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    • C’est le vieux débat clivant de la priorité des luttes. Ici ca fait féministe blanche. La photo ne viens pas me contredire. Il y a des femmes qui se sentent plus solidaires de leur classe ou de leur race que de leur genre. Et on peu aussi ne pas vouloir exclure les différentes luttes. Les féministes militent souvent sur de nombreuses causes. C’est en tout cas une affirmation impossible a quantifié sérieusement.

    • @nicolasm Oui, mais moi je ne marche pas dans l’intersectionnalité, le féminisme est universel. Donc, ennemi principal : le patriarcat et ses agent.es, surtout les mecs, ils bénéficient tellement du système qu’on les voit mal le saborder (d’où le ridicule des #Lesmecsavecnous et autres # des réformistes libérales sur Twitter que je ne partage jamais). Pour le coup des « féministes blanches », aller voir mon blog et mon thread sur Twitter. Je me fais traiter régulièrement de tiersmondiste pleureuse parce que je défends les femmes agricultrices du Monde Tiers qui n’ont accès ni aux prêts bancaires, ni aux machines (phalliques réservées aux mâles, gros engins petits zinzins) ni, du coup, aux gains de productivité qu’elles permettent. Ceci dans l’indifférence générale. Ce sont elles qui « nourrissent le monde » contrairement à ce que me prétendent tous les jours que j’en rencontre les éleveurs de la #FNSEA. Mâles à 95 %, of course. #fatigue

    • Donc d’une certaine manière c’est intéressant, de rappeler que les femmes peuvent toujours soutenir des luttes concernant la classe et la race, elles n’en resteront pas moins des femmes dans les yeux de leurs camarades.

      Je suis d’accord avec toi @aude_v mais on peut tout autant dire que les femmes noires peuvent toujours soutenir des luttes concernant la classe et le genre, elles n’en resteront pas moins des femmes noires dans les yeux de leurs camarades blanc·he·s.

      Personnellement je met une priorité sur le féminisme mais je vais pas mettre la pression sur les femmes racisées ou en situation de handicape ou lesbiennes ... qui choisissent d’autres priorités que le féminisme.

    • @hypathie

      Oui, mais moi je ne marche pas dans l’intersectionnalité, le féminisme est universel.

      Je trouve le mot « intersectionnalité » bien plus riche et précis que « universel ». Il a une histoire qui prend racine dans le féminisme ( plus précisément le féminisme des femmes noires US) qui le rend plus adapté d’un point de vue féministe. Puisqu’il a cette origine afro-féministe il a cette base qui le renvoie à ces luttes (cf sexe, race et classe d’Angela Davis) et le féminisme est un mouvement qui s’est toujours investis dans toutes les luttes (y compris toi qui est aussi écologiste et végé). Dans ce sens je trouve que le mot « intersectionnalité » contiens l’idée d’universalité du féminisme mais en ajoutant plus encor.
      Je trouve que dans « intersectionnalité » il y a l’idée d’une multitudes d’individu·E·s qui sont à la croisées d’une grande toiles de systèmes. C’est un mot que je trouve imagée avec cette idée de section. Je le voie pas comme une fabrication de particularismes ou une individualisation au détriment de l’idée politique des ensembles de discrimination systémiques, culturelles ou collective.
      Je ne comprend pas ce qui te gène autant dans l’idée d’intersectionnalité pour que tu t’en défende comme tu le fait. L’intersectionnalité ne dit pas que les femmes ne sont pas toutes concernées par la lutte féministe d’une manière universelle. Il dit que le féminisme doit être capable de prendre en compte les particularismes au sein de son universalité.

      @aude_v je suis d’accord avec toi. Les femmes ne sont pas des hommes, elles sont à la limite de l’humanité et souvent en dehors. Ca rend la tache difficile de te faire entendre.

      Il se trouve quand même qu’on discute ici plutot entre blanc·he·s et que la citation qui a lancé la discutions viens aussi d’une femme blanche. Du coup la citation qui enjoint les femmes de toutes races, classes, ages, groupe ethnique et nationalités à faire ce que la dame blanche qui a le micro demande et qu’elle dit que c’est universel, c’est un peu abusé.
      Ca me fait pensé aux machos de gauche qui me disent qu’on parlera des femmes (races, ages, groupe ethnique et nationalités) après le grand soir et que la seule vrai lutte universelle c’est l’anti-capitalisme.

    • Merci @Odilon Effectivement, excellent papier. Mais qui confirme les études et ouvrages de Paola Tabet et de NC Mathieu sur la construction sociale de l’inégalité des sexes : les femmes n’ont pas accès aux armes ni donc aux outils (les premiers outils sont des armes pour la chasse, qui démultiplient les gains de productivité -le propulseur javelot par ex- les femmes restent donc sans défense et dans les basses zones de l’économie, fourageant, cultivant, nourrissant, rendant des « services » à faibles gains de productivité aux hommes et à leurs enfants. Mon blog ne parle guère que de ça. La pauvreté, la faiblesse économique des femmes est partout sur la planète, alors qu’elles assurent toutes les corvées dans le sens médiéval du terme : liées à une terre, à un seigneur, sans rémission, sans mobilité. Je ne supporte pas d’entendre un éleveur conventionnel me dire « nous nourrissons le monde, Madame ». C’est faux, ils détruisent le monde, spéculent sur les marchés à terme, brûlent des énergies fossiles et alimentent les écarts déjà béants de richesse entre nord et sud dans le monstrueux élevage industriel non soutenable. Les femmes, elles, nourrissent le monde.