Archives d’Actu-Environnement

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  • Liste rouge de l’UICN : plus de 2 000 espèces sont menacées en France
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/liste-rouge-nationale-uicn-especes-menacees-france-37142.php4

    Le bilan national de treize années d’évaluation révèle que 187 espèces ont disparu et 2 430 sont menacées. Parmi celles-ci, oiseaux nicheurs, crustacés d’eau douce et reptiles paient le plus lourd tribut.

  • Pourquoi l’objectif de 10 % d’aires marines sous protection forte en 2022 ne sera pas tenu
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/objectif-10-pour-cent-aires-marines-protegees-protection-forte-2

    Placer 10 % du territoire sous protection forte dès 2022. Cet objectif est loin de la réalité : seulement 1,6 % des aires marines sont bien protégées et la pêche destructrice continue à faire des ravages.

  • Érosion de la biodiversité et pandémies : le pire est à venir
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/biodiversite-pandemies-rapport-ipbes-36397.php4

    Les conclusions de l’atelier organisé en juin dernier par le Giec de la biodiversité sur les liens entre dégradation de la nature et pandémies sont inquiétantes. Révélées ce jeudi 29 octobre, elles montrent que les futures pandémies seront plus fréquentes, se propageront plus rapidement, impacteront davantage l’économie mondiale et feront plus de victimes que l’actuelle pandémie de Covid-19.

  • Incendie de Notre-Dame à Paris : des retombées de plomb ont été retrouvées dans du miel
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/plomb-incendie-notre-dame-paris-miel-ipgp-cnrs-universite-colomb

    Les rapports entre les isotopes du plomb dans le miel sont représentatifs du plomb provenant des constructions anciennes de Paris et de sa région (toiture, tuyauterie...), qu’on retrouve dans les sédiments récents et les aérosols de la capitale. L’étude « confirme donc les mesures effectuées au sol de façon empirique dans la capitale après l’incendie et démontre l’utilité du miel pour le suivi des pollutions atmosphériques », a souligné le CNRS.

  • Il faut sortir de cette fiction que l’Homme peut dominer le vivant
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/valerie-cabanes-droits-nature-ecocide-interview-36007.php4

    Alors qu’une association suisse lance un appel pour donner une personnalité juridique au fleuve Rhône, Valérie Cabanes, juriste internationaliste et essayiste, nous explique l’intérêt qu’il existe à donner des droits à la nature.

    Accepter de donner une personnalité juridique à des éléments non humains et de les représenter en justice permettrait de prévenir les dommages. Depuis 2012, grâce au procès de l’Érika, on a reconnu en France le principe du préjudice écologique. Le juge a reconnu la valeur intrinsèque de l’écosystème marin et a donné une amende à Total pour réparer le dommage écologique indépendamment des victimes humaines. On en est donc déjà au stade où l’on reconnaît cette valeur mais on ne peut la mettre en avant dans une plainte que si le dommage a eu lieu. Les droits donnés à la nature permettraient de demander au juge des mesures conservatoires, par exemple sur des projets industriels qui menaceraient les équilibres écologiques.

  • Pollution de l’eau dans le Finistère : interrogations sur la méthanisation industrielle
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/pollution-eau-finistere-methanisation-industrielle-35978.php4

    La restriction de l’usage de l’eau dans 50 communes bretonnes résulte d’une pollution occasionée par une installation de méthanisation. Un événement qui interroge sur le fort développement de la filière et les risques qu’il comporte.

    « Cet événement (…) est également révélateur de la fragilité de notre modèle d’approvisionnement en eau », pointe ERB. L’association déplore l’abandon, ces quarante dernières années, de centaines de petits captages communaux et le recours à des interconnexions qui « éloignent toujours plus le consommateur de la ressource ». Résultat ? En cas d’accident de ce type, « ce modèle ne laisse alors aucune alternative qu’une restriction d’usage pour des milliers de consommateurs ».

    #méthanisation #eau_potable #bretagne #agriculture

  • Les « oublis » de la Convention citoyenne pour le climat
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/convention-citoyenne-climat-oublis-35690.php4

    Commandé pour réfléchir à l’opportunité d’abandonner ou non la hausse de la taxe carbone, qui avait tant exaspéré les gilets jaunes, le rapport de la Convention citoyenne pour le climat a tout simplement décidé… de ne pas traiter le sujet. C’est ainsi que le rapport ne comporte aucune référence à cette taxe carbone, à l’exception d’un rappel assez mou d’un vieux serpent de mer : la faire au niveau européen plutôt que français, ce qui revient à ne rien dire.

    La taxe carbone n’est pas le seul oubli volontaire de ce rapport : en réalité la quasi-totalité des sujets qui fâchent a été mise de côté. C’est ainsi que le rapport, consacré au climat et à l’énergie en France, réussit le tour de force de ne jamais parler de nucléaire. Pas un mot sur cette énergie qui représente pourtant une large part de notre production d’électricité et dont le coût pèse déjà sur le budget consacré à la transition énergétique.

    De même, la question des freins administratifs au développement des économies d’énergie ou des énergies renouvelables a soigneusement été éludée au profit de quelques considérations générales sur l’intérêt d’associer les citoyens à la production d’énergie. Pas un mot non plus sur la fiscalité qui continue d’encourager la vente des énergies fossiles au profit de quelques considérations sur l’usage de l’avion ou la vitesse des voitures sur autoroute, dont on sait d’avance qu’aucun responsable politique ne les reprendra à quelques mois de l’élection présidentielle.

    Le rapport ne propose pas une révolution mais une série d’adaptations souvent assez tièdes de mesures déjà existantes ou déjà discutées. Toutes les propositions qui sont versées dans le débat public depuis des années pour tenter, non de « rustiner » mais bien de changer en profondeur notre organisation administrative, politique et économique, ont été mises de côté car la priorité était manifestement d’obtenir un consensus parmi les 150 membres de la Convention citoyenne au risque de se contenter du plus petit dénominateur commun. Un exemple ? La mesure phare du rapport consiste à imposer une obligation de rénovation énergétique des bâtiments à leurs propriétaires occupants ou bailleurs. Outre que cette obligation existe déjà dans le code de la construction, les auteurs du rapport proposent pour l’essentiel de renvoyer cette obligation à… 2040 ! D’ici là parions que tout le monde aura oublié la Convention citoyenne pour le climat.

    Même les propositions qui semblent ambitieuses sont toujours tempérées dans le contenu. C’est ainsi qu’au prix d’une vision binaire de l’agriculture, le rapport préfère parler « d’agroécologie » - comme le font généralement les ministres de l’Agriculture pour ne froisser personne, plutôt que d’agriculture bio. Ce qui donne cette phrase d’une grande ambition que les agriculteurs qui font l’effort de la conversion au bio apprécieront : « orienter les comportements des consommateurs vers les produits issus de l’agroécologie voire de l’agriculture biologique ». Tout est bien sûr dans le « voire ».

    #eau_tiède #écologie

    Je rappelle que la conférence de citoyens de 2002 avait proposé des réformes plus ambitieuses que ça.

    • Le rapport ne propose pas une révolution mais une série d’adaptations souvent assez tièdes de mesures déjà existantes ou déjà discutées.

      Même les propositions qui semblent ambitieuses sont toujours tempérées dans le contenu.

      Autre exemple : le rapport propose de réviser la Constitution et reprend courageusement une idée pourtant déjà acceptée par le président de la République dont le Gouvernement a déjà déposé, à deux reprises, un projet de loi constitutionnelle pour modifier la rédaction de l’article 1er. La phrase que la Convention citoyenne pour le climat propose d’insérer à cet article 1er est cependant bien moins ambitieuse que celle que Nicolas Hulot défendait lorsqu’il était ministre de la Transition écologique et solidaire.

      La cause environnementale est ainsi réduite à un simple effort de préservation dont personne, si ce n’est « la République », n’est responsable. Ce qui constitue une régression nette par rapport au texte de la Charte de l’environnement qui, fort heureusement, nous impose un devoir d’amélioration de l’environnement. Enfin, on ne peut que regretter que le rapport ne comporte aucune proposition de réforme de l’État et passe sous silence le rôle des collectivités territoriales. Tout se passe comme si tout devait tomber d’en haut, c’est-à-dire de Paris.

      L’oubli du droit

      Les auteurs du rapport évoluent manifestement dans un monde où le droit n’existe pas. Aucune des 150 propositions du rapport ne rappelle quelles sont les règles de droit (directives, lois, décrets…) qui existent déjà, quelles sont les règles de droit qu’il faudrait adopter pour traduire les propositions en normes, quelles sont les autorités compétentes (Parlement, Gouvernement, élus locaux…) pour y procéder. En outre, il faut attendre la « transcription légistique » des propositions de ce rapport pour vraiment en apprécier l’intérêt. Entre une idée et sa traduction sous forme de règle de droit il y a bien souvent un monde : une proposition peut toujours être interprétée et son sens tout à fait modifié lorsqu’elle est couchée sur le papier de la loi comme tout étudiant en droit de première année le sait parfaitement. Tant que nous ne disposons pas de cette « transcription légistique » il est impossible de vérifier la promesse présidentielle qui est au cœur de l’exercice de la Convention citoyenne pour le climat : ses propositions seront-elles reprises sans filtre ? Pourquoi ne pas avoir publié cette « transcription légistique » plus tôt ?

      Last but not least, cet oubli du droit se double d’un oubli de l’Europe. Lorsque l’on sait que 80 % de notre droit de l’environnement est en réalité du droit européen de l’environnement, il est étonnant que les auteurs du rapport n’indiquent jamais si leurs propositions relèvent de la compétence du président de la République française ou bien des institutions de l’Union européenne.

      Toute personne qui s’intéresse à l’écologie le sait bien : depuis le Grenelle de l’environnement de 2007, les rapports remplis de propositions intéressantes s’empilent mais tous butent sur la même question : quels moyens pour mettre en œuvre toutes ces solutions ? Une question d’autant plus importante à un instant où la crise sanitaire vient de bouleverser l’économie mondiale, de faire plonger le PIB et de gonfler les chiffres du chômage.

      Pourtant les auteurs du rapport soumis au vote de la Convention citoyenne ne se posent jamais la question ni des moyens ni des conséquences de la Covid-19 pour la mise en œuvre de leurs propositions. Tout au plus ont-ils commandé un rapport à part qui contiendra des « pistes de réflexion » sur la question des financements.

      À quoi sert ainsi de défendre l’inscription dans la loi du crime d’écocide lorsque l’on sait que la police de l’environnement et justice pénale n’a absolument pas les moyens d’enquêter, de poursuivre et de sanctionner de telles infractions ? Pourquoi défendre la création d’une « haute autorité des limites planétaires » alors que les agences de l’environnement crient déjà famine ?

      Oublier la question des moyens c’est prendre le risque de se contenter de symboles. Les symboles permettent certes de communiquer mais sont rarement utiles pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

      Prévue par aucun texte et organisée sans le concours de la Commission nationale du droit public pourtant chargée du débat public dans notre pays, cette Convention n’a bénéficié d’aucune des exigences et garanties du principe de participation du public pourtant inscrit dans notre Constitution.

      Réduits au rang d’influenceurs ou d’observateurs, les représentants de ces associations n’ont pas directement participé au processus de décision qui se résume à un dialogue direct entre le chef de l’État et ses 150 citoyens qui, en aucun cas, ne peuvent prétendre représenter la société toute entière.

      Quant aux entreprises dont l’action est pourtant primordiale pour engager une véritable transition écologique, elles n’ont pas non plus trouvé leur place. Pour mémoire, le Grenelle de l’environnement avait au moins eu ce mérite de permettre à tous les collèges d’acteurs de participer directement à la discussion du texte de propositions et non pas simplement d’envoyer des experts colloquer.

      Alors rappelons qu’organiser un référendum à quelques mois de l’élection présidentielle aura pour seul effet de simplifier un sujet complexe, celui de l’écologie, en le ramenant à un choix oui / non sur des questions ou des textes qui ne sont jamais rédigés par celles et ceux qui votent.

      Plutôt que d’envoyer la démocratie directe aux orties comme il le fait, je trouverais important d’expliquer ses usages manipulateurs...

      Je le trouve assez méprisant dans sa critique du côté peu juridique des propositions mais j’ai une copine juriste qui me dit toujours que les militant·es (parmi lesquel·les elle se met) proposent toujours des mesures qui existent déjà. D’autre part : c’est un problème de mobiliser 150 personnes pour un truc à moitié fini alors qu’on peut mobiliser 15 personnes moins longtemps pour établir des grandes lignes (la preuve, ça s’est fait), arriver plus facilement à un consensus. Et ensuite traduire en droit ensuite.

    • La Convention citoyenne pour le climat rejette les 28 heures - Challenges
      https://www.challenges.fr/france/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-rejette-les-28-heures-de-travail_7

      « Le partage c’est beau mais avec la crise actuelle c’est pas possible. J’ai travaillé toute ma vie 50 heures par semaine en élevant seule deux enfants. C’est toujours les mêmes qui travaillent moins, toujours les mêmes qui travaillent plus et pour des salaires minables, » lançait de son côté Marie-Hélène en refusant la mesure. « C’est hors mandat par rapport à la diminution des gaz à effet de serre », jugeait de son côté Lionel, tandis que d’autres abondait : « Il faudrait une convention citoyenne séparée sur le travail ». « Le télétravail avant c’était un ovni, personne n’imaginait ça. Mais l’application de cette mesure ça n’est pas dans six mois, c’est dans dix ans, il faut se projeter et réfléchir », répondait Sylvie pour défendre la mesure.

      « On peut être d’accord ou ne pas être d’accord, mais ça n’est pas à vous de dire qu’on va avoir l’air de guignols », lançait Annie. « On a voulu dire que le modèle et le système ne nous conviennent pas, alors osons ».

      C’est le genre de propos de café du commerce qui fait douter de la capacité qu’ont eue ces personnes de sortir d’elles-mêmes, de se sentir légitimes pour changer les choses... Accablant.

  • Covid-19 : les eaux de baignade présentent-elles un risque ?
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/covid-19-eaux-baignade-risque-assainissement-haut-conseil-sante-
    Rien de très tranché mais c’est normal si l’on en croit cet encart :

    Quelle capacité de mesure des virus actifs ? Dans un avis publié fin avril, l’Académie des technologies recommandait, notamment, qu’une attention particulière et un soutien financier soient portés à l’amélioration des connaissances « sur le devenir, l’élimination, l’inactivation et le transfert de ce virus SARS-CoV-2 via les eaux usées ». « Nous avons recherché en France des laboratoires qui étaient capables de faire des mesures de routine de virus actifs dans les eaux, ceux identifiés ne se comptent même pas sur les doigts de la main, regrette notamment Bernard Saunier, président de BSR technologies, membre de l’Académie des technologies.

    Comme pour les tests : dans l’incapacité de mesurer on se met la #tête_dans_le_sable (de la plage)

  • Pas de confinement pour les pollueurs, la Bretagne baigne dans l’ammoniac agricole
    https://expansive.info/Pas-de-confinement-pour-les-pollueurs-la-Bretagne-baigne-dans-l-ammoniac

    Le confinement a décidément bon dos. C’est la justification trouvée par le gouvernement pour assouplir la législation sur les pesticides. Les défenseur·ses de l’environnement sonnent l’alarme contre ces pulvérisations, qui s’ajoutent au épandages de déjections animales co-responsables d’un récent pic de pollution aux particules fines. #Ailleurs

    / Une, #Ruralité_-_Luttes_paysannes, #Sciences_-_Technologies, #Ecologie, #Coronavirus

    https://www.elwatan.com/pages-hebdo/magazine/linde-lhimalaya-est-desormais-visible-a-200-km-grace-au-coronavirus-16-04-2
    https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200415.OBS27531/depuis-deux-mois-on-respire-mieux-a-pekin.html
    https://twitter.com/schneidervanes/status/1240390403788025862
    https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2019/12/27/AGRG1937165A/jo/article_8
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/distance-epandage-enquete-publiques-gouvernement-chartes-35301.p
    https://www.eau-et-rivieres.org/%C3%A9pandage-des-pesticides-les-pr%C3%A9fets-doivent-prot%C3%A9ger
    https://shaketonpolitique.org/interpellations/prefet-pesticides-chartes-znt
    https://www.facebook.com/plestinenvironnement/photos/a.323704488213540/612293356021317
    https://ladeviation.com/agiter/coronavirus-masques-plaintel-serge-le-queau
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/pollution-air-bretagne-associations-environnementales-m
    https://www.respire-asso.org/coronavirus-conseil-detat-respire-depose-un-refere-liberte-sur-le-lien
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120420/la-saison-d-epandages-agricoles-commence-au-risque-d-aggraver-l-epidemie
    https://ladeviation.com/agiter/la-gazette-des-confine-es-9-science-emotions-epandages
    https://ladeviation.com/tag/la-gazette-des-confine%c2%b7es
    https://ladeviation.com/agiter/gazette-confine-es-7-guerre-cocarde-propagande
    https://ladeviation.com/agiter/la-gazette-des-confine-es-8-revoltes-perspectives-travail

  • Les destructions d’antennes téléphoniques 5G augmentent en Europe
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/04/20/les-destructions-d-antennes-telephoniques-5g-augmentent-en-europe_6037222_44


    Après l’incendie d’une antenne téléphonique, à Huddersfield (Angleterre), le 17 avril 2020.
    OLI SCARFF / AFP

    Une absurde théorie du complot liant le déploiement de la 5G et l’épidémie due au coronavirus a abouti à plusieurs dizaines d’attaques contre des antennes.

    Il y a d’abord eu Birmingham, Liverpool, et Melling, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Début avril, des antennes téléphoniques avaient été visées, de nuit, par des dégradations plus ou moins violentes – à Birmingham, une antenne a été totalement détruite par un incendie criminel. Puis d’autres dégradations ont été signalées en Irlande du Nord ; et les attaques se sont multipliées, un peu partout dans le pays. Durant le week-end de Pâques, les 11 et 12 avril, près de vingt antennes ont été dégradées ou incendiées au Royaume-Uni.

    « Nous en sommes aujourd’hui à plus de cinquante tentatives d’incendie visant des antennes, explique-t-on chez Mobile UK, le syndicat professionnel des opérateurs de télécommunications britanniques. Et nous avons également recensé plus de quatre-vingts agressions ou tentatives d’intimidation contre des employés des télécoms._ »

    La raison de cette flambée de violence ? Des théories du complot liant le déploiement de la 5G et l’épidémie de coronavirus. Sans base scientifique d’aucune sorte, ces théories expliquent, alternativement, que les ondes 5G – la nouvelle technologie de diffusion de données sans fil, nettement plus rapide que les actuelles 3G et 4G – transmettent le virus ou qu’elles affaiblissent les organismes et ont donc permis le déploiement de l’épidémie.

    Des théories particulièrement fantaisistes
    Pour certains complotistes, le coronavirus est même une invention – un « écran de fumée » inventé par les gouvernements pour masquer le fait que c’est la 5G qui tue. La technologie est parfois aussi assimilée à un outil de contrôle mental ; dans d’autres cas, on explique que les applaudissements de 20 heures en l’honneur des soignants font partie du complot, et ont été « inventés par le gouvernement » pour masquer le bruit des tests d’antennes à la même heure.

    Particulièrement fantaisistes, ces théories ont pourtant connu une popularité retentissante au Royaume-Uni, portées notamment par plusieurs vedettes de la téléréalité comme Lucy Watson ou Amanda Holden, qui en ont fait la promotion sur les réseaux sociaux. D’abord diffusées au sein de groupes anti-vaccins ou proches d’idéologies complotistes extrémistes, elles se sont diffusées bien plus largement dans la société britannique, début avril.

    L’un des principaux groupes Facebook appelant à « agir » contre les antennes 5G a ainsi atteint, en quelques semaines, 60 000 abonnés, avant d’être fermé par Facebook. Le réseau social semble avoir durci sa modération sur ce sujet ces dernières semaines, à en croire les multiples messages se plaignant de « censure » sur les comptes des défenseurs de ces théories du complot ; sur YouTube, la visibilité des vidéos faisant la promotion de ces théories a également été fortement réduite.

    Rhétorique antisémite
    « Fermer ces groupes est utile, juge Gregory Davis, chercheur pour l’organisation de lutte contre la haine britannique Hope Not Hate, qui a étudié ces groupes anti-5G. Les personnes qui sont obnubilées par le sujet trouveront d’autres endroits pour en parler ; mais dans ces groupes de plusieurs dizaines de milliers de personnes, il y a aussi beaucoup de personnes qui s’inscrivent par curiosité. Elles ne sont pas forcément complotistes, mais une fois qu’elles sont inscrites, elles voient en permanence dans leur fil d’actualité des messages antisémites ou anti-vaccins. »

    Au Royaume-Uni, la rhétorique antisémite est très présente dans les groupes anti-5G. « Souvent, avec les théories du complot les plus extrêmes, une question se pose assez vite : il n’est pas évident de savoir qui a intérêt à monter un complot aussi compliqué, explique M. Davis. Et l’explication que fournissent ces théories est très souvent antisémite : si le gouvernement n’est pas vraiment le siège du pouvoir, s’ils sont contrôlés par un groupe, on comprend mieux pourquoi ils agiraient contre leurs propres citoyens. Et ce sont souvent des figures juives – George Soros, la famille Rothschild – qui sont présentées comme les responsables. »

    Le régulateur britannique des médias, l’Ofcom, a également sanctionné une chaîne de télévision locale de Londres qui avait diffusé avec très peu de garde-fous une interview du conspirationniste David Icke, ancien footballeur et principal promoteur de la théorie du complot des « reptiliens ». Une mise en demeure a également été adressée par l’équivalent britannique du CSA à une autre chaîne pour une chronique colportant des informations erronées sur la 5G, pour laquelle la chaîne s’était ensuite excusée.

    D’après un décompte réalisé par Le Monde, au moins 70 antennes ont été visées par des dégradations volontaires ou des tentatives d’incendie

    D’abord cantonnées au Royaume-Uni, les attaques contre les antennes ont commencé à essaimer depuis une semaine ailleurs en Europe. Aux Pays-Bas, le quotidien De Telegraaf a dénombré 14 attaques ; la police a diffusé les images de vidéosurveillance de la dernière en date, à Groningen (au nord du pays), dans l’espoir d’identifier un suspect que l’on voit manipuler très calmement un bidon d’essence. A Rotterdam, Liessel, Beesd ou Nuenen, des antennes ont aussi été très sérieusement endommagées par des incendies.

    En Irlande, deux antennes ont également été détruites par les flammes – comme à Birmingham, l’une d’entre elles desservait principalement un hôpital. En Belgique, une antenne située dans un terrain de football a brûlé, à Pelt, une ville de 30 000 habitants en région flamande. Pelt fait partie des 30 villes où l’opérateur Proximus déploie en avant-première une connexion 5G, mais l’antenne incendiée n’était pas une antenne Proximus, selon la RTBF. De même, une antenne a été détruite dans la ville de Limassol, à Chypre, par un groupe de personnes – alors que l’île n’a encore aucune antenne 5G.
    D’après un décompte réalisé par Le Monde, au moins 70 antennes ont été visées par des dégradations volontaires ou des tentatives d’incendie, mais aucune des antennes précisément identifiées ne servait pas à des transmissions 5G. Des attaques ont également été répertoriées en Nouvelle-Zélande.

    Inquiétude des opérateurs et des pouvoirs publics
    L’extrême rapidité à laquelle ces théories particulièrement fantasques se sont diffusées inquiète opérateurs et pouvoirs publics, alors que les réseaux de communication sont plus utilisés que jamais, à la fois par les populations confinées et par les services de santé. Mais c’est surtout la flambée de violence qu’elles ont engendrée très rapidement qui surprend les observateurs.

    « Il n’y a pas beaucoup de théories du complot qui réussissent à fédérer assez de militants motivés pour organiser ne serait-ce qu’une manifestation, note M. Davis, de Hope Not Hate. Et là, nous avons eu, en quelques semaines, des dizaines d’incendies volontaires, un crime grave et particulièrement dangereux. Il y a un risque que ces gens fassent encore pire. Si vous travaillez dans les télécommunications, et que des gens pensent que vous essayez de les tuer, vous courrez un risque. »

    Au-delà des actions violentes, le climat n’est pas favorable à la 5G. Le 14 avril, la mairie d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, en Wallonie, se félicitait d’avoir obtenu de Proximus la suspension du déploiement de la 5G dans la ville. « Certaines communes wallonnes nous ont demandé de suspendre l’activation de la technologie 5G sur leur territoire, confirme au Monde Proximus. Cette suspension temporaire nous permettra d’échanger avec la région wallonne et les communes qui nous l’ont demandé sur ce que peut apporter la 5G, et partager des informations rassurantes concernant les aspects sanitaires et environnementaux de cette technologie. »

  • Histoires de pneus

    Des pneus pour favoriser l’écosystème marin : la fausse bonne idée
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/pneus-favoriser-ecosysteme-marin-fausse-bonne-idee-32075.php4

    Le directeur de l’Agence française pour la biodiversité (AFB), Christophe Aubel, insiste pour remettre l’opération dans son contexte : « À la fin des années 1970, ça s’est vraiment fait partout dans le monde, aux États-Unis comme au Japon, et bien plus que chez nous ».

    À l’époque, pas de filière de recyclage pour les pneus. En faire des récifs artificiels apparaît alors comme une solution idéale pour réutiliser cette matière qui ne cesse de s’accumuler dans les décharges.

    Le problème, malgré les bonnes intentions, c’est que l’opération est un échec cuisant. Non seulement les grappes de pneus sont peu investies par les organismes marins, mais elles menacent aujourd’hui d’endommager la flore marine. Pire, en se dégradant, elles pourraient libérer des substances toxiques.

    Les vaches-poubelles
    http://robindesbois.org/les-vaches-poubelles

    Selon la profession, les pneus hors d’usage sont la première cause de la maladie des déchets qui s’abat sur les bovins. En France, l’Ademe estime qu’il y a environ 800.000 t de pneus hors d’usage dans les élevages, soit environ 80 millions de pneus qui exposent les animaux et pas seulement les bovins à l’ingestion accidentelle de 120.000 t de fils d’acier qui se délitent au fil du temps et sortent de la gomme cuite par l’usure, les pluies et le soleil. Depuis octobre 2015, la couverture des bâches d’ensilage par des pneus hors d’usage n’est plus considérée comme une action de recyclage mais les 800.000 t sont toujours en place.

    #pneus #Bêtise #écologie

  • COVID-19 et nettoyage des rues : les mensonges de la mairie de Paris

    La mairie de Paris a procédé le dimanche 19 avril à une véritable
    opération de désinformation, le jour même où Anne Hidalgo présentait
    son “plan de déconfinement”, et quelques heures avant la conférence de presse d’Edouard Philippe et d’Olivier Véran, dédiée à “l’après 11
    mai”. Il s’agissait de camoufler les responsabilités écrasantes de la
    Ville, relativement à la présence de COVID-19, détectée par le
    laboratoire d’Eau de Paris, dans le réseau d’eau brute non traitée de
    la capitale, héritage historique d’une histoire complexe. Une eau
    brute non traitée qui est notamment utilisée pour nettoyer les rues de
    la capitale. Révélations sur une grossière mystification.

    Lire la suite :

    http://www.eauxglacees.com/COVID-19-et-nettoyage-des-rues-les?var_mode=calcul

  • Pandémie de Covid-19 : la première d’une longue liste en raison du dérèglement climatique ?
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/dereglement-climat-coronavirus-augmentation-propagation-virus-pa

    La fonte de la cryosphère et la hausse des températures augmentent le risque d’exposition à des pathogènes humains, laissant craindre que la pandémie de Covid-19 ne soit que la première des épidémies à venir si le dérèglement du climat n’est pas enrayé.

    Le dégel du pergélisol n’est pourtant pas le danger le plus immédiat, selon les chercheurs. L’exploitation industrielle des ressources minières et gazières du nord de la Sibérie, facilitée par la fonte de la banquise, représente une menace toute aussi importante pour la santé humaine. « Les prospections n’ont pas encore commencé, explique Chantal Abergel, mais elles ne deviennent possibles parce qu’avec le réchauffement climatique, ces terres sont beaucoup plus accessibles qu’auparavant. Tant qu’il n’y a pas de passage humain dans ces zones-là, il n’y a pas tellement de risques que l’on réactive des pathogènes humains. Par contre, creuser dans le passé avec des pelleteuses et remuer des milliers de tonnes de pergélisol pour aller chercher ces richesses va ramener des choses beaucoup plus anciennes en surface », prévient-elle.

    Existerait-il un risque que les virus ainsi libérés se propagent de la Sibérie au reste de la planète ? « Tout dépendra des précautions sanitaires qui seront prises dans ces endroits-là », estime Chantal Abergel. « Il peut ne rien se passer si l’on établit des campements où il y a tout sur place, afin d’éventuellement enrayer une infection bactérienne ou virale. Si les choses restent confinées, il y a moins de danger que cela s’éparpille partout, même si, à partir du moment où il y a des humains, il y a toujours un danger. »

    #Coronavirus #épidémies #Réchauffement_climatique

  • Avis d’Expert - Accident Lubrizol : le droit d’antériorité détourné par l’administration pour masquer ses déficiences (2/2)
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/accident-lubrizol-droit-anteriorite-detourne-deficiences-35186.p

    Dans ce second volet consacré aux enquêtes de l‘accident de Lubrizol, Gabriel Ullmann poursuit sa démonstration expliquant que l’administration cherche à masquer ses défaillances en détournant le droit d’antériorité.

    le premier volet de l’article :
    www.actu-environnement.com/ae/news/lubrizol-dereglementation-risque-surveillance-seveso-dreal-mtes-34273.php4
    #lubrizol

  • Pesticides non autorisés dans l’UE : le Conseil constitutionnel valide l’interdiction d’exportation
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/pesticides-interdiction-exportation-QPC-decision-conseil-constit

    La production des pesticides non approuvés dans l’UE sera bien interdite en France à compter du 1er janvier 2022. Le Conseil constitutionnel a jugé, ce vendredi 31 janvier, que cette interdiction était conforme à la Constitution.

  • Pour la CNDP, le processus de consultation du public est gravement défaillant

    La Commission nationale du débat public (CNDP) vient de rendre public un rapport au vitriol qui dénonce la mise en œuvre de la consultation du public par le ministère de la Transition écologique.

    « (…) Nous avons remarqué que, malgré la mobilisation de milliers,
    voire de dizaines de milliers, de citoyens contre des projets
    d’arrêtés soumis à la consultation publique, ceux-ci étaient néanmoins signés sans modification », déplorait Allain Bougrain Dubourg en décembre 2018. Le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a donc demandé son avis à la Commission nationale du débat public (CNDP) sur l’efficience de cette procédure menée par le ministère de la Transition écologique.

    Cette dernière a publié son expertise sur cette question le 19
    décembre 2019 après un an d’analyse. L’étude a porté sur seize
    consultations, dont cinq locales, ayant trait à des sujets très
    clivants en lien avec la saisine : protection des espèces, chasse,
    destruction des (ex) nuisibles... Sur certains d’entre eux, comme les
    quotas de destruction des loups ou de cormorans, ou encore les chasses traditionnelles, jusqu’à 95 % d’avis défavorables ont été reçus, relève le président de la LPO. Pourtant, les arrêtés contestés ont été signés sans modification.

    (…)

    En premier lieu, la CNDP relève un accès à l’information « hétérogène
    et difficile » sur la plateforme du ministère : difficulté à trouver
    une consultation, enjeux très rarement présentés, rareté des liens
    vers les études disponibles et vers l’avis de l’instance consultative
    concerné par le projet, absence de mention claire de l’auteur du texte et d’un contact, absence de présentation précise de l’objet de la consultation… « Il est rarement fait référence aux précédentes
    consultations », relève également l’avis. « Ce qui conduit l’État à
    représenter, année après année, les mêmes projets de textes, sans
    tenir compte des avis défavorables très largement majoritaires et même trop souvent des textes pourtant déjà annulés par les plus hautes instances juridiques », abonde la LPO. L’ONG vise là les contentieux récurrents comme celui portant sur la chasse des oies au mois de février.

    (…)

    L’expertise pointe également un traitement des contributions qui
    s’apparente plus à « un comptage des positions plutôt qu’à une
    compréhension des arguments ». « L’exigence posée à l’article 1 de la Charte de la participation du public de recourir à un tiers garant
    pour rédiger le bilan n’est pas respectée », relève la CNDP.
    L’expertise fait ressortir le manque de moyens et de temps dont
    disposent les agents en charge du traitement, ceux-ci n’ayant la
    plupart du temps que 4-5 jours pour rendre leur synthèse avant
    décision. La garante pointe aussi le refus de traiter les
    contributions portant sur des visions générales. À cela s’ajoutent les
    jugements formulés par les fonctionnaires sur les positions exprimées, qui sont « propices à des biais méthodologiques importants, ainsi qu’à une inégalité de traitement entre contributeurs ».

    (...)

    https://www.actu-environnement.com/ae/news/consultation-publique-avis-CNDP-LPO-pesticides-34719.php4

  • Pesticides dans l’air : une base de données en attendant une surveillance nationale
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/pesticides-air-base-donnees-surveillance-34672.php4

    La base de données PhytAtmo, recense à ce jour quinze années de mesures des pesticides dans l’air. Pas moins de 321 substances actives sont recherchées sur 176 sites. « Au final, ce sont entre 40 et 90 substances actives (herbicides, fongicides, insecticides) qui sont quantifiées annuellement à l’échelle nationale », indique Atmo. Entre 2015 et 2017, dix substances ont été mesurées de manière récurrente sur les sites permanents de surveillance : cinq herbicides (Pendiméthaline, Triallate, s-Métolachlore, Prosulfocarbe et Diméthénamide(-p)), deux insecticides (Lindane et Chlorpyriphos-éthyl) et trois fongicides (Chlorothalonil, Folpel et Cymoxanil). Fait surprenant : le Lindane est interdit depuis plus de vingt ans (1998).

    Ça fait 20 ans qu’on s’étonne de toujours retrouver des pesticides pourtant interdit depuis des décennies, mais la lutte contre les trafiquants de ces produits semble être toujours au point mort ;-(
    Et pas plus d’enquête journalistique ...