Précarité. La chasse aux bénéficiaires du RSA bat son plein

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  • Précarité. La chasse aux bénéficiaires du RSA bat son plein
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    Contrôle des comptes bancaires, chantage au bénévolat… certains départements dirigés par la droite organisent un flicage très serré des plus pauvres, sautant sur le moindre prétexte pour réduire ou supprimer leurs maigres allocations.

    Régis n’est pas un cas isolé. Depuis quelques années, certains départements, pour l’essentiel dirigés par la droite, ont décidé de renforcer les contrôles des bénéficiaires du RSA. Aux avant-postes du flicage, le Nord, l’Isère, la Drôme, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin qui, tous, se sont dotés de fonctionnaires spécialisés dans la chasse aux fraudeurs, alors même que, pour la plupart, ils s’étaient désengagés de toute politique d’insertion. « Les mêmes qui n’ont rien fait pour nous aider à nous en sortir nous accusent maintenant parce qu’il n’y a plus d’argent », constate, amer, Alain Guézou, fondateur de RSA 38 et qui avait marché en 2013 jusqu’à l’Élysée pour alerter sur le sort des allocataires. Le département le plus emblématique reste le Nord. Autorisé par la Cnil à recouper le fichier du RSA avec celui de Pôle emploi, son service de lutte contre la fraude a identifié 45 000 allocataires qui, faute d’inscription à l’ex-ANPE, risquent de voir leur RSA réduit ou supprimé

    Ailleurs, c’est la mesure prônée un temps par l’actuel ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, le contrôle des comptes bancaires des allocataires, qui est choisie. Tout revenu annexe pouvant être retranché du montant des allocations (536,78 euros pour un bénéficiaire célibataire), la moindre économie, le plus petit cadeau, peuvent se retourner contre le bénéficiaire du RSA.

    • Un truc que je ne parviens pas du tout à comprendre. Si on considère que l’argument de devoir équilibrer les comptes de la nation passe par, d’une part, augmenter les recettes et d’autre part, réduire les dépenses, et qu’on commence par réduire les recettes, en tout efficacité, est-ce qu’il ne serait pas plus facile, en efficacité pure, de poursuivre les évadés fiscaux qui sont (relativement) peu nombreux, mais qui privent la collectivité de fortes sommes, plutôt que de poursuivre (à tort), les petites gens qui, elles, sont légion et seulement porteuses de petites sommes/recettes/manques à gagner. En fait, même quand on raisonne dans leurs termes, on s’aperçoit que le raisonnement ne tient pas.

    • @sinehebdo Tu auras compris que c’était, de ma part, une question toute rhétorique.

      Hier soir à la radio j’ai choppé cette information que je n’ai pas eu le temps de recouper (et j’ai d’autres choses plus urgentes à faire) : Bolloré répondait à propsos du dérapage homophobe de Cyril Hanouna que c’était bon il s’était excusé et que cela allait bien comme ça, et le commentaire du journaliste sur ce sujet était que la chaîne C8 était liée avec la société de production de Hanouna par un contrat portant sur 250 millions d’euros. En fait je reste interdit par ce chiffre, 250 millions d’euros c’est un quart de milliard d’euros. Il peut donc y avoir de tels enjeux financiers pour une émission de télévision, de disponibilité intellectuelle ?

      Et puis après, je me suis dit, non ce n’est pas possible, mais le journaliste peut se prendre les pieds dans le tapis, dire une bêtise, et personne pour corriger ensuite. Ce qui veut dire qu’en fait plus personne n’a le sens de ce que ces sommes représentent.

      Avec 250.000.000 d’euros, on peut payer 467141 mensualités de RSA.