• L’éléphant dans la pièce
    http://mynameisozymandiaskingofkings.com/2017/05/15/lelephant-dans-la-piece

    Et pourtant, à la réflexion, c’est logique. Oui, c’est logique que tant de gens ne veulent pas la faire, cette unité : qu’auraient-ils à y gagner ? Le député-maire PCF, réélu sur ses terres depuis l’aube des temps, qui connaît son coin mieux que sa poche, quel intérêt aurait-il à se désister pour une candidature “unitaire de gauche” ? Il a tout à y perdre. Sans compter que du coup le PCF ne touchera plus les aides publiques grâce à ses élus. Les tripotées d’opportunistes qui grenouillent dans les milieux de gauche et qu’on reconnait à leur grande gueule et leur art consommé d’être toujours d’accord avec le dernier qui a parlé, qu’auraient-il à y gagner ? Ils ne pourraient plus capter la lumière dont ils ont tant besoin. Sans parler des habituelles chicaneries idéologiques, notre camp s’étant désormais fait une spécialité de s’entretuer pour des virgules et de considérer que jamais rien n’est trop ceci ou pas assez cela. Des trotskystes, des PCF, des gauche du PS, des alters, des syndicalistes ensemble, c’est joli sur la photo, mais objectivement, disons la vérité crue : ils n’ont ni les mêmes objectifs ni les mêmes intérêts. En fait l’unité est impossible du fait de divergences politiques bien trop profondes, de rancœurs jamais résolues, et aussi du fléau de l’individualisme contemporain qui a pourri jusque dans nos milieux.

    • Juan Branco est l’ avocat de wikileak et julian Assange. Il a propose sa candidature et « La France Insoumise » a décidé de l’ appuyer. Sur le terrain, l’ homme du terrible combat pour la liberte a rencontré l’ appareil du PCF. Un recit qui en dit long sur ce que vivent en ce moment des dizaines de tandem insoumis dans tout le pays.

      Histoire anecdotique, triste et décevante, mais intéressante : le PCF a prétendu négocier avec nous les conditions de son retrait sur notre circonscription depuis dix jours. La comédie a duré longtemps. On donnait notre accord sur toutes leurs conditions, énoncées successivement : suppléance, logos, coordination politique, financement... j’en arrivais même à proposer de me porter suppléant, si c’était leur condition, afin de favoriser l’union de la gauche.

      Après des heures de réunion, il s’est trouvé qu’ils ont fini par maintenir leur candidature, sans faire aucune proposition.

      Il se trouve qu’en fait, l’objectif, alors que la base militante réclamait un accord, était, dès le départ, de rejeter la faute d’une négociation échouée sur France Insoumise pour renforcer la cohésion de leur groupe militant et, ainsi, faire un score minime mais suffisant pour permettre au PCF d’obtenir les financements de l’Etat.

      Je ne juge pas. Je comprends l’angoisse de disparition d’un appareil vieux de plusieurs décennies. La perte d’un combat. Comme pour la candidate socialiste, qui a préféré se maintenir elle aussi. A nous de montrer maintenant notre capacité à gagner, seuls, avec vous.

      Libres de toute attache, de tout jeu partisan, de toute compromission .

      Juan Franco