Le cas du centre de requérants de Préverenges (VD) - Infrarouge - TV

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  • Requérants. Oui, mais pas chez moi !

    Alors qu’en 2012, la population de cette commune était très inquiète de la création d’un foyer pour requérants, le bilan se révèle aujourd’hui positif.

    http://www.rts.ch/play/tv/infrarouge/video/le-cas-du-centre-de-requerants-de-preverenges-vd?id=6590705

    Transcription d’une partie du débat :

    Dans l’introduction, un défilé d’images prises lors de rencontres avec la population pour annoncer l’ouverture du centre de Chevrilles. Et tout premier extrait choisi par Infrarouge, un participant à la réunion qui dit « 80% des personnes qui arrivent sont des faux réfugiés ».

    Anne-Claude Demierre, conseillère d’Etat, Département santé et affaires sociales, Fribourg : « Je vous rappelle que l’ouverture de ce centre s’inscrit dans le cadre d’une volonté de la population, puisqu’il y a eu une votation populaire, qui a demandé une accélération des procédures. C’était en juin 2013. Elle a été acceptée à Fribourg à 75%. Aujourd’hui, nous mettons en place cette structure, le canton de Fribourg se doit de mettre à disposition de la confédération un centre. C’est vrai que c’est 300 requérants d’asile, mais c’est vrai aussi que c’est à 3 km du village. Donc on est vraiment éloignés du village, tout en étant à proximité d’un arrêt de bus. C’est vraiment les conditions d’accueil des centres de la confédération, puisqu’il y aura 40 collaborateurs, dont 20 accompagnants et 20 personnes chargées de la sécurité. Ce centre sera fermé de 17h à 9h ».

    Alfons Piller, député UDC et conseiller communal de Planfayon (FR) : « Ce fait de dire que c’est bien car la Gouglera est loin c’est exactement ce qui est fautif. Il ne faut pas les placer à l’extérieur, à la périphérie. Il faut les places tout près d’un centre, qu’ils aient la possibilité de s’intégrer. Ils nous disent pendant des années qu’il faut les intégrer, mais il faut donner la possibilité de le faire. Ils sont là-haut du soir au matin, enfermés »

    Demierre : « Il y a une incompréhension. C’est un centre de la confédération. L’objectif c’est que les requérants d’asile restent 140 jours dans ces centres. En principe, soit c’est un centre de procédure, soit c’est un centre de départ. On n’est pas du tout dans le cadre des requérants d’asile qui vont ensuite rester en Suisse. (…) Que le centre soit un peu plus éloigné c’est pas une question d’intégration, en l’occurrence, puisque en 140 jours c’est la procédure qui doit se dérouler. Ensuite les personnes seront affectées soit dans les cantons soit renvoyés. C’est justement l’objectif : pouvoir accélérer les procédures et de ne pas arriver avec des personnes qui restent 3-4 ans en Suisse et qu’ils se voient refuser un droit d’asile et qui doivent repartir »

    Philippe Leuba, conseiller d’Etat, Département de l’économie et du sport, Vaud : « Quand on dit qu’il faut placer ces centres au centre-ville, j’entends bien ce discours. Lorsque vous vous rapprochez d’une ville, la population dit non. Parce qu’au centre-ville c’est trop facile de commettre des délits, même si ces délits sont commis par une petite minorité des requérants d’asile, et il faut se méfier des amalgames ».

    Esther Mamarbachi : « Oui, mais pas chez moi… »
    Etienne Piguet, professeur de géographie de l’Université de Neuchâtel, vice-président de la Commission fédérale pour les questions de migration : « C’est quelque chose qu’on connaît pour beaucoup d’infrastructures : un centre d’incinération, une usine, etc. »

    Extraits de la vidéo montrée durant l’émission (http://www.rts.ch/play/tv/infrarouge/video/le-cas-du-centre-de-requerants-de-preverenges-vd?id=6590705).
    Réaction du public lors de la présentation publique lors de l’annonce de l’ouverture du centre de Préverenges (VD), en 2012 :
    – « Qu’est-ce que concrètement y aura pour tenir ces gens un peu à l’écart de nos enfants ? »
    – Syndic de Préverenges : « Ce lieu n’est pas approprié pour accueillir des requérants d’asile. On ne les met pas sous une école, c’est prendre un risque »
    Les réalisateurs retournent au même endroit deux ans après, en 2014, et toutes les personnes interviewées disent qu’il n’y a aucun problème avec le centre.

    Mamarbacher : « C’est mieux en ville ou en campagne ? »
    Etienne Piguet : « Tout dépend du stade du processus. Là on parle de centres qui concernent soit des personnes qui arrivent (traitement de leur demande, avant une intégration ou un départ), soit des personnes qui vont partir. Le lieu reste relativement isolé. Il n’y a pas de nécessité pour ces personnes d’avoir des contacts avec la population, même si cela peut être une bonne chose s’il y a certains contacts et une certaine implication. Ce qui est important, c’est qu’ensuite, le plus vite possible, les personnes qui vont rester en Suisse puissent s’insérer sur le marché du travail, puissent s’insérer dans un environnement qui n’est pas isolé à des km de toute autre forme de vie. A priori, des centres relativement isolés dans le cadre d’une procédure courte peuvent être tout à fait une bonne solution »

    Roland Mesot, président de l’UDC Fribourg et député au Grand-Conseil : « Normalement, ce nombre de réfugiés qui arrivent en Suisse devrait baisser avec les accords Dublin. Et là j’aimerais poser une question : est-ce que vous arrivez, vous, conseillers d’Etat, à faire de la pression sur la confédération en leur disant : ’Bougez avec Dublin, faites que ça fonctionne car pour l’instant les résultats Dublin sont catastrophiques ».

    Mamarbachi : « L’accord de Dublin, il faut juste le rappeler, ça permet de renvoyer la personne qui a déposé sa 1ère demande d’asile, par exemple en Italie »

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