• #Natasha_Chart : Voici comment ils ont brisé nos grands-mères
    http://tradfem.wordpress.com/2017/05/16/voici-comment-ils-ont-brise-nos-grands-meres

    Une fois, il y avait des sorcières. Non. Ce ne furent jamais des sorcières. Pas de la façon dont les hommes l’ont prétendu, en tout cas.

    Une fois, il y avait plusieurs traditions spirituelles indigènes, polythéistes et animistes, dans ce qui est maintenant l’Europe de l’Ouest. Leurs coutumes comprenaient différentes formes de respect et d’autorité pour les femmes, ainsi que des saintes, des guérisseuses et des cheffes.

    Une fois, il y avait une Église qui était un royaume, bâti sur le socle de l’Empire romain, lui-même bâti sur un événement historique, l’enlèvement et le viol des Sabines. Cette église était en réalité une principauté, gouvernée par des princes qui brûlaient de convoitise pour les territoires et pour l’or, une convoitise presque aussi insatiable que leur haine brûlante à l’égard des femmes.

    Ces princes procédèrent à la conversion de chefs d’État et exigèrent une dîme de leurs sujets, sans vraiment s’occuper de la gouvernance locale. Ils créèrent un des premiers empires transnationaux, très éphémère, qui nécessitait peu de fonctionnaires ou de soldats s’occupait principalement de gouverner ce que l’on qualifie souvent de sphère privée.

    Les États inféodés à l’Église en vinrent toutefois à éprouver des problèmes de maîtrise de leurs paysans, parce que l’Église et l’aristocratie voulaient voler tout le territoire et le privatiser à leurs fins en mettant sous enclosure le commun, tout ce qui échappait encore à la propriété privée.

    Comme l’explique Sylvia Federici dans son livre, Caliban et la sorcière, les autorités laïques ont finalement inventé une stratégie gagnante, celle de donner aux hommes tout ce que les femmes possédaient, y compris les femmes elles-mêmes. Les fonctionnaires n’ont pas oublié de rendre compte de la valeur économique du travail des femmes ; ils l’ont plutôt explicitement retranchée de leurs comptes économiques, en déclarant à l’ère des enclosures que tout ce travail n’avait aucune valeur. Les artisans masculins ont coordonné des boycotts de leurs concurrentes et de tous les hommes qui collaboraient avec elles. Les femmes qui persistaient à tenter de pratiquer des métiers publics étaient harcelées, qualifiées de « prostituées » ou « sorcières », et étaient même agressées en toute immunité.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2016/10/04/this-how-they-broke-our-grandmothers

    Natasha Chart est un organisatrice en ligne et une féministe vivant aux États-Unis.

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    Comme l’explique Sylvia Federici dans son livre, Caliban et la sorcière, les autorités laïques ont finalement inventé une stratégie gagnante, celle de donner aux hommes tout ce que les #femmes possédaient, y compris les femmes elles-mêmes. Les fonctionnaires n’ont pas oublié de rendre compte de la valeur économique du travail des femmes ; ils l’ont plutôt explicitement retranchée de leurs comptes économiques, en déclarant à l’ère des enclosures que tout ce travail n’avait aucune valeur. Les artisans masculins ont coordonné des boycotts de leurs concurrentes et de tous les hommes qui collaboraient avec elles. Les femmes qui persistaient à tenter de pratiquer des métiers publics étaient harcelées, qualifiées de « #prostituées » ou « #sorcières », et étaient même agressées en toute immunité.

    #spoliation #appropriation