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  • L’antiviral #molnupiravir est soupçonné d’entraîner des #mutations du #Sars-CoV-2 | Le Quotidien du Médecin
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/lantiviral-molnupiravir-est-soupconne-dentrainer-des-mutations-

    « Ce que nous avons découvert, c’est que chez certains patients, le mode d’action du molnupiravir ne tue pas tous les virus et que certains éléments mutés peuvent se propager, résume Christopher Ruis, du département de médecine de l’Université de Cambridge, dernier auteur de l’étude. Il est important d’en tenir compte lors de l’évaluation des bénéfices et des risques globaux du molnupiravir et des médicaments similaires. »

    Source : A molnupiravir-associated mutational signature in global SARS-CoV-2 genomes | Nature
    https://www.nature.com/articles/s41586-023-06649-6

  • New Study Shows Impacts of Cutting Meat and Dairy Consumption in Half – Mother Jones
    https://www.motherjones.com/environment/2023/09/meat-dairy-consumption-farming-livestock-climate-emissions

    Cows are often described as climate change criminals because of how much planet-warming methane they burp. But there’s another problem with livestock farming that’s even worse for the climate and easier to overlook: To feed the world’s growing appetite for meat, corporations and ranchers are chopping down more forests and trampling more carbon-sequestering grasslands to make room for pastures and fields of hay. Ruminants, like cattle, sheep, and goats, need space to graze, and animal feed needs space to grow. The greenhouse gases unleashed by this deforestation and land degradation mean food systems account for one-third of the world’s human-generated climate #pollution.

    #climat #viande #lait #CO2

    Source:
    Feeding climate and biodiversity goals with novel plant-based meat and milk alternatives | Nature Communications
    https://www.nature.com/articles/s41467-023-40899-2

  • Dust: how the pursuit of power and profit has turned the world to powder
    https://www.nature.com/articles/d41586-023-02734-y

    Radioactive fallout tops the list of environmental misdeeds. US atomic bombs killed some 200,000 people in the Japanese cities of Hiroshima and Nagasaki to end the Second World War, but a much more devastating legacy came from the nuclear-weapons testing that followed. The United States, Soviet Union and other nations detonated more than 500 nuclear bombs in the atmosphere during the 1950s and 1960s, setting radioactive particles adrift until such tests were prohibited under the 1963 Partial Nuclear Test Ban Treaty. International Physicians for the Prevention of Nuclear War, a federation of medical professionals based in Boston, Massachusetts, has estimated that 2.4 million people died or will die from the effects of this radioactive dust.

    #poussière #toxique #nucléaire

  • Covid : solidarité, humanité, responsabilité

    _Un fil de Jacques Caplat publié sur twitter https://twitter.com/nourrirlemonde/status/1696080159911100741 et sur mastodon https://piaille.fr/@JacquesCaplat@eldritch.cafe/110966999186302514
    enregistrement via @karacole à venir_

    « Lors de mes conférences et réunions, la plupart des participant·e·s s’étonnent de me voir porter un masque. J’en suis extrêmement déçu et préoccupé, venant de militant·e·s paysan·ne·s et écolo. »

    Explications cruciales 🔽​🔽​🔽​

    Je vais commencer par un peu d’anthropologie, avant de revenir à l’épidémiologie et à la responsabilité politique.

    1) Ce qui fonde l’humain

    Depuis notamment les travaux du paléoanthropologue kenyan Richard Leakey, il est admis que l’un des facteurs clefs dans l’évolution du primate vers Sapiens a été le soin solidaire : le groupe prend soin des plus faibles, des malades, des blessés, des bébés, des vieux. J’insiste : la vie en société et la solidarité envers les plus faibles est un des préalables au développement de l’humanité en tant que telle, c’est consubstantiel à l’humain. Cela n’a pas à être « expliqué » puisque c’est un facteur initial, une condition préalable.

    Sans solidarité envers les vulnérables, nous perdons notre humanité.

    Or cette solidarité signifie par définition refuser la simple « sélection naturelle ». Permettre aux myopes d’avoir une vie normale grâce à des lunettes, et donc d’avoir des familles et des enfants, c’est refuser que les myopes soient éliminés de l’humanité. Permettre aux bébés malades de survivre aux maladies infantiles (raison principale de « l’augmentation de l’espérance de vie » qui est une moyenne), c’est refuser que certains profils génétiques soient éliminés de l’humanité.

    Il faut donc le dire clairement : celleux qui pensent qu’il faut laisser mourir les personnes vulnérables à telle ou telle maladie se placent, fondamentalement et par définition, en dehors de l’humanité. C’est précisément pourquoi l’eugénisme est une abomination.

    2) Le Covid est actuellement endémique

    Du fait de l’irresponsabilité insoutenable de la plupart des gouvernements, particulièrement en France, le Covid s’est installé profondément.

    Je sais qu’un grand nombre d’entre vous pensent qu’il est maintenant mineur. Soyez honnêtes : si vous le pensez, vous vous mentez à vous-même pour éviter de changer vos habitudes de vie (exactement comme le font les climatonégationnistes : même mécanisme de déni). Car qui peut réellement et sérieusement penser que supprimer le thermomètre suffirait à éliminer la fièvre ?!? Soyez honnêtes (bis) : vous savez bien que tous les indicateurs de suivi du Covid ont été éliminés (quasiment plus de tests PCR, plus de remontées statistiques) et que c’est la SEULE raison de sa disparition du paysage médiatique.

    En acceptant cette mystification, vous jouez le jeu du gouvernement, que le Covid dérange à la fois parce qu’il montre son incompétence gravissime et parce qu’il perturbe l’économie.

    Les médias partagent une responsabilité, en acceptant de ne plus parler du sujet, en jouant le jeu de son invisibilisation artificielle.

    La réalité, très facile à vérifier via les publications scientifiques ou le suivi de la présence du SARS-Cov-2 dans les eaux usées (indicateur indiscutable et édifiant), est que le Covid continue à circuler constamment à un haut niveau – et en plus avec une nouvelle « vague » qui débute. Le Covid n’est pas une maladie saisonnière comme la grippe, il circule toute l’année.

    Et la rentrée scolaire va amplifier la nouvelle vague actuelle, puisque le brassage des enfants à l’école est le premier facteur de diffusion (ce fait, totalement admis et évident dans la littérature scientifique mondiale depuis deux ans, a été nié en France par les irresponsables qui nous dirigent : ce déni français est un motif supplémentaire de colère extrême).

    3) Les conséquences sanitaires et humaines du Covid

    Bien sûr, le Covid tue, et ce fait suffit déjà à ce que nous mettions en œuvre tous les moyens possibles pour le limiter. Mais c’est d’une certaine façon bien pire : il handicape à un taux très supérieur à sa létalité. S’il ne tue que 0,1% des personnes atteintes, il laisse des séquelles gravissimes chez 5 à 10% (voire 20%) des malades. Ces séquelles (notamment neurologiques et cardiaques) sont très bien documentées par les épidémiologistes et virologues à l’échelle mondiale, mais scandaleusement étouffées en France, selon la logique de déni que j’évoquais précédemment.

    Ce que l’on appelle les « Covid-longs » touchent environ 2 millions de personnes en France, provoquant plusieurs centaines de milliers d’arrêts de travail prolongés – ce qui explique d’ailleurs l’apparente baisse actuelle du chômage, qui correspond en fait tout simplement au remplacement des salarié·e·s en arrêts-maladie !
    https://www.nature.com/articles/s41579-022-00846-2

    Le Covid se transmet par la respiration (aérosols) mais ce n’est pas une maladie « respiratoire » comme on l’a cru au tout-début : c’est une maladie qui s’installe dans l’organisme entier et dont les affections les plus graves touchent le cœur et le système nerveux (notamment le cerveau).

    Par ailleurs, du fait de ces séquelles, les systèmes immunitaires fragilisés sont plus sensibles à d’autres maladies. À moyen et long terme, de nombreuses morts vont être attribuées à des « grippes », « crises cardiaques », « maladies auto-immunes », « AVC », etc., alors qu’elles ne seraient pas advenues sans une infection préalable de la personne par le Covid. Ça n’apparaît pas dans les statistiques des « morts du Covid » mais c’est bien une mortalité due au Covid !

    Pour votre info, plus souvent vous attrapez le Covid, plus vous risquez de telles fragilisations immunitaires et un Covid-long.

    Certains ici vont hausser les épaules et grogner « catastrophisme » alors que je cite les travaux internationaux indiscutables et faisant consensus. Si vous poussez ce soupir condescendant, vous réagissez exactement comme les climatonégationnistes.

    4) Un virus aéroporté

    Il n’y a plus aucune discussion scientifique sur la transmission du Covid : il est aéroporté.

    Oubliez les consignes simplistes de 2020 sur la « distanciation », car nous ne parlons pas ici de gouttelettes projetées à un mètre (postillons, toux, éternuements). Ces projections sont certes concentrées en SARS-Cov-2 et doivent être évitées, mais elles sont dérisoires par rapport au mode principal de transmission : la respiration.

    Les aérosols de respiration se diffusent comme la fumée de cigarette. Même si le malade vous tourne le dos, même s’il est à 20 mètres de vous à l’autre bout de la salle, ses aérosols finiront par vous atteindre si vous restez plusieurs dizaines de minutes dans la même pièce fermée.

    Dès lors, la protection ne s’obtient pas par la distanciation mais par l’aération et par le port d’un masque.

    Dans un monde idéal où le gouvernement serait responsable et compétent, un grand programme d’aération des salles publiques aurait été lancé depuis deux ans (écoles, hôpitaux, restaurants, cinémas, salles de réunion, EHPAD…). En l’absence d’une telle aération, il n’y a qu’une seule solution pour éviter de diffuser le Covid dans une pièce fermée : porter un masque. Et par pitié : un masque FFP2, car les masques chirurgicaux protègent très peu (uniquement si 100% des gens le portent, et très rigoureusement ajusté).

    Est-il vraiment nécessaire de rappeler que les trois-quart des porteurs du Covid sont asymptomatiques ? Est-il vraiment nécessaire de rappeler que même si vous n’avez aucun symptôme vous pouvez en être porteur et qu’il faut donc que VOUS portiez un masque même si vous ne pensez pas être malade ?

    5) Les « vulnérables » n’ont plus de vie sociale

    En l’absence de politique partagée de protection solidaire contre le Covid, les personnes dites « vulnérables » sont en danger de mort. En effet, les personnes immunodéprimées (notamment du fait des soins contre un cancer, ou ayant bénéficié d’une greffe, etc.), avec handicap génétique, dialysées, avec grave affection cardiaque, âgées, etc., ont un risque considérable de mourir si elles développent un Covid. Elles doivent donc absolument éviter de l’attraper. La question de la transmission est cruciale.

    Dans une salle fermée, si ces personnes vulnérables portent un masque mais que tous les autres n’en portent pas, il n’y a pas de protection suffisante. Pour que les masques protègent les vulnérables, il faut que tout le monde porte un masque.

    L’argument « portez le masque si vous avez peur mais laissez moi ne pas en porter » est une ignominie. D’une part parce qu’il place sur le terrain de la « peur » le fait de ne pas vouloir mourir (c’est abject), ensuite parce qu’il s’agit d’une insulte à l’épidémiologie et à la responsabilité médicale. Non, il ne suffit pas que les vulnérables portent un masque. Il faut que nous portions tou·te·s un masque.

    Comme ce n’est pas le cas, les personnes vulnérables n’ont pas d’autre solution que de s’interdire toute vie sociale. Iels ne peuvent plus aller au ciné, au restaurant, dans des réunions, dans des conférences, à des concerts, etc.

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/face-au-covid-19-la-vie-en-pointille-des-immunodeprimes-ca-fait-trois-a

    6) Être humains et responsables

    Admettre cet état de fait, c’est abdiquer notre humanité. Ne pas porter de masque, c’est soit considérer comme « normal » que les personnes vulnérables n’aient plus de vie sociale, soit encore pire et considérer comme « pas grave » qu’une partie de l’humanité meurt alors qu’on pourrait facilement l’éviter. 😱​

    Car nous ne parlons pas ici d’un dilemme du tramway. Il ne s’agit pas de choisir entre « X morts » ou « Y morts ». Il s’agit juste de choisir entre « X morts » ou « mon confort personnel ». Celleux qui osent invoquer leur « liberté de ne pas porter de masque » placent leur confort personnel devant les vies humaines. Iels disent explicitement préférer que des gens meurent plutôt que de faire un effort qui ne coûte pourtant presque rien. C’est juste intolérable, inexcusable. C’est très précisément se placer en dehors de l’histoire humaine (cf. mon point 1 ci-dessus).

    Incidemment, ces cyniques sont très mal placés pour donner la leçon sur l’inaction climatique puisqu’iels font exactement la même chose : préférer « ne rien changer à nos habitudes de vie » plutôt que faire preuve de solidarité humaine. Nous aimerions tou·te·s que « la crise climatique soit finie ». Nous aimerions tou·te·s que « le Covid soit fini ». Mais nier la crise climatique ou le Covid ne servira à rien.

    7) Pallier l’inaction politique

    Alors bien sûr, les premiers irresponsables sont les gouvernements populistes, à commencer par le gouvernement français.

    Début 2022, Emmanuel Macron a promis un grand programme d’aération des écoles et lieux public. Depuis : rien, rien, rien.

    En 2020, le gouvernement avait nié l’importance des masques pour ne pas avoir à affronter sa responsabilité dans leur pénurie en France à l’époque, et cette turpitude a encore des conséquences aujourd’hui par la minimisation de l’importance des masques.

    Depuis un an, les hôpitaux n’imposent plus le masque, y compris dans des services dont les malades sont particulièrement vulnérables au Covid (cardiologie) : c’est un niveau d’irresponsabilité effroyable et criminelle.

    D’une manière générale, pour le Covid comme pour la crise climatique, le gouvernement cherche à culpabiliser les Français·es et à leur demander des efforts individuels (voire à les brimer), au lieu d’assumer sa responsabilité politique.

    OK. Mais cette critique politique ne nous autorise pas à la politique du pire, ne nous autorise pas à ne rien faire et laisser mourir les vulnérables.

    Certains réseaux anarchistes et syndicaux agissent heureusement et mettent en place des procédures sanitaires responsables. C’est le cas par exemple ici de « Révolution permanente » (cf. image).

    Des comptes et sites partagent les ressources sur « l’autodéfense sanitaire » pour lutter contre les maladies aéroportées, tels @/arra ou @/cabrioles

    L’aération des lieux publics limiterait considérablement la transmission et permettrait donc une vie sociale pour tou·te·s, mais aurait également un effet d’atténuation des vagues et du « niveau endémique constant », ce qui réduirait le taux de mutation (plus on laisse circuler le virus avec le mythe délirant de « l’immunité collective » qui signifie en fait « abjection eugéniste », plus on favorise le nombre de mutations et la vitesse d’apparition de nouveaux variants) et qui réduirait progressivement la pandémie jusqu’à l’éteindre peu à peu.

    À défaut d’une telle action politique collective, nous avons une responsabilité humaine élémentaire : porter un masque dans les lieux clos. Cela ne se discute pas, sauf à nier toutes les valeurs humaines.

    #Covid #OuiAuMasque #AutoDéfenseSanitaire #CovidIsAirborne #CovidIsNotOver
    archivage https://web.archive.org/web/20230829205538/https://eldritch.cafe/@JacquesCaplat/110966999112891150

  • LK-99 : faux supraconducteur, vrai délire médiatique - Par Loris Guémart | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/sur-le-grill/lk-99-faux-supraconducteur-vrai-delire-mediatique

    Et puis, patatras ! Après quelques simulations laissant penser que la supraconductivité de LK-99 était possible, les résultats de recherche négatifs sont tombés les uns après les autres, jusqu’à l’inévitable conclusion. Non, LK-99 n’est pas supraconducteur (enfin, pour rester nuancé, il est extrêmement probable qu’il ne le soit pas). Pas grave, il y a toujours la révolution des IA. « La communauté tech vient de faire l’expérience d’un moment communautaire viral, l’équivalent intellectuel d’un grand match ou d’un scandale politique national », résume Bloomberg. Rendez-vous à la prochaine révolution.

  • Symptom profiles of community cases infected by influenza, RSV, rhinovirus, seasonal coronavirus, and SARS-CoV-2 variants of concern
    https://www.nature.com/articles/s41598-023-38869-1
    Avec ces deux figures :

    Symptom profile of common respiratory viruses: frequency of symptoms reported during illness by virus type (points represent the mean estimates, shaded areas represent the 95% confidence intervals (CI)). SARS-CoV-2 includes the wild-type, Alpha, Delta, Omicron BA1, Omicron BA2 and Omicron BA5 variants.

    Symptom profile by SARS-CoV-2 VOC: frequency of symptoms reported during illness by VOC (points represent the mean estimates, shaded areas represent the 95% confidence intervals).

    Over time, the symptom profile of SARS-CoV-2 illnesses gradually became more similar to other respiratory viruses through increased frequency of cough, sneezing, runny nose and sore throat. Furthermore, the frequency of SARS-CoV-2 illnesses meeting the WHO ARI case definition has significantly increased with the Omicron BA2 and BA5 variants. Fever remains more common in influenza than other respiratory viruses studied. The growing similarity between symptoms of SARS-CoV-2 and other respiratory illnesses will make syndromic surveillance less effective, emphasising the importance of multi-pathogen virological surveillance. Continued use of diagnostic tests to distinguish between influenza and SARS-CoV-2 will be important for high-risk patients in whom antiviral medication is being considered.

    #covid-19

    • la symptomatologie se banalise pendant qu’on ne teste plus (au mieux antigéniques individuels)
      y a du rhume de juillet (...) et puis voilà que les fêtes de Bayonne (donc en extérieur, situation bien moins pathogène) donnent du 13 pour 100 000. à quoi il est répondu que 100 pour 100 000 est l’indicateur de référence d’une pandémie effective de covid.

      il semble qu’un vaccin adapté au variant devenu majo [XBB.1.5] sera disponible à la rentrée (pas de nouvelle d’un vaccin « universel » ou multivariant, ni d’un vaccin nasal immunisant), sûrement pour protéger « les fragiles ».

      cela n’a rien d’évident de piger à qui les anti viraux efficaces sont prescrits (ce d’autant plus qu’ils doivent l’être tôt après l’infection) : les réputés fragiles ? les plus moins éloignés socialement de Johnnson, Trump, Bolsonaro, Berlusconi ?

      bref, difficulté accrue à se repérer. il ne reste pour ainsi dire que le nombre des décès covid en hosto pour lire rétrospectivement la tendance. je trouverais pas mal qu’ici la veille collective reprenne de la consistance, toute fatigue mise à part.

      Edit surveiller le variant #EG.5.1 dont la prévalence augmente en Italie

      fautes de données, chercher des aperçus partiels, tel celui fourni par @SaiyanBio (sachant que juin 23 était avec 10 décès jour le pallier le plus bas en terme de mortalité)
      https://twitter.com/SaiyanBio/status/1686731811773173760

      Suite du suivi PCR COVID de mon labo sur la seconde quinzaine de juillet :
      ↘️ de tests
      🔴↗️ du taux de positivité
      🔴↗️ du nombre de cas total

      (Pour rappel, les données de toutes les PCR de France alimentent toujours SIDEP, mais le ministère refuse de les rendre public)


    • Dans la mesure où même les hostos ne testent plus, les malades et morts du covid deviennent indétectables.

      Les gens se testent quand ils ont des symptômes qu’ils associent au covid, donc, les symptômes attendus.
      Ils ne se testent pas pour une grosse migraine avec une chiasse sans fièvre… alors qu’ils devraient. Et les tests actuels sont en retard sur les variants.

      Bref, on ne verra rien parce qu’on s’est arraché les yeux et troué les tympans pour faire bonne mesure.

      Tout ce qu’on verra, c’est une surmortalité par rapport aux attendus… sachant que les agences de santé étaient en train de penser à faire glisser les périodes de référence vers 2020… et abracadabra : pouf, a pu, la surmortalité.

    • @colporteur comment tu veux faire du suivi avec ça :

      (Pour rappel, les données de toutes les PCR de France alimentent toujours SIDEP, mais le ministère refuse de les rendre public)

       ?

      et pour le suivi des réas et morts covid à l’hosto, spf a simplement cessé de publier les données et voilà.

  • #Search-and-rescue in the Central Mediterranean Route does not induce migration : Predictive modeling to answer causal queries in migration research

    State- and private-led search-and-rescue are hypothesized to foster irregular migration (and thereby migrant fatalities) by altering the decision calculus associated with the journey. We here investigate this ‘pull factor’ claim by focusing on the Central Mediterranean route, the most frequented and deadly irregular migration route towards Europe during the past decade. Based on three intervention periods—(1) state-led Mare Nostrum, (2) private-led search-and-rescue, and (3) coordinated pushbacks by the Libyan Coast Guard—which correspond to substantial changes in laws, policies, and practices of search-and-rescue in the Mediterranean, we are able to test the ‘pull factor’ claim by employing an innovative machine learning method in combination with causal inference. We employ a Bayesian structural time-series model to estimate the effects of these three intervention periods on the migration flow as measured by crossing attempts (i.e., time-series aggregate counts of arrivals, pushbacks, and deaths), adjusting for various known drivers of irregular migration. We combine multiple sources of traditional and non-traditional data to build a synthetic, predicted counterfactual flow. Results show that our predictive modeling approach accurately captures the behavior of the target time-series during the various pre-intervention periods of interest. A comparison of the observed and predicted counterfactual time-series in the post-intervention periods suggest that pushback policies did affect the migration flow, but that the search-and-rescue periods did not yield a discernible difference between the observed and the predicted counterfactual number of crossing attempts. Hence we do not find support for search-and-rescue as a driver of irregular migration. In general, this modeling approach lends itself to forecasting migration flows with the goal of answering causal queries in migration research.

    https://www.nature.com/articles/s41598-023-38119-4

    #appel_d'air #migrations #réfugiés #frontières #sauvetage #pull-factor #facteur_pull #chiffres #statistiques #rhétorique #afflux #invasion #sauvetage_en_mer #démonstration #déconstruction #fact-checking

    –—

    ajouté à la métaliste qui réunit des fils de discussion pour démanteler la rhétorique de l’#appel_d'air en lien avec les #sauvetages en #Méditerranée :
    https://seenthis.net/messages/1012135

    • Sur les #données et le #code qui ont servi à l’étude :

      We document the various data sources used in Table S1 in Supplementary Materials. Though most data sources
      are publicly available—with the exception of the Sabre data on air traffic, we are unable to upload our data set
      to a repository due to data-usage requirements and proprietary restrictions. The data that support the findings
      of this study are available from various sources documented in Table S1 in Supplementary Materials but restrictions
      apply to the availability of these data, which were used under license for the current study, and so are not
      publicly available. Data are however available from the authors upon reasonable request and with permission of
      the various third party owners of the data. The code to construct the data set and perform the various statistical
      analyses is available at https://github.com/xlejx-rodsxn/sar_migration

      https://www.nature.com/articles/s41598-023-38119-4.pdf

    • Migranti, il pull factor non esiste. La prova del nove in uno studio scientifico

      Attraverso l’uso di tecniche statistiche avanzatissime e del machine learning quattro ricercatori hanno incrociato migliaia di dati relativi al decennio 2011-2020 dimostrando che le attività di ricerca e soccorso, istituzionali o delle Ong, non fanno aumentare le partenze dai paesi nordafricani. Come sostenuto per anni dalle destre e non solo.

      Le attività di ricerca e soccorso nel Mediterraneo centrale non costituiscono un fattore di attrazione per i migranti, cioè non li spingono a partire. Lo dimostra uno studio pubblicato sulla rivista Scientific Reports, dello stesso gruppo editoriale di Nature sebbene non si tratti della più nota e importante collega. Per la prima volta allo scopo di verificare l’esistenza di questo presunto pull factor sono state utilizzate tecniche statistiche particolarmente avanzate e sistemi di machine learning capaci di far interagire molte banche dati.

      I ricercatori Alejandra Rodríguez Sánchez, Julian Wucherpfennig, Ramona Rischke e Stefano Maria Iacus hanno raccolto informazioni sul decennio 2011-2020 provenienti da diversi ambiti – tassi di cambio, prezzi internazionali delle merci, livelli di disoccupazione, conflitti, condizioni climatiche – e le hanno usate per identificare i fattori che meglio prevedono le variazioni numeriche delle partenze da Tunisia e Libia. La loro attenzione si è concentrata su tre fasi che riflettono cambiamenti sostanziali di natura politica, legale e operativa del fenomeno analizzato: la vasta operazione di salvataggio messa in campo dall’Italia tra il 18 ottobre 2013 e il 31 ottobre dell’anno seguente, cioè Mare Nostrum; l’arrivo delle navi umanitarie delle Ong, a partire dal 26 agosto 2014; l’istituzione della zona Sar (search and rescue) libica e la collaborazione tra Tripoli e Unione Europea, dal 2017, in funzione anti-migranti.

      «Abbiamo comparato il fenomeno delle partenze prima e dopo l’inizio delle attività di ricerca e soccorso, il nostro modello predittivo dice che sarebbe andata allo stesso modo anche se le seconde non fossero intervenute», spiega Rodríguez Sánchez. Il modello è di tipo contro-fattuale: mostra cosa sarebbe successo modificando un certo fattore. In questo caso le operazioni Sar, che dunque non fanno aumentare le traversate.

      La forza del metodo statistico usato è di permettere di investigare non soltanto il terreno della correlazione tra due fenomeni, ma anche quello della presunta causalità di uno rispetto all’altro. La conclusione è che le navi di soccorso non sono il motivo delle traversate, o anche solo del loro aumento, ma esattamente l’opposto: costituiscono una risposta a esse. Sono altri i fattori che spingono le persone a migrare e rischiare la vita nel Mediterraneo, sono estremamente variegati e complessi, riguardano la povertà, la disoccupazione, le persecuzioni politiche, gli effetti del cambiamento climatico.

      Lo studio ha poi rilevato un altro elemento: la cooperazione Libia-Ue ha effettivamente ridotto le traversate, che dal 2017 sono state meno di quelle che si sarebbero dovute verificare secondo il modello predittivo. I ricercatori però avvertono che questo ha avuto un altissimo costo umano e che, in ogni caso, le politiche di esternalizzazione «non incidono sui fattori strutturali che influenzano un certo flusso e potrebbero forzare i potenziali migranti a seguire rotte ancora più pericolose». Se anche producono dei risultati in termini di deterrenza, insomma, ciò avviene esclusivamente a stretto giro, spostando il problema solo un po’ più in là.

      «Questa importante ricerca mostra a livello strutturale che le politiche di salvataggio, anche le più grandi e organizzate, non sembrano far aumentare le traversate. Noi stiamo indagando l’effetto puntuale: cioè se la presenza di singole navi Ong davanti alle coste libiche incida sulle persone che partono», commenta Matteo Villa, ricercatore dell’Istituto per gli studi di politica internazionale (Ispi). Villa nel 2019 ha pubblicato il primo studio scientifico che smentiva la tesi delle navi Ong come fattore di attrazione. Tra qualche mese uscirà un aggiornamento con una base dati molto più ampia. «Conferma quanto avevamo osservato quattro anni fa – anticipa Villa al manifesto – L’unica correlazione che abbiamo trovato riguarda i mesi più freddi: tra dicembre, gennaio e febbraio ci sono più partenze se le Ong sono in missione. Ma parliamo di numeri irrilevanti: lo scorso anno 300 persone sulle 50mila arrivate dalla Libia».

      La tesi del pull factor è nata nel 2014 quando l’allora direttore di Frontex, l’agenzia europea per il controllo delle frontiere esterne, Gil Arias-Fernández iniziò a sostenere pubblicamente che le navi di Mare Nostrum stavano facendo aumentare i flussi dal Nord Africa. In una Risk Analysis della stessa agenzia relativa al 2016 l’accusa è stata spostata sulle Ong, intervenute nel frattempo a colmare il vuoto lasciato dalla chiusura dell’operazione italiana. Da allora questa teoria è stata un cavallo di battaglia delle destre ed è tornata in voga dopo l’insediamento del governo Meloni. Lo scorso autunno il ministro dell’Interno Matteo Piantedosi e quello degli Esteri Antonio Tajani, tra gli altri, hanno più volte citato un misterioso rapporto di Frontex che avrebbe ribadito lo stesso assunto per il 2021.

      Di quel rapporto non si è mai saputo nulla, ma ora abbiamo uno studio scientifico che smentisce il pull factor per l’ennesima volta. Intanto questa retorica ha influenzato le scelte dell’attuale esecutivo e anni di politiche migratorie basate sulla criminalizzazione delle Ong e sul disimpegno istituzionale dalla ricerca e dal soccorso davanti alle coste libiche. C’è da sperare che nuove ricercje facciano luce su quante vittime hanno causato simili norme e prassi, slegate da qualsiasi rapporto con la realtà e basate soltanto sulla propaganda.

      https://ilmanifesto.it/il-pull-factor-non-esiste-la-prova-del-nove-in-uno-studio-scientifico

      #propagande

    • Sea rescue operations do not promote migration, study finds

      Rescue operations do not incentivise migrants try to cross the Mediterranean, a recent study has found. Instead conflicts, economic hardship, natural and climate disasters, and the weather are reportedly key drivers of migration.

      Irregular migrant departures from the coasts of North Africa to Europe are not encouraged by search and rescue missions in the Central Mediterranean, a recent study has found. Instead, factors such as conflicts, economic hardship, natural disasters, and weather conditions drive migration.
      Rescue operations are not a ’pull factor’

      The study was published in Scientific Reports by an international research group led by Alejanda Rodríguez Sánchez from the University of Potsdam (Germany). The scientists looked at the number of attempts to cross the Central Mediterranean between 2011 and 2020.

      Through various simulations, the researchers tried to identify factors that can best predict changes in the number of sea crossings. The factors that they looked at included the number of search and rescue missions — both by state authorities and NGOs, as well as the currency exchange rates, the cost of international raw materials, unemployment rates, conflicts, violence, the rates of flight travel between Africa, the Middle East and Europe and meteorological conditions.
      Libya: Pushbacks reduced migration, increased human rights violations

      The study also looked at the increased activities of the Libyan coast guard since 2017, intercepting migrant boats and returning migrants to Libya. Researchers found that this had caused a reduction in the number of departure attempts and might have discouraged migration.

      The authors pointed out that, however, this has coincided with the reports of a worsening of human rights for migrants in Libya — particularly in the detention centers where migrants are being held after being stopped at sea.

      The researchers looked at migration on an “aggregate-level” and did not look at “micro-motives of migrants and smugglers”, they pointed out in the study. They recommended that future studies should do an in-depth analysis of the impact of search and rescue missions at sea on the decisions of individual migrants and human traffickers.

      https://www.infomigrants.net/en/post/50875/sea-rescue-operations-do-not-promote-migration-study-finds

  • Medicine is plagued by untrustworthy clinical trials. How many studies are faked or flawed?
    https://www.nature.com/articles/d41586-023-02299-w

    Investigations suggest that, in some fields, at least one-quarter of clinical trials might be problematic or even entirely made up, warn some researchers. They urge stronger scrutiny.

    How many clinical-trial studies in medical journals are fake or fatally flawed? In October 2020, John Carlisle reported a startling estimate.

    Carlisle, an anaesthetist who works for England’s National Health Service, is renowned for his ability to spot dodgy data in medical trials. He is also an editor at the journal Anaesthesia, and in 2017, he decided to scour all the manuscripts he handled that reported a randomized controlled trial (RCT) — the gold standard of medical research. Over three years, he scrutinized more than 500 studies.

    For more than 150 trials, Carlisle got access to anonymized individual participant data (IPD). By studying the IPD spreadsheets, he judged that 44% of these trials contained at least some flawed data: impossible statistics, incorrect calculations or duplicated numbers or figures, for instance. And 26% of the papers had problems that were so widespread that the trial was impossible to trust, he judged — either because the authors were incompetent, or because they had faked the data.

    Carlisle called these ‘zombie’ trials because they had the semblance of real research, but closer scrutiny showed they were actually hollow shells, masquerading as reliable information. Even he was surprised by their prevalence. “I anticipated maybe one in ten,” he says.

    When Carlisle couldn’t access a trial’s raw data, however, he could study only the aggregated information in the summary tables. Just 1% of these cases were zombies, and 2% had flawed data, he judged (see ‘The prevalence of ‘zombie’ trials’). This finding alarmed him, too: it suggested that, without access to the IPD — which journal editors usually don’t request and reviewers don’t see — even an experienced sleuth cannot spot hidden flaws.

  • Real-time environmental surveillance of SARS-CoV-2 aerosols | Nature Communications
    https://www.nature.com/articles/s41467-023-39419-z


    #game_changer_candidate #covid

    Real-time surveillance of airborne SARS-CoV-2 virus is a technological gap that has eluded the scientific community since the beginning of the COVID-19 pandemic. Offline air sampling techniques for SARS-CoV-2 detection suffer from longer turnaround times and require skilled labor. Here, we present a proof-of-concept pathogen Air Quality (pAQ) monitor for real-time (5 min time resolution) direct detection of SARS-CoV-2 aerosols. The system synergistically integrates a high flow (~1000 lpm) wet cyclone air sampler and a nanobody-based ultrasensitive micro-immunoelectrode biosensor. The wet cyclone showed comparable or better virus sampling performance than commercially available samplers. Laboratory experiments demonstrate a device sensitivity of 77–83% and a limit of detection of 7-35 viral RNA copies/m3 of air. Our pAQ monitor is suited for point-of-need surveillance of SARS-CoV-2 variants in indoor environments and can be adapted for multiplexed detection of other respiratory pathogens of interest. Widespread adoption of such technology could assist public health officials with implementing rapid disease control measures.

  • #Long_COVID: answers emerge on how many people get better
    https://www.nature.com/articles/d41586-023-02121-7

    For a study2 published in May, researchers followed 1,106 adults who caught SARS-CoV-2 before vaccines were available. After six months, 22.9% of them still had symptoms. This fell to 18.5% at one year and 17.2% after two years.

    “As soon as it’s 12 months, it plateaus,” says study co-author Tala Ballouz, an epidemiologist at the University of Zurich in Switzerland. “You have a higher chance of recovery during the first year, and after one year it really becomes more of a chronic condition.”

    In another study3 published in May, biostatistician Andrea Foulkes at Massachusetts General Hospital Biostatistics in Boston and her colleagues reported that one-third of people who had long COVID six months after infection no longer had it at nine months

    #post_covid

    #covid_long

    • one-third of people who had long COVID six months after infection no longer had it at nine months

      ce qui en laisse 2/3 qui l’ont toujours après 9 mois s’ils l’ont eu :-)

  • Débacle. Observationally-constrained projections of an ice-free Arctic even under a low emission scenario | Nature Communications
    https://www.nature.com/articles/s41467-023-38511-8

    The sixth assessment report of the IPCC assessed that the Arctic is projected to be on average practically ice-free in September near mid-century under intermediate and high greenhouse gas emissions scenarios, though not under low emissions scenarios, based on simulations from the latest generation Coupled Model Intercomparison Project Phase 6 (CMIP6) models. Here we show, using an attribution analysis approach, that a dominant influence of greenhouse gas increases on Arctic sea ice area is detectable in three observational datasets in all months of the year, but is on average underestimated by CMIP6 models. By scaling models’ sea ice response to greenhouse gases to best match the observed trend in an approach validated in an imperfect model test, we project an ice-free Arctic in September under all scenarios considered. These results emphasize the profound impacts of greenhouse gas emissions on the Arctic, and demonstrate the importance of planning for and adapting to a seasonally ice-free Arctic in the near future.

    Arctique : des étés sans glace de mer probables dès 2030
    https://bonpote.com/arctique-des-etes-sans-glace-de-mer-probables-des-2030

    La glace de mer en Arctique est-elle un point de bascule ?
    Il est possible que la communication soit un peu confuse sur le terme de “point de bascule”, ou tipping point en anglais. Certaines personnes ont communiqué sur le fait que ce soit un tipping point, d’autres non, et il est important de bien définir le terme.

    Qu’est-ce qu’un point de bascule ?
    Bien que le principe soit connu depuis plusieurs décennies par les scientifiques, ce n’est que récemment que le point de bascule est explicitement utilisé. Le GIEC y fait référence dans son 4e rapport pour la première fois, puis y fait désormais référence dans chaque rapport (et rapports spéciaux). Dans son rapport spécial 1.5, voici la définition donnée au point de bascule :

    Degré de changement des propriétés d’un système au-delà duquel le système en question se réorganise, souvent de façon abrupte, et ne retrouve pas son état initial même si les facteurs du changement sont éliminés. En ce qui concerne le système climatique, le point de bascule fait référence à un seuil critique au-delà duquel le climat mondial ou un climat régional passe d’un état stable à un autre état stable.
    La deuxième notion très importante, est l‘irréversibilité : “terme qualifiant l’état perturbé d’un système dynamique à une échelle temporelle donnée, quand le temps nécessaire à la restauration du système par les processus naturels est nettement plus long que le temps nécessaire à l’atteinte de cet état perturbé”.

    Notons que ces points de bascule peuvent être soit provoqués par des fluctuations naturelles du climat, soit par un forçage externe, tel que le réchauffement climatique. Ces points de bascule, dont l’avènement est plausible dans les un à deux siècles à venir (voire avant) avec les émissions anthropiques, sont susceptibles d’entrainer une trajectoire irréversible. Il faudrait alors des siècles, voire des millénaires, pour revenir à la situation initiale.

    Quels sont les différents points de bascule ?
    Ces points de bascule sont nombreux et variés : on retrouve bien sûr la forêt amazonienne, mais aussi la fonte de la banquise arctique, la fonte partielle (Antarctique) ou totale (Groenland) des calottes glaciaires, les changements de la circulation thermohaline, la transformation de la forêt amazonienne en savane, l’affaiblissement de la mousson estivale indienne, le dégel du pergélisol (qui libèrerait des gaz à effet de serre), etc.

    En 2018, Steffen & al. publiait une carte qui résume les principaux points de bascule théoriques à partir d’un certain degré de réchauffement moyen global, où la glace de mer en été en Arctique était présente :

    Peut-on affirmer que la glace de mer en Arctique est un point de bascule ?
    Dirk Notz, co-auteur de l’étude, a déclaré que “ce sera le premier composant majeur de notre système climatique que nous perdons à cause de nos émissions de gaz à effet de serre”.

    Mais le GIEC indique dans son dernier rapport que la perte de la glace de mer en Arctique en été n’est pas un point de bascule (confiance haute, page 5 du chap 9). C’est également ce qu’avait retenu McKay & al. dans leur étude publiée en septembre 2022, où le point de bascule de la glace de mer en Arctique avait été écarté.

    C’est également ce que confirme Jean-Baptiste Sallée : avec la définition du GIEC, ce n’est pas un point de bascule puisque si nous réduisons le réchauffement, la glace revient. Sur le plan physique, c’est très clair. Si certaines personnes considèrent que c’est un point de bascule, c’est probablement parce que le réchauffement climatique n’est pas prêt de s’arrêter et que les promesses des gouvernements nous emmènent vers un monde à bien plus de +2°C de réchauffement mondial (potentiellement +4°C en France) et comme les promesses n’engagent que celles et ceux qui les croient…

    NB : il est aussi très important de comprendre que ces points de bascule sont difficiles à définir précisément, et une fois déclenchés, ils ne mènent pas forcément à un changement abrupt et immédiat du climat : le changement est bel et bien acté une fois le « seuil » passé, mais les conséquences peuvent s’étaler sur des siècles voire des millénaires, comme dans le cas de la hausse du niveau marin.

    Quelles conséquences possibles avec des étés sans glace de mer en Arctique ?
    Sans aucune hésitation, la conséquence la plus importante sera l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes que nous connaissons actuellement, tels que les vagues de chaleur, les incendies de forêt et les inondations, a déclaré Seung-Ki Min, qui a dirigé l’étude. “Nous devons réduire les émissions de CO2 de manière plus ambitieuse et nous préparer à nous adapter à ce réchauffement plus rapide de l’Arctique et à ses répercussions sur la société humaine et les écosystèmes“.

    Le phénomène va également accélérer le réchauffement arctique, ce qui peut “augmenter les événements météorologiques extrêmes aux latitudes moyennes, comme les canicules et les feux de forêts. Cela peut aussi accélérer le réchauffement mondial, en faisant dégeler le permafrost, ainsi que la montée du niveau des océans en faisant fondre la calotte glaciaire du Groenland”

    Dans le Figaro, Jean-Baptiste Sallée rappelle que “la banquise réfléchit les rayons du soleil. Sa disparition accentuera le réchauffement, avec le risque d’enclencher un cercle vicieux » qui pourrait par exemple impacter la calotte glaciaire du Groenland”.

    Les conséquences vont bien au-delà de l’Arctique
    Cette calotte glaciaire contient assez de glace pour augmenter le niveau des océans de six à sept mètres, précise Heïdi Sevestre, glaciologue, pour Bon Pote. Et parmi les autres conséquences nous pourrions également citer :

    L’érosion des côtes en Arctique qui sera plus importante : la banquise protège les côtes de l’action érosive des vagues partout en Arctique.
    Plus de brouillard dans l’Arctique.
    De nouvelles routes de navigation, avec toutes les implications géopolitiques que cela implique.
    Une menace pour la biodiversité marine, avec des écosystèmes menacés, qui servent de lieu de pêche et de chasse pour les communautés inuites de la régions.
    Le déclin de la glace de mer dans les mers de Barents et de Kara pourrait à lui seul expliquer jusqu’à un tiers du réchauffement hivernal sur le plateau tibétain.
    Enfin, l’auteur principal de l’étude rappelle en outre que la banquise « est un moteur de la circulation océanique globale » : sa disparition l’espace d’un ou plusieurs mois pourrait aussi avoir des conséquences aujourd’hui difficiles à évaluer.

    Il est trop tard pour sauver la glace de mer d’été en Arctique
    “Il est trop tard pour sauver la glace de mer d’été en Arctique”. Cette déclaration fait froid dans le dos et devrait faire la une de tous les journaux. Si le catastrophisme est à combattre parce qu’il peut mener à l’inaction, cette nouvelle étude devrait être l’évènement le plus médiatisé de l’année, compte tenu des conséquences gravissimes que cela aura pour l’humanité. Notons au passage que l’Arctique n’est pas le seul à souffrir, puisque l’Antarctique est également en très mauvaise posture.

    #Arctique #fonte #réchauffement_arctique #événements_météorologiques #climat #réchauffement_climatique

    • Results indicate that the first sea ice-free September will occur as early as the 2030s–2050s irrespective of emission scenarios. Extended occurrences of an ice-free Arctic in the early summer months are projected later in the century under higher emissions scenarios.

  • Safe and just Earth system boundaries | Nature
    https://www.nature.com/articles/s41586-023-06083-8

    The stability and resilience of the Earth system and human well-being are inseparably linked1,2,3, yet their interdependencies are generally under-recognized; consequently, they are often treated independently4,5. Here, we use modelling and literature assessment to quantify safe and just Earth system boundaries (ESBs) for climate, the biosphere, water and nutrient cycles, and aerosols at global and subglobal scales. We propose ESBs for maintaining the resilience and stability of the Earth system (safe ESBs) and minimizing exposure to significant harm to humans from Earth system change (a necessary but not sufficient condition for justice)4. The stricter of the safe or just boundaries sets the integrated safe and just ESB. Our findings show that justice considerations constrain the integrated ESBs more than safety considerations for climate and atmospheric aerosol loading. Seven of eight globally quantified safe and just ESBs and at least two regional safe and just ESBs in over half of global land area are already exceeded. We propose that our assessment provides a quantitative foundation for safeguarding the global commons for all people now and into the future.

  • Les courants océaniques profonds ralentissent des décennies plus tôt que prévu sous l’effet de la fonte des glaces antarctiques
    https://www.lemonde.fr/climat/article/2023/05/27/antarctique-les-courants-oceaniques-profonds-ralentissent-plus-tot-que-prevu

    Selon une étude parue dans « Nature Climate Change », le ralentissement des courants océaniques profonds se produit « en avance sur le calendrier », menaçant la vie marine et risquant d’accélérer le réchauffement climatique.

    Le ralentissement des courants océaniques profonds, causé par la fonte des glaces de l’Antarctique, arrive plus tôt que prévu. De longue date, les scientifiques ont averti qu’une accélération de la fonte des glaces antarctiques et de la hausse des températures, entraînée par l’émission des gaz à effet de serre d’origine humaine, devrait avoir un effet significatif sur le réseau mondial des courants océaniques qui transportent les nutriments, l’oxygène et le carbone.
    [...]
    Mais l’étude publiée jeudi 25 mai dans Nature Climate Change, fondée, elle, en grande partie sur des données d’observations recueillies par des centaines de scientifiques au fil des décennies, montre que ce processus a en fait déjà ralenti de 30 % entre les années 1990 et 2010. « Nos données montrent que les impacts du changement climatique sont en avance sur le calendrier », a déclaré l’auteur principal Kathryn Gunn, de l’agence scientifique australienne Csiro et de l’université britannique de Southampton. « D’une certaine manière, le fait que cela se produise n’est pas surprenant. Mais le timing lui l’est » davantage, a souligné la scientifique.

    Pour aller plus loin dans la compréhension de ces phénomènes et appréhender leurs potentielles capacités de nuisance :

    https://www.nature.com/articles/s41558-023-01678-5
    Sea surface warming patterns drive hydrological sensitivity uncertainties

    https://www.nature.com/articles/s41558-023-01667-8
    Recent reduced abyssal overturning and ventilation in the Australian Antarctic Basin

  • 2 milliards d’humains souffriront de chaleurs mortelles
    https://reporterre.net/Des-chaleurs-mortelles-pour-deux-millards-d-humains

    Des chaleurs mortelles vont toucher deux milliards d’humains. Voici les résultats d’une étude publiée le 22 mai dans la revue Nature Sustainability.

    Selon les chercheurs, la hausse des températures, +2,7 °C minimum d’ici 2100 par rapport à l’ère pré-industrielle, va exposer plus d’un cinquième de l’humanité à des chaleurs extrêmes et potentiellement mortelles.

    Source: Quantifying the human cost of global warming | Nature Sustainability
    https://www.nature.com/articles/s41893-023-01132-6

    #climat

  • Defending Earth’s terrestrial #microbiome | Nature Microbiology
    https://www.nature.com/articles/s41564-022-01228-3

    (PDF https://research.vu.nl/ws/files/213168201/Defending_Earth_s_terrestrial_microbiome.pdf
    Via « naked capitalism »)

    [T]here is an emerging realization that Earth’s microbial biodiversity is under threat.

    Here we advocate for the conservation and restoration of soil microbial life, as well as active incorporation of microbial biodiversity into managed food and forest landscapes, with an emphasis on soil fungi.

    We analyse 80 experiments to show that native soil microbiome restoration can accelerate plant biomass production by 64% on average, across ecosystems. Enormous potential also exists within managed landscapes, as agriculture and forestry are the dominant uses of land on Earth.

    Along with improving and stabilizing yields, enhancing microbial biodiversity in managed landscapes is a critical and underappreciated opportunity to build reservoirs, rather than deserts, of microbial life across our planet.

    As markets emerge to engineer the ecosystem microbiome, we can avert the mistakes of aboveground ecosystem management and avoid microbial #monocultures of single high-performing microbial strains, which can exacerbate ecosystem vulnerability to pathogens and extreme events.

    Harnessing the planet’s breadth of microbial life has the potential to transform ecosystem management, but it requires that we understand how to monitor and conserve the Earth’s microbiome.

    #sols #marché

  • Massive mosquito factory in Brazil aims to halt dengue
    https://www.nature.com/articles/d41586-023-01266-9


    A World Mosquito Program (WMP) staff member releases Wolbachia-infected mosquitoes in Niterói, Brazil.
    Credit: WMP Brasil.

    Facility will produce up to five billion bacteria-infected mosquitoes per year.

    The non-profit World Mosquito Program (WMP) has announced that it will release modified mosquitoes in many of Brazil’s urban areas over the next 10 years, with the aim of protecting up to 70 million people from diseases such as dengue. Researchers have tested the release of this type of mosquito — which carries a Wolbachia bacterium that stops the insect from transmitting viruses — in select cities in countries such as Australia, Brazil, Colombia, Indonesia and Vietnam. But this will be the first time that the technology is dispersed nationwide.

    The mosquito strategy that could eliminate dengue
    A mosquito factory will be built in a location yet to be determined in Brazil to supply the WMP’s ambitious initiative, in partnership with the Oswaldo Cruz Foundation (Fiocruz), a Brazilian public science institution in Rio de Janeiro. The facility should begin operating in 2024 and will produce up to five billion mosquitoes per year. “This will be the biggest facility in the world” to produce Wolbachia-infected mosquitoes, says Scott O’Neill, a microbiologist at Monash University in Melbourne, Australia, and head of the WMP. “And it will allow us in a short period of time to cover more people than in any other country.” Brazil has one of the highest rates of dengue infection in the world, reporting more than two million cases in 2022.

    Despite the positive results from past mosquito releases, researchers expect that it will be challenging to operate the technology at such a massive scale.
    […]
    Wolbachia-infected mosquitoes have already been approved by Brazilian regulatory agencies. But the technology has not yet been officially endorsed by the World Health Organization (WHO), which could be an obstacle to its use in other countries. The WHO’s Vector Control Advisory Group has been evaluating the modified mosquitoes, and a discussion about the technology is on the agenda for the group’s next meeting later this month.

    Despite the mosquitoes’ success, Luciano Moreira, a senior scientist at Fiocruz and one of WMP’s collaborators in Brazil, cautions that governments shouldn’t abandon other public-health measures, such as dengue vaccines. “The Wolbachia method is complementary, and we should work with integrated methods to control dengue, Zika and chikungunya,” he says. “This is not a silver bullet.”

  • The evolution of #SARS-CoV-2 | Nature Reviews Microbiology
    https://www.nature.com/articles/s41579-023-00878-2

    […] focusing on the epidemiology of the pathogen, it is important to bear in mind that the transition from a pandemic to future endemic existence of SARS-CoV-2 is likely to be long and erratic, rather than a short and distinct switch, and that endemic SARS-CoV-2 is by far not a synonym for safe infections, mild COVID-19 or a low population mortality and morbidity burden.

  • #Long_COVID exercise trials proposed by NIH raise alarm
    https://www.nature.com/articles/d41586-023-00900-w

    Patients and patient advocates are calling on the US National Institutes of Health (NIH) to reconsider its decision to include exercise trials in its RECOVER initiative, which aims to study and find treatments for long COVID.

    They argue that a large proportion of people with long COVID have reported experiencing post-exertional malaise (PEM) — a worsening of symptoms such as fatigue, difficulty regulating body temperature and cognitive dysfunction, after even light exercise — and worry that putting certain RECOVER participants through exercise trials could cause them harm. In a petition and multiple letters, the advocates request that the NIH and affiliated physicians explain their rationale for this testing and share the trial protocols.

    #covid_long #post_covid