• « Les travailleurs des déchets font l’objet d’un mépris social » - Basta !
    http://www.bastamag.net/Les-travailleurs-des-dechets-font

    Qu’ils soient éboueurs, égoutiers ou à la chaîne dans les usines de recyclage, ils restent en bas de l’échelle sociale. Alors, pour faire le « sale boulot » et tenir face à l’indifférence ou le mépris, ils déploient énergie et inventivité. Des stratégies collectives que le sociologue Stéphane Le Lay décrypte dans l’ouvrage « Les Travailleurs des déchets ». Interroger ces métiers, c’est aussi questionner notre propre rapport aux déchets.

    #déchet #nettoiement #éboueur #ville #éboueuse #éboueure

  • #Géo-ingénierie : scientifiques, milliardaires et militaires s’allient pour manipuler l’atmosphère - Basta !
    http://www.bastamag.net/article3404.html

    Dans les arcanes gouvernementales, on la surnomme « le plan B ». Son vrai nom, la « géo-ingénierie ». Pour contrer le réchauffement climatique, plutôt que de miser sur les réductions de gaz à effet de serre, des chercheurs étudient des dispositifs de manipulation du climat à grande échelle. Au menu, des techniques allant de l’ensemencement en fer des océans à la gestion du rayonnement solaire. Des expérimentations sont déjà menées. Considérées comme fantaisistes il y a vingt ans, ces recherches sont désormais suivies de près par les gouvernements. L’ONG internationale ETC Group, qui travaille sur les technologies émergentes, a publié une carte de ces expériences de géo-ingénierie et de modifications du climat, depuis 60 ans. L’Amérique du Nord, l’Europe et l’Australie font partie des trois zones les plus actives (en rouge sur la carte) en terme de géo-ingénierie.

    Cela fait des décennies que les stratèges militaires veulent « faire de la météo une arme ». Au milieu du 20ème siècle, Bernard Vonnegut, un physicien américain, découvre la capacité de l’iodure d’argent à agglomérer la vapeur d’eau des nuages en gouttes. II suffit donc d’ensemencer les nuages avec ce composé inorganique pour faire pleuvoir – quasiment – à volonté. En 1967, l’US Air Force lance l’opération Popeye. Chaque jour, des avions bombardent les nuages vietnamiens d’iodure d’argent, modifiant la climatologie locale, pour tenter d’embourber les lignes de communication de la guérilla communiste [7]. Ce premier usage guerrier de la géo-ingénierie sera dévoilé le 3 juillet 1972 par le New York Times. Il faudra quatre ans de négociations pour que les Nations Unies adopte une Convention interdisant la modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles [8]. Mais en 1996, des officiers de l’US Air Force rendent un rapport appelant les États-Unis à de doter d’armes météorologiques d’ici… 2025.

    #climat #arme

  • Paul Ariès : un « socialisme gourmand » pour en finir avec la gauche triste
    http://www.bastamag.net/article2273.html

    Paul Ariès [1] : Il est de plus en plus difficile d’exister réellement dans cet univers voué à la marchandise et à l’accumulation sans fin. Nous peinons à donner un sens réel à nos existences et nous sommes devenus sourds aux appels à la vie. La gauche sous-estime la critique du capitalisme. Le capitalisme, c’est en effet trois choses. C’est un système d’exploitation du travail et de pillage de la nature. Cela, les gauches le critiquent assez bien. Le capitalisme, c’est aussi l’imposition de modes de vie particuliers et de produits qui lui sont spécifiques. Les gauches ont largement perdu la critique des styles de vie capitalistes. Le capitalisme, c’est enfin une réponse à nos angoisses existentielles, au sentiment de finitude, à la peur de mourir. La réponse capitaliste est le toujours plus, plus de richesses économiques et de pouvoir. Ne nous leurrons pas : le capitalisme nous donne à jouir. C’est certes une mauvaise jouissance, une jouissance d’emprise, une jouissance d’avoir. Nous ne pourrons cependant qu’être dans des combats défensifs tant que nous n’inventerons pas nos propres dissolvants d’angoisse existentiels. Je pense bien sûr à des aspects classiques comme l’invention de « communs » (services publics notamment), mais je songe aussi à la place de la fête et de la fantaisie, à l’amour et à l’amitié, à la question de la beauté…

    #politique #tw #fb

    • Oui, et derrière il y a le rapport à la propriété, dernier privilège féodal à abolir... Tant que ce privilège sera étendu à tout et non restreint à ce qui est vital pour l’homme (l’alimentaire, le logement, sa liberté, son intimité ?), tant que tout est achetable, vendable et consommable, on peut jouir sans entrave en détruisant nos richesses. On ne se prive pas, le capitalisme néolibéral nous dit que c’est bon pour l’humanité...

      Notre salut doit effectivement passer par une gratification sociale, une fierté, un plaisir à partager, à économiser plus, à gaspiller moins, à rouler ensemble en vélo plutôt qu’à posséder un 4x4 plus gros que celui de son voisin.
      Ça arrivera tôt ou tard, de toute façon on aura pas le choix.
      Le problème, c’est que si on attend trop, on sera en mode survie et du coup l’ambiance sera terrible. Ce ne sera pas festif, mais punitif. Ce ne sera pas joyeux mais intégriste. Ceux qui continuent à se goinfrer sur le dos des autres finiront lynchés...