• Ami journaliste, comme tu l’as bien intégré : ne te demande jamais si le fait que l’ancien ambassadeur de France de Sarkozy (« notamment en Irak », 2009-2011) se promène avec des centaines de milliers d’euros en liquide, pour services rendus (« notamment en Irak »), pourrait avoir un quelconque rapport avec le merdier total qui règne dans ces pays (« notamment en Irak »).

    Au lieu de ça : personnalise ton sujet (musclé, bronzé, décontract…). L’assurance déconcertante de Boris Boillon devant le tribunal correctionnel de Paris
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/05/23/l-assurance-deconcertante-de-boris-boillon-devant-le-tribunal-correctionnel-

    Les premières phrases aussi – « Je me définis, avec Bergson, comme quelqu’un qui agit en homme de pensée et pense en homme d’action », « Je suis un grand sportif, j’aime sortir de ma zone de confort » ou encore « J’ai mérité mon salaire de la peur » – avec lesquelles l’ancien diplomate a expliqué comment, promis à un « placard » sous la présidence de François Hollande, il s’était mué en téméraire homme d’affaires dans les zones sensibles du Proche-Orient, notamment en Irak.

    Ensuite – est-ce l’effet de la courtoisie du président Peimane Ghaleh-Marzban ? – la caricature s’est effacée pour céder la place à un prévenu attentif, rigoureux, qui témoignait d’une connaissance aiguë des dossiers pour lesquels ses conseils avaient été sollicités (aéroports, ponts, routes, électricité, hydrologie, équipements sportifs ou hospitaliers) justifiant ses confortables émoluments et contestant avec force les accusations de faux contrats retenues contre lui.