L’avocat d’Addameer (association des Droits de l’Homme et de défense des prisonniers palestiniens) Farah Bayadsi, a rencontré Ahmad Sa’adat, gréviste et secrétaire général du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (PFLP). L’avocat d’Addameer s’est déjà vu refusé le droit de visite, mais a reçu l’approbation suite à une requête de la Haute Cour présentée le 10 mai 2017.
Sada’at a informé l’avocat d’Addameer que les prisonniers sont soumis à deux raids de recherche violents tous les jours, au cours desquels les prisonniers sont forcés de quitter leur chambre, ce qui est épuisant physiquement pour les prisonniers en raison de leur état de santé. Il a également ajouté que 10 prisonniers sont détenus dans une cellule exiguë avec un évier et un toilette, pas de ventilateur ni de climatisation et chaque prisonniers reçoit 3 couvertures. Il a précisé par ailleurs que les examens médicaux effectués par l’IPS (Israel Prison Service) ne sont pas suffisants, car seule la pression sanguine et le poids des grévistes de la faim sont examinés.
L’IPS impose des restrictions aux prisonniers grévistes, y compris une amende disciplinaire de 200 NIS (équivalent à 50 euros environ), l’interdiction de visite familiale pendant deux mois, l’interdiction d’accès à la « cantine » (boutique où les prisonniers peuvent acheter des produits de la vie courante, tel que des cigarettes) et la saisie de sel ainsi que de tous les vêtements, uniquement un seul vêtement par prisonnier est autorisé.
Plus inquiétant encore : l’IPS a rendu extrêmement difficile pour les médecins indépendants de rendre visite aux prisonniers grévistes et a fourni aux prisonniers des tasses en plastique afin de boire du robinet plutôt que de l’eau potable, habituellement fournie.
35 autres prisonniers politiques palestiniens se sont joint à la grève dimanche 14 mai, a rapporté le média « Asra Voice ».
(...) Sa’adat a également noté que les prisonniers en grève avaient refusé de rencontrer des délégués du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), qui sont venus pour leur visite, parce que les délégués du CICR ont refusé d’entrer dans les sections et les salles des prisonniers afin de voir par eux-mêmes les conditions de détention.
Les prisonniers en grève de la faim ont donc rejetés cette « proposition » du CICR et ont demandés au CICR de prendre ses responsabilités dans la protection des détenus et de leurs droits. (...)