/Legacies-and-Lessons-May-2017.pdf

  • Legacies and Lessons
    Sexual violence against men and boys
    in Sri Lanka and Bosnia & Herzegovina

    Quelque 3000 hommes et garçons ont été victimes de #violences_sexuelles durant la #guerre de #Bosnie-Herzégovine, mais leur histoire est restée jusqu’à présent secrète. Un tabou que vient de briser un rapport du Williams Institute de l’Université de Californie (UCLA).

    (Avec BalkanInsight) — Plus de deux décennies après la fin de la guerre en Bosnie-Herzégovine, le Williams Institute de l’Université de Californie (UCLA) lève un tabou en publiant un rapport sur les hommes victimes de viol. « Les violences sexuelles contre les hommes et les garçons dans un contexte de guerre restent l’une des violations les plus graves des droits humains, mais aussi l’une des moins bien documentées », souligne le rapport. Selon le Williams Institute, quelque 3000 hommes et garçons ont été violés durant la guerre en Bosnie-Herzégovine, entre 1992 et 1995.

    Le déni et le manque de documentation sur ces crimes ont empêché les victimes de demander justice, explique l’institut. Si la stigmatisation et la honte sont de puissants facteurs qui empêchent de reconnaître ce qui s’est passé, la Bosnie-Herzégovine a également échoué à mettre en place une législation permettant de traiter ce problème, ajoute le rapport. « Les informations recueillies par le projet All Survivors indiquent qu’il n’existe pas de formation spécifique pour aider la police à identifier les violences sexuelles, ni à mener des enquêtes. »
    Un #crime toujours non reconnu

    « Les juges et les magistrats manquent de compréhension et de sensibilité à l’égard des victimes de violences sexuelles, tandis que les procédures pour assurer la confidentialité des victimes, y compris durant les audiences au tribunal, font défaut. » De même, l’absence d’une base de données fiable sur les victimes de violences sexuelles durant la guerre est un obstacle supplémentaire. « La majorité des cas documentés se sont produits en détention, le plus souvent dans des camps de concentration où des civils ont été internés dans des conditions épouvantables. Mais on recense de nombreux cas de violences sexuelles contre des hommes dans d’autres contextes, notamment lors de pillages et d’interrogatoires. »

    Selon le Williams Institute, le Tribunal pénal international pour l’ancienne Yougoslavie (TPIY) a fait quelques progrès en définissant le viol comme une violation des lois et coutumes de guerre et comme un crime contre l’humanité, ainsi qu’en clarifiant la loi sur les violences sexuelles en temps de guerre.

    « Dix des 78 cas jugés par le TPIY portant sur des violences sexuelles contre des hommes ont permis de reconnaître que certains actes commis contre les hommes constituent des crimes internationalement reconnus, comme des relations sexuelles orales forcées, d’autres actes sexuels forcés, des mutilations génitales, des sévices des parties génitales et des menaces de mutilation sexuelle », note l’Institut. Il n’en reste pas moins que, malgré cette contribution positive du TPIY, la nature des violences sexuelles contre les hommes n’est toujours pas pleinement reconnue.

    Report :
    https://williamsinstitute.law.ucla.edu/wp-content/uploads/Legacies-and-Lessons-May-2017.pdf

    #sri-lanka