Les cultures destinées à nourrir l’humanité reculent en faveur du biocarburant
▻https://www.ledevoir.com/environnement/778412/energie-moins-pour-l-assiette-plus-pour-l-auto
Les cultures destinées à nourrir l’humanité reculent en faveur du biocarburant
▻https://www.ledevoir.com/environnement/778412/energie-moins-pour-l-assiette-plus-pour-l-auto
La hausse récente du prix du pétrole dans la foulée de la guerre en Ukraine donne des ailes à l’usage croissant de terres cultivées à d’autres fins que celle de nourrir des populations, notamment pour produire des biocarburants, dénonce un organisme mondial. Si la tendance actuelle se poursuit, seulement 29 % des terres cultivées sur la planète serviront à nourrir directement les humains d’ici 2030.
il était une fois l’huile par Winshluss & cizo
▻https://www.youtube.com/watch?v=Kw7gfJtpmqw&t=78s
Les chaînes info unies contre les anarchistes d’extrême gauche qui vont plonger le pays dans le chaos | Samuel Gontier
▻https://www.telerama.fr/ecrans/les-chaines-info-unies-contre-les-anarchistes-d-extreme-gauche-qui-vont-plo
“Dangereux”, “antirépublicain”, “tonitruant”, “radical”, “anarchiste”, “convulsif”, “hasardeux” : le programme de la Nupes (comme l’attitude de ses représentants) représente une menace pour nos institutions, avertissent les éditorialistes après le premier tour des législatives. D’ailleurs, relève Jérôme Béglé, du “JDD”, Nupes, ça rime avec herpès. Source : Ma vie au poste
« Ne pas être enterré comme un chien » - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
▻https://cqfd-journal.org/Ne-pas-etre-enterre-comme-un-chien
La pauvreté et l’isolement se poursuivent jusque dans la tombe. De nombreuses personnes en grande précarité ou à la rue sont ainsi privées de funérailles décentes. Une situation qui n’émeut pas grand monde en dehors d’une poignée d’associations. De Rennes à Paris en passant par Marseille, leurs membres se démènent pour organiser des cérémonies dignes pour celles et ceux dont l’existence a été volée par la galère.
Muerto Kid par Felder & Witko - Les Requins Marteaux (2005)
▻https://www.lesrequinsmarteaux.com/album/muerto-kid?ajax=1&xnav=197&ynav=155&postitvisible=true&xpostit=7
La Mort est une femme comme les autres, un soir de bal son coeur fut dérobé et elle se retrouva enceinte. De cette merveilleuse romance sans lendemain naquit un petit garçon : MUERTO KID.
« Même pas mort ! » - Les 30 ans des Requins Marteaux | Les Requins Marteaux
▻https://www.lesrequinsmarteaux.com/evenement/m%C3%AAme-pas-mort-les-30-ans-des-requins-marteaux
Exposition « Chamiers sur le motif » - Pierre Maurel et Placid
▻https://www.culturedordogne.fr/un-programme-des-publics/item/7811-placid-pierre-maurel.html
Chamiers sur le motif
Dans le cadre de son Extraordinaire saison, et en partenariat avec les Requins Marteaux, l’Agence culturelle départementale présente cet automne à Périgueux les oeuvres de Placid et de Pierre Maurel, auteurs et dessinateurs, qui ont résidé au coeur de la cité Jacqueline-Auriol à Coulounieix- Chamiers (24). Au stylo, au fusain ou à la gouache, leurs dessins racontent leur vécu dans ce paysage urbain en mutation, leurs déambulations, les rencontres et les moments de partage...
▻https://www.lesrequinsmarteaux.com/evenement/exposition-chamiers-sur-le-motif-pierre-maurel-et-placid
▻https://toutplacid.tumblr.com/tagged/chamiers
Exposition de Winshluss : « Interférence retroactive » | Les Requins Marteaux
▻https://www.lesrequinsmarteaux.com/evenement/exposition-de-winshluss-interf%C3%A9rence-retroactive
Extrait de l’intention de #Winshluss à propos de l’exposition Interférence rétroactive :
"J’ai un projet, Interférence rétroactive, né de ce sentiment étrange, partagé par nombre d’entre nous, d’être dans un film. Ce moment unique que nous vivons a transformé notre vision du monde, ou plutôt, l’a brouillée. La fiction et la réalité semblent fusionner jusqu’à devenir ce que l’on pourrait nommer de la « réaliction ». Je vais donc remonter aux sources de mes premiers grands traumas artistiques. Je veux parler des films qui m’ont marqué enfant et adolescent. Il ne s’agit pas uniquement de chefs-d’œuvres, certains sont même des séries Z avérées. Mais ces films sont à l’origine de mon univers, de ma psyché. Leur dénominateur commun ? Ce sont des films de genre. Horreur, violence, action, science-fiction, apocalypse...
(...)
Je vais réaliser, à « ma manière », les affiches des films qui m’ont marqué, mais aussi de films inventés ou rêvés. Je veux jeter le trouble entre la réalité et la fiction. Notre quotidien a basculé dans l’extraordinaire et ceci bien avant cette pandémie mondiale. Que l’on prenne les attentats du 11 septembre, Fukushima, l’exode massif de migrants... Tout est matière à souligner l’ambiguïté d’un monde qui scénarise sa propre chute dans un mélange de stupeur et d’effroi."
▻http://www.galerie-vallois.com/exposition/interference-retroactive
la mort, père & fils
▻https://www.youtube.com/watch?v=bLSMjx1JayE
Ajoutée à la compile #coronavirus et #humour ici :
►https://seenthis.net/messages/842026
Enfant, il m’arrivait d’aller au cinéma pour voir des choses violentes. Puis il y a eu « Blue Velvet ». Je n’ai pas tout compris, mais c’est David Lynch : je suis sorti avec #des_vapeurs_dans_la_tête. Pour l’affiche, j’ai repris des éléments du film. Il y a des scènes qui m’ont beaucoup marqué. Il y a des thèmes qui reviennent dans mon boulot de manière incessante.
Les Ferraille illustré disponible gratuitement pendant 1 mois.
▻https://www.lesrequinsmarteaux.com/evenement/les-ferraille-illustr%C3%A9-disponibles-gratuitement?ajax=1&xnav
▻https://www.lesrequinsmarteaux.com/collection/ferraille-illustr%C3%A9
Christophe Castaner présente les mesures contre l’ #agribashing dans des fermes du Finistère
▻https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/christophe-castaner-presente-les-mesures-contre-l-agribashing-dans-des-fe
Lutter contre les intrusions dans les élevages et l’agribashing de façon générale : c’est l’objectif des trois dispositifs mis en place par l’Etat auprès des agriculteurs, notamment la cellule Déméter lancée fin octobre. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner l’a présentée officiellement ce vendredi lors d’un déplacement dans le Finistère, dans des exploitations porcine et laitière, à Saint-Pabu et Kernilis.
Une cellule pour coordonner l’action des gendarmes
Le fonctionnement de la cellule Déméter, lancée fin octobre au sein de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DDGN), a été détaillé. « Elle s’occupe à la fois de coordonner les enquêtes judiciaires sur le terrain mais aussi des renseignements pour mieux connaître les mouvements plus radicaux animalistes et antispécistes », explique le colonel Bertrand Pallot qui l’anime.
« Jusque là, il y avait des enquêtes locales et pas forcément coordonnées, ajoute le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Il y a aussi un renforcement des moyens dans le judiciaire, qui permettra de lier des faits semblant distincts mais dont les auteurs sont au cœur du système. Cela constituerait des associations de malfaiteurs sur lesquelles on devrait enquêter ».
Des observatoires de l’agribashing
Le ministre de l’Intérieur a signé par ailleurs une convention avec les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA pour _" mettre en place des mesures de prévention et d’intervention au plus près des territoires_, département par département", précise Christophe Castaner. Des observatoires départementaux viennent également d’être lancés pour lutter contre l’agribashing.
Appliquons la loi, et veillons s’il est nécessaire à la faire évoluer.
« Il y a une montée en pression : le fait d’être suivi sur les routes, harangué dans son champ... Au-delà des intrusions, il y a nombre de manifestations négatives vis-à-vis de notre métier », estime Jean-Alain Guivanach, président de la FDSEA du Finistère.
41 intrusions dans des élevages finistériens
« Les atteintes au monde agricole sont nombreuses : ce sont près de 1.000 incidents qui se sont produits contre le monde agricole au nom de la cause animale cette année », indique Christophe Castaner. Selon la FDSEA du Finistère, 41 élevages du département ont subi des intrusions cette année, contre 16 en 2018 et 8 en 2017.
_"_La cellule Déméter a permis de recenser dans le Finistère 12 éleveurs victimes d’intrusions depuis un an sur leurs exploitations, précise le colonel Nicolas Duvinage. Parmi eux, huit n’ont pas souhaité porter plainte car ils étaient tellement traumatisés qu’ils voulaient tourner la page au plus vite". Trois autres éleveurs ont été victimes de tentatives de repérages , trois autres ont subi des menaces et injures en raison de leur profession.
« Le signalement des intrusions est important mais ne suffit pas, constate Jean-Alain Guivanach. Une cellule comme Déméter est un signe positif de la volonté de travail des services de gendarmerie ». Reste la question des intrusions sans effraction : aujourd’hui, _" c’est mal condamné_, ce qui nous pousse à demander une évolution de la législation ", précise le syndicaliste. Selon Christophe Castaner, des discussions sont en cours à ce sujet avec la Garde des Sceaux.
Ah les cochons qui puent, pas de honte à se réapproprier la déesse Déméter et son nom. Le nom demeter (1932) est une certification biodynamique qui t’assure d’avoir des supers produits avec des personnes engagées (certes steiner et anthroposophes) dans un bio respectueux.
Des porcs défendu par des porcs ! quoi de plus logique avec LREM.
Martes Bathori est un auteur de bande dessinée qui met en scène dans ses ouvrages la révolution des porcs, outrés par la triste condition que leur impose la société agro-alimentaire industrielle des humains. Epopée insolite, elle se présente comme une continuation utopique (ou dystopique, selon le point de vue) de la célèbre fable animalière de Georges Orwell, « La ferme des animaux ». Parallèlement à son travail de récit en bande dessinée, Martes Bathori produit un travail plastique en peintures, dessins, photographies et volumes qui relate les difficultés des nouveaux citoyens porcins à cohabiter avec leurs anciens bourreaux.
▻http://martesbathori.free.fr/pages/sommairepag.html
#Martes_Bathori
J’avoue que cette #bd me fait pas envie @vanderling j’espère que c’est à cause du résumé qui dénature le propos de l’auteur.
Ce que je voie c’est un homme qui met en scène ses fantasmes virilo-carnistes misogynes avec une ambiguïté qui fait qu’on ne sait pas si c’est une utopie ou une dystopie. Ca me fait pensé à une pub sexiste PETA dans un style punk. Sur le fermage des femmes je conseil plutot A.Dworkin
A. Dworkin dégage donc deux modèles d’assignation à demeure pour les femmes, celui de la ferme et celui du bordel. Le modèle de la ferme est lié à la maternité et au mariage. Il est conforté par l’idéologie romantique mais la femme s’y trouve enfermée dans sa condition de disponibilité sexuelle à un seul homme (en principe) et à la reproduction. Mais, nous ne le savons que trop, c’est aussi un lieu de violences de toutes espèces où l’interdit de parole sur ce sujet est d’une force terrible. Elle n’y est peut-être pas soumise aux viols collectifs mais n’échappe pas aux viols correctifs, ceux par lesquels elle est rappelée à ses devoirs et à son statut.
▻https://www.pressegauche.org/Propos-sur-Les-femmes-de-droite-d-Andrea-Dworkin
#politique_de_la_ferme
#male_gaze #porno #BDSM #virilo_carnisme #genisses
Pour revenir au sujet des agriculteur·ices j’ai trouvé ceci
Violences conjugales : 47% des crimes ont lieu en zones rurales
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/violences-conjugales-47-des-crimes-ont-lieu-en-zones-ru
(c’est rare qu’on dise #crime pour des féminicides dans le titre)
Cet article fait référence à une étude « Politique de la ville & territoires ruraux
Violences conjugales/au sein du couple » du FNFS datant de 2016 que je n’arrive pas à retrouvé.
Pour rendre ce chiffre plus parlant je cherche quelle part de la population représente ces « zones rurales » qui sont autrices de 47% de féminicides
Alors j’ai trouvé ceci :
▻http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/france-espaces-ruraux-periurbains/articles-scientifiques/definition-espace-rural-france
Selon cet article ce qu’on appelle une zone rurale peu passer de 4,6 % de la population à 43% .
Ce qui veut dire que de 4,6 % à 43 % de la population métropolitaine serait à l’origine de 47% des féminicides... c’est pas très parlant. Si c’est 4,6% de la population qui est à l’origine de 47% des féminicides c’est une grosse anomalie mais si c’est 43% de la pop à l’origine de 47% des féminicides il me semble qu’il n’y aurait rien de particulier à relevé (d’ailleurs l’étude n’aurais pas été publié dans ce cas, il me semble qu’on ne publie pas souvent les études qui ne trouvent pas résultats remarquable). L’étude met en avant le facteur de l’isolement, ce qui me porte à croire que ça concerne plutot les zones les plus isolées.
Pour s’y retrouver il faudrait avoir l’étude d’origine afin de savoir ce qu’elle considère comme population rurale. @simplicissimus si tu passe par ici et si tu as le temps de me faire profité de ton éclairage là dessus je serais très preneuse.
edit - il y a d’autres infos ici que j’ai pas fini d’explorer
►http://www.slate.fr/story/183561/campagne-ruralite-femmes-victimes-violences-conjugales-feminicides-association
J’ai trouvé quelques cartes qui peuvent montré le phénomène
▻https://veillecarto2-0.fr/wp-content/uploads/2019/09/carte-departement.png
▻https://veillecarto2-0.fr/wp-content/uploads/2019/09/CARTE-REGIONS-FEMENICIDES.png
▻https://veillecarto2-0.fr/2019/09/25/contours-des-feminicides-en-france
@mad_meg le résumé n’est pas celui de la galerie arts factory mais celui d’une expo du dernier cri à Marseille
▻http://www.lafriche.org/fr/agenda/mauvais-oeil-44-martes-bathori-olivier-allemane-1475
Hamgrad Utopia Porcina , sa #bande_dessinée est bien une dystopie, une perle de la littérature graphique d’anticipation selon son éditeur ▻https://www.lesrequinsmarteaux.com/album/utopia-porcina
le dessin est dur, voir rebutant mais le scénario est solide. Je reconnais qu’il faut être tordu et male gaze pour apprécier ce genre de BD. En comparaison de ce qui se passe réellement dans les abattoirs ou les porcheries, les bandes dessinées de Martes Bathori, c’est du petit lait ! j’ai moi même eu l’occasion de tenir des petits #cochons dans mes bras pour les vaccinés chez un éleveur pas loin de chez moi. Depuis je n’achète plus jamais de porc au super-marché, trop dangereux !
Ok je comprend mieux si ca viens du dernier cri. J’ai été voire sa page c’est pas le dessin qui me déplait, mais il y a bien ce coté pub sexiste Peta à la sauce punk dont je suis pas fana. A une époque j’aurais bien aimé aussi mais aujourd’hui c’est plus le cas.
@touti pour le nom de la brigade c’est claire que le symbole es fort. J’en profite pour alerté @demeter .
#inversion_patriarcale
opération « Coup de soleil » chez les requins marteaux
Quoi de mieux qu’un bronzage agricole pour passer l’été ? Les Requins Marteaux vous offrent un tee-shirt pour un minimum d’achat de 35 € sur la boutique en ligne !
►https://www.lesrequinsmarteaux.com/livres
#les_requins_marteaux #BD
Les tee-shirts, c’est cadeau parce que fabriqués par des petites mains payées une misère (sans parler du coton gourmand en eau). Ça et les sacs (aussi en coton) offerts à tire-larigot, on devrait éviter...
sur les 2 fringues que je porte ce matin, le tee-shirt est en coton mais l’étiquette n’indique pas où il a été fabriqué. Par contre je sais ou je l’ai acheté, ici même : ▻https://www.la-petroleuse.com/85-t-shirts-la-petroleuse
Le pantalon 100% polyester de la marque Reebok vient du Cambodge.
Cadeau où pas, j’achète très peu de fringue neuve, la plupart de ma garde robe provient du secours populaire.
Pour ne pas exploiter les petites mains payées une misère @odilon vivons awalpé toute l’année comme les Fils de Theupu.
Emma, du blog à la BD
►https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/emma-du-blog-a-la-bd
La bloggeuse et autrice de bandes dessinées #Emma connue pour « La #Charge_mentale », s’intéresse aujourd’hui à l’écologie en publiant : « Un autre regard sur le climat » (Massot Editions, mai 2019)
Pourquoi faut-il que les bandes dessinées qui ont quelque chose à nous dire soient si régulièrement minables, hideuses, à peine à moitié faites, ringardissimes ?
Pitié, les allégories façon caricatures du XIXe avec un étiquetage de chaque terme !
Pitié, les dessins inutiles de personnages qui causent frontalement par impuissance à mettre en scène quoique ce soit !
Pitié, l’enchainement des cases sans aucune forme de pensée en bande dessinée !
Pitié le dessin inconsistant jusqu’à l’écoeurement sous le prétexte qu’on l’aura tellement subordonné à l’idée qu’il véhicule qu’on n’aura développé pour lui aucune espèce de pensée !
Faut arrêter de faire de la bande dessinée si on aime pas ça, si on la méprise et qu’on la prend pour un simple moyen de faire passer plus doucement un discours. Faites des récits, des essais, les gens. Foutez la paix aux bandes.
je renote ici un truc dit sur Seenthis il y a quelques mois :
Que quelques humiliés de classe culturelle s’imaginent, et avancent, qu’on sauve la bande dessinée du regard condescendant porté sur elle par la pédagogie, par les grands sujets historiques ou sociaux, ceci ne fait qu’exposer la parfaite nullité de leur regard sur notre discipline et sa puissance propre : il y a mille fois plus à apprendre dans deux pages de Bertoyas, de Bicéphale ou de Musturi, PAR la bande elle-même comme pratique du monde sur lui, que dans l’intégralité des pensums thésards qui rougissent de fierté d’aborder des grandes questions .
Moyens archaïques de narration, placés, toujours, dix crans au-dessous de tout plan de recherche, ils en sont le reflet timoré, désuet et lourd à l’encre, ce qui est tout-à fait, hélas logique, puisque les bandes sont invitées à l’illustrer et non à en être le cadre expérimental ou déictique.
Ce rapport instrumentalisant aux bandes est hanté par l’objet , le faisant déborder toute la sphère discursive. Faye et bien d’autres ont pu dire dans les années 70 qu’un tel rapport à la forme atteignait vite cette aporie : il n’y aurait de roman plus moderne que de science-fiction... Mais c’est qu’on pouvait être soucieux de ce qu’une forme prise pouvait faire et changer du monde, probablement parce qu’on n’y méprisait pas le fait même d’écrire .
Il faudrait être fou, pense-t-on à juste titre, pour consacrer sa vie à une pratique dont on a honte. Et pourtant, nos publieurs de bande dessinée la méprisent plus encore que ceux auxquels leur mode de réévaluation est censé répondre. S’il s’appliquait au cinéma, ce principe éditorial reviendrait à sanctifier le journal de vingt heures en exigeant de Kerrigan, de Maddin ou d’Ishii un bon sujet ancré . Mais c’est exactement sur des valeurs inverses que s’est bâtie l’histoire du cinéma, et c’est devant Fellini ou Tarkovski que les documentaristes ont eu tant de peine à exister ; c’est seulement parce qu’ils accordent un supplément de puissance à leur discipline que Epstein, Franju, Le Tacon, Massart, Ruiz, Pelechian, ou Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel apparaissent là où les autres documentaristes sont minorés.
S’imaginer qu’on sauve (comme si elles devaient l’être) les bandes par l’Histoire, le social, la pédagogie, « les grands sujets », c’est croire que ce qui sauve la peinture du XXe siècle c’est le réalisme socialiste ou que le meilleur de la littérature du XXe, c’est Maurice Druon.
Emma, dans le genre, c’est trop beau pour être vrai.
Faut arrêter de faire de la bande dessinée si on aime pas ça
L.L. de Mars, 2019
Si je te comprends @l_l_de_mars, c’est qu’une question de terminologie, le mot bd serait utilisé à mauvais escient. Peut-être. Je ne connais pas Emma ni son travail, je l’entendais à la radio (alors que j’étais en train de peindre ou de cartographier, c’est selon que l’on soit cartographe ou peintre) et je trouvais plutôt bien ce qu’elle disait. Et elle le disait plutôt bien. Maintenant je ne sais pas dans quel contexte elle travaille, je ne peux pas parler pour elle, mais si cette façon de faire une narration est celle où elle est le plus à l’aise et qu’elle respecte une certaine déontologie, pourquoi pas, on n’est pas obligé·e de lire, on peut passer à côté simplement et vaquer à ses occupations. Ce n’est pas plus facile d’écrire un essai que de faire une bande dessinée. Ou cet autre mode d’expression qui n’a pas de nom. Ou alors ça veut dire quoi, qu’il faut se taire au prétexte qu’on n’est pas expert·e dans tel ou tel medium ?
@l_l_de_mars je serais en partie d’accord si on parle de gens qui voudraient « sauver la BD » en lui faisant dire des choses « intelligentes ». Sauf que tu prêtes des intentions à des gens qui n’ont rien à voir avec ce qu’elles affirment = méthode de l’homme de paille. Par exemple Emma a dit plein de fois qu’elle ne sait pas dessiner et elle n’a aucune intention autour de la BD (ni la sauver ni quoi que ce soit).
Non, écrire un essai, ce n’est pas pareil que de résumer des propos en dessin. C’est juste une visualisation parmi d’autres, comme on ferait des schémas, des graphes, etc. Le fait est que ça a permit de faire comprendre des choses à des milliers de gens qui n’auraient JAMAIS lu un essai sur le même sujet. Alors oui, c’est pas aussi complet/complexe qu’un essai, qu’une thèse, ou qu’un article de magazine de dizaines de page : c’est de la vulgarisation : tenter de résumer des idées sans trop les travestir, par un moyen accessible au plus de monde (texte court, dessin, schémas, vidéos youtube, que sais-je…). Et là chacun choisi son moyen préféré : on en a rien à foutre.
@rastapopoulos Donc quand la bande dessinée n’est pas cantonnée au rayon jeunesse, elle est assignée à la vulgarisation ?
Je comprends qu’il soit un peu grognon le Lolo...
@odilon
Par exemple Emma a dit plein de fois qu’elle ne sait pas dessiner et elle n’a aucune intention autour de la BD (ni la sauver ni quoi que ce soit).
Ah bin alors tout va bien.
Elle a pas d’intention, c’est pas grave. la bédé c’est comme des schémas. Bin oui, je suis con. Un power point, quoi. Mais plus cool. Plus de gauche. Et quand ça bouge, c’est des films, hop ! Le montage ? la direction d’acteurs ? On s’en branle ! Ce qui compte, c’est le message ! Qu’est-ce qu’on en a à foutre du reste, c’est de la vulgarisation ! C’est LE BIEN, lldemars, tu comprends pas ? Les romans, qu’est ce qu’on en à foutre si on sait écrire une phrase qui tient debout, composer une structure ? On s’en branle, c’est pour raconter. Raconter des trucs, quoi. Faites chier les artistes, on s’en fout de l’importance que vous accordez à vos foutaises d’artistes. Nous on aime bien qu’on nous raconte des trucs, et les schémas des bédées, l’action des films ou les personnages des romans, c’est juste pour faire passer.
Un détail, quand même, parce qu’il faut arrêter de prendre le dessin pour rien : quand tu fous un pavé de texte au-dessus de la tête d’une figure, tu ne « résumes pas des idées » (et pourquoi il faudrait les résumer ? Mystère), tu te contentes de les décorer avec un truc inutile. Que le dessin soit là ou pas, c’est kif kif, parce qu’à lui, tu ne fais rien dire. Tu pourrais le remplacer par un poil scotché sur la page, une virgule de merde ou le portrait de Trump, l’idée qu’il y a dans la bulle ne serait ni plus ni moins « résumée », ni plus ni moins dites. Tu pourrais arracher le dessin, le texte n’y gagnerait ni n’y perdrait rien. Il ne sert à rien. Sauf à enjoliver un peu pour attirer l’oeil. C’est pathétique. C’est la vision la plus conne et la plus réductrice du dessin qu’on puisse imaginer.
Alors autant dire que oui, quand le dessin est aussi consternant, exsangue, maigrichon, sans vie, sans invention, sans la moindre trace de vitalité, de présence, on se demande bien pourquoi on devrait être clément une fois de plus pour cette façon de faire les choses, qui est la règle dans la bd politique.
il se trouve que la bande dessinée s’invente entre les cases, ce n’est pas une stupide suite de dessins bavardisés, c’est une discipline riche, passionnante, belle, qui mérite mieux que cet usage de grossier personnage. Mais qui s’en fout ? C’est que de la bédé on va pas se casser le cul à essayer de savoir ce qu’on peut faire avec. On, va juste faire comme d’habitude, on va causer, on rajoute juste quelques guirlandes pour attirer le couillon (sinon il lit pas, le couillon, c’est bien connu, et la bédé, c’est pas vraiment de la lecture, c’est pour ça), et on appellera ça bd. Pourquoi s’emmerder avec des exigences quand tout le monde s’en fout absolument ?
Voilà. On en est là.
Y’a pas de raisons de s’emmerder avec des enjeux, les formes, c’est juste pour décorer.
Franchement, j’aurais bien poursuivi cette conversation, mais à quoi bon ? Merde.
Vous aimez les trucs ni faits ni à faire dès l’instant où ils soutiennent des idées qui vous conviennent ? Grand bien vous fasse. Un tel monde est un monde de pure communication, et c’est le dernier endroit au monde où j’ai envie de perdre mon temps.
J’ai entendu un bout de sa radio, c’est fatiguant ces pensées creuses et répandues (si si) sur l’État corrompu par le capital, tout comme le lieu commun idéaliste de la « politique horizontale ». De coup, je regarderais aucun dessin. Merci la gauche nunuche.
@l_l_de_mars ce n’est pas moi qui ai écrit cela
Par exemple Emma a dit plein de fois qu’elle ne sait pas dessiner et elle n’a aucune intention autour de la BD (ni la sauver ni quoi que ce soit).
@philippe_de_jonckheere assigné ? où j’ai dit ça ? où aurais-je dit que c’était « soit ça soit ça » et rien d’autre ? Non mais faut arrêter d’imaginer des trucs tout blanc et tout noir…
@l_l_de_mars mais tout médium est un support, qui n’est pas forcément investi par de l’artistique. Bien sûr que oui « un texte » peut servir/devenir de l’art OU PAS. Et donc c’est totalement pareil pour n’importe quel médium : « une vidéo » peut devenir de l’art, suivant comment c’est monté, comment les gens jouent dedans, OU PAS. Et pareil pour « un dessin », « une chanson »…
En gros ce que tu dis, c’est que tout texte, dessin, film, chant, etc, devrait être pensé par un⋅e artiste/en tant qu’artiste, sinon ça n’a aucun intérêt. Bah il semblerait que non, on peut prendre un support, juste pour échanger de manière non artistique avec les autres : si si ça existe !
Si toi ta seule manière d’échanger avec les autres c’est par l’art, parce que t’es un artiste complet à 100%, super, vraiment. Mais c’est pas la vocation de tout le monde, et possible que ça te rende triste ou t’agace, mais c’est bien comme ça : l’art n’est pas la seule manière d’échanger entre êtres humains, c’est une parmi d’autres. Et les différents supports d’échange n’appartiennent pas aux artistes, l’écriture n’appartient pas aux écrivain⋅es, la vidéo n’appartient pas aux cinéastes, le chant n’appartient pas aux musicien⋅nes, etc. Et une personne qui pense en tant qu’artiste n’a pas les mêmes besoins ni priorité qu’une personne qui pense en tant qu’éducation populaire par exemple (et ça peut être dans la même personne) (et désolé de la lourdeur mais je suis obligé de préciser : attention je ne pense pas que les livres d’Emma soit de l’éducation populaire hein, c’était juste un exemple, ils s’inscrivent plutôt dans une démarche de Sachant par le haut qui vulgarise des idées aux gens, ce qui n’a rien à voir avec l’éduc pop)
Et sinon, aussi, faut arrêter les grandiloquences manichéennes, où c’est là encore « soit ça soit ça ». :D
Que je sache, ce n’est pas parce qu’on affirme que tout médium peut être utilisé par tout le monde, que ça peut être utilisé aussi pour autre chose que de l’art, qu’on pense que l’art est caduque et qu’alors ça ne doit être utilisé QUE pour de la « communication ». Il n’y a absolument rien qui empêche que tout soit possible. Juste ça dépend des gens, on n’échange pas tous de la même manière.
(Et qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit : bien sûr que la forme fait partie du contenu, et qu’il y a de quoi critiquer le fait de vouloir faire passer un message progressiste sous une forme réactionnaire, ou propagandiste. Mais il y a aussi différentes facilités de lecture des différents médiums : là aussi tu mets dans la bouche des autres des choses pas dites, car ce n’est pas une histoire d’être « couillon », lire un texte, une image, une peinture : ça s’apprend, ce n’est pas inné, donc même sans être couillon on peut ne pas savoir lire des choses.)
Bon mais je crois que par écrit comme ça, c’est assez probable que ça ne fera que quiproquo sur quiproquo et ça exacerbe souvent les clivages. (Le médium influe sur le contenu, donc.) À l’oral en vrai, je suis sûr qu’on serait un peu plus d’accord, même si pas sur tout. :p
Cela dit on peut faire une œuvre collective, cela se fait, pour conjuguer les talents, l’un pour le fond, l’autre pour la forme.
@aude ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit stp, je n’excuse pas qu’elle soit allumée pour ce qu’elle fait, je tente des pistes à la discussion. Discussion que j’arrête là, je retourne à mes occupations graphiques.
hé bé, si je m’attendais à ce que ça vous fasse causer à ce point. C’est souvent surprenant, Seenthis. Bref, d’une certaine façon, ça me fait plaisir.
@odilon désolé, j’écris tard et je fais un autre texte en même temps (c’est le bouclage du Pré Carré 13) en pleine nuit. Je veux pas t’attribuer ceci ou cela, j’ai cliqué sur le bidulon automatique et zouiche.
@rastapopoulos qu’elle fasse ou pas une oeuvre d’art, je m’en fous. Qu’elle fasse au moins une bande dessinée, et on en reparle. Distinguer fond et forme est d’une parfaite inutilité pour penser quoi que ce soit, en plus d’être épistémiquement faux et aberrant pour un travail plastique, aussi chargé soit-il scripturairement. Je vais pas ici réécrire ce que je fais ailleurs au long (feuilleton théorique de Pré Carré 5 à 14 « Dessiner », articles dans du9 ou essais chez Adverse poru ceux qui voudraient en savoir plus long), mais franchement, faudra un jour arrêter avec ces foutaises. Une image n’est pas un pot de confiture avec du sens dedans. pour ceux que ça intéresse, un essai là :►https://www.du9.org/dossier/a-propos-de-lart-invisible-de-scott-mccloud
@aude_v le boulot intelligent et le soin en bandes (pas de mot spécifique qui me vienne) de Guillaume n’est pas la règle, hélas, mais c’est finalement bien plus fréquent qu’on ne l’imagine.
Que ce rapport au travail en bandes déserte la bd politique ne dit qu’une chose : trop de gens portent crédit entre une séparation fond et forme ; qu’ils reconduisent en faisant de la merde dont la fameuse forme n’a plus aucune raison d’être sinon de signifier cette séparation même. Cette séparation EST politique. Elle rêve d’efficacité, d’univocité, de monosémie. Et elle fait de l’image son point d’impensé.
Mes propres camarades, trop souvent, on partagé cette vision stérile du monde des productions, qui touchait tout : des maisons érigés selon de belles règles éthiques et historiques laides comme des foutus chalet suisses. Des affiches que rien n’aurait distingué d’affiche skinhead si on avait pas écrit en gros dessus le propos. Des textes prépompidoliens stylistiquement quand ils étaient écrits en solo (la faute à une fixette sur René Char et ce genre de mausolées, sans doute) ou complètement vidés de toute existence quand le collectif avait limé toute aspérité et ambiguité possible (sans gommer celle-de fond : pourquoi rendre illisible un travail destiné à emporter vivement l’adhésion ?)
tout ça est en train de changer depuis quelques années, et je m’en réjouis pas seulement artistiquement, mais également en termes de cohérence politique : on ne renverse pas le vieux monde avec les images de ce vieux monde.
Je l’allume, Emma, parce que ce travail est un usage sans considération d’une approche singulière du monde qui en reconduit la grossièreté en tant qu’usage : on continue de mépriser les bandes à ce titre comme en tant d’autre, et son travail est une des clés de ce mépris. il est plein de ce mépris de fond. La bd, c’est bon pour faire passer ses idées, la bd, ça n’a pas d’idée propre.
Mais je le répète, la bd, ça pense, ça produit du sens, ert ça n’est pas qu’une suite de dessins qui causent, ce sont des articulations, des mouvements de fonds, des agencements à la fois linéaires et tabulaires, des intrications scripturaires et plastiques indénouables, des solutions intellectuelles, poétiques, formelles, narratives, impossibles à produire par d’autres moyens.
Quand à la grille d’analyse de Madmeg, pas de surprise. Son monde est sans aspérité, et ses yeux se ferment quand, pour le même genre de raisons ou conséquentes de cette approche fonctionnaliste j’allume Squarzoni, Davodeau, Vandermeulen et, chaque jour, des dizaines d’autres trous-du-cul de tous genres possibles sur papier ou en conférence. Autant dire que l’argument est au mieux comique.
Oui, le féminisme aurait besoin d’autre chose que de Stromquist dont le seul mérite graphique est, au moins, de nous épargner l’académie mollasse et effectivement nunuche qui rend indistinct visuellement des dizaines de blog bd.
Un autre dessinateur qui dessine à la truelle, je trouve Yann Lindingre
@vanderling même combat avec ce genre de cochonneries (je précise que je ne me suis pas appuyé toute l’oeuvre de Lindingre. Rien n’exclut qu’il ait fait d’autres trucs, dans d’autres dimensions, que ce que j’ai pu voir en bandes ou en dessin de presse). Lindingre, et tout ce qui de près ou de loin fonctionne sur la pompe à gros lourds issue de la tradition Charlie qui me navre Lindingre, Bert, Riss, Charb, Luz, quelques milliers d’autres parmi lesquels je n’ai aucune espèce de raison de trier. Le dernier avatar que j’aie vu passer et très probablement le dessinateur le plus miteux est Marsault. Ce qu’ils « disent » est hors de mon propos (ce serait encore un autre problème, au cas par cas) .
J’ai déjà, sur seenthis, écrit un truc sur la caricature, je ne sais plus où. (je vais vous retrouver ça) Quand il avait été publié dans CQFD (pour lequel ça avait été écrit au départ), ce texte m’avait valu quelques courriers de mes collaborateurs verts. Le journal dans lequel je bosse depuis plus de quinze ans n’est pas le dernier à avoir (et à) véhiculer ce genre de merdes. La nouvelle équipe tend à changer ça. Je sais pas encore si ça va dans une direction complètement féconde (la poésardie légère et le lyrisme appuyé ne font pas non plus exception au désastre ; c’est le pôle Pierrot Lunaire, pas plus aimable que l’autre. J’ai pas envie de choisir entre Bigard et le mime Marceau)
@l_l_de_mars je ne mélange pas Marsault et Lindingre ni même la bande à Charlie.
►https://seenthis.net/messages/738517
en bandes dessinées, littérature, peintures, musiques etc... les puristes m’emmerde.
@vanderling si, dans le cadre dont je parle, tu ne peux pas les rassembler, c’est bien la démonstration que le cadre dont je parle est un point aveugle de l’analyse du dessin de presse et de la bande dessinée.
Je ne sais pas ce qu’est un puriste. Je suppose que ça ne dépend que de qui le montre du doigt. En gros, ça parle de tes exigences, pas des miennes.
@aude_v Hm. Oui, et aussi pas oui, et aussi oui. Sa modestie ne fait qu’effleurer le problème car le dessin n’est « moche » que relativement au confort fonctionnaliste dans lequel il s’installe (ce que serait, absolument, un dessin moche est une notion folle, déshistoricisée, placé selon une hiérarchie qui m’échappe, qui n’ a pas de raison d’être retenue).
(Mais tout le monde dessine et à vrai dire les non-dessinateurs ne sont que des gens qui ont arrêté, à 12 ans ou plus tard.) Et ça tombe plus vite sur les femmes
je dirais : ça tombe plus vite sur les femmes comme tout le reste (comme le tout d’une société où tenir tête est un attribut masculinisé. Bref, je vais rien t’apprendre là-dessus ni à qui que ce soit ici)
Si le dessin est abandonné, c’est à l’âge où, après t’y avoir invité copieusement dans la première enfance, il t’es dit qu’il est temps de passer à des séries de signes plus sérieux. Maintenant, on va écrire. fini de dessiner, on est grand. Rabattre le dessin comme activité dans le champ des signes n’a aucune espèce d’évidence ontologique, mais marque le début des malentendus historiques (métaphysiques, sociaux, artistiques, etc.) Et évidemment, ça signifie également que le régime de l’age adulte passe par la congédiation de certains principes de plaisir : l’implicite, c’est que le sens se gagne comme un renoncement au plaisir. Je fais court, sans doute trop, mais on peut voir ici naître une longue chaîne de malentendus qui ne sont pas pour rien dans le traitement de la bande dessinée comme activité (de signifiance) et comme discipline (comme cadre d’advention).
même quand elles se présentent aussi modestement qu’Emma :
Dessinatrice de trucs moches mais qui veulent dire des choses. Féministe inclusive, antiraciste, anticapitaliste.
le problème qui se pose dans ce regard sur son propre travail est multiple, du point de vue du plaisir (pas d’ivresse ni d’abandon à dessiner) et des conséquences visiblement de cette formalité abrégée, comme de celui du sens (un dessin duquel on n’attend rien qu’il puisse produire en lui-même).
J’ajoute que je n’ai pas lu Branco. Que si je le faisais, je serais aussi attentif à sa façon d’écrire (c’est à dire, ici, si je te suis bien, de s’écrire) que je le suis de n’importe quel livre. Je cause préférentiellement su Seenthis de Bd notamment parce que j’estime que dans ce domaine il y a un travail de réflexion à faire dans lequel je me sens plus de compétences que dans d’autres.
Lindingre, et tout ce qui de près ou de loin fonctionne sur la pompe à gros lourds issue de la tradition Charlie qui me navre Lindingre, Bert, Riss, Charb, Luz, quelques milliers d’autres parmi lesquels je n’ai aucune espèce de raison de trier
dixit...@l_l_de_mars Berth avec un H que j’adore ? ah ben non y’a aussi Bert tout court :
▻https://www.du9.org/chronique/journal-de-jo-manix-mars-1994
@vanderling oui, avec un H.
Bert, lui, a toute ma considération. Les derniers modestes fanzines que j’ai choppés de lui au petit salon de Cultures Maison m’ont conforté dans l’idée que Bert est un incroyable dessinateur. Muet et puissant. discret et inouï.
eh bien merci, je ne connaissais pas Bert, ni Joëlle Guillevic et le journal de Joe Manix qui se passe à Rennes.
▻https://www.flblb.com
#bandes_dessinées
Des BD, des bd, encore des bd
Comme il est question de bd aujourd’hui sur seenthis, pourriez-vous me recommander des albums ou auteurices que vous estimez. J’en ai lu quelques une bien-sûr mais ma culture bd est très très limitée et comme la médiathèque de chez moi est bien fournie, je devrais pouvoir y trouver des petits trésors. Merci.
et donc, recommandé par @arno
Salammbô de Druillet dans sa réédition en intégrale
▻https://seenthis.net/messages/739009
On a discuté de la série des Passagers du Vent de Bourgeon ici :
▻https://seenthis.net/messages/731610
Dethan, Mézières & Christin, Bourgeon, Weyland, Leloup, Duval, Ayroles & Masbou, Gibrat, Cailleteau & Vatine, Arleston, Marini, Morvan & Buchet, Loisel, ...
Il faut absolument s’abonner au hashtag #bd de Seenthis :
▻https://seenthis.net/tag/bd
Dans les classiques de chez classique, je pense qu’on ne peut pas rater les albums de la série Les cités obscures de François Schuiten et Benoît Peeters.
J’ai pas encore lu mais j’ai entendu tellement d’éloges sur elle que je me permet de te conseiller Liv Strömquist.
Les sentiments du prince Charles
L’origine du monde
Zaï zaï zaï zaï
Un auteur de bande dessinée, alors qu’il fait ses courses, réalise qu’il n’a pas sa carte de fidélité sur lui. La caissière appelle le vigile, mais quand celui-ci arrive, l’auteur le menace et parvient à s’enfuir. La police est alertée, s’engage alors une traque sans merci, le fugitif traversant la région, en stop, battant la campagne, partagé entre remord et questions existentielles. Assez vite les médias s’emparent de l’affaire et le pays est en émoi. L’histoire du fugitif est sur toutes les lèvres et divise la société, entre psychose et volonté d’engagement, entre compassion et idées fascisantes. Car finalement on connaît mal l’auteur de BD, il pourrait très bien constituer une menace pour l’ensemble de la société. Voici le nouveau récit choral de l’imparable Fabcaro, entre road-movie et fait-divers, l’auteur fait surgir autour de son personnage en fuite, toutes les figures marquantes -et concernées- de la société (famille, médias, police, voisinage...) et l’on reste sans voix face à ce déferlement de réactions improbables ou, au contraire, bien trop prévisibles.
Je suis au désespoir. Je n’ai cité qu’une seule femme autrice de BD. Isabelle Dethan. N’hésitez pas à en partager d’autres.
Concernant Les cités obscures, je me les suis procurées récemment, la médiathèque du coin se débarrassait de ses vieux stocks... Et... bon... c’est tout de même plein de filles à poil sans raison. Mais ce n’est pas non plus excessivement vulgaire... Contrairement à l’Incal, Moebius, que j’ai tenté de lire avec mon fils... et j’ai arrêté tellement c’était vulgaire et crado.
+10 pour les cités obscures citées par @arno
Chouette, merci. J’ai lu les Passagers du Vent il y a longtemps mais pas le dernier et en fait je ne sais plus où j’en suis restée. Par contre je ne connaissais pas les Cités obscures, ni Zaï Zaï ni Liv Strömquist.
Je me suis abonnée à #bd, on ramasse au passage les bds :))
Zaï zaï de Fabcaro, on en a causé là :
▻https://seenthis.net/messages/699274
(et c’est vraiment grave poilant).
A découvrir, Yann, Scénariste ! Un début de carrière calme chez Spirou, et ensuite . . . . . .
C’est pas les dessins léchés de Schuiten ou de Bourgeon. Ames sensibles s’abstenir.
Quelques séries ou albums :
– La patrouille des libellules Marc Hardy
Winston Churchill et son double, en bonus la seule aventure extra conjugale de Charles De Gaulle.
– Célestin Spéculoos Denis Bodart (Les mercenaires au Congo).
(Rapide apparition de Daniel Cohn Bendit, en obsédé sexuel et éjaculateur précoce).
– Bob Marone avec Didier Conrad
▻https://www.bedetheque.com/media/Couvertures/bobmarone02.JPG
– Les Innommables avec Didier Conrad
– Spoon & White, avec Jean Léturgie et Simon Léturgie.
L’inspecteur Harry en minable.
– Yoyo, avec Frank Le Gall,
Plus poétique, si on peut dire.
- Leonid et Spoutnika, avec Philippe Bercovici
On n’oublie pas Yves Chaland, dont la carrière fut courte, hélas. L’album existe en Bruxellois.
Les femmes en blanc - Bercovici, Cauvin.
les galères des infirmières avant le grand chambardement néo libéral.
Je remets une couche sur Zai zai zai, parce que j’éclate invariablement de rire tout seul à chaque fois. :D
Pour moi, la série complète des Philémon de Fred, est un chef d’œuvre, autant en terme de composition graphique, de scénario et de dialogue bizarre.
Après j’y connais pas des masses non plus…
Tous les Corto, parce que je ne pourrai jamais m’en défaire (je crois que j’ai lu du Corto avant Tintin…). À la fois pour l’aventure, l’ailleurs, mais j’en retiens avant tout les parties oniriques, de rêveries de Corto.
Tous les Génies des alpages de F’murrr, si ça te fait marrer.
Sinon si tu trouves n’importe quoi des éditions de la Cerise. La saison des flèches… La fille maudite du capitaine pirate…
▻https://www.editionsdelacerise.com/catalogue
Encore pour Bordeaux, si tu vois du Tanxxx, elle fait aussi de la BD :) Par ex Rock zombie ou Velue
Aïvali : Une histoire entre Grèce et Turquie, dont tu as toi-même suggéré la lecture :
L’Algérie c’est beau comme l’Amérique :
Une autrice qui a écrit deux merveilleuses BD sur Grenoble
De l’autre côté :
Disgrazia :
Dernière acquisition La chute vers le haut de Mokeït
chez thehoochiecoochie.com une perle pour 6 balles seulement
Newton n’y retrouverait pas ses petits, les lois de l’apesanteur sont mises au défi dans un univers kafkaïen. Quand la physique et la littérature se retrouvent ça donne la bande dessinée. A lire pour ceux qui souhaitent maigrir. Après la lecture de cet ouvrage vous reprendrez à coup sûr deux fois du dessert.
▻https://www.thehoochiecoochie.com/catalogue/livres/hors-collection/150-la-chute-vers-le-haut
j’ai découvert hoochie-coochie ici par l’intermédiaire de @l_l_de_mars ce n’est pas que de la BD aussi des revues, fanzines (superbe catalogue)
je picore de temps en temps les 2 albums de Wizz&Buzz de Winshluss et Cizo
en voila deux que toute bonne médiathèque doit mettre à la disposition de ses lecteurs et en particulier aux plus jeunes.
inutile de vous conseillez le Pinocchio des 2 même auteurs
▻https://www.bedetheque.com/serie-19406-BD-Pinocchio-Winshluss.html
sinon en vrac Tanx, Menu, Konture, Crumb, Shelton, Jano, Tardi, Yves Chaland...
▻https://seenthis.net/messages/711656
des sites aussi :
▻https://www.bedetheque.com/auteur-23-BD-Chaland-Yves.html
▻https://www.du9.org/dossier/pour-une-bd-artiste
►https://www.du9.org/entretien/tanx
►https://www.thehoochiecoochie.com
et des revues :
Fluide Glacial, Psikopat, les cahiers de la bd, et tout plein de fanzines
Tiens, aucune mention de Tardi !
Etrange !
L’Ascension du Haut Mal, sur l’épilepsie...
une encyclopédie pour la Bande dessinée
▻https://seenthis.net/messages/713786
L’adolescence perçue comme une période de mutation, emplie d’angoisses et d’inquiétudes... et de freaks, de créatures difformes, informes, hors-normes, autres. L’univers de Black Hole , chef-d’oeuvre de #Charles_Burns, auteur et illustrateur américain repéré dès les années 80 dans l’omniscient Métal Hurlant.
Sexe, drogues et mutation. Des ambiances sombres, des traits hachurés, tailladés, pour décrire la progression d’une épidémie d’origine extra-terrestre parmi les adolescents d’une banlieue de Seattle du milieu des années 70. Un volume exhaustif est disponible en France aux éditions Delcourt.
▻https://laspirale.org/graphisme-272-charles-burns-black-hole.html
#laspirale
quelques images de ses oeuvres :
Richard Corben aussi c’est bien de la bande dessinée et de la bonne. Plus que ça, de la peinture. Jean_pierre Dionnet disait ça mieux que moi : « Vous prenez une case de ses BD, vous l’agrandissez, c’est une peinture » ouais, et de la bonne Jean-pierre !
►https://seenthis.net/messages/662849
petit florilège :
Un dernier pour la route :
S.O.S. Bonheur de Van Hamme et Griffo, une sorte de Black Mirrors en BD (mais qui a 30 ans) et à la même époque on avait eu aussi l’adaptation du roman la Guerre éternelle, par Marvano, très chouette.
Sinon j’adhère à tout ce qui a été cité au dessus (Fabcaro :)). Dans les trucs récents assez connus, L’arabe du futur de Sattouff est quand même assez drôle (et un peu flippant). Toutes les biographies de Catel aussi (Kiki de Montparnasse, Olympe de Gouges, Joséphine Baker etc.).
Du côté des states : Black Hole de Burns, Patience de Daniel Clowes (et tout ce qu’il a pu faire d’autre aussi), Blankets de Craig Thompson.
Le photographe. Guibert/Lefevre/Lemercier
Au coeur de l’Afghanistan
Fin juillet 1986. Didier Lefèvre quitte Paris pour sa première grande mission photographique : accompagner une équipe de Médecins Sans Frontières au coeur de l’Afghanistan, en pleine guerre entre Soviétiques et Moudjahidin. Cette mission va marquer sa vie comme cette guerre marquera l’histoire contemporaine.
Une BD marquante dont je découvre que deux autres tomes ont parus.
@odilon, il y a quelques années, dans le Terrier : ▻https://www.le-terrier.net/bibliographie/index.htm
Tout est bon dans le cochon, euh non... tout est bon chez Cornélius. Edmond le cochon de Jean-Marc Rochette et Martin Veyron dans toutes les bonnes porcheries de France et de Navarre.
En cherchant #Robert_Crumb sur seenthis je suis tombé sur un billet de @owni les entrailles de seenthis en sorte. Un article d’Emilen Bernard du 6 octobre 2011.
▻https://seenthis.net/messages/36809
je n’ai pas connu l’age d’or de la presse alternative des 70’ mais disons la queue de comète de celle-ci. Mes parents étaient marchands de journaux et j’ai biberonné très tôt à cette presse (à l’alcool aussi, c’était un bistro) et aux mag de BD : Pilote, Circus, [A SUIVRE], l’écho des savanes, Fluide Glacial, Metal hurlant, Charlie Hebdo, Actuel, ZERO...
John Arne Sæterøy (Jason) (notamment pour Low Moon)
▻https://www.babelio.com/livres/Jason-Low-Moon-et-autres-histoires/99470
Christopher Hittinger (notamment pour Le Temps est proche)
▻https://www.thehoochiecoochie.com/catalogue/livres/hors-collection/94-christopher-hittinger-le-temps-est-proche
Guy Delisle, Chroniques birmanes, Chroniques de Jérusalem... ▻http://www.guydelisle.com/biblio.html
Belle #bédéthèque :) merci seenthis !
Affichiste, dessinateur de presse, chroniqueur littéraire, illustrateur et romancier, entre autres, #Gus_Bofa (1883-1968) a traversé le terrible XXe siècle et ses deux guerres mondiales, laissant derrière lui une œuvre aussi originale que secrète.
J’ai beaucoup apprécié la série Le Voyage des Pères de David Ratte chez l’éditeur suisse Paquet, relecture humoristique (mais pas que) des évangiles.
▻https://www.editionspaquet.com/series/voyage-des-peres-le
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Voyage_des_pères
WP pas très à jour, puisque on en est au tome 6 qui a vu une deuxième édition en décembre 2017 et dont j’extrais cette courte citation où j’apprécie particulièrement le discret (?) anachronisme…
spoiler (pas vraiment) le personnage en bas à droite est Barrabas.
Dans la même veine, du même auteur David Ratte, chez le même éditeur Paquet, le deuxième cycle du Voyage des Pères, L’Exode selon Yona qui revisite… l’exode en 4 tomes.
▻https://www.editionspaquet.com/series/voyage-des-peres-le-2e-epoque-exode-selon-yona-l
Miguel Brieva est né à Séville en 1974. Il a publié #strips et bandes dessinées en Espagne, tant dans des revues spécialisées que dans la presse généraliste. La rubrique intitulée « L’Autre monde de Miguel Brieva », dont il s’est chargé entre juillet et août 2008 dans le journal El Pais, est à l’origine de plusieurs des histoires de Mémoires de la Terre. Reconnu pour sa publication de la revue Dinero ("Argent"), il dessine et scénarise de courts récits, critiques intelligentes de la société de consommation. Militantes, politiques, sociologiques parfois, ses œuvres questionnent constamment notre mode de vie et nous proposent une vision brute de la société actuelle.
Le catalogue exhaustif de la librairie Quilombo
▻https://librairie-quilombo.org/bandes-dessinees
Pinocchio de Winshluss a déjà dix ans ! Une belle occasion de fêter ce livre, prix du meilleur album au Festival d’Angoulême en 2009, avec une nouvelle couverture de #Cizo, 16 pages supplémentaires de croquis et dessins inédits et un retour à l’édition cartonnée grand format !
▻http://www.lesrequinsmarteaux.com/album/pinocchio-%C3%A9dition-anniversaire?ajax=1&xnav=156.5&ynav=155&p
Daddy’s Girl de Debbie Drechsler - l’association
►https://www.du9.org/chronique/daddy-s-girl
Et nouvelle BD de Coline Picaud :
Mais pour toi demain, il fera beau
Récit d’émancipation sociale et féminine Mais pour toi demain, il fera beau serpente entre les lignes du destin et de l’Histoire. Cette bande dessinée de reportage relate la jeunesse de Gracia, fille d’immigrés siciliens à Grenoble. Auberges de jeunesse, amour, littérature, sardinières et marins, exil, antimilitarisme s’entremêlent comme le chaos bien ordonné de nos vies.
Après Disgrazia !, Coline Picaud continue à enquêter sur son histoire familiale et plus particulièrement sur celle, à la fois ordinaire et extraordinaire, de sa grand-mère.
signalé ici :
►https://seenthis.net/messages/742329
Daeninckx - Tardi Varlot soldat
Ce n’est pas sans joie ni sans fierté que nous avons pu présenter un inédit de Tardi & Daeninckx dans ce catalogue. Prolongement du Der des ders (Casterman), dont il développe une des séquences, l’aversion de Tardi pour la Guerre 14-18 est ici à son comble.
*
Du coup, je me suis penché sur un top 10 de mes BDs préférées :
►https://seenthis.net/messages/748618
#BD
–Maus, de Art Spiegelman
–Broderies, de Marjan Satrapi
–Mes problèmes avec les femmes, de Robert Crumb
–Palestine, de Joe Sacco
–Ma vie, mon œuvre, mon cul, de Siné
–Les Dingodossiers, de Gotlib et Goscinny
–Idées Noires, de Franquin
–Changement d’adresses, de Julie Doucet
–Le Cri du Peuple, de Tardi
–Le Steak haché de Damoclès, de Fabcaro
Et puis, dans le désordre :
Mafalda, de Quino
Le Génie des Alpages, de F’murr
Le Baron Noir, de Got et Pétillon
Gaston, de Franquin
Asterix, de Uderzo et Goscinny
Philémon, de Fred
Un Pacte avec Dieu, de Will Eisner
Tu mourras moins bête, de Marion Montaigne
Les Bidochon, de Bidet
TOP 10 BDs FÉMINISTES
Aujourd’hui je t’ai concocté une liste de BDs qui vulgarisent, expliquent, retracent les luttes féministes, pour toi, pour offrir, et surtout pour apprendre !
▻https://www.youtube.com/watch?v=yWwqChN35hs
J’ai découvert que cette discutions à commis le crime ultime de lèse-majesté.
▻https://seenthis.net/messages/760615#message764005
Dans ma petite Bédéthèque il y a plutot des mangas. Le mot manga, viens d’un recueil d’estampes variées d’Hokusai publié après sa mort et ce titre désigne à l’époque un ensemble d’images sans importance. Des images qui visent à la modestie et à la simplicité, au plaisir des petites choses de la vie. Un art populaire qui n’a pas la prétention des grands livres écrits par les grands hommes qui viennent de Mars.
Par contre ma mangathèque devrait pas trop être à ton gout @odilon et ca m’étonnerais que tu les trouve à la bibliothèque municipale. Je conseil quant même Junji ITO, « La ville sans rue » aux édition Tonkam c’est des petites histoires d’horreur courtes avec certaines en rapport à la cartographie et au plan.
Je te conseil aussi « Soil » d’Atsushi KANEKO moins horrifique que Junji Ito mais quand même assez dérangeant et sombre.
« La chute vers le haut » de Mokeït (référencé + haut) est son unique album de BD
Un célibataire grassouillet semblant médiocre en tout ce qui fait la vie à un instant « t », perd petit à petit de cette gravité qui fait la pesanteur quotidienne, lui permettant de se déplacer dans une petite jungle de comportements urbains et parisiens. N’étant pas mystique mais plutôt sensible au « qu’en dira-t’on » (animal social), cette lévitation le coupe du sol mais aussi de toute activité et sociabilité par l’imprécision des gestes et mouvements corporels qu’elle implique. Solitaire déjà, il s’enferme en attendant que cela passe et se réveille au plafond, unique rempart entre lui et le ciel. Dans son appartement, ce qui était le haut devient le bas, mais il s’accroche et veut s’ancrer au sol comme tout vivant de son espèce. Il trouve bien des solutions pour s’empeser, se mettre dans le sens du monde, mais elles ne soignent pas, l’étrange mal poursuit son évolution et lui fait chaque jour gagner en poids négatif. Par cette absence le quotidien lui pèse. Les pis-aller craquent et c’est sa tête qui prend.
Apesant dans un monde s’imposant, il regarde le ciel comme aucun homme, y voyant l’abîme plutôt que le possible, l’idéal ou la demeure divine. Maigre comme un déporté, à bout de force, il se jette par la fenêtre et rejoint ce qu’il croyait ne plus pouvoir atteindre, offrant aux regards ce qui se cache et ce qu’il cachait, écrasé par la lourdeur du monde sans jamais n’avoir pu être apaisé.
C’est le narrateur, la victime sans nom, qui raconte son calvaire en retenant les objets d’écriture de peur qu’ils ne s’envolent. Les écrits restent et il espère qu’ils tomberont entre de bonnes mains (celle d’un dessinateur par exemple), pour décrire ce vol parabolique forcément de taille planétaire si on y réfléchit mais, irrationnellement, n’impesant que lui.
Le récit de Mokeït est noir, grouillant, mâtiné d’humour grinçant et ne démérite surtout pas le beau mais surexploité qualificatif de kafkaïen. Il a la beauté d’un conte fantastique et la description détaillée, rigoureuse, d’une maladie mentale poussant au suicide. Le livre peut se (dé)lire à l’envers,[la couverture vous y invite par le titre imprimé à l’envers] de droite à gauche, montrant précisément, par l’image, ce qui fait, défait et éloigne ce monde d’un narrateur devenant aphasique de l’orientation spatiale et de sa perception.
▻https://www.du9.org/decouverte-auteurs
►http://du9.tumblr.com
▻https://seenthis.net/messages/678373
Qui aurait dit qu’un jour on reverrait les vieilles planches de Jano avec l’œil nostalgique et la mémoire embuée ? Ses loubards improbables et ses embrouilles vaseuses, ses losers magnifiques, ses champions poivrots serviront un jour à prouver à nos gosses que le monde que décrivent les chansons de Renaud a vraiment existé. On en tournera précautionneusement les pages, devant les yeux dubitatifs d’enfants ennuyés par la conversation de papy. On ne pourra pas leur en vouloir, ils n’auront jamais vu de R12 de leur vie.
▻https://www.du9.org/chronique/au-bonheur-des-fans
Little Tulip - François Boucq & Jérôme Charyn
signé Boucq - Charyn New york Cannibals
▻https://www.bdgest.com/preview-3028-BD-new-york-cannibals-recit-complet.html
New York, 1990. Pavel tient toujours son salon de #tatouage. Sa protégée, Azami, est devenue policière et culturiste. Lors d’une intervention, elle découvre un bébé abandonné dans une poubelle. Incapable d’enfanter à cause des traitements qu’elle a infligés à son corps, elle décide d’adopter l’enfant. Pour le protéger, elle va remonter la piste d’un trafic de bébés, et découvrir qu’il semble lié à un mystérieux gang de femmes qui dévorent leurs ennemis. Étrangement, les fantômes du goulag dans lequel Pavel a grandi semblent être à l’origine de ces atrocités.
aussitôt acheté, illico offert
#New_York
En même temps je me suis offert New York Trilogie de Will Eisner
plus cher que celui ci-dessus mais beaucoup plus épais, 432 pages.
▻https://www.editions-delcourt.fr/auteurs/eisner-will
Le regard sensible du maître sur la « Grosse Pomme » la ville qui l’a vu naître.
De la trilogie, je citais ci-dessus mon préféré Un Pacte avec Dieu. Très intéressant sur la transformation de New-York. Un autre BDiste de New-York, #Seth_Tobocman, accusait néanmoins Will Eisner de racisme...
Will Eisner, après avoir fait beaucoup de BD populaire pas toujours géniale, s’est autoproclamé inventeur du « Graphic Novel », c’est à dire du roman en BD, ou de BDs pour adultes.
Ce n’est peut-être pas faux aux Etats-Unis (1978), mais dans le reste du monde c’est loin d’être le cas (citons Barbarella de Jean-Claude Forest, La Ballade de la mer salée de Hugo Pratt, Ici même, de Tardi...) :
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_graphique
Un pacte avec Dieu n’est pas dans cette trilogie @sinehebdo Dans la dernière année de sa vie, en 2005, Will Eisner
créa La Trilogie du Bronx , un de ses derniers projets. Il rassemble ses trois grands romans semi-autobiographique se déroulant sur la fictive Dropsie Avenue dans le Bronx : Un pacte avec Dieu, Jacob le Cafard, et Dropsie Avenue. New York Trilogie quitte ce quartier et ses histoires évoluent à quelques encablures de là, dans Manhattan.
Eisner à reçu de nombreux prix et distinctions, à travers le monde, notamment un Lifetime Achievement Award remis par la National Foundation for Jewish Culture en 2002. Will Eisner était parmi les artistes honorés dans l’exposition « Masters of American Comics » au Musée Juif de New York, du 16 septembre 2006 au 28 janvier 2007. Avec Jack Kirby, Robert Crumb, Harvey Kurtzman, Gary Panter et Chris Ware mais pas Seb Tobocman.
►http://www.sethtobocman.com/index.html
This was my sketchbook as I traveled through the occupied territories in the Summer of 2002. I taught art and English in a Palestinian village and visited the religious community in Safed. It is my attempt to capture the beauty of people who maintain their humanity in the face of war and oppression.
Ah merde, je ne savais pas qu’il y avait deux trilogies, je croyais que c’était la même. Merci ! Et la New-Yorkaise est aussi bien que la Bronxienne ?
Pour Tobocman et New-York, voir plutôt :
New York | Quartier en guerre
►https://seenthis.net/messages/637299
Macron met sur les rails une loi El Khomri taille XXL pour l’été | Sébastien Crépel, Pierric Marissal et Cécile Rousseau
▻http://www.humanite.fr/macron-met-sur-les-rails-une-loi-el-khomri-taille-xxl-pour-lete-635844
Le président de la République élu dimanche veut poursuivre la démolition des droits des salariés entamée sur le temps de travail au cours du quinquennat qui s’achève, en l’étendant à toute l’organisation du travail. Source : L’Humanité
Je ne comprends pas bien la logique, là :
« On va gérer les chômeurs à la tonfa et au karcher, mais rassurez-vous les gars, vous serez plus nombreux à pouvoir vous faire maltraiter »
Cool, la nouvelle réciprocité lose-lose
Non content de promettre la nationalisation de l’assurance-chômage pour mieux la transformer en « assurance universelle », Emmanuel Macron envisage de se lancer dans la chasse aux demandeurs d’emploi. Dans le pacte qu’il propose, si une personne refuse deux emplois dits décents ou ne peut justifier d’une « intensité » de recherche d’emploi suffisante, le versement des allocations sera bloqué. En parallèle de ce durcissement des règles, le nouveau président met en avant l’élargissement de l’assurance-chômage aux professions libérales et aux démissionnaires. Il évoque aussi l’orientation des chômeurs vers des formations « vraiment qualifiantes », laissant présager une prise en compte des desiderata patronaux avant les besoins des précaires.
Ca me donne envie d’inaugurer un nouveau tag : #EnMarcheVersLeFN
Emmanuel Macron revient à la charge sur le plafonnement des indemnités prud’homales. Cela veut dire qu’il veut sécuriser financièrement les entreprises qui licencient « sans cause réelle, ni sérieuse ». « C’est une véritable escroquerie intellectuelle, dénonce le professeur de droit Emmanuel Dockès. Les patrons réclamaient le droit de pouvoir licencier sans qu’on leur demande des comptes. Plutôt que d’accéder directement à cette requête, qui serait franchement choquante, Emmanuel Macron s’attaque à la sanction. Une forme de clin d’œil au patronat puisqu’on leur dit : si vous ne justifiez pas les licenciements, ne vous inquiétez pas, ce sera seulement un peu plus cher. »
Aujourd’hui, un licenciement justifié par une raison jugée sérieuse coûte très peu cher à l’entreprise. En revanche, lorsqu’il est dit « sans cause réelle, ni sérieuse », donc basé sur un prétexte ou sur la simple justification d’augmenter les profits, l’employeur s’expose à un recours en justice, qui fixe le montant des indemnités à verser au salarié selon l’appréciation du préjudice subi. Les plafonds envisagés par Emmanuel Macron s’annoncent dans certains cas tellement bas qu’ils risquent de ne même pas couvrir les frais de justice de l’employé licencié sans raison. « Les sommes maximales prévues pour indemniser les salariés sont le plus souvent inférieures aux sommes accordées lors des plans de départs volontaires, renchérit Emmanuel Dockès. Comme on mesure une obligation à sa sanction, on peut en conclure que, dans la pratique, l’obligation de justifier un licenciement risque de disparaître. » Les patrons n’auront qu’à « provisionner » à l’avance leur plan de licenciement non justifié.
C’est la troisième fois qu’Emmanuel Macron veut faire passer cette mesure. La première, dans la loi Macron, avait été retoquée par le Conseil constitutionnel. La deuxième fois, le plafonnement des indemnités s’est glissé dans la loi El Khomri. Avant d’être supprimé pour tenter de calmer la contestation. Pour espérer passer le barrage du Conseil constitutionnel, Myriam El Khomri avait modifié le critère du barème pour prendre en compte principalement l’âge et l’ancienneté du salarié licencié sans raison. Emmanuel Macron devrait reprendre la même tactique.
J’hésite entre 2 postures critiques futurologistes :
La première est critique envers les militants :
– le mercredi 19 juillet 2017, quand le 49.3 sera utilisé pour faire passer ce qui résistait encore, les étudiants en plein stage ou emploi d’été, les salariés en pleines vacances à la plage seront-il capables d’abréger leur repos pour se réunir à plus de 3 millions à Paris. Ou bien n’y aura t-il pas plus de 300 personnes comme l’an dernier à cette date ?
[= rage anti militant : manif vs pastis]
La deuxième est critique envers le pouvoir :
– la loi travail et toute son idéologie est une procédure sournoise pour faire accepter une vision du salariat basé sur « le bon sens », « tant qu’il y a du travail, on ne s’arrête pas », « le développement personnel au travail » (alias « le travail rend libre si tu fais de la méditation ayurvédique dans le métro »). S’y opposer jusqu’à ses racines profondes est une nécessité qui risque de diviser les militants : nous serons 10000, puis 5000, puis 2500… car la conviction n’était pas là de toute façon. Un militantisme basée sur une pyramide bien moins convaincue.
Ce à quoi j’oppose : Tes heures sup., c’est mon chômage . C’est une histoire de vases communicants.
[ = attaque bien en profondeur, dans les structures métalliques de la pensée libérale]
▻https://lavolte.net/livres/au-bal-des-actifs
AU BAL DES ACTIFS - DEMAIN, LE TRAVAIL
Le travail qui vient : thème majeur de nos sociétés occidentales, enjeu canonique des élections présidentielles, première cause de mouvements sociaux lors de la Loi El Khomri et de dossiers dans la presse. Et si la fiction s’en mêlait à son tour ?
Entre disparition et retour au plein-emploi, les écrivains de science-fiction prennent parti. Lorsque les éditions La Volte lancent, le 1er mai 2016, en pleine ébullition de « Nuit Debout », l’appel à textes qui conduira au présent recueil, les ambitions levées pour les auteurs sont claires : dans un monde aux mutations espérées et redoutées à la fois, anticiper et projeter les devenirs possibles du #Travail.
On présageait des utopies positives ; il en émerge des bribes, çà et là. Même si ce sont des textes résolument féroces, sombres parfois, indignés toujours, qui nous percutent de plein fouet. Dîner aux chandelles sur les ruines de la Commune de Paris ; burnout d’un écrivain face aux lois du marché ; jugement constant des uns par les autres sur un faux air de Black Mirror ; #uberisation_XXL dévorant l’énergie vitale de jeunes actifs sur-diplômés ; trader S.D.F. ; coach à la dérive ; intelligences artificielles séditieuses ; révoltes sociales dans un centre de tri de cercueils…
Telle est l’admirable fête du #Bal_des_Actifs, ce marché furieux où chacun se vend, se donne, se perd ou se vole, cette sarabande au bord du gouffre qu’est notre présent.
Les auteurs :
Stéphane Beauverger, Karim Berrouka, Alain Damasio, Emmanuel Delporte, Catherine Dufour, Léo Henry, L.L. Kloetzer, Li-Cam, luvan, Norbert Merjagnan, Ketty Steward, David Calvo.
#ankama (désolé, je me comprends, c’est à cause de David Calvo, un ancien d’Ankama sur Islands of Wakfu)
@sandburg ankama, je connais un peu mais David Calvo pas du tout. Envoye un peu, pour voir ! sinon je chercherai plus tard mais c’est pas sûr, depuis un moment je collectionne les bouquins comme d’autre les bonnes bouteilles de vins. Et c’est tintin pour moi, je m’suis fait dératiser y’a plus de 10 ans.
Sinon pour « #Macron met sur les rails une #loi_El_Khomri taille XXL »
Philippe Martinez trouve « irrecevable » le fait de recourir aux ordonnances pour détruire le Code du Travail... En fait, ce qui est « irrecevable », et non négociable, c’est la mise en cause de toutes les protections sociales, promise par Macron
Un coup de gueule de Jean Lévy : ▻http://www.librairie-tropiques.fr/2017/05/le-coup-de-gueue-de-jean-levy-martinez-toi-d-la-que-j-m-y-mette.
#lutte_des_classes
Compilation d’articles sur ce sujet, là :
►https://seenthis.net/messages/604392