• La France sur la voie d’une VIe République ?
    https://www.lenouveleconomiste.fr/financial-times/la-france-sur-la-voie-dune-vieme-republique


    C’est la VF du fameux article du Financial Times.

    La France ne peut pas continuer ainsi. Il est temps de mettre fin à la Ve République, avec son Président tout-puissant – ce qui se rapproche le plus d’un dictateur élu dans le monde développé – et d’inaugurer une VIe République moins autocratique. Emmanuel Macron pourrait bien être la personne qu’il faut pour assurer un tel changement.

    C’est un truc un peu bizarre.

    L’aura des technocrates s’est également ternie, d’autant plus qu’ils se sont fondus dans une caste qui s’auto-perpétue. La composition de la classe dirigeante actuelle laisse une place disproportionnée aux fils de la haute bourgeoisie blanche, lettrée, qui passent ensemble de l’école maternelle parisienne de la Rive gauche à l’école préparatoire de la Rive gauche, où ils ont bachoté pour les examens des grandes écoles, avant d’acquérir leur propre appartement sur la Rive gauche. S’ils ne sont pas originaires de Paris, ils s’y installent généralement à l’adolescence, comme François Hollande, fils d’un médecin normand aisé, ou Emmanuel Macron, fils d’un neurologue picard.

    “La composition de la classe dirigeante actuelle laisse une place disproportionnée aux fils de la haute bourgeoisie blanche, lettrée”

    Ainsi que le sociologue Pierre Bourdieu, fils de facteur du Sud-Ouest, l’avait annoncé des décennies plus tôt, l’élite française s’est auto-reproduite. (Et personne ne maîtrisait mieux l’auto-reproduction des élites que Pierre Bourdieu lui-même : ses trois fils l’ont suivi dans la grande école la plus intellectuelle, l’École normale supérieure de la Rive gauche, qui forme les spécialistes en sciences sociales.)

    Les technocrates français passent leur vie professionnelle dans quelques arrondissements à l’intérieur du périphérique, qui entoure tel un fossé la cour parisienne. Ils traitent le reste de la France presque comme une colonie, habitée par des paysans malodorants qui n’ont pas réussi à assimiler la culture parisienne qu’on leur a enseignée à l’école et qui votent à l’extrême droite ou à l’extrême gauche.

    “Les technocrates français traitent le reste de la France presque comme une colonie, habitée par des paysans malodorants qui n’ont pas réussi à assimiler la culture parisienne qu’on leur a enseignée à l’école”

    Les réalités élémentaires de la vie en dehors de Paris échappent à de nombreux décideurs. Jean-Pierre Jouyet, ancien élève de l’École nationale d’administration (ENA) et bras droit de François Hollande, s’est rendu compte que de larges pans de la campagne n’avaient pas accès à l’Internet à haut débit uniquement parce qu’il en a fait l’expérience dans sa résidence secondaire (l’ancienne maison de ses parents) en Normandie. Il n’a jamais pris le temps d’alerter François Hollande. “À ma décharge, note-t-il dans ses mémoires ‘L’Envers du décor’, personne au gouvernement ne s’intéressait à ce sujet.” Lorsqu’Emmanuel Macron a décidé d’ajouter quelques centimes à la taxe sur les carburants en 2018, il ne se doutait pas que cette mesure déclencherait un soulèvement national de plusieurs mois chez les “gilets jaunes”, car lui et les technocrates qui l’entouraient n’avaient pas compris à quel point les gens au-delà du périphérique dépendaient de leur voiture.

    • Un amalgame des choses assez curieux effectivement.
      Certains journalistes colportent depuis l’étranger une vision grossière de la france irrémédiablement figée à l’histoire de la révolution de 1789.

      Dans un certain sens, ils n’ont pas tort, car l’aristocratie a seulement changé de forme pour conserver ses pouvoirs. Sans omettre sa morgue, ses titres et son patrimoine par l’héritage, ce sont bien les mêmes familles qui s’accaparent les biens depuis le XVIIem siècle et font fructifier leur capital par le travail des plus pauvres. L’origine sociale de la majorité des membres de l’aristocratie parlementaire invalide l’idée même de démocratie. Les mêmes rapports inégalitaires régissent la vie française doublés de la destruction de la planète, d’une surveillance et d’un fichage numérique de chacun·e et d’armes de destruction de hautes technologiques non létales mais qui tuent et mutilent les opposant·es.

  • Le mystère des 250 000 morts britanniques de trop
    https://www.lenouveleconomiste.fr/le-mystere-des-250000-morts-britanniques-de-trop-99069


    Un brûlot gauchiste constate les ravage de l’austérité néolibérale sur les pauvres.

    Deux éléments rendent ce chiffre encore plus inquiétant. La #mort survient surtout lorsque les gens sont âgés. Or, le ralentissement de l’espérance de vie s’est produit dans toutes les tranches d’âge. Les taux de #mortalité ont stagné chez les nourrissons et augmenté chez les jeunes adultes et les personnes d’âge moyen. Les taux de mortalité des personnes âgées de 30 à 49 ans n’ont cessé d’augmenter en Grande-Bretagne depuis 2012 environ, ce qui contraste fortement avec ce que connaissent les pays voisins.

    Bien que des décès supplémentaires aient été enregistrés pour plusieurs générations, ils ne concernent pas l’ensemble de l’échelle des revenus. L’espérance de vie a diminué dans les classes les plus #pauvres de la société, mais a augmenté chez les plus riches. Une jeune fille anglaise pauvre pouvait s’attendre à vivre en moyenne 6,8 ans de moins qu’une jeune fille riche en 2011, mais 7,7 ans de moins en 2017. Pour les garçons, l’écart est passé de 9,1 à 9,5 ans au cours de la même période.

  • Le #consumérisme de demain | Le nouvel Economiste
    https://www.lenouveleconomiste.fr/le-consumerisme-de-demain-97663

    Ces nouveaux modes de consommation ont également permis aux jeunes de développer une conscience plus éclairée sur les pratiques des entreprises auprès desquelles ils achètent. Le trop-plein d’informations engendré par l’économie de l’attention n’a pas abruti les jeunes, mais semble au contraire les avoir rendus hypersensibles, en particulier à toute marque qui prétend être ce qu’elle n’est pas. Edelman, une société de relations publiques, a constaté dans six pays différents que sept membres de la génération Z sur dix vérifient les affirmations des publicités. S’appuyant sur des enquêtes qui montrent que des adolescents ont évité certaines marques en raison de leur éthique douteuse, Forrester a commencé à qualifier les jeunes consommateurs de “baromètres de vérité”.

  • Santé au travail : « nous sommes face à une forme de crime organisé » | Le nouvel Economiste
    https://www.lenouveleconomiste.fr/sante-au-travail-nous-sommes-face-a-une-forme-de-crime-organise-1

    Moyenâgeuse et cynique. C’est en ces termes qu’Annie Thébaud-Mony qualifie l’attitude de certains industriels vis-à-vis de la santé et de la sécurité des salariés. Attitude qui, selon elle, expliquerait que l’on déplore encore chaque jour en France deux morts par accidents du travail et plus de dix des suites d’une exposition à l’#amiante.

    Une situation archaïque que cette spécialiste des questions de sécurité au travail dénonce depuis près de 30 ans en parlant non pas de négligence mais d’une authentique forme de “#crime organisé” de la part de certains dirigeants qui, depuis longtemps, ont appris à sous-traiter non seulement les risques qu’ils génèrent mais aussi les responsabilités qui les accompagnent.

    Face à cette manifestation de “pur cynisme industriel” dont les pouvoirs publics n’ont jusqu’alors pas pris la mesure, Annie Thébaud-Mony entend opposer deux mesures : l’interdiction d’avoir recours à la sous-traitance sur tout site dangereux et l’introduction des notions de crime industriel et de désastre volontaire dans le droit pénal. Seuls moyens, selon elle, d’en finir avec une situation qui persiste à placer l’intérêt économique au-dessus de la préservation de la vie humaine.

    “Je viens de refuser la Légion d’honneur parce que ce n’est tout simplement pas le type de reconnaissance que j’attends au terme de toutes ces années d’engagement et de recherche scientifique sur les questions de santé au travail et de santé environnementale. Ce que j’attends, c’est que mon travail soit pris en compte et reconnu ; autrement dit, qu’il incite les pouvoirs publics à adopter un certain nombre de dispositions, ne serait-ce que pour faire respecter la loi.

    #travail #industrie #santé #pollution

  • #Crise économique sans précédent
    https://www.lenouveleconomiste.fr/crise-economique-precedent-60901

    Pour la première fois dans l’histoire de l’économie moderne, on constate que tous les marchés financiers dans le monde sont inondés par les #liquidités. L’augmentation de la masse de #monnaie se chiffre en milliards d’euros par jour et malgré sa circulation les structures de la bulle dangereuse s’amplifient. La bulle gonfle sur les obligations pour lesquelles les taux d’#intérêts sont extraordinairement bas. Pour exemple, l’Etat allemand se finance à ½ % sur sa dette à 10 ans.

    Le monde financier, y compris l’Etat français, trouve dans cette surabondance une excellente idée car effectivement la #dette publique française à très petit taux en devient plus insignifiante…

    Sauf que. Que va-t-il se passer lors de l’éclatement de la bulle obligataire tout comme éclata la bulle actions de 2008 ? Car la bulle obligataire va irrémédiablement exploser.

  • L’entreprise par Emmanuel Macron
    https://www.lenouveleconomiste.fr/lentreprise-emmanuel-macron-60250

    Ainsi, les promesses politiques vont donc muter dans les semaines qui viennent en réformes économiques. Au cœur du réacteur de ces transformations, l’entreprise. Voilà en effet des années qu’Emmanuel Macron multiplie les signaux “business friendly”. En 2015, comme ministre de l’Économie, il a l’éloquence affective face aux patrons réunis pour l’université d’été du Medef. “Vous avez l’amour, et vous avez les preuves d’amour.” Puis comme initiateur de sa loi éponyme, il prouve sa volonté de réformer l’entreprise.

    #équarissage