Elena Ceaușescu, « exceptionnelle » chimiste…contestée et vice-Première ministre de Roumanie

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  • Le (prétendu !) capital scientifique comme élément politique et diplomatique, le cas #Ceaușescu.

    Elena Ceaușescu, « exceptionnelle » chimiste…contestée et vice-Première ministre de Roumanie | L’alguier d’Agathe de Gourcuff
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    Une scientifique exceptionnelle, voici comment l’appareil de propagande roumain voulait vanter la culture et le savoir d’Elena Ceaușescu. Cependant, elle dispose d’un niveau très élémentaire en chimie et est tout à fait incapable d’obtenir un doctorat. Jugée par la suite comme « bête » et sans aucune culture, elle valide sa thèse en chimie en soutenant un travail sur les polymères avec l’aide du professeur Coriolan Drăgulescu. L’influence de son mari par son pouvoir de plus en plus fort à la tête de la Roumanie depuis 1965 y est pour beaucoup dans ce bagage scientifique que Mme Ceaușescu était censée maîtriser. Ses détracteurs l’accuseront sans cesse d’avoir présentée une thèse qui n’était pas de sa main et encore moins issu de sa réflexion. Néanmoins Nicolae Ceaușescu a fait de sa femme une imminente scientifique, dont plusieurs pays se sont empressés de décerner à Mme Ceaușescu, des doctorats honorifiques. Pour bénéficier des bonnes grâces de la dictature roumaine, des nations comme la France, les Etats-Unis, le Mexique, la Grèce, l’Iran, les Philippines, ou encore l’Argentine ont poussés leurs grandes universités a honorer la femme du leader roumain.

    #roumanie #histoire #dictature

    • « Présenté au Festival de Cannes 2010, hors compétition, L’Autobiographie de Nicolae Ceausescu est une œuvre singulière et époustouflante qui, en deux heures, retrace le parcours du dictateur roumain. L’auteur, Andrei Ujica, réussit la prouesse d’en dessiner un portrait objectivement effrayant, tout en ayant seulement fait appel à des images d’archives, donc de propagande. Plus de mille heures au total. Auteur d’une trilogie sur la fin du communisme, le cinéaste a toujours usé d’une méthode qui instaure une distance entre le film et son sujet. Ce Ceausescu souriant, se faisant applaudir par des assemblées unanimement enjouées, recevant des fleurs d’écolières timides, traversant des villages figés dans une glaçante joliesse d’apparat ou vantant la beauté des sommets des Carpates en compagnie de sa femme Elena et de ses enfants, ne nous est jamais sympathique. La folie du système dont il est la proue, en revanche, suinte à chaque image. Un travail remarquable sur un morceau d’Histoire. »

      Sous-titres anglais.
      https://www.youtube.com/watch?v=6LvsJlGJ5Go&t=1589s