sarek où paissent les rennes. Ils vivent dans des mobil-homes modernes, à côté des anciennes #goahti, des huttes à armatures de bois, recouvertes de mousses, de tourbe ou de terre.

    Tandis que Per Olof part durant plusieurs jours pour marquer les jeunes rennes dans la montagne, sa compagne pêche dans le grand lac à côté du campement. L’hiver, ils habitent dans la ville de Jokkmokk, peuplée par de nombreux éleveurs de rennes Samis.

    Si une petite minorité de Samis sont encore éleveurs de rennes, ces cervidés continuent d’occuper une place centrale dans leur culture. La perte de pâturage au profit d’autres activités économiques – minières, forestières ou production d’électricité – est ainsi mise en avant pour illustrer les menaces qui pèsent sur l’ensemble des Samis.

    L’étau du #colonialisme_vert et le réchauffement climatique

    La pratique du pastoralisme semi-nomade rend les Samis dépendants des conditions de pâturage et de circulation des troupeaux sur de vastes territoires. Ainsi, dans le nord de la Suède, les rennes pâturent l’été dans les montagnes et descendent passer l’hiver dans les forêts.

    Ils subissent donc l’industrialisation de la gestion forestière qui détruit les lichens dont se nourrissent les rennes. Ils sont aussi impactés par les conséquences de l’exploitation minière qui empiète sur leurs territoires, coupant les voies de migration des rennes.

    Ces mines sont aujourd’hui présentées comme essentielles à la transition énergétique et comme neutres en carbone. La société Beowulf Mining, qui prévoit d’exploiter la mine de fer de Gállok, près de Jokkmokk, promet ainsi une « exploitation minière durable alimentée par de l’électricité renouvelable. »

    « Une mine dans cette zone causerait des dommages environnementaux graves et irréversibles, avec des conséquences considérables pour la faune, les communautés locales et, en particulier, pour l’élevage traditionnel de rennes » réplique le groupe Jåhkågaska tjiellde, la communauté sami locale.

    La justification de l’exploitation des territoires samis par le développement durable est également très utilisée dans le pays voisin.

    « En Norvège, le principal problème réside dans les éoliennes, mais aussi dans l’exploitation minière. Nous luttons contre le « colonialisme vert » », affirme Petter, Sami habitant le comté de Troms, dans le nord de la Norvège.

    Deux parcs éoliens ont par exemple été construits par le groupe énergétique public Statkraft sur des zones d’élevage de rennes de la péninsule de Fosen, à l’ouest du pays. La construction de ces 151 éoliennes a été déclarée illégale en 2021 par la Cour suprême de Norvège, les juges estimant que « les parcs éoliens portaient atteinte au droit des éleveurs de rennes à jouir de leur propre culture ».

    « En juillet 2025, près de quatre ans après la décision, les éoliennes fonctionnent toujours », constate pourtant Petter. « Le gouvernement ne respecte pas la décision de la Cour suprême » ajoute ce militant, qui lutte aussi contre un projet de mine de cuivre, matériau très prisé pour la transition énergétique.

    En effet, si l’économie norvégienne repose en grande partie sur l’exportation de pétrole et de gaz naturel, le pays se présente désormais comme un champion de la décarbonation. Près de la moitié du mix énergétique intérieur repose sur l’électricité, dont environ 90 % provient de l’hydroélectrique.

    « La Norvège et la Suède ont construit toute leur richesse de l’extractivisme dans les territoires samis, explique Marie Roué. Le pétrole a rendu les Norvégiens riches et ils le savent. Aujourd’hui il y a une volonté d’exploiter les ressources jusqu’au bout pour conserver leur niveau de vie. »

    Pour la chercheuse, l’exploitation des territoires samis pour des projets éoliens, miniers et hydroélectriques se place dans la continuité de l’histoire coloniale du Sápmi.

    « La Norvège prétend imposer un verdissement de sa politique, dénonce-t-elle. Mais comme par hasard, ça veut dire 150 éoliennes sur un territoire d’élevage de renne sami. En réalité, c’est un colonialisme vert. »

    En parallèle, les éleveurs de rennes samis subissent de plein fouet les conséquences du changement climatique, la région Arctique se réchauffant deux fois plus vite que le reste du globe.

    Les redoux et les pluies hivernales provoquent des épisodes de fonte des neiges puis de regel, créant une couche de glace empêchant aux rennes d’accéder au lichen dont ils se nourrissent, ce qui obligent les éleveurs à acheter des aliments pour leurs animaux.

    Dans leur ouvrage Future in Sápmi (AgroParisTech, 2025), Marie Roué et ses quatre coéditeurs mentionnent l’inquiétude des samis face à cette double menace climatique et coloniale. Mais les chercheurs soulignent aussi les résistances : car les Samis tentent de s’organiser collectivement pour obtenir le droit à la terre.

    « Ces projets d’exploitation alimentent aussi les revendications à plus d’autonomie et les luttes pour affirmer les droits autochtones au sein de sociétés dominantes » affirment-ils.

    https://lareleveetlapeste.fr/lindustrie-verte-saccapare-les-terres-des-samis-dernier-peuple-aut
    #peuples_autochtones #barrages_hydroélectriques #exploitation #extractivisme #Scandinavie #énergie #énergie_verte #green-washing #menaces #industrialisation #forêt #exploitation_minière #transition_énergétique #Beowulf_Mining #Jokkmokk #Gállok #énergie_éolienne #éoliennes #résistance #Statkraft #Fosen #cuivre #décarbonation #électricité #pétrole #climat #changement_climatique #droits #autonomie

    ping @reka

  • #IA : les #data_centers transforment les territoires en #déserts

    Les data centers ont consommé environ 560 milliards de litres d’eau à l’échelle mondiale en 2023. Un chiffre qui selon eux pourrait plus que doubler d’ici à 2030, pour atteindre près de 1 200 milliards de litres par an.

    Derrière les promesses de l’intelligence artificielle et du progrès technologique se cache une réalité matérielle brutale : celle de milliers de data centers qui engloutissent des quantités astronomiques d’eau pour assurer leur fonctionnement. Dans un monde confronté à une crise climatique sans précédent, et où l’accès à l’eau est un enjeu crucial, ces infrastructures numériques sont de véritables gouffres écologiques. Et leur prolifération à grande vitesse ne laisse entrevoir qu’un désastre aggravé.

    Véritable colonne vertébrale du monde numérique, les data centers sont de vastes infrastructures abritant des milliers de serveurs qui stockent, traitent et transmettent les données de nos activités en ligne. Alors que les technologies occupent une place toujours plus centrale dans nos vies, leur présence se multiplie de manière exponentielle.

    Mais cette expansion fulgurante a un coût environnemental colossal : consommation massive d’électricité – issue principalement d’énergies fossiles –, pollution sonore et lumineuse continue, accaparement et artificialisation des terres, et, fait moins renseigné, mais tout aussi alarmant, ils pompent d’énormes quantités d’eau – principalement potable – pour assurer leur fonctionnement.

    En 2023, Microsoft a utilisé 7,8 milliards de litres d’eau pour ses seuls data centers – 22% de plus qu’en 2022 – là où Google en a utilisé 24 milliards, marquant une augmentation de 14% par rapport à l’année précédente.

    Une récente étude menée par l’entreprise Cloudscene fait état de plus de 11 800 data centers d’envergure en activité dans le monde en janvier 2025. Et ce chiffre n’est voué qu’à augmenter : les médias Source Material et The Guardian révèlent que les entreprises Amazon, Google et Microsoft prévoient à elles trois d’augmenter leur nombre de data centers en service de 78% – les trois entreprises en cumulent déjà 400 à elles seules.
    IA : des milliards de litres d’eau utilisés

    L’Intelligence Artificielle (IA) joue un rôle central dans cette course à la surconsommation. Car la performance qu’on lui vante nécessite une alimentation et des infrastructures toujours plus importantes, et donc la quantité d’eau utilisée pour son bon fonctionnement.

    L’Agence Internationale de L’Énergie (AIE) estime, dans son dernier rapport Energy and AI, publié en avril 2025, que les data centers ont consommé environ 560 milliards de litres d’eau à l’échelle mondiale en 2023. Un chiffre qui selon eux pourrait plus que doubler d’ici à 2030, pour atteindre près de 1 200 milliards de litres par an.

    Il est important, pour saisir le problème dans toute sa complexité, de faire la distinction entre l’eau consommée et l’eau prélevée par les data centers. L’eau prélevée représente la quantité totale d’eau utilisée dans le cadre de la construction, le fonctionnement et l’entretien de ces infrastructures.

    L’eau consommée représente la part, sur la quantité totale, dont l’utilisation ne permet pas un renouvellement de cette ressource. Toujours selon l’AIE, les quantités prélevées sont bien supérieures à celles citées précédemment ; plus de 5 000 milliards de litres prélevés en 2023, et des estimations excédant 9 000 milliards de litres en 2030.

    L’écart considérable entre les volumes prélevés et consommés s’explique par le fait qu’une grande quantité d’eau est réintroduite dans l’environnement après avoir été utilisée. Malgré cela, ce prélèvement n’est pas sans conséquences, notamment pour les populations avoisinantes.

    L’approvisionnement de ces infrastructures se fait soit par un raccordement au système d’eau potable de la commune sur laquelle elles sont installées, ou bien en pompant l’eau directement dans les nappes phréatiques. Dans les deux cas, la question de l’accaparement de cette ressource vitale pose de sérieux problèmes, tant sur le plan du stress hydrique qu’induit la multiplication des data centers que sur l’aspect antidémocratique d’une telle prolifération.

    « Au-delà de l’aspect consommation d’eau et conflit d’usage, cet accaparement est agressif. C’est ça qui est assez problématique. Agressif dans le sens où c’est non planifié, et parfois non discuté », précise Théo Alves Da Costa, ingénieur d’analyse de données en IA et coprésident de l’association Data For Good, pour La Relève et La Peste.

    « Il y a un réel problème autour du débat démocratique par rapport à l’usage de l’eau ».
    L’opacité des grandes entreprises de l’IA

    Un des problèmes majeurs réside dans l’opacité des grandes entreprises : rares sont celles qui divulguent des données précises sur leur consommation d’eau. Les quantités mises en avant par les entreprises sont souvent limitées à celles utilisées pour assurer le refroidissement des serveurs. Il est donc nécessaire de revoir ce chiffre à la hausse..

    Toujours selon l’AIE, la quantité d’eau utilisée pour le refroidissement direct ne représente en réalité qu’un quart de la consommation totale des data centers. Environ les deux tiers de cette consommation en 2023 étaient liés à la production et à l’approvisionnement en énergie, tandis que le reste concernait l’eau nécessaire à la fabrication des semi-conducteurs et microprocesseurs, éléments essentiels au fonctionnement de ces systèmes numériques.

    C’est pourquoi l’Union européenne a introduit une directive européenne sur l’efficacité énergétique. L’UE veut contraindre les data centers de plus de 500 KwH à plus de transparence sur leur consommation réelle en énergie et en eau. Une initiative d’autant plus pertinente compte tenu du poids de leur consommation d’énergie sur le continent européen – 2,7% de la production énergétique de l’UE en 2018, et qui atteindront 3,21% en 2030.
    L’IA transforme les territoires en déserts

    Ironie cruelle : ces infrastructures gourmandes en eau s’implantent de plus en plus dans des zones sujettes aux pénuries et aux sécheresses. Microsoft et Google disposent respectivement de 42% et de 15% de leur data centers dans des territoires soumis à un fort stress hydrique.

    La région de l’Aragon, au nord de l’Espagne, est l’une de celles qui en paient le plus les conséquences. Malgré la sécheresse qui frappe régulièrement la région et fragilise ses activités – reposant en grande partie sur l’agriculture –, Amazon y prévoit la construction de trois nouveaux data centers, en plus de celui déjà en activité.

    Les autorisations fournies à Amazon permettraient à chaque infrastructure d’utiliser 755 millions de litres d’eau à l’année, soit de quoi irriguer 200 hectares de maïs, la céréale la plus cultivée dans ces territoires. La question de l’énergie risque également de cristalliser les tensions : il est estimé que les data centers d’Amazon consommeront plus d’énergie que l’ensemble des habitants de la région.

    En mai 2024, le média elDiario.es alertait déjà sur les conséquences des futurs data centers sur la région de l’Aragon, arguant que « la situation est désastreuse : 146 000 hectares sont incultivables et 175 000 hectares sont gravement endommagés par le manque d’eau. »

    Bien que cette partie de l’Espagne soit soumise à un stress hydrique, le prix du litre d’eau y reste relativement faible. Le choix de cette région semble obéir à des logiques économiques avant tout, faisant fi des considérations sociales et environnementales.

    Agriculteurs, riverains et collectifs citoyens s’organisent pour dénoncer cette véritable spoliation. L’association “Tu Nube Seca Mi Río” [“Ton cloud assèche ma rivière”] dénonce un accaparement qui menace directement l’agriculture locale.

    Comme le pointe du doigt la fondatrice de l’association “Tu Nube Seca Mi Río”, Aurora Gomez, « Ces entreprises extérieures s’imposent et accaparent les ressources. C’est du technocolonialisme ! […] Les autorités restent sourdes à nos alertes et font semblant de ne pas nous voir. »

    Cette surdité semble bien volontaire, tant elle arrange Amazon et les autorités locales, qui travaillent main dans la main pour voir ces projets se réaliser malgré les contestations citoyennes. L’enquête conjointe de The Guardian et Source Material révèle qu’Amazon et les pouvoirs publics d’Aragon ont négocié pour autoriser une augmentation de 48% de la consommation d’eau des installations existantes. Une demande discrètement validée pendant la période de Noël afin d’éviter toute surveillance ou controverse.

    L’Espagne, autrefois surnommée le potager de l’Europe, voit sa capacité agricole menacée par des sécheresses toujours plus sévères, aggravées par une mauvaise gestion de l’eau. Dans un pays dont 74% du territoire est directement menacé par la désertification, l’implantation d’infrastructures assoiffées des géants de la tech soulève de vives interrogations sur les priorités que les États européens choisissent de défendre.

    Promesses vertes et fuite en avant technologique

    Face aux critiques, les GAFAM tentent de verdir leur image. Certaines évoquent des solutions de refroidissement par air, mais celles-ci nécessitent encore plus d’énergie, déplaçant le problème plutôt que de le résoudre. D’autres affirment concevoir des “zero-water” data centers – à l’instar de Microsoft.

    Mais ces promesses s’inscrivent dans un horizon lointain, sans garantie réelle. Le Rapport international sur la sûreté de l’IA, publié en janvier 2025, indique que « si les tendances récentes se poursuivent, d’ici la fin de 2026, certains modèles d’IA à usage général seront entraînés en utilisant environ 100 fois plus de ressources de calcul d’apprentissage que les modèles les plus gourmands en calcul de 2023, pour atteindre un coût d’apprentissage 10 000 fois plus élevé d’ici 2030. »

    Si l’on se fie à ces informations, il ne semble pas hasardeux d’affirmer que cette technologie risque, à l’avenir, d’aggraver les problématiques auxquelles nous sommes confrontés – voire d’en faire émerger des nouvelles.

    Hélas, ces nombreux signaux d’alerte ne semblent pas ralentir la course au développement de l’IA, érigée en priorité par les États européens notamment.

    https://lareleveetlapeste.fr/ia-les-data-centers-transforment-les-territoires-en-deserts
    #AI #intelligence_artificielle #ressources #data_centres #eau #infrastructure #serveurs #coût_environnemental #eau_prélevée #eau_consommée #stress_hydrique #accaparement #extractivisme #désertification

  • La chasse à la baleine annulée pour la deuxième année en Islande
    https://lareleveetlapeste.fr/la-chasse-a-la-baleine-annulee-pour-la-deuxieme-annee-en-islande

    Le gouvernement islandais avait donné l’autorisation aux baleiniers de tuer 209 rorquals communs et de 217 baleines de Minke (ou « petits rorquals ») entre mi-juin à septembre, et ce chaque année jusqu’en 2029. Cette décision va donc épargner plus de 400 baleines !

    L’économisme à la rescousse des non-humains.

  • Les basques s’opposent à la déforestation de 14 000 ha de forêt pour faire voler des avions
    https://lareleveetlapeste.fr/les-basques-sopposent-a-la-coupe-de-14-000-ha-de-foret-pour-faire-

    Lundi 3 février, une leçon de démocratie a eu lieu lors d’une réunion publique sur le projet E-CHO, porté par la start-up lyonnaise Elyse Energy, qui vise à faire du biocarburant à partir de bois pour l’aéronautique. Les associations et riverains ont donné un carton rouge au projet, inquiets de son impact sur les forêts françaises. Source : La relève et la peste

  • Ils veulent planter 10 millions d’arbres pour réguler la pluie
    https://lareleveetlapeste.fr/ils-veulent-planter-10-millions-darbres-du-pays-basque-au-massif-c

    « Nous visons une continuité de 40 à 80 arbres par hectare sur une zone délimitée au sud par le Piémont Pyrénéen, au nord par la Montagne Noire, la Garonne à l’ouest et le partage des eaux à l’est, afin de créer de l’ombre, refroidir les sols, accueillir la biodiversité et condenser de l’eau. Cela représente près de 260 000 hectares. »

  • 28 millions : le coût de la dissolution de l’Assemblée nationale
    https://lareleveetlapeste.fr/28-millions-deuros-le-cout-de-la-dissolution-de-lassemblee-nationa

    Un pognon de dingue. En plus d’un séisme politique, la dissolution de l’assemblée nationale a eu un coût : 28 540 900 euros. La raison principale : les licenciements massifs des collaborateurs parlementaires.

    • Ce n’est pas le problème, la démocratie ça coûte forcément cher à l’échelle d’un pays entier, et c’est normal. Si faut changer un gouvernement, faut le faire et ça coûte bonbon, on va pas râler et préférer que ça reste l’ancien gouvernement illégitime non ? Le problème c’est pas le coût, c’est de le faire… et de niquer les gens ensuite.
      https://www.youtube.com/watch?v=W0Vd1NGrEEc

    • @rastapopoulos Tu as raison, tout à un coût pour faire tenir une grosse architecture étatique. Les députés et leurs collaborateurs en sont une sorte de « fonction support ».
      Enfin, pour accepter ce coût, il faut aimer la démocratie représentative, et croire qu’elle existe (la représentation), et croire qu’elle peut accoucher d’autre chose que de désastres... Cette croyance est effectivement une condition au consentement à entretenir toute la « fonction support ».

    • Ah mais moi si ya plus d’État c’est super hein, que de la démocratie directe locale, etc, etc.

      Mais là dans cette histoire c’est pas le coût des députés et collaborateurs le problème : qu’il y ait une réélection OU qu’on garde tous les anciens, yora toujours le même nombre de députés, et à peu près le même nombre de collaborateurs, donc ce coût pour le pays est stable. Là ça parle du surcoût spécifique de la réélection, de l’infrastructure de vote, des impressions, des licenciements et recrutements, etc : toute élection nationale a un gros coût, que ce soit prévu (date normale) ou imprévu.

      Faut être cohérent, on peut pas râler à longueur de seen que depuis des mois le gouvernement n’a plus aucun légitimité, et que Macron démission, etc (et le site lié plus haut n’est pas le dernier à le dire !), mais que du coup dans le cadre institutionnel actuel ça signifie réélire d’autres représentants, et alors finalement râler que c’est cher (et donc ? en fait on aurait préféré garder l’ancien gouvernement ?)

      Dans l’absolu on préfère la révolution et l’abolition de l’État (et le goulag en permaculture pour les suppôts du capital), soit. Mais c’est pas la question dans les gens qui râlent sur le coût là.

  • « La montée du RN dans les campagnes vient de l’empire Bolloré »
    https://lareleveetlapeste.fr/marie-pochon-jexplique-la-montee-du-rn-dans-les-campagnes-par-lemp

    « Le RN s’est opposé à la régulation des médecins dans les zones sous dotées. Il ne propose rien d’autre que des projets routiers dans tous les sens alors que le prix du carburant flambe. Il n’avait même pas de programme aux législatives. »

    J’en connais des qui expliquent que c’est la faute de Mélenchon qui refuse de s’intéresser aux campagnes.

  • 15 000 bouteilles de vin arrivent aux États-Unis à bord du premier voilier-cargo du monde
    https://lareleveetlapeste.fr/15-000-bouteilles-de-vin-arrivent-aux-etats-unis-a-bord-du-premier

    La Maison Joseph Drouhin, célèbre producteur de vins de Bourgogne, a expédié 15 000 bouteilles de vin vers les États-Unis à bord du premier voilier-cargo moderne, développé par l’entreprise TOWT, marquant une avancée majeure dans le transport maritime éco-responsable. L’initiative répond à un double objectif : réduire l’empreinte carbone du transport de ses vins vers le marché américain et promouvoir un modèle de commerce international durable.

    Un voyage de 7000 km en deux semaines vers les États-Unis
    C’est le 9 août que le voilier-cargo “Anemos” a quitté les côtes françaises, entamant une traversée de plus de 7000 kilomètres. Partant du port du Havre, ce navire devrait arriver le mardi 3 septembre à New York après quinze jours de navigation.

  • Marginalisées depuis des siècles : les Cholitas, symbole de l’émancipation de la femme en Bolivie
    https://lareleveetlapeste.fr/marginalisees-et-stigmatisees-depuis-des-siecles-les-cholitas-symb

    Marginalisées et stigmatisées depuis des siècles : les Cholitas, symbole de l’émancipation de la femme en Bolivie
    Devenues des figures emblématiques de l’alpinisme en Bolivie et le visage d’une révolution silencieuse mais profonde, ces femmes autochtones continuent de s’élever au-dessus des nuages et rêvent maintenant de monter l’Everest à 8848 mètres d’altitude. Leur notoriété joue un rôle de sensibilisation à la préservation de l’environnement et à la promotion des droits des femmes.

  • 135 agriculteurs ont augmenté leurs revenus en ôtant les pesticides
    https://lareleveetlapeste.fr/135-agriculteurs-ont-augmente-leurs-revenus-en-supprimant-les-pest

    Réduire les pesticides, augmenter les revenus
    Lancée il y a plus de dix ans, l’expérimentation a, jusqu’à ce jour, concerné plus de 135 agriculteurs sur les 450 exploitations agricoles présentes sur la Zone Atelier. Et sur les 600 parcelles concernées de la Zone Atelier, le résultat est sans appel.

    « Les expérimentations ont montré que réduire de 25 à 50% les engrais et pesticides ne baisse pas, en moyenne, significativement les rendements, développe Vincent Bretagnolle pour La Relève et La Peste. Au contraire, ça augmente le revenu des agriculteurs par réduction des charges. Quand on cumule la réduction de pesticides, d’azote et de gazole, cela devient spectaculaire. Jusqu’à 100 euros peuvent être économisés par hectare », poursuit le spécialiste.

  • Les jeunes des quartiers sont directement concernés par l’écologie
    https://lareleveetlapeste.fr/beaucoup-de-personnes-croient-que-les-jeunes-des-quartiers-nont-ri

    Beaucoup de personnes croient que les jeunes des quartiers n’ont rien à faire de l’écologie.
    Il y a encore une forme d’opposition entre banlieue et climat, entre politique et jeunes issus de l’immigration, entre tous ces termes qui en apparence s’opposent. Nous, on vient essayer de casser ces oppositions. Si cela vous paraît naturel d’associer climat et quartiers riches, alors pourquoi est-ce que ce serait différent pour nous ? C’est ce renversement qu’on essaie d’opérer, parce qu’il y a un malentendu à la base due à un mépris de classe.

  • Mettre le RN au pouvoir, Macron avait tout prévu | La Relève et La Peste
    https://lareleveetlapeste.fr/mettre-le-rn-au-pouvoir-macron-avait-tout-prevu

    Ce serait notamment pour forcer les Républicains à conclure un accord avec son camp pour empêcher le RN d’accéder au pouvoir que Macron aurait précipité cette dissolution. Mais, une autre théorie circule au sein du pouvoir, que le média Politis révélait il y a plus d’un an déjà.

    « Ce qui nous arrangerait, c’est une dissolution et un score suffisamment haut pour le RN, pour qu’on puisse mettre Le Pen à Matignon. Qu’on montre qu’elle est incompétente, comme ça on la décrédibilise pour 2027. Et elle devient inopérante. Donc plus de problème. » confiait anonymement un conseiller national du parti présidentiel

    Une idée tellement folle qu’elle paraîtrait sortie du tout droit du Gorafi, et pourtant. Cette théorie est reconnue comme hautement probable par le RN lui-même, ainsi que l’a lâché un cadre du parti lors des résultats des élections européennes devant un de nos confrères de LeMonde :

    « C’est chaud, c’est très, très chaud. Il veut montrer qu’on ne peut pas gérer, pour nous couper les jambes avant 2027. »

    Même la presse internationale, comme TheTimes, dénonce cette stratégie selon laquelle « Macron fait peut-être le pari que le RN, en remportant les élections et en dirigeant le pays en temps de crise, verra sa popularité chuter avant 2027, lorsque la France devra choisir son nouveau président ».

    Or, le coup politique est plus qu’hasardeux, au moment où des pans entiers de la population française sont prêts, pour la première fois de son Histoire, à voter RN. Les enquêtes d’opinion ont notamment montré la progression de l’extrême-droite au sein de catégories de la population jusque-là plutôt fermées à l’héritage pétainiste, poujadiste et néo-nazi : les plus âgés, certains dans la fonction publique et d’autres parmi les cadres.

  • Extrait d’une des dernières newsletters de l’éditeur et média La relève et la Peste

    Facebook et Instagram censurent de plus en plus nos articles qui les dérangent
    Les ami.e.s, la situation devient de plus en plus compliquée on ne va pas se le cacher. Facebook et Instagram censurent de plus en plus nos articles qui les dérangent.
    Ils censurent les contenus dits « politique » et le sens est très large. C’est un peu un mot fourre-tout qui veut essentiellement invisibiliser les contenus comme les nôtres. Une baisse de plus 60% de notre audience est dramatique pour une information gratuite et sans pub. En plus de cette invisibilisation de nos contenus, nous recevons des mails de pression de lobbies pour faire supprimer nos articles. Preuve que nos articles marchent et font bouger les lignes...

    La Relève et La Peste - Média alternatif engagé
    https://lareleveetlapeste.fr

    • C’est le problème de faire reposer majoritairement sa com sur des réseaux privés, qui n’ont pas forcément telle ou telle politique, mais suivant leurs agendas capitalistes, sur ce qui leur rapportera le plus à tel ou tel moment, ils décident des règles qu’ils veulent. Dont acte en ce moment avec insta notamment. Ya des milliers de gauchistes et féministes qui postent et repostent des textes et images de ça en ce moment avec les changements de règles récentes et qui font les oin-oins. C’est pas faute de leur dire depuis 25 ans mais on n’apprend que devant le fait accompli on dirait. :p

      Ce qui ne veut pas dire (pour moi) qu’il ne faut pas y être, car clairement pour un média ça couperait de millers/millions de lecteurices possibles. Mais faut être plus intelligent, toujours avoir son propre site, toujours faire des posts qui redirigent vers du contenu plus complet sur son propre site, que faire des invitations sans contenus originaux dans les réseaux.

  • Des citoyens « enquêteurs » révèlent au grand jour un trafic illicite de bois vers la Chine

    La gendarmerie a corroboré la piste de l’exportation de bois vers l’Asie, jusqu’à aboutir au placement en garde à vue des gérants d’#Euro_Bois. Au cours de la perquisition, 27 000 euros en liquide sont saisis, ainsi que des documents faisant état de transferts d’argent de la Chine vers une entreprise turque, pour un montant d’environ 100 000 euros.

    Grâce à leur persévérance, des habitants du département francilien des #Yvelines ont contribué à mettre à jour une filière d’#exportation illégale de bois vers le continent asiatique. Plus de 350 arbres, en majorité des #chênes issus d’espaces boisés classés, auraient été coupés pour être envoyés en Chine.

    Des arbres rasés dans des « Espaces boisés classés »

    Difficile d’y croire tant l’histoire paraît rocambolesque, et pourtant : grâce à la vigilance de citoyens, inquiets de voir les forêts des Yvelines « massacrées », une filière d’exportation illégale de bois entre les Yvelines et la Chine a été révélée au grand jour en mars dernier.

    Retour à l’automne 2022. A cette époque, dans la forêt de #Septeuil (Yvelines), des habitants remarquent des #coupes_d’arbres « anormales » sur des parcelles privées où la société d’exploitation forestière Euro Bois intervient.

    Sur certaines parcelles, d’ailleurs classées « #Espaces_boisés_classés » (#EBC), « les coupes, qui visaient essentiellement des chênes, étaient autorisées, puisque des demandes d’autorisation de coupe avaient été déposées en mairie et que les propriétaires des parcelles avaient donné leur accord, rembobine Virginie Meurisse pour La Relève et La Peste.

    Mais alors que la société disait effectuer des coupes sanitaires, elle ne coupait que des arbres sains, continue la présidente de #Sauvons_La_Tournelle, une association dédiée notamment à la défense des sites naturels des Yvelines. Il y avait également des irrégularités dans les demandes d’autorisation ».

    Des citoyens devenus « enquêteurs en herbe »

    Rapidement, les associations Sauvons la Tournelle, #Jade et #Sauvons_les_Yvelines portent plainte face à ce que toutes trois qualifient alors de « #massacre_à_la_tronçonneuse », comme Virginie Meurisse l’expliquait déjà pour La Relève et La Peste à l’hiver 2022.

    « On a également écrit à la mairie de Septeuil pour qu’elle prenne un Arrêté interruptif de travaux (AIT) qui permette l’arrêt des coupes le temps d’instruire notre plainte, mais le maire a refusé », développe la militante, amère.

    Si sur place, l’#abattage des chênes continue, une enquête est néanmoins ouverte, dont sont saisis les gendarmes de la Communauté de brigades (CoB) de Septeuil.

    « On a eu de la chance parce qu’on a été reçu par un gendarme qui a pris la question très au sérieux », insiste Virginie Meurisse.

    Surtout, quelques mois plus tard, en avril 2023, un habitant remarque en forêt des Yvelines de nouveaux troncs abattus, prêts à être chargés dans un conteneur maritime. Par réflexe, l’habitant prend une photo et à partir de là, tout s’accélère. En possession de l’immatriculation du conteneur, et grâce à des sites de pistage en open source, les militants écologistes réussissent à pister le conteneur jusqu’au port de Yantian, au sud de la Chine.

    « Si ce n’était pas si grave, ça en en serait presque drôle, lâche Virginie Meurisse. On s’est vraiment transformés en enquêteurs en herbe. »

    Les gérants attendus devant le tribunal correctionnel de Versailles

    En parallèle, la gendarmerie corrobore la piste de l’exportation de bois vers l’Asie, jusqu’à aboutir au placement en garde à vue des gérants d’Euro Bois le 6 mars dernier. Au cours de la perquisition, conduite par les enquêteurs dans les locaux de l’entreprise, 27 000 euros en liquide sont saisis, ainsi que des documents faisant état de transferts d’argent de la Chine vers une entreprise turque, pour un montant d’environ 100 000 euros, détaille la gendarmerie.

    « Sur les déclarations préalables, les motifs de coupe sont erronés, apprend-on également. Les taux de prélèvement sont dépassés, et des arbres sont abattus et volés sur des parcelles non-déclarées, sans l’autorisation des propriétaires. »

    Poursuivis pour coupe illicite d’arbres et vols de bois depuis janvier 2021, les gérants de la société d’exploitation forestière, une mère et son fils, sont attendus devant le Tribunal correctionnel de Versailles le 21 mai prochain. Une audience que les associations de préservation de l’environnement des Yvelines attendent avec impatience, d’autant que l’entreprise avait déjà été condamnée en 2022 pour des faits similaires dans la commune de Grosrouvre (Yvelines).

    « Avec cette audience, on espère comprendre comment ces coupes ont pu avoir lieu alors qu’elles seraient illégales », détaille Virginie Meurisse, qui estime qu’au moins 350 arbres auraient été coupés illégalement sur environ 10 hectares de forêt.

    Des coupes qui visaient essentiellement des gros chênes valorisables sur le marché mondial, et notamment en Chine où la coupe de chênes est interdite depuis 2017.

    Répertorier toutes les coupes de bois des Yvelines

    Heureuse de voir les efforts des militants associatifs payer, Virginie Meurisse garde cependant un goût amer de ces longs mois de combat.

    « On va certainement taper sur cette entreprise, à juste titre, mais je regrette qu’on ne soit pas allé plus vite, dit-elle. Dès le départ, on a alerté la mairie de Septeuil, qui n’a rien fait. Dans des situations similaires, d’autres maires ont pris des AIT et ont pu empêcher des massacres. Nous, ça n’a pas été le cas », insiste-t-elle, alors que d’après l’Office national des forêts (ONF), le montant du préjudice s’élève à 160 000 euros.

    Loin de baisser les bras pour autant, Virginie Meurisse et les associations écologistes du territoire disent vouloir rester attentifs aux coupes de bois « suspectes » dans les Yvelines, où « c’est l’hécatombe ».

    Ces derniers travaillent d’ailleurs à créer une carte interactive qui permettrait de répertorier l’ensemble des coupes d’arbres des Yvelines, en forêt privée comme dans les forêts gérées par l’ONF. Un travail titanesque qui nécessiterait la contribution de cartographes, de naturalistes ou encore d’écologues.

    L’objectif : « connaître le volume réel de bois abattu dans le département, explique Virginie Meurisse. On cherche à alerter sur les trafics de bois, comme ça a été le cas dans la forêt de Septeuil, mais aussi plus largement sur la quantité de coupes de bois autorisées.

    Pour nous, il est urgent de revoir les plans de gestion des forêts qui, bien que légaux, sont parfois obsolètes face au dérèglement climatique et au dépérissement de la forêt. »

    Contactée, la mairie de Septeuil n’a pas répondu à notre demande d’interview.

    https://lareleveetlapeste.fr/des-citoyens-enqueteurs-revelent-au-grand-jour-un-trafic-illicite-

    #France #Chine #bois #Franchine (?) #bois #trafic_de_bois