• Le copwatching, nouveau terrain de lutte pour la liberté d’expression ?
    http://www.wethenet.eu/2012/04/le-copwatching-nouveau-terrain-de-lutte-pour-la-liberte-dexpression

    Cette censure judiciaire de Copwatch repose sur trois motifs. Le plus justifiable, même si la sanction peut paraître disproportionnée, concerne la compilation de données personnelles de plusieurs agents de police, glanées sur leurs profils publics de réseaux sociaux comme Facebook. Une méthode contestée, y compris parmi les partisans du copwatching. Copwatch est aussi condamné pour injures et diffamation envers les administrations publiques. Pour le Tribunal de Grande Instance de Paris et le gouvernement, un citoyen n’a pas le droit d’écrire de la police qu’elle est « la fosse commune de l’humanité, le charnier de l’évolution, la mise à mort quotidienne de la déontologie et de l’éthique »3. Il s’agit d’une injure. Ni de considérer que la ville de Calais est « un laboratoire ou CRS et PAF [police aux frontières] s’entraînent à chasser le migrant, à l’humilier, à le torturer psychologiquement ». On a beau avoir en tête certaines images du démontage forcé des camps de fortune de migrants réfugiés à Sangatte, une telle allégation est jugée diffamatoire et constitue donc, en France, une infraction pénale qui justifie la censure.

    Le copwatching, à la fois illégitime et illégal ?

    Lorsqu’on prend en compte le contexte dans lequel sont exprimés ces propos, une telle décision montre bien comment la loi de 1881 sur la liberté de la presse, en réprimant l’injure et la diffamation envers les différentes composantes de l’État, tend à instituer un véritable délit d’opinion.

  • Une plainte contre des policiers pour violences et vol de caméra
    http://www.lesinrocks.com/2012/04/26/actualite/une-plainte-contre-des-policiers-pour-violence-et-vol-de-camera-11252723

    Venu filmer un rassemblement de soutien aux sans-papiers, le 4 avril au matin, Alexandre D. est reparti en camion de pompiers et sans caméra. Il a porté plainte contre des policiers jeudi dernier, pour violences et vol de son matériel vidéo. [...]

    Devant le tribunal administratif de Lille, Alexandre D. fait des images avec sa caméra toute neuve. Il l’a payée 1200 euros. Quand la charge de police commence, Alexandre D. est mis à terre et immobilisé. Les images qui suivent, tournées par un manifestant, ont été fournies dans leur intégralité aux Inrocks et au collectif Copwatch. Les Inrocks ont réalisé le montage.

    #police #sans-papiers #copwatch #violences