• Le fémonationalisme sous l’ère Macron : d’effrayantes perspectives sécuritaires et racistes au nom de la cause des femmes | Le blog de João
    https://joaogabriell.com/2017/05/18/le-femonationalisme-sous-lere-macron-deffrayantes-perspectives-securit

    Mercredi 17 mai 2017, dans l’émission spéciale de Nicolas Poincaré sur Europe Soir traitant de la nomination des nouveaux ministres du gouvernement, était invitée à s’exprimer Marlène Schiappa1. Cette dernière n’est autre que la nouvelle Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes. Assurant que l’égalité hommes-femmes serait une « grand cause nationale du quinquennat d’Emmanuel Macron », Marlène Schiappa a fait part de quelques-unes des tâches qu’elle souhaite accomplir.

    Outre une grande campagne de communication antisexiste et l’instauration d’un congé maternité unique, indépendamment du statut des femmes (salariées, entrepreneuses, etc), la nouvelle Secrétaire d’Etat a annoncé une mesure qui a de quoi inquiéter : l’instauration de policiers habilités à verbaliser les insultes sexistes dans l’espace public, s’inscrivant dans le projet plus large du nouveau Président d’introduire « 10 000 policiers de proximité ».

    Avant même de songer à la verbalisation des insultes sexistes, cette déclaration a de quoi faire frémir tous ceux qui sont conscients que le renforcement des dispositifs policiers est annonciateur de plus de violences policières, et donc aussi de crimes policiers, en particulier contre les hommes arabes et noirs vivant dans les quartiers populaires. Car en effet, ce n’est certainement pas dans le 16e arrondissement parisien que les effectifs policiers seront gonflés. De plus, les contrôles au faciès étant déjà largement prouvés, ce ne sont certainement pas tous les hommes qui seront concernés par cette accentuation de l’activité policière.