• Dans ce système, il est « raisonnable » & « opportun » de saccager les services publics utiles à la population, mais « déraisonnable » et « inopportun » de lutter pour empêcher leur démolition, pour les préserver de la rapacité du capital et de ses agents.

    Au lendemain de la #grève des infirmières,la première depuis plus de cent ans, le #gouvernement_britannique maintient sa position face à un mouvement ayant la sympathie d’une majorité de l’opinion.
    Dans une interview au « Daily Mail », le Premier ministre, #Rishi_Sunak, confronté à son premier grand test social, a répété qu’il tiendrait bon face aux revendications salariales « déraisonnables ». « J’exhorte les syndicats à prendre en considération l’impact de ces grèves sur la vie et la santé des gens et à juger si elles sont opportunes », a-t-il ajouté.

    (Les Échos)
    #hôpital #royaume-uni #service_hospitalier #service_public

  • Réforme du RSA : 19 départements sur la ligne de départ | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/reforme-du-rsa-19-departements-sur-la-ligne-de-depart-1888860

    Côte-d’Or, Somme, Métropole de Lyon ou encore Aveyron : le gouvernement a retenu 19 des 43 départements ou collectivités candidats pour expérimenter pendant un an une réforme de l’insertion des bénéficiaires du RSA. La logique de droit et devoir s’appuie sur celle du Contrat d’engagement jeune.

    Le gouvernement en voulait une dizaine. Il a finalement retenu 19 départements ou collectivités sur les 43 candidats pour tester la réforme de l’accompagnement des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), a annoncé ce mardi le ministre du Travail, Olivier Dussopt à l’Assemblée nationale. Parmi les heureux élus figure la Côte-d’Or, mais aussi la métropole de Lyon, la Somme ou l’Aveyron.
    Le fil conducteur de cette mesure du programme de campagne du candidat Macron ? Assortir le versement de l’allocation d’une logique de droit et devoirs pour la personne : droit à être aidée de manière intensive pour retrouver un travail, devoir de se conformer à un volant d’activités hebdomadaire pour y parvenir. A l’image de ce qui a été instauré depuis le début de l’année avec le Contrat d’engagement jeune (#CEJ) . « Ce n’est ni du travail gratuit, ni du bénévolat obligatoire », a assuré Olivier Dussopt.

    France Travail en toile de fond

    Avec cette réforme, le gouvernement entend réparer l’un des manques du RSA : l’aide à l’insertion professionnelle, comme l’a encore montré la Cour des comptes dans un rapport publié en début d’année. « Sept ans après l’entrée au RSA, 42 % des allocataires ne sont toujours pas en emploi », a rappelé le ministre du Travail, dans un courrier aux parties prenantes de cette réforme auquel « Les Echos » ont eu accès.

    L’expérimentation sert aussi à préfigurer France travail https://www.lesechos.fr/politique-societe/emmanuel-macron-president/pourquoi-macron-veut-transformer-pole-emploi-en-france-travail-1394530, la future organisation censée mieux coordonner tous les acteurs qui s’occupent des chômeurs sur un territoire donné. « Toute personne sans emploi, quelles que soient ses caractéristiques et sa situation, doit passer par la même porte d’entrée », poursuit le courrier.

    Le Contrat d’engagement jeune pour modèle

    L’expérimentation s’appliquera sur certains territoires des départements retenus. La sélection est censée assurer une diversité entre zones métropolitaines ou rurales notamment, explique aux « Echos » Thibaut Guilluy, le haut-commissaire à l’Emploi et à l’Engagement des entreprises, qui pilote le projet au ministère du Travail. Elle concernera au moins 30.000 personnes sur les 3,9 millions de bénéficiaires du RSA au total en France.

    Ces expérimentations, qui doivent durer un an, appellent une généralisation progressive selon un calendrier qui reste à définir. Concrètement, chacun des territoires pilotes doit viser l’exhaustivité, c’est-à-dire que tous les allocataires du RSA doivent être identifiés, et orientés selon une procédure de diagnostic la plus homogène possible en un mois maximum vers le meilleur parcours selon leur vécu et leurs besoins. « Pas seulement les nouveaux allocataires, tous ceux qui le sont, pour certains depuis très longtemps », précise Thibaut Guilluy.

    L’inscription à Pôle emploi sera systématique, sachant que c’est le cas de 60 % des personnes seulement. Idem pour la signature du #contrat_d'engagement dans lequel sera précisé le contenu des 15 à 20 heures d’activités à suivre. Tous les allocataires se verront désigner un conseiller référent avec pour ratio une trentaine d’allocataires par conseiller, comme pour le CEJ.

    Une vingtaine de millions ont été prévus pour financer des renforts, en plus des crédits de tous les dispositifs existant, auprès des régions en matière de formation continue par exemple. Point important, des logiciels sont disponibles pour favoriser les échanges entre les différents acteurs mobilisés (#Pôle_emploi, départements ou associations). Le but premier restant l’insertion professionnelle, une place notable sera faite aux entreprises.

    " Je préfère une société de travail à l’assistance "

    #France_travail #travail #RSA #Contrat_d'engagement_jeune #schlague_bureaucratique #fabrique_du_non-recours #contrôle

    • On suit le merveilleux exemple Hartz IV allemand : plein de formations nulles, des profits farmineux pour les société en conseil de pauvres, une pléthore de bullshit jobs ... comme celui de gardien de banque armé pour un ancien soldat-enfant traumatisé ... vous allez vous amuser ;-)

      #hartz4

    • À Lyon aussi, les écolos veulent pouvoir faire chier les pauvres avec le RSA.
      https://rebellyon.info/Alors-je-pensais-pouvoir-vous-faire-des-24355

      On attendait depuis le mois d’octobre la liste des départements tests pour le nouveau dispositif du #STO-RSA elle a fini par tomber mardi. Le gouvernement a désigné 18 départements test, et une métropole : la métropole de Lyon.

      Donc voilà à partir de 2023 : l’Aisne, l’Aveyron, les Bouches-du-Rhône, la Côte-d’Or, la Creuse, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, le Loiret, la Mayenne, le Nord, les Pyrénées-Atlantiques, la Réunion, la Seine-Saint-Denis, la Somme, les Vosges, l’Yonne, les Yvelines et notre métropole vont pouvoir expérimenter le nouveau système de RSA. Si on en croit les annonces qui ont été faits précédemment, les personnes qui ont un RSA et qui relève de l’insertion professionnel (pour le dire vite et donc grossièrement, les personnes au RSA à qui la métropole demandait déjà de maintenir une inscription à pôle emploi) devront effectuer entre 15 et 20h de travail obligatoire ou de formation chaque semaine.

      Alors que la mesure devait commencer à s’appliquer en janvier 2023, le détail de celle-ci n’ont toujours pas été dévoilés et le ministère du Travail a fait savoir que « les prochaines semaines marqueront la finalisation du cahier des charges de l’accompagnement rénové, qui sera testé en 2023 sur leurs territoires pilotes ». Autant vous dire que tout ça sent déjà l’amateurisme à plein nez, il faut croire qu’a part faire chier les pauvres il n’y a pas vraiment de logique derrière cette nouvelle mesure.
      Il faudra donc surveiller les choses de près dans les semaines à venir.
      Comme d’habitude la gauche lyonnaise est dans tous les bons coups pour qu’on la confonde avec la droite.

      #gauche #EELV

    • Réforme du RSA : la bêtise et la méchanceté au pouvoir
      https://charliehebdo.fr/2022/12/economie/reforme-rsa-betise-mechancete-pouvoir

      (pour mémoire, puisque « l’insertion c’est mieux », - demandez aux TUCs des années 80 dont le temps de taff vaut 0 pour la retraite- et que tout ça s’est pour plaire aux "alcooliques qui passent leurs journées au PMU", au lieu de s’arsouiller entre collègues du beau monde en salle de rédac’, dans les rades et les restos)

      #gauche_macroniste

    • Le RSA à la "sauce mayennaise" ...
      En lisant ces deux articles, toi aussi "expérimente" la #violence_des_riches :

      « Ce dispositif transforme un outil de lutte contre la pauvreté en instrument politique de redressement moral de citoyens désignés fainéant… » s’insurge Camille Pétron, élue de l’opposition Pour la Mayenne Écologique et Solidaire.
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/mayenne/le-departement-de-la-mayenne-est-candidat-pour-experimenter-le-rsa-sous

      La Mayenne a été retenue pour faire partie des départements testant le principe d’accorder le Revenu de solidarité active (RSA) sous condition d’activité. Une nouvelle que salue le président du conseil départemental, Olivier Richefou (!)...
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/mayenne/la-mayenne-retenue-pour-tester-le-nouveau-rsa-une-reelle-opportunite-po

  • Compétitivité, retraites, Etat : Emmanuel Macron choisit le risque , Cécile Cornudet, Les Echos
    https://www.lesechos.fr/politique-societe/emmanuel-macron-president/exclusif-competitivite-retraites-etat-emmanuel-macron-choisit-le-risque-120

    La crise sanitaire s’éloignant, le chef de l’Etat prépare une nouvelle étape pour le pays, qu’il présentera début juillet. Il n’y aura pas de tournant social, commence-t-il à diffuser.

    La première pierre de l’édifice est à peine posée. Emmanuel Macron veut consulter, associer, et trouver grâce aux présidents des Assemblées deux ou trois mesures qui feront consensus dans le pays. Il veut prendre le temps de réfléchir avant de dévoiler, début juillet, les contours d’une nouvelle étape pour le pays et la définition d’un nouvel « en même temps », entre « reconstruction » et « vivre ensemble ».

    Mais une chose est sûre : il veut prendre des risques, du moins sur le volet « reconstruction ». S’exposer et oser, puisque tel est sa marque de fabrique.  » Je ne suis pas du genre à regarder la Seine », dit-il souvent. Et tant pis s’il y a un vrai « paradoxe à prendre plus de risques encore pour parachever ce qui a été fait », alors que les crises se sont enchaînées et que ses marges de manoeuvre se sont réduites.

    De virage social, il ne saurait être question (ce n’est pas à la hauteur, estime-t-il), de reprendre le fil du quinquennat comme si rien ne s’était passé non plus (le confinement et le choc économique ont créé des traumatismes). Emmanuel Macron veut bâtir du nouveau sur ce qui a été fait, sans renier ses réformes, y compris celle des retraites qu’il voudrait reprendre en partie, et sans renoncer à ses priorités économiques que sont l’amélioration de la compétitivité et la politique de l’offre.

    La France a tenu le choc dans la crise du Covid parce qu’elle était forte d’avoir maintenu le cap après les « gilets jaunes », analyse-t-il. Les Français ont mesuré leur attachement à l’indépendance du pays sur les secteurs stratégiques. Or ce n’est pas une réorientation de la mondialisation qui permettrait au pays d’être souverain, défend-il, mais sa puissance. Souveraineté et compétitivité sont dans son esprit intimement liés.

    Priorité à l’emploi, soutien aux entreprises et baisses d’impôts plus que hausse générale des salaires, poursuite de la modernisation du pays : le chef de l’Etat repense sa méthode (« Une réforme n’a pas besoin d’être brutale » ), mais pas son orientation. Sa « réinvention » prend la forme d’une accélération, comme après les « gilets jaunes ». [#réforme_des_retraites, ndc]

    Le mandat dans le mandat

    De l’observation attentive du pays pendant la crise, il retient notamment deux choses : la résilience des Français, mais aussi la défiance qui les anime. Paris contre province, peuple contre élites, et même élus contre Etat puisque les partis traditionnels ont fait cette « faute lourde » , analyse-t-il, de confondre combat politique et remise en cause de « l’Etat qui fait Nation ». Les fractures sont multiples et pour les contrer, il commence à voir le chemin : il faut que les citoyens adhèrent aux décisions, « faire circuler les énergies » [Qi gong, CAC 40 et cocaïne, ndc] et rééquilibrer les pouvoirs.

    A deux ans de l’élection présidentielle, il serait ainsi prêt à rouvrir le chantier éruptif de la réforme de l’Etat. [...]

    #politique_de_l'offre #réforme_de_l'État

    • Gouverner c’est prévoir

      L’Elysée revoit tous ses procédures de sécurité en perspective d’un automne marqué par des manifestations, en particulier des Gilets jaunes, a-t-on appris auprès d’une source militaire. « Le confinement avait permis de commencer cet review des procédures ».

      Un salarié du Figaro
      https://twitter.com/Malbrunot/status/1269191757029310465

      Je sais pas quel gendarme de la sécu du Palais s’est épanché au comptoir, mais ressortir là les Gilets jaunes (et pas les Sans culottes ?) quand tout le « social » est à risque, c’est tout au plus donner un exemple pour motiver la sécu du Palais, mi-dire que que ce qui inquiète leur chef relève de compositions éventuelles aussi logiques et imprévisibles que le furent les GJ.

      Casse-tête : ne pas surligner la fragilité, façon bunkérisation élyséenne de l’automne hiver 2018/2019 ; ne pas redoubler la coupure (pas mur de grilles de 3 kms comme Trump en a fait ériger un autour de la Maison Blanche) ; faire classique en abandonnant la position (la sortie dérobée ou souterraine, à la Retailleau) est coûteux et à n’utiliser qu’en derrière extrémité ; ne pas se réfugier à Versailles ou Baden Baden.
      Un casse-tête qui demande pas mal de « procédures à roder » et que l’emploi sur la zone des gaz incapacitants (blindés de la gendarmerie) peut contribuer à résoudre.

    • Le nombre de retraités ne baisse pas assez : Retraites : un déficit de près de 30 milliards d’euros attendu en 2020
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/12/retraites-un-deficit-de-pres-de-30-milliards-d-euros-attendu-en-2020_6042590

      Une « estimation provisoire » du Conseil d’orientation des retraites anticipe une aggravation du déficit, déjà actuellement de 25,2 milliards d’euros. Par Bertrand Bissuel et Raphaëlle Besse Desmoulières

      Les comptes du système de retraite sont sévèrement affectés par la crise liée au Covid-19. En 2020, ils pourraient afficher un déficit de 29,4 milliards d’euros, soit 1,5 % du produit intérieur brut (PIB), selon des données diffusées, jeudi 11 juin, par le Conseil d’orientation des retraites (#COR).

      Il s’agit d’une « estimation provisoire » , susceptible d’être revue ultérieurement, car elle repose sur des hypothèses incertaines. Mais ce chiffrage s’avère, quoi qu’il en soit, plus élevé que les précédentes projections réalisées en novembre 2019 : celles-ci tablaient alors sur un solde négatif de 4,2 milliards pour 2020. En sept mois, les différents régimes de pension, pris dans leur globalité, auraient donc vu leurs perspectives financières se dégrader de 25,2 milliards d’euros.

      Pour éloquentes qu’elles soient, ces données n’ont rien d’étonnant, car elles convergent avec les tendances relevées dans d’autres champs de notre Etat-providence – l’assurance-chômage, par exemple. Il y a toutefois une singularité, s’agissant des caisses de retraite : les dépenses n’augmentent pas, contrairement au dispositif d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Elles sont même très légèrement orientées à la baisse (environ – 500 millions d’euros, par rapport aux calculs effectués en novembre 2019). Une évolution imputable à l’ « excès de mortalité » que l’on observe surtout chez les personnes de plus de 65 ans : l’épidémie pourrait, in fine , se traduire par une baisse de 0,15 % du nombre de retraités, avec, comme corollaire, l’arrêt des pensions octroyées aux individus décédés, et donc des dépenses en moins.

      C’est sur les recettes que l’incidence de la récession est la plus marquée. Comme le rappelle le COR, des « pans entiers de l’économie » ont été mis à l’arrêt, durant la période de confinement, et plusieurs centaines de milliers de personnes, très majoritairement en CDD et en intérim, dans un premier temps, ont perdu leur emploi. Une flambée du chômage qui risque de se poursuivre durant les mois à venir. La « masse des rémunérations totales » versées en 2020 pourrait, par voie de conséquence, baisser de 8,5 % : or, c’est principalement sur elle que sont assises les ressources du système de retraite. Cette contraction des rentrées d’argent est accentuée par les reports et les exonérations de cotisations aux entreprises, afin de soulager leur trésorerie.

      Progression de la pension moyenne nette

      Sans surprise, l’impact de la crise est très puissant pour les régimes du secteur privé : leurs recettes vont s’affaisser en raison de l’attrition du volume des salaires versés. Le trou dans la caisse en 2020 pourrait atteindre 27,2 milliards d’euros, soit presque 11,5 fois plus que dans les projections présentées en novembre 2019 par le COR. En revanche, les comptes des régimes spéciaux (RATP, SNCF…) et ceux de la fonction publique ne devraient quasiment pas être touchés par la crise.

      Enfin, les retraités semblent relativement épargnés par les turbulences actuelles, puisque la « pension moyenne nette » progresserait de 1,2 % entre 2019 et 2020 ; à l’inverse, la masse des rémunérations allouées aux personnes en activité fléchirait (– 5,3 %). Du coup, le niveau de vie des retraités, déjà supérieur « à celui de l’ensemble de la population » , s’élèverait encore, passant de 105 % à 110 % en 2020. Le prochain rapport annuel du COR, initialement prévu pour juin, sera peut-être publié en novembre, « si la situation le permet » – c’est-à-dire à condition qu’il y ait moins d’inconnues sur le contexte sanitaire et économique.

      #retraites #retraités #vieux