Une première mondiale à Grenoble : le retour des cabines téléphoniques
▻https://actu.fr/auvergne-rhone-alpes/grenoble_38185/une-premiere-mondiale-a-grenoble-le-retour-des-cabines-telephoniques_50581839.h
Une première mondiale à Grenoble : le retour des cabines téléphoniques
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La cabine a été positionnée au parc Marliave. Reliée à des box wifi, elle permettait au passant d’appeler via le téléphone de la cabine. Pour Vincent, le succès est au rendez-vous.
« Nous avions pris un forfait de deux heures qui a très vite été épuisé », témoigne l’homme qui œuvre bénévolement pour cette cause. En moyenne, la cabine est utilisée pour plusieurs dizaines d’appels par jour allant même jusqu’à 70.
Soutien à fond !
Et donc bah alors faut référencer le site
▻https://oirct.org
Deuxième lettre sur Grenoble
(Pièces et main d’oeuvre)
▻https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1663
l’appel des cabines, l’article de @le_postillon
▻https://www.lepostillon.org/L-appel-des-cabines.html
avec un beau dessin
Quand il explique qu’il n’a pas de portable, que c’est pour ça qu’il attend la ligne fixe avec impatience et qu’il ne peut pas répondre au SMS de confirmation de rendez-vous, le conseiller lui suggère une possibilité : acheter une carte prépayée pour pouvoir recevoir ce SMS, sinon il n’aura jamais de visite du technicien. Situation complètement kafkaïenne qui symbolise bien les absurdités du règne du portable.
Nous avons vécu un truc semblable lorsque nous avons emménagé en « zone blanche ». Sauf que nous, on avait le portable mais pas de réseau. La fibre n’était pas négociable non plus.
Quid du réseau téléphonique commuté (RTC) ?
La numérisation des réseaux de téléphonie s’accompagne d’une migration progressive des technologies historiques telles que le RTC vers des technologies plus moderne (Voix sur IP).
▻https://www.arcep.fr/demarches-et-services/utilisateurs/larret-progressif-du-reseau-telephonique-commute-rtc.html
Avec l’apparition de la technologie DECT, la téléphonie IP (et la marchandisation des télécommunications) avait-elle déjà forcé notre porte ?
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/DECT
Le référentiel des usages numériques de l’ARCEP et CSA ▻https://www.arcep.fr/fileadmin/user_upload/pole-numerique-arcep-csa/referentiel-arcep-csa-usages-numeriques_fev2021.pdf
« Nous devons réussir à construire les réseaux du futur comme un bien commun »
▻https://www.arcep.fr/actualites/les-prises-de-parole/detail/n/nous-devons-reussir-a-construire-les-reseaux-du-futur-comme-un-bien-commun.htm
Publication de l’intégralité de l’interview avec l’autorisation de la Gazette des communes Le président de l’Arcep, évoque le déploiement de la 5G et les engagements de l’Arcep sur l’empreinte écologique du numérique et des réseaux télécoms dans une interview à la Gazette des communes (2/2). Au début du mois d’avril s’est tenu le rendez-vous Territoires connectés de l’Arcep, dans une version « visio-conférence » limitée par la crise sanitaire. L’Arcep a profité de cet événement pour dévoiler quelques nouveaux (...)
##santé
« On parle beaucoup en ce moment d’une "saturation des réseaux", de "risques pour l’#Internet", qui justifieraient des mesures autoritaires et discriminatoires, par exemple le blocage ou le ralentissement de Netflix, pour laisser de la place au "trafic sérieux". Que se passe-t-il exactement et qu’y a-t-il derrière les articles sensationnalistes ? »
►https://framablog.org/2020/03/21/linternet-pendant-le-confinement
Un point de vue plus politique sur la même question : ▻https://www.unioncommunistelibertaire.org/?La-neutralite-du-net-ne-s-oppose-pas-a-une-gestion-polit
Déjà, parce que comme l’a déjà très bien écrit Stéphane Bortzmeyer (cet homme écrit décidément très peu d’âneries comparé à moi, donc vous gênez pas pour le lire)
:-))
Et un point de vue d’opérateur (mais pas un des BOFS donc les médias l’ignorent) ▻https://www.linkedin.com/pulse/lancement-de-disney-pendant-la-crise-du-coronavirus-des-guillaume
C’est intéressant...
de nombreuses entreprises, et, au sein d’une entreprise, de nombreux employés font un travail sans utilité sociale (et parfois négatif pour la société) : ce n’est pas parce qu’une activité rapporte de l’argent qu’elle est forcément bénéfique pour la collectivité ! Vous n’êtes pas d’accord avec moi ? Je vous comprends, car, justement, la raison principale pour laquelle la neutralité de l’Internet est quelque chose de crucial est que les gens ne sont pas d’accord sur ce qui est essentiel. La neutralité du réseau est une forme de laïcité : comme on n’aura pas de consensus, au moins, il faut trouver un mécanisme qui permette de respecter les choix. Je pense que les Jeux Olympiques sont un scandaleux gaspillage, et un exemple typique des horreurs du sport-spectacle. Un autre citoyen n’est pas d’accord et il trouve que les séries que je regarde sur Netflix sont idiotes. La neutralité du réseau, c’est reconnaître qu’on ne tranchera jamais entre ces deux points de vue. Car, si on abandonnait la neutralité, on aurait un problème encore plus difficile : qui va décider ? Qui va choisir de brider ou pas les matches de foot ? Les vidéos de chatons ? La vidéo-conférence ?
Mais j’ai une copine qui bosse à l’Arcep et était contente la semaine dernière que des plateformes aient accepté de réduire la qualité de leur service pour aider le net à supporter la sursollicitation. Les vidéos sont encore dispo, personne n’en est privé·e. Ça me semble aussi bien que d’en passer par toi et moi qui enlevons la vidéo des conférences par souci de #sobriété tandis que c’est la gabegie partout ailleurs.
▻https://www.arcep.fr/demarches-et-services/utilisateurs/teletravail-et-connexion-internet.html
Le BEREC (association européenne des régulateurs des télécoms) fait marche arrière également ▻https://www.zdnet.com/article/eu-no-major-internet-congestion-issues-have-occurred
#5G : l’#Arcep a reçu quatre candidatures et tente de répondre aux inquiétudes
▻https://www.banquedesterritoires.fr/5g-larcep-recu-quatre-candidatures-et-tente-de-repondre-aux-inq
L’autorité de régulation a publié en parallèle une foire aux questions visant à répondre aux inquiétudes que génère cette nouvelle #technologie. […] En matière d’#impact_environnemental, l’Arcep fait valoir « une meilleure #efficacité_énergétique à trafic constant » et des usages allant dans le sens de « la réduction des dépenses énergétiques dans d’autres secteurs ». Sur l’exposition aux #ondes, l’autorité rappelle l’obligation pour les opérateurs de respecter les valeurs limites d’exposition et met en avant les nouvelles antennes intelligentes, qui adapteront leur puissance aux usages. Elle reconnaît cependant qu’en l’état, les scientifiques manquent encore de données sur les #effets_biologiques, comme l’a rappelé l’#Anses. Et face aux demandes de moratoire sur la 5G, elle estime que « ce qui compte, c’est l’utilisation qui en est faite » et annonce une journée en juin sur le thème « quels réseaux pour quelle société ? ».
La FAQ : ▻https://www.arcep.fr/nos-sujets/la-5g.html
Communiqué de presse : ▻https://www.arcep.fr/actualites/les-communiques-de-presse/detail/n/5g-12.html
La 5G se déploie alors que ses effets sur la #santé ne sont pas évalués
►https://reporterre.net/La-5G-se-deploie-alors-que-ses-effets-sur-la-sante-ne-sont-pas-evalues
Face à l’absence d’évaluations sanitaires sur la 5G, les experts sont divisés. Les plus prudents réclament un moratoire, afin de donner du temps à la recherche scientifique. Mais la santé du grand public ne pèse pas lourd face au rouleau compresseur de l’innovation.
L’Arcep publie son Baromètre annuel de la transition vers IPv6 en France ▻https://www.arcep.fr/cartes-et-donnees/nos-publications-chiffrees/transition-ipv6/barometre-annuel-de-la-transition-vers-ipv6-en-france.html
Big data, multiplication des antennes et des ondes : bienvenue dans le monde merveilleux de la 5G (Basta)
▻https://www.crashdebug.fr/sciencess/15909-big-data-multiplication-des-antennes-et-des-ondes-bienvenue-dans-le
C’est un nouvel eldorado pour les opérateurs de téléphonie et la Commission européenne. Celle-ci y voit la promesse d’une forte croissance et de centaines de milliers d’emplois d’ici 2025. La 5G fait fantasmer, avec son débit ultra-rapide, la possibilité de développer des millions d’objets connectés « intelligents », et les milliards de données qu’elle permettra de collecter. Au delà de la mise en scène marketing, son utilité et ses retombées économiques réelles n’ont rien d’une évidence. Pour déployer le réseau, les antennes-relais devront être bien plus nombreuses, avec toutes les interrogations que suscitent les effets sanitaires d’une densification des ondes. Le collectif de journalistes Investigate Europe, partenaire de Basta !, a mené l’enquête.
Un véhicule blanc, futuriste, apparaît à l’écran. Madame (...)
▻https://lavolte.net/livres/les-furtifs-alain-damasio
▻https://www.anfr.fr/toutes-les-actualites/actualites/installation-du-comite-national-de-dialogue-relatif-aux-niveaux-dexposition-du-
▻https://www.economie.gouv.fr/files/files/Actus2018/Feuille_de_route_5G-DEF.pdf
▻http://www.priartem.fr/http://www.priartem.fr/accueil.html
►https://www.iarc.fr/wp-content/uploads/2018/07/pr208_F.pdf
▻https://www.investigate-europe.eu
▻https://www.numerama.com/politique/466256-5g-et-espionnage-les-deputes-proposent-une-loi-taillee-contre-huawe
▻https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/ALL/?uri=COM:2016:0588:FIN
▻https://www.arcep.fr/cartes-et-donnees/nos-publications-chiffrees/experimentations-5g-en-france/tableau-deploiements-5g.html
▻https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29459303
▻https://journals.lww.com/health-physics/Abstract/2018/12000/Systematic_Derivation_of_Safety_Limits_for.17.aspx
▻https://www.lecho.be/entreprises/telecom/celine-fremault-la-5g-les-bruxellois-ne-sont-pas-des-souris-de-laboratoire/10112569.html)
Publication du premier rapport Arcep « État d’internet en France » ▻https://www.arcep.fr/index.php?id=8571&no_cache=0&tx_gsactualite_pi1[uid]=2051&tx_gsactualite_pi1[a
Publication of first edition of the ARCEP report "State of the internet in France" ▻https://www.arcep.fr/index.php?id=8571&no_cache=1&no_cache=0&tx_gsactualite_pi1%5Buid%5D=2051&tx_gs
L’Internet pour tous, c’est fini !
▻http://www.lemonde.fr/economie-mondiale/article/2016/03/27/l-internet-pour-tous-c-est-fini_4890854_1656941.html
Facebook a été pris sur le fait. L’affaire s’est déroulée en Inde il y a moins d’un mois. Le réseau social voulait généreusement offrir aux populations déshéritées un accès « basique » et gratuit à Internet, mais limité à quelques sites Web triés sur le volet : l’encyclopédie Wikipédia, la BBC, le moteur de recherche Bing de Microsoft, et bien sûr Facebook.
Les autres contenus, eux, ne sont pas compris dans ce bouquet « Free Basics ». Le gendarme indien des télécommunications n’a pas apprécié. En février, il a interdit au réseau américain et à tous les fournisseurs d’accès à Internet du pays de pratiquer des tarifs différenciés en fonction des services et contenus offerts sur le Web.
Pourquoi ? Parce que cette pratique bat en brèche l’un des principes cardinaux de l’Internet : sa neutralité. Un opérateur peut offrir des débits différents, mais n’a pas le droit de choisir les contenus. C’est ce que l’on appelle la neutralité du Net. Et pourtant, la violation caractérisée de cette règle d’airain par un acteur majeur du numérique n’a fait que jeter la lumière sur une réalité : la balkanisation de l’Internet est en marche.
Car ce service Free Basics si controversé a déjà été lancé dans trente-cinq pays émergents depuis 2014, en partenariat avec des opérateurs mobile tels que Airtel, MTN ou Digicel, dans le cadre du programme Internet.org. La Zambie, le Ghana ou encore le Malawi n’ont rien trouvé à redire. Le Kenya a même réagi fin février à la décision de l’Inde en déclarant que donner un accès à Internet aux Africains était plus important que de défendre la neutralité du Net ! (...)
Attaques en règles
Mais Facebook n’est pas le seul à en vouloir à l’universalité du Net. Les opérateurs télécoms sont en première ligne dans ce combat. Avec d’autres motivations. Face à l’appétit des géants de la Silicon Valley, qui menacent de les ravaler au rang de simple fournisseur de « tuyaux », à l’instar des sociétés d’eau ou d’électricité, ils veulent proposer des contenus exclusifs afin de fidéliser leurs clients.
Les Orange, Deutsche Telekom, Verizon, Comcast, AT&T et autres SFR se diversifient dans la télévision, la vidéo sur Internet, les portails média ou même la production de films. Les services pour tous laissent progressivement la place à des services spécialisés, des exclusivités ou des contenus premium. Netflix, le service en ligne de films et séries par abonnement, n’a-t-il pas préféré aller sur les box fermées des opérateurs plutôt que d’être proposé sur l’Internet ouvert ?
Face à ces attaques en règles, la résistance tente de s’organiser. Avec neuf autres organisations de défense du Net en Europe, La Quadrature du Net (►https://www.laquadrature.net/fr) , association de citoyens militant pour la neutralité des réseaux, a lancé le site Web RespectMyNet.eu (►https://respectmynet.eu) pour que les internautes dénoncent les comportements abusifs de leurs opérateurs télécoms (blocages, ralentissements, filtrages...). SaveTheInternet.eu (►https://savetheinternet.eu/fr) , un autre site Web, arrive en renfort.
RespectMyNet a recensé quelque 570 problèmes signalés depuis 2011 par des internautes d’une dizaine de pays européens.
D’après La Quadrature du Net (►https://www.laquadrature.net/fr) , l’incident le plus sérieux a eu lieu en France : ce fut le bridage de YouTube constaté par nombre d’abonnés de Free en 2012. Le visionnage des vidéos devenait quasiment impossible. Certains ont soupçonné la mésentente commerciale. L’association de consommateurs UFC-Que choisir avait alors porté plainte auprès du régulateur des télécoms, l’Arcep (▻http://www.arcep.fr) , qui avait finalement classé l’affaire l’année suivante, confirmant une congestion de Free mais pas de discrimination envers YouTube.
« Concurrence déloyale »
Des ralentissements de ce même site de vidéo avaient également été dénoncés par des abonnés de Deutsche Telekom outre-Rhin. Toujours dans l’Hexagone, certains ont aussi signalé le blocage de Spotify sur Free Mobile, tandis que d’autres se sont plaints de restrictions dans l’usage de réseaux « peer-to-peer » [de gré à gré] utilisés pour télécharger de la musique ou des films, lorsque ce n’était pas des blocages de téléphonie sur Internet sur des forfaits Nomad de Bouygues Telecom.
Aux Etats-Unis, le régulateur américain FCC s’interroge sur la multiplication d’offres dites « zero- rating », notamment celles de T-Mobile. L’abonné peut consommer certaines vidéo sans qu’elles soient décomptées dans sa consommation de données. Colère de Youtube, qui ne faisait pas partie de l’offre et s’estimait discriminé... avant de conclure un accord avec l’opérateur.
Jusqu’en octobre 2014 Orange pratiquait de même avec la plate-forme de musique en ligne Deezer, comprise dans certains abonnements mobile, avant d’en faire une option payante. Cette alliance est d’ailleurs toujours dénoncée comme « concurrence déloyale » par le fondateur du site de musique concurrent Qobuz, Yves Riesel. Hormis ce cas, en France, le zero-rating reste encore peu pratiqué.
« A ce jour, l’Autorité de la concurrence n’a pas eu à connaître et n’est pas saisie de telles pratiques mais demeure, naturellement, attentive aux évolutions du marché, indique au Monde Bruno Lasserre, son président. Selon lui, « le débat autour de l’interdiction du ‘zero-rating’consiste à étendre le principe de neutralité des réseaux, qui porte sur la qualité d’acheminement du trafic, en lui adjoignant un principe de neutralité commerciale vis-à-vis du consommateur final ».
Des plaintes d’utilisateurs
Pour l’instant, les opérateurs télécoms et les acteurs du Net pratiquent le zero-rating dans des pays émergents au prétexte de lutter contre la fracture numérique. « Wikipédia Zéro » a ainsi été mis en place dès 2012 pour donner accès gratuitement à la cyberencyclopédie mondiale dans des forfaits mobile-contenus. Free Basics n’est autre que du « Facebook Zéro ». A ce train-là, rien n’empêchera de voir apparaître « YouTube Zéro », « Dailymotion Zéro », « Netflix Zéro », voire « TF1 Zéro »...
« Nous sommes réticents à la sacralisation du zero-rating qui, par définition, pousse les consommateurs de smartphone à s’orienter vers un service – généralement le leader capable de payer le plus – au détriment de ses concurrents, au risque de les faire disparaître », met en garde Antoine Autier, chargé de mission à UFC-Que choisir.
L’association de consommateurs, qui ne cesse de recueillir des plaintes d’utilisateurs sur la qualité dégradée d’Internet, compte sur l’Europe pour instaurer des garde-fous au règlement « Internet ouvert » que les eurodéputés ont adopté le 25 novembre 2015.
Bien qu’il ne soit pas question explicitement dans ce texte de « neutralité de l’Internet », les pays européens sont tenus de mettre en œuvre « au plus tard le 30 avril 2016 » le régime des sanctions applicables en cas de violation de ce principe. « Le règlement européen a instauré une définition générale de la neutralité du Net et permet quelques entorses à ce principe telles que les services gérés. Ces exceptions doivent être clairement encadrées afin qu’elles ne deviennent pas la règle », prévient Antoine Autier.
Intense lobbying à Bruxelles
Or les opérateurs télécoms font, eux, un intense lobbying à Bruxelles pour limiter le plus possible l’Internet pour tous. Ils ont obtenu des eurodéputés de pouvoir proposer des « services spécifiques », des « niveaux de qualité », des contenus « optimisés » et de continuer à faire de la « gestion de trafic ».
Cette dernière doit être « raisonnable » – notion très subjective – et « ne pas être fondée sur des considérations commerciales ». La Quadrature du Net pointe elle aussi l’imprécision du texte. « Le règlement européen est censé éviter cet Internet à deux vitesses. Mais en ne définissant pas assez la neutralité du Net et les services spécialisés autorisés, il y a ce risque qui demeure », s’inquiète Adrienne Charmet-Alix, sa coordinatrice de campagnes.
Si le grand public est exposé aux entorses à la neutralité du Net, les entreprises ne sont pas épargnées. Le 20 janvier, le tribunal de commerce de Paris a ordonné à Free de débloquer les adresses e-mails de clients de la société Buzzee, spécialisée dans la gestion de campagnes d’emailing. « Le juge a réaffirmé que l’accès à un réseau et la transmission de messages par Internet est un droit qui s’impose aux opérateurs télécoms », souligne Christiane Féral-Schuhl, laquelle fut coprésidente à l’Assemblée nationale de la commission de réflexion et de propositions sur le droit et les libertés à l’âge du numérique.
L’Autorité de la concurrence a eu, elle, à arbitrer en 2012 en faveur d’Orange un différend avec l’aiguilleur de contenus Cogent, lequel accusait l’ex-France Télécom de limiter le trafic Internet de ses clients – dont MegaUpload à l’époque. « A notre connaissance, il n’y a pas eu depuis d’intervention d’autres autorités de concurrence dans le monde en lien avec la neutralité du Net », assure Bruno Lasser.
Loi « République numérique » en France
La neutralité de l’Internet est un principe fondateur théorisé en 2003 par Tim Wu, un universitaire américain. Il s’agit de traiter de la même manière tous les contenus, sites Web et plates-formes numériques sur le réseau : « Internet n’est pas parfait mais son architecture d’origine tend vers ce but. Sa nature décentralisée et essentiellement neutre est la raison de son succès à la fois économique et social », expliquait-il alors. Treize ans après, ce principe est plus que jamais en péril.
Maintenant, tous les regards se tournent vers l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques (Orece (▻http://berec.europa.eu) ) chargé d’élaborer d’ici à fin août des lignes directrices pour mettre en musique le règlement « Internet ouvert ». En France, la loi pour une « République numérique » (▻http://www.assemblee-nationale.fr/14/projets/pl3318.asp) , dont le vote devrait avoir lieu le 3 mai au Sénat, va charger l’Arcep de veiller au respect de la neutralité du Net et au caractère « raisonnable » de certaines exceptions. Une manière de fixer des bornes au développement irrépressible de l’Internet à plusieurs vitesses.