« Ne pas juger ma crédibilité sur le passé »

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  • « Société générale : la finance me traque »
    Attaqué en diffamation par la Société Générale, Mélenchon convoqué par la justice le 26 juin
    http://www.huffingtonpost.fr/2017/05/24/attaque-en-diffamation-par-la-societe-generale-melenchon-convoq_a_221

    Quand une grande banque traîne un ancien candidat à l’élection présidentielle devant les tribunaux. En avril 2016, le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon avait vivement critiqué la Société Générale dont le nom était cité dans l’affaire dite des Panama Papers. A l’époque, l’eurodéputé avait estimé que l’établissement devrait être placé « sous tutelle », accusant notamment son PDG Frédéric Oudéa d’avoir menti sous serment devant les parlementaires. Ce à quoi la banque avait promis de donner des suites judiciaires. Elle a tenu parole.

    Communiqué du 24 mai 2017.

    En pleine campagne pour les élections législatives, je reçois une convocation d’un juge faisant suite à une plainte déposée contre moi par la banque Société générale.

    La banque Société générale me poursuit en diffamation pour avoir pointé sa responsabilité dans le scandale d’évasion fiscale des Panama Papers il y a un an. J’avais alors qualifié ses dirigeants de menteurs et demandé qu’ils soient châtiés pour avoir menti devant une commission d’enquête parlementaire.

    La finance sait que nous sommes ses ennemis irréductibles. Ceux qui mentent devant une commission d’enquête parlementaire et agissent depuis les paradis fiscaux se croient tout permis. Ils veulent instrumentaliser la justice pour intimider ceux qui leur résistent et parlent clair à leur sujet. La finance pense que la présidence Macron crée un environnement favorable pour organiser la chasse à ses opposants. Je me place donc sous la protection des électeurs.

    Je me rendrai à la convocation du juge le 26 juin comme n’importe quel citoyen le fait en pareil cas sauf madame Le Pen.

    En votant le 11 juin pour les candidats de la France insoumise, les Français voteront pour mettre au pas la finance et éradiquer la fraude et l’évasion fiscales. Ce ne sont pas les lanceurs d’alertes qui doivent être poursuivis mais les fraudeurs et leurs amis banquiers.

    Soutien affiché de Jérôme Kerviel et détracteur irréductible de la Société Générale, Jean-Luc Mélenchon cogne fort tout en affirmant se placer « sous la protection des électeurs ».

    #évasion_fiscale #lanceur_d'alerte #La_finance_contre_attaque

    • Juncker auditionné sur les Panama Papers : « Ne pas juger ma crédibilité sur le passé »
      http://www.lequotidien.lu/international/juncker-auditionne-sur-les-panama-papers-ne-pas-juger-ma-credibilite-sur

      Jean-Claude Juncker a répondu aux députés européens durant une heure et demi, ce mardi après-midi à Bruxelles.
      Soumis ce mardi après-midi au feu des questions des eurodéputés de la commission d’enquête sur les Panama Papers, Jean-Claude Juncker a souvent botté en touche et juré son ignorance passée – voire sa « négligence » – quant à l’ampleur des pratiques d’évasion fiscale via le Luxembourg.

      Du passé faisons table rase. Comme il l’avait fait après l’affaire LuxLeaks, Jean-Claude Juncker s’est surtout obstiné à mettre en avant les réformes impulsées depuis deux ans par sa Commission, plutôt que de répondre sur sa responsabilité passée en tant qu’ancien Premier ministre et ministre des Finances du Grand-Duché. Reprenant ainsi la même ligne de défense que celle de l’actuel gouvernement luxembourgeois.

      Sélectif dans les questions appelant une réponse – certaines « seront envoyées par écrit » -, Jean-Claude Juncker s’est défendu d’être « schizophrène » de par son nouvel habit de chevalier de la justice fiscale : « Je suis en faveur de la concurrence fiscale (ndlr : au sein de l’UE), mais elle doit être équitable et ne l’a pas toujours été », a-t-il déclaré, concédant seulement à demi-mots avoir peut-être « négligé cette dimension » dans le passé.

      Pour la deuxième fois, Jean-Claude Juncker était invité à s’exprimer devant une commission parlementaire sur les initiatives de sa Commission pour lutter contre l’évasion fiscale, mais aussi sur sa politique en la matière lorsqu’il était Premier ministre du Luxembourg, entre 1995 et 2013.

      « Une véritable révolution »

      Dix-neuf députés européens de la commission PANA ont pu le cuisiner à tour de rôle durant une heure et demie. Face à des questions précises et souvent virulentes, notamment sur le rôle actif de la place financière luxembourgeoise dans l’établissement de sociétés offshore, Jean-Claude Juncker est souvent resté vague et un brin arrogant, balayant critiques et accusations, fidèle à son attitude depuis la révélation du scandale LuxLeaks qui avait coïncidé avec sa nomination à la tête de l’exécutif européen en novembre 2014.