Puisque @mona m’y pousse, je signale cette chronique à propos de cette saloperie de Mur de cette fausse réalisatrice, fausse journaliste, fausse productrice sans doute aussi :
►http://www.desordre.net/blog/?debut=2011-12-11#2939
De la même façon, la décontextualisation des concepts fonctionne à bloc. Dites le mot phallus dans trois circonstances, devant une assemblée de psychanalystes, dans la rue et dans une caserne, le même mot risque d’éveiller des images assez différentes dans l’esprit des interlocuteurs de ces trois contextes. Dans le cas qui nous occupe, lorsque Laurent Danon-Boileau ou Geneviève Loison parlent de phallus, ils ne peuvent pas savoir prospectivement que le public de leurs propos entendra « grosse bite ». En substance, la psychanalyse étrangement accouplée avec la psychiatrie dans ce film, c’est le Mal. Les psychanalystes étant au mieux des allumés et des illuminés se gargarisant de formules choquantes, « l’inceste maternel », « l’enfant-phallus » et j’en passe, de telles formules prises en dehors de leur contexte psychanalytique ayant tôt fait de de mettre les rieurs dans son camp. J’imagine qu’il serait inaudible pour ces évangélistes comportementalistes de leur rappeler que psychiatrie et psychanalyse sont des disciplines mitoyennes mais non strictement superposables, cela demanderait sans doute de trop à des esprits qui se satisfont vite de la stigmatisation à la fois de la psychanalyse — dans le jargon des parents d’enfants autistes passés du côté obscur du comportementalisme on dit la « psycacanalyse » — et par extension des intellectuels.
Avec le recul, relisant, je me dis que putain j’avais la pèche alors. Je serais bien incapable aujourd’hui d’écrire une telle chronique. Sans compter que je suis contraint de constater que les psychologues pour chiens, ce n’est pas une surprise, sont en train de gagner la bataille du lobby, ainsi la proposition de loi de Fasquelles qui sera débattue devant l’Assemblée et qui promet tout de même de poursuivre pénalement les psychanalystes qui prendraient en charge des personnes autistes.
C’est d’ailleurs étonnant comme impensé. Une personne autiste ne peut, dans l’optique des psychlogues pour chien, n’être qu’autiste , elle ne peut être considérée comme sujet AVANT d’être autiste.
Je me console, comme je peux, en me disant qu’un certain jeune homme cher à mon coeur, a pu cheminer jusqu’ici, et quel parcours !, en étant épargné de ces méthodes de psychologues pour chien.