Un article qui explique bien les enjeux du mode de scrutin au Liban, et notamment d’un éventuel passage à un scrutin proportionnel.
Désarmer la proportionnelle | Politique Liban | L’Orient-Le Jour
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tout l’intérêt de la proportionnelle au Liban est de permettre à des minorités politiques sunnites, chiites et druzes d’accéder au Parlement en ayant reçu les voix de membres de leur propre communauté. Sous le système actuel, tous les députés chiites 14 Mars ont été élus par des voix sunnites et tous les sunnites du 8 Mars par des voix chiites.
Il conclut, d’un point de vue très 14 marsiste, que
on a vu comment le contexte propre aux régions chiites, incarné par un verrouillage systématique qu’exerce un tandem disposant de la force des armes, avait non seulement empêché la formation de listes complètes d’opposition dans l’ensemble des circonscriptions concernées, mais aussi rendu la vie dure à quelques candidats isolés n’osant même pas se réclamer du 14 Mars.
Que l’on soit pour le maintien des armes et du statut particulier du Hezbollah ne dispense pas du devoir d’honnêteté intellectuelle. Or, celle-ci commande d’observer que l’adoption de la proportionnelle dans ce contexte-là aurait très probablement l’effet qu’on en escompte chez les uns et pas chez les autres. Ce serait une injustice de plus et une nouvelle cause de frustration. Le Liban n’en a certainement pas besoin.
La démocratie et les armes, c’est déjà une équation impossible. Avec la proportionnelle, ce serait un mélange explosif.
A mon sens, c’est parce qu’il oublie la possibilité d’une circonscription unique qui est la seule option viable pour ce type de mode de scrutin dans un si petit pays compte tenu de la contrainte de respecter des quotas confessionnels. Mais il est vrai que pratiquement aucun parti politique de la scène libanaise n’est en faveur d’un tel élargissement de la joute électorale.
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