“Le Procès du 36”, un documentaire inédit d’Ovidie : “La plaignante a été désignée comme une mauvaise victime”
▻https://www.telerama.fr/ecrans/le-proces-du-36-un-documentaire-inedit-d-ovidie-la-plaignante-a-ete-designe
Je suis persuadée que si Emily Spanton n’avait pas été canadienne, il n’y aurait pas eu de procès. Au Canada, tout ce qui relève de la vie privée de la victime dans un procès pour viol n’est pas pertinent. Pour Emily Spanton, fille de policier qui plus est, il était tout à fait normal de porter plainte, d’exiger que des prélèvements soient faits… Elle réagit, armée de cette culture-là, et ne s’attend pas du tout à ce qu’on lui impose des reconstitutions de la scène de viol, ou à ce qu’on lui pose des questions sur sa vie passée… J’ai été très choquée que son ex-mari, qu’elle n’avait pas vu depuis des années, soit appelé à la barre. Quel sens cela a-t-il ? Ils ont divorcé, alors évidemment il décrit un « mauvais mariage » ! Il a évoqué des dettes qu’elle a contractées pour de la drogue… Même si ça n’est pas retenu finalement, cela vient semer le doute sur sa fiabilité. Emily Spanton a en réalité été désignée comme une « mauvaise victime ». Une femme seule qui fréquente un bar, qui se laisse draguer par des mecs et accepte de les suivre, dont les analyses sanguines révèlent une consommation d’oxycodone… Mais en quoi tout cela voudrait-il dire qu’elle aurait consenti au rapport sexuel, ou qu’elle mériterait ce qui lui serait arrivé ?
Ovidie
@Ovidieofficiel
Maman j’ai TTT dans Télérama 😍