• Les tensions entre la #Suisse et le #Sri_Lanka atteignent leur paroxysme

    Un profond désaccord provoque une crise entre la Suisse et le Sri Lanka. Une employée de l’ambassade helvétique de Colombo, traumatisée après un enlèvement, a été interrogée pendant plus de 20 heures par la justice locale et se trouve toujours en détention.

    Un drame s’est joué le 25 novembre à l’ambassade de Suisse à Colombo. Mais les autorités sri lankaises et helvétiques ne sont pas d’accord sur la façon dont il s’est déroulé.

    D’après le département suisse des Affaires étrangères (https://www.eda.admin.ch/eda/fr/dfae/dfae/aktuell/news.html/content/eda/fr/meta/news/2019/12/2/77350), une employée de l’ambassade a été enlevée et menacée par des inconnus durant deux heures, afin qu’elle dévoile des informations diplomatiques sensibles. Le DFAE considère l’incident comme « très grave et constituant une attaque inacceptable contre l’une de ses missions diplomatiques et ses employés ». Berne a convoqué l’ambassadeur du Sri Lanka en Suisse.

    Pourquoi une telle attaque ?
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    Des médias suisses et sri lankais ont lié cette affaire à la fuite d’un fonctionnaire de haut-rang.

    D’après le quotidien zurichois Neue Zürcher Zeitung, l’officier de police Nishantha Silva aurait quitté le Sri Lanka le 24 novembre. Il avait auparavant mené des investigations sur le président Gotabaya Rajapaksa, élu huit jours plus tôt. Par crainte de représailles, l’officier aurait fui à Genève où il aurait demandé l’asile.

    Que s’est-il vraiment passé ?
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    Les événements restent peu clairs. L’employée aurait été arrêtée dans la rue contre sa volonté et contrainte de monter dans un véhicule où elle aurait été menacée par des inconnus pour révéler des informations, a déclaré l’ambassade de Colombo. Des médias affirment que les agresseurs voulaient en savoir plus sur les Sri Lankais ayant déposé une demande d’asile en Suisse. Traumatisée, l’employée n’aurait pas été en mesure de signaler l’incident. Le DFAE a indiqué qu’elle ne pouvait pour l’instant pas être entendue par la police pour des raisons médicales.

    Pourquoi la situation s’est-elle envenimée ?
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    Le Sri Lanka a mis la pression sur la Suisse :

    Le 1er décembre, le ministère sri lankais des Affaires étrangères affirme qu’il doute de la version des faits donnée par l’employée.
    Le 3 décembre, il interdit à l’employée de quitter le pays et l’appelle à faire une déclaration sur son enlèvement auprès de la police.
    L’ambassade suisse présente un certificat médical.
    Le 8 décembre, un premier entretien se déroule malgré tout. Il durera 8 heures.
    Le 9 décembre, a lieu un deuxième entretien durant 6 heures. Un examen médical est effectué pour déterminer si l’employée a subi des violences physiques lors de son enlèvement. L’interdiction de quitter le pays est prolongée jusqu’au 12 décembre.
    Le 10 décembre se tient un nouvel entretien. Les médias locaux rapportent que les questions intensives des autorités ont conduit l’employée à contredire certaines de ses déclarations précédentes.
    L’employée a été convoquée à nouveau ce 12 décembre pour un entretien et son interdiction de quitter le pays a été prolongée au 17 décembre.

    Que se cache-t-il derrière cette affaire ?
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    Il faut préciser que l’enquête sur l’attaque de l’employée a été confiée au Département sri lankais des investigations criminelles, qui est aussi responsable de l’enquête sur la fuite de l’officier de police.

    L’affaire fait sensation au Sri Lanka et est utilisée à des fins politiques : des proches du président affirment que l’enlèvement a été mis en scène pour détourner l’attention de l’évasion de l’officier de police. Mais surtout pour discréditer le nouveau gouvernement au niveau international. En fait, ces politiciens accusent la Suisse et en particulier l’ambassadeur à Colombo de mener une campagne contre le nouveau gouvernement sri lankais.
    Gotabaya Rajapaksa est le frère de l’ancien président Mahinda Rajapaksa. Selon Thomas Guterson, correspondant de la radio-télévision suisse alémanique SRF en Asie du Sud-Est, « Mahinda a dirigé le pays comme une entreprise familiale entre 2005 et 2015, tous les postes importants étaient occupés par ses frères. Aujourd’hui, il est de retour en tant que frère du nouveau président élu. Des souvenirs se réveillent chez les minorités : les Rajapaksa ont mis fin de façon sanglante à la guerre civile avec les Tigres tamouls en 2009 — des milliers de civils tamouls ont perdu la vie. Gotabaya était à ce moment-là chef militaire. »

    Pourquoi la Suisse est-elle dans le viseur du nouveau gouvernement ?
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    Lors de ses sessions à Genève, le Conseil des droits de l’homme revient régulièrement sur la situation au Sri Lanka, notamment pour tenter de faire la lumière sur les crimes commis par les frères Rajapaksa contre la communauté tamoule. Le gouvernement sri lankais considère ce procédé comme une campagne de l’Occident contre son pays.

    Pendant des décennies, la Suisse a été un pays d’accueil privilégié pour les réfugiés tamouls, dont la communauté s’élève aujourd’hui à environ 50’000 personnes. Le Secrétariat d’État aux migrations a repris les renvois vers le Sri Lanka et a expulsé de force une trentaine de personnes depuis le début de l’année, d’après les chiffres de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés. L’OSAR appelle d’ailleurs le gouvernement suisse à stopper immédiatement les renvois, car la situation des personnes critiques envers le gouvernement sri lankais s’est fortement dégradée depuis l’élection du nouveau président.

    https://www.swissinfo.ch/fre/politique/diplomatie_les-tensions-entre-la-suisse-et-le-sri-lanka-atteignent-leur-paroxysme/45431146
    #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #enlèvement #ambassade

    • Stop aux renvois vers le Sri Lanka

      Depuis que #Gotabaya_Rajapaksa a remporté mi-novembre l’élection présidentielle au Sri Lanka, la situation pour les personnes critiques à l’égard du gouvernement s’est considérablement dégradée.

      L’inspecteur de police sri-lankais de haut rang Nishanta Silva, qui dirigeait les enquêtes contre la famille Rajapaksa concernant des accusations de corruption et des violations des droits humains, a fui le pays après avoir reçu des menaces de mort. Il a dû déposé entre-temps une demande d’asile en Suisse. Après sa fuite, la télévision nationale a diffusé des photographies d’autres fonctionnaires de police chargés de l’enquête, les qualifiant de « corrompus » et de « traîtres ».

      Moins de dix jours après l’élection de Rajapaksa, une employée de l’ambassade de Suisse à Colombo a été enlevée par des inconnus et apparemment contrainte à divulguer des informations sur le départ de Silva et d’autres personnes requérantes d’asile se trouvant en Suisse.

      Depuis l’entrée en fonction de Rajapaksa, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) a reçu de nombreuses informations faisant état de menaces à l’encontre d’activistes critiques et de journalistes.

      L’OSAR se dit très préoccupée par cette évolution. Elle estime qu’il faut partir du principe que les personnes qui se sont montrées critiques envers la famille Rajapaksa sont actuellement en danger au Sri Lanka. On peut également s’attendre à ce que les autorités renforcent à nouveau leur offensive contre les anciens Tigres tamouls présumés.

      Depuis le début de l’année 2019 et jusqu’à fin octobre, les autorités suisses ont renvoyé de force 27 personnes vers le Sri Lanka. Vu la situation actuelle, l’OSAR estime qu’aucun renvoi vers le Sri Lanka ne doit être effectué. Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) doit procéder à une analyse précise de la situation actuelle et adapter en conséquence sa pratique en matière d’asile. La Suisse a également signé avec le Sri Lanka en 2018 une déclaration d’intention relative à un partenariat migratoire. Selon un rapport du Conseil fédéral, un partenariat migratoire implique une bonne gouvernance. Or, dans la situation actuelle, celle-ci est plus que jamais remise en question.

      En raison de cette évolution, l’OSAR demande :

      Une nouvelle analyse de la situation par le SEM ainsi qu’une adaptation de la pratique en matière d’asile qui tienne entièrement compte de la nouvelle situation.
      Un arrêt immédiat des renvois vers le Sri Lanka jusqu’à nouvel ordre.
      De suspendre le partenariat migratoire et de vérifier si les conditions sont toujours réunies.

      https://www.osar.ch/news/archives/2019/new-page-1.html

  • Un dimanche triomphal pour les écologistes suisses

    Les Verts ont engrangé un succès historique lors des élections fédérales de ce dimanche. Les #Verts_libéraux sont les autres grands gagnants du scrutin. A l’instar de l’UDC, tous les partis traditionnels perdent des plumes.

    https://www.swissinfo.ch/fre/politique/elections-f%C3%A9d%C3%A9rales-2019_le-visage-du-nouveau-parlement-suisse/45209962
    #Suisse #verts #Les_Verts #Suisse #élections #élections_fédérales #écologie

  • L’#aide_au_développement peut-elle réguler l’immigration ?

    Moins de pays, davantage de financements privés et un accent plus fort mis sur la migration : le débat politique sur la réorientation de l’aide suisse au #développement commence en mai. #Fritz_Brugger, maître de conférences et conseiller en matière d’aide au développement, évoque les risques et les opportunités.

    swissinfo.ch : Le Conseil fédéral souhaite obtenir le soutien le plus large possible à l’orientation de l’aide suisse au développement au cours des quatre prochaines années. Pour la première fois, les politiciens et les groupes d’intérêt pourront s’exprimer à l’avance. L’aide au développement va-t-elle à l’avenir moins fâcher les esprits ?

    Fritz Brugger : Je crains que non... Jusqu’à présent, la discussion s’est principalement concentrée sur la question du niveau d’engagement de la Suisse, c’est-à-dire combien d’argent devrait aller à la coopération au développement. Cette situation est en train de changer avec la consultation prévue, qui se concentrera davantage sur des questions de contenu et d’instruments, qui étaient auparavant laissées aux experts.

    swissinfo.ch : Cela semble plutôt positif…

    F.B. : Un débat public sur le mandat actuel de la coopération suisse au développement est souhaitable, oui. Mais il y a un risque que des questions techniques soient politisées. En pleine année électorale, ce risque pourrait se confirmer. La coopération au développement est un effet un thème sur lequel les politiciens aiment bien s’écharper.

    swissinfo.ch : La coopération suisse au développement se concentre désormais sur quatre régions. Les intérêts de l’économie suisse devraient également être davantage pris en compte et l’aide au développement plus étroitement liée aux migrations. Ces mesures ont-elles un dénominateur commun ?

    F.B. : On peut constater que la coopération au développement se concentre davantage sur les intérêts à #court_terme de la Suisse. Jusqu’à présent, tout le monde reconnaissait qu’il était dans l’intérêt à long terme de la Suisse de lutter contre la #pauvreté. L’intérêt à court terme de la Suisse est désormais de limiter l’immigration. L’aide au développement doit ainsi être transformée en un instrument de gestion des migrations.

    swissinfo.ch : Qu’y a-t-il de mal à cela ?

    F.B. : Les recherches montrent que la coopération au développement ne réduit pas la migration à court terme. On ne peut pas se contenter de regarder les Syriens et les Érythréens qui viennent en ce moment en Suisse et orienter toute l’aide au développement en conséquence. Les raisons qui influencent la migration sont multiples.

    Cette approche, qui est axée sur l’intérêt personnel à court terme, comporte également le risque de passer d’une approche de long terme et fiable de la réduction de la pauvreté à des interventions à court terme. Selon le nombre de réfugiés et de migrants qui arrivent dans notre pays, la Suisse pourrait ainsi décider d’abandonner ou de poursuivre sa coopération au développement dans la région d’origine.

    swissinfo.ch : Quelles en seraient les conséquences ?

    F.B. : Le risque est de créer une contradiction interne, car l’argent investi pourrait ne pas avoir d’effet à long terme. En termes d’#efficacité, l’argent ne serait donc pas dépensé de manière optimale, ce qui donnerait lieu à des critiques justifiées. Les mesures de coopération au développement devraient surtout être examinées en fonction de leur impact.

    Le choix des acteurs et des instruments devrait également être fondé sur l’impact. Prenons l’appel en faveur d’un rôle accru pour le secteur privé : le secteur privé doit jouer un rôle dans tous les cas. L’ampleur de ce rôle devrait toutefois dépendre de comment et avec quel acteur il est possible d’obtenir l’impact le plus important.

    swissinfo.ch : Estimez-vous que la réduction de la pauvreté est l’objectif le plus menacé ?

    F.B. : Il y a un risque que certains instruments ou certaines questions dominent, sans tenir compte des tendances et des défis à long terme.

    Par exemple, on ne peut fondamentalement pas reprocher à la Suisse de vouloir réduire le nombre de pays qu’elle aide pour rassembler les forces. Cependant, il est important de garder à l’esprit que la géographie de la pauvreté – qui comprend non seulement le manque d’argent, mais qui se mesure aussi en termes de santé, de nutrition, d’accès à l’eau ou à l’éducation – a changé. Il y a de moins en moins de « pays pauvres », mais de nombreux pays dans lesquels des groupes de population de certaines régions vivent dans la pauvreté ou dans lesquelles la pauvreté est aggravée par une urbanisation rapide. De telles #inégalités présentent également un grand potentiel de tensions sociales.

    swissinfo.ch : La Suisse est-elle le seul pays à réorganiser sa coopération au développement et à se concentrer sur ses propres intérêts à court terme ?

    F.B. : Actuellement, les États servent de plus en plus leurs propres intérêts. Et la question des migrations domine le débat politique interne dans de nombreux pays. De ce point de vue, la discussion en Suisse s’inscrit dans une tendance générale.

    Au sein de l’Union Européenne (#UE), par exemple, il y a une pression considérable pour gérer la migration avec les fonds de la coopération au développement. Et en #Angleterre, le discours sur les intérêts de la politique nationale et étrangère comme celui du rôle de l’industrie dans la coopération au développement se poursuit également depuis plusieurs années.

    swissinfo.ch : L’aide suisse au développement est appréciée pour sa neutralité et sa fiabilité. Voyez-vous cette réputation menacée par la réorientation ?

    F.B. : La réputation de partenaire sincère que s’est forgé la Suisse n’est pas menacée. Le pays est trop petit pour apparaître comme un acteur politique de pouvoir. En ce qui concerne la fiabilité, je suis moins optimiste. Les pays partenaires de la Suisse apprécient notre pays parce qu’il tient ses promesses sur le long terme. Si l’allocation des fonds de coopération au développement dépend à l’avenir des mouvements migratoires actuels, nous compromettrons cette réputation. La fiabilité est indispensable dans les questions de développement si nous voulons avoir un impact. Elle ferait ainsi défaut.

    swissinfo.ch : Par rapport aux Etats-Unis ou à l’UE, par exemple, la Suisse n’est de toute façon qu’un acteur insignifiant de l’aide au développement…

    F. B. : Bien que la Suisse soit financièrement un petit acteur, elle sait se positionner. Jusqu’à présent, elle a réussi à trouver des niches dans lesquelles elle peut avoir un impact important par rapport à l’argent investi. Il ne serait pas prudent de mettre en péril ce rôle d’acteur de niche avec une orientation à plus long terme basée sur un prétendu intérêt personnel à court terme.

    https://www.swissinfo.ch/fre/politique/politique-de-d%C3%A9veloppement_l-aide-au-d%C3%A9veloppement-peut-elle-r%C3%A9guler-l-immigration--/44866002
    #migrations #asile #réfugiés #coopération_au_développement #Suisse #flux_migratoires #gestion_des_flux_migratoires #Europe #EU #UK

    Le changement de cap pour Brugger :

    Jusqu’à présent, tout le monde reconnaissait qu’il était dans l’intérêt à long terme de la Suisse de lutter contre la #pauvreté. L’intérêt à court terme de la Suisse est désormais de limiter l’immigration. L’aide au développement doit ainsi être transformée en un instrument de #gestion_des_migrations.

    voir métaliste :
    https://seenthis.net/messages/733358

    • Il nuovo aiuto allo sviluppo fa litigare Berna

      La consultazione facoltativa fa emergere tutti i punti controversi, dal ritiro dal Sudamerica al budget ’insufficiente’

      Legami tra aiuto allo sviluppo e migrazione, ammontare dei fondi investiti, ritiro dall’America latina: sono alcuni dei punti che hanno fatto maggiormente discutere nel corso della procedura di consultazione sull’orientamento da dare all’aiuto allo sviluppo elvetico nei prossimi anni.

      È la prima volta che le grandi linee della cooperazione internazionale vengono sottoposte a procedura di consultazione facoltativa. Il progetto prevede che gli aiuti tengano maggiormente conto degli interessi della Svizzera, in particolare in materia di politica migratoria.

      Per il PLR, è positivo che venga dato maggior peso alla migrazione. Il partito si aspetta ora che queste intenzioni si concretizzino. Oltre a rafforzare il dialogo e i partenariati in materia, occorre adoperarsi per concludere nuovi accordi di riammissione, ha sottolineato.

      PS e Caritas apprezzano dal canto loro il fatto che il legame tra aiuti e migrazione non sia soggetto a condizioni rigorose. I socialisti deplorano però che collegando questi due aspetti venga ridotta l’interazione complessa tra cooperazione e migrazione con il solo scopo di ridurre gli arrivi.

      Analogo il punto di vista della Croce Rossa Svizzera, per la quale la Confederazione deve utilizzare l’aiuto umanitario e i meccanismi di cooperazione allo sviluppo per ridurre la povertà, non per promuovere la politica migratoria.

      Per il periodo dal 2021 al 2024, il progetto prevede un budget di 11,37 miliardi, una somma ritenuta «insufficiente» dalle organizzazioni attive nell’aiuto allo sviluppo e dal PS. Ciò corrisponde allo 0,45% del reddito nazionale lordo (RNL) della Svizzera. Il Parlamento ha fissato quale obiettivo di dedicare lo 0,5% del RNL e il Consiglio federale si è impegnato ad aumentare questa quota allo 0,7%, come previsto dall’Agenda 2030, ricorda in particolare Swissaid.

      Il PLR indica dal canto suo che si pronuncerà ulteriormente sulla percentuale da destinare all’aiuto allo sviluppo, quando il messaggio sarà definitivo. Il partito del consigliere federale Ignazio Cassis sottolinea tuttavia che, oltre a un rigido obiettivo, è determinante l’efficacia con la quale i mezzi sono utilizzati.

      Diversi attori consultati ritengono che gli obiettivi siano formulati in modo troppo vago. La creazione della crescita economica sul posto deve essere la principale priorità, rileva il PLR.

      Per Unione sindacale svizzera, Alliance Sud, Swissaid, PS, Croce Rossa Svizzera e Accademia svizzera delle scienze naturali, gli obiettivi della cooperazione elvetica dovrebbero allinearsi a quelli dell’Agenda 2030 delle Nazioni Unite, ciò che implica in primis la riduzione della povertà.

      Per raggiungere tali scopi, non basta limitarsi alla cooperazione internazionale. La politica svizzera deve migliorare la sua coerenza in ogni dipartimento, in particolare nei settori della politica commerciale, fiscale e finanziaria. Tale esigenza deve essere esplicitamente menzionata, chiedono Alliance Sud, PS e USS.

      Il progetto prevede un riorientamento dell’aiuto internazionale elvetico su quattro regioni e 34 Paesi prioritari anziché su sei e 46 come avviene attualmente. Di conseguenza, la Svizzera si disimpegnerà progressivamente dall’America latina entro il 2024.

      Secondo il DFAE, tale concentrazione è necessaria. La politica in materia di sviluppo deve essere realistica e, affinché abbia un effetto tangibile, i fondi devono essere utilizzati in maniera mirata, scrive il PLR.

      Swissaid ritiene invece che viste le difficoltà politiche in questa regione, una partenza pura e semplice dell’aiuto svizzero «avrebbe conseguenze disastrose per le popolazioni locali».

      Caritas si mostra dal canto suo preoccupata per le sorti di Haiti. Tale Paese «dovrebbe essere considerato come un caso particolare».

      https://www.laregione.ch/svizzera/svizzera/1387562/il-nuovo-aiuto-allo-sviluppo-fa-litigare-berna

    • Une coopération au développement recentrée sur la Suisse

      En Suisse, le Conseil fédéral définit tous les quatre ans sa stratégie de coopération internationale. Pour la période 2021–2024, il souhaite fixer de nouvelles priorités. Ainsi, outre la lutte contre la pauvreté, les intérêts de l’économie et ceux liés à la politique migratoire et sécuritaire de la Suisse devront être davantage pris en considération lors du choix des pays et des programmes. « En vertu de son économie ouverte et très mondialisée, la Suisse dépend d’un ordre international stable », explique le ministre des Affaires étrangères, #Ignazio_Cassis (PLR), à la « Revue Suisse ». La Confédération a intérêt à ce que les principes de l’état de droit se renforcent dans les pays en voie de développement, d’une part pour la population locale, « d’autre part parce que ces pays constituent de futurs marchés ». Le conseiller fédéral poursuit en disant que la Suisse a intérêt « à s’attaquer aux causes de la migration irrégulière et forcée ».

      Concernant la politique migratoire, le Conseil fédéral veut cependant renoncer à faire dépendre l’aide au développement de la coopération d’un pays – par exemple pour le retour de refugiés renvoyés – comme l’exige l’UDC. L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) ainsi que les œuvres d’entraide ont pris position contre cette conditionnalité. Au printemps 2019, le Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE a insisté sur le fait que l’aide suisse au développement devait se focaliser sur les besoins des pays partenaires, et non se mettre au service de la lutte contre la migration irrégulière.

      https://www.revue.ch/fr/editions/2020/01/detail/news/detail/News/une-cooperation-au-developpement-recentree-sur-la-suisse-1

      #root_causes

  • Les armes suisses de la police française suscitent la controverse - SWI swissinfo.ch
    https://www.swissinfo.ch/fre/politique/-gilets-jaunes-_les-armes-suisses-de-la-police-fran%C3%A7aise-suscitent-la-controverse/44708584

    Le LBD 40 « a été conçu pour le maintien de l’ordre », assure Cédric Zeller, porte-parole de B&T, dont le siège est à Thoune (canton de Berne). Ceux qui accusent le LBD 40 « prétendent à tort que les munitions utilisées, considérées comme dangereuses ou impropres, ont été fabriquées et livrées par B&T ». Or la France s’est fournie auprès du producteur français Alsetex. « Nous ne pouvons pas juger le danger potentiel des munitions utilisées en France. Il doit être souligné à ce propos que les munitions utilisées exercent une influence substantielle sur les effets et la précision. »

  • UNHCR | Publication d’un rapport sur l’apatridie en Suisse
    https://asile.ch/2018/11/13/unhcr-publication-dun-rapport-sur-lapatridie-en-suisse

    https://asile.ch/wp/wp-content/uploads/2018/11/Capture-d’écran-2018-11-12-à-11.41.45.png

    Le Bureau suisse du UNHCR publie les résultats d’une étude sur la situation des apatrides en Suisse. L’analyse des informations récoltées sur l’ampleur, les causes et les conséquences de l’apatridie a permis de formuler de nombreuses recommandations pratiques. Principal constat : la Suisse peut mieux faire pour protéger et accueillir les personnes apatrides. Le résumé en […]

    • La reconnaissance timide des apatrides en Suisse

      En Europe, la Suisse reste particulièrement restrictive face aux droits accordés internationalement aux personnes apatrides. Une attitude documentée par une étude inédite publiée ce mardi par le bureau helvétique de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Souveraineté et lutte contre les abus y priment sur les besoins de protection de ces personnes qui « n’ont pas le droit d’avoir des droits », selon l’expression du HCR.


      https://www.swissinfo.ch/fre/politique/la-reconnaissance-timide-des-apatrides-en-suisse/44541420

    • En Suisse, le taux de reconnaissance des apatrides est trop bas selon le HCR qui demande des changements

      Lors d’une conférence récente à Berne, le Bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein communiquait les résultats d’une Etude sur l’apatridie en Suisse (1). Elle a été conduite dans le cadre de la campagne mondiale #IBelong (#J’appartiens) du HCR pour mettre fin à l’apatridie dans le monde d’ici 2024. Selon l’ONU, 10 millions de personnes dont un tiers d’enfants dans le monde sont privés de nationalité et n’accèdent que très rarement à l’éducation, à l’emploi et aux soins médicaux (2). Sans aucune protection étatique, elles sont souvent victimes des pires violences. “Invisible. C’est le terme le plus couramment utilisé pour décrire la vie sans nationalité” précise souvent Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

      L’étude sur la situation des apatrides en Suisse est critique à l’égard des autorités suisses et aboutit à une série de recommandations

      D’où vient l’inquiétude ? Principalement du taux de reconnaissance bas. En septembre 2018, seulement 606 personnes étaient reconnues comme apatrides alors que 1000 autres personnes figuraient dans les catégories statistiques appelées « sans nationalité » ou « État inconnu ». C’est la procédure de reconnaissance en apatridie qui fait défaut selon le HCR qui estime aussi que les autorités suisse devraient se conformer davantage à la Convention de 1954 relative au statut des apatrides.

      Interrogée après la conférence, Anja Klug, directrice du Bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein (HCR) précise que “la Suisse n’est pas la moins bonne élève en Europe. Elle est avec la France et l’Angleterre l’un des seuls pays à avoir une procédure de reconnaissance avec une unité spécialement consacrée à la procédure. Et il faut souligner que la Suisse ne fait pas partie des pays qui créent l’apatridie comme c’est le cas des pays baltes et des pays de l’ex-Yougoslavie où les Roms ont des difficultés importantes pour obtenir la nationalité des pays où ils résident. Mais ce qu’on peut critiquer le plus est le taux de reconnaissance très bas. La situation est particulièrement grave pour les personnes palestiniennes et kurdes en provenance de Syrie qui ne reçoivent que très rarement le statut d’apatride, ce qui est vraiment problématique.”

      A ce jour, la Suisse a adhéré à la Convention de 1954 relative au statut des apatrides qui précise qui est apatride et les droits attachés au statut. Elle tourne encore le dos à la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie, à la Convention européenne de 1997 sur la nationalité et à la Convention du Conseil de l’Europe de 2006 sur la prévention des cas d’apatridie en relation avec la succession d’Etats. Or, l’adhésion à ces instruments est primordiale pour réduire autant que possible les cas d’apatridie en Suisse.

      Parmi les nombreuses recommandations, citons tout d’abord la procédure défaillante de reconnaissance des apatrides qui ne prévoit pas d’audition. Le candidat est un numéro qui est recalé si un document manque au dossier. Il existe une possibilité de recours au Tribunal administratif fédéral (TAF) mais le HCR insiste sur la nécessité d’introduire, comme dans la procédure d’asile, le droit d’être entendu lors d’une audition. Pour cela il faudrait une loi ou une directive, malheureusement inexistante aujourd’hui. En outre, la question du fardeau de la preuve qui incombe uniquement aux candidats et le devoir de démontrer “un intérêt digne d’être protégé” sont deux exigences qui rendent la reconnaissance très difficile. Clairement, les personnes qui soumettent une demande en reconnaissance d’apatridie sont moins bien traités que les requérants d’asile alors qu’ils méritent une procédure semblable.

      Le HCR déplore aussi l’interprétation restrictive que les autorités suisses font de la notion de “personnes apatrides” définie dans la Convention de 1954. La Suisse ne reconnaît pas les personnes apatrides de facto, celles que leur Etat décide de ne pas reconnaître. Pour Anja Klug, une telle interprétation n’est pas conforme à la convention. Elle s’explique dans un article récent (3) : “Si l’on se réfère à la Convention relative au statut des apatrides, la seule question déterminante consiste pourtant à savoir si un Etat considère les personnes concernées comme ses ressortissants ou non. Le même problème se pose pour les personnes qui ont renoncé à leur nationalité (ou n’ont pas fait tout ce qui était en leur pouvoir pour l’acquérir ou la réintégrer) : le droit suisse ne les reconnaît pas non plus comme des apatrides, même si elles le sont en vertu de la Convention de 1954.” Autre critique, la Suisse exclut systématiquement toutes les personnes qui peuvent bénéficier de la protection d’une organisation de l’ONU. C’est le cas des personnes palestiniennes sous mandat de protection de l’UNRWA. Même si cette manière de faire correspond aux clauses d’exclusion prévues dans la Convention de 1954, pour des raisons pratiques et humanitaire, le HCR recommande de ne pas les exclure automatiquement.

      Autre requête du HCR, celle qui demande à la Suisse de combler les lacunes concernant le statut juridique des apatrides. Si les apatrides jouissent de la plupart des droits minimaux (autorisation de séjour, accès au marché du travail, liberté de circulation, prestations d’aide sociale), le droit au regroupement familial n’est pas garanti et la procédure de naturalisation facilitée n’est ouverte qu’aux mineurs. Or il est nécessaire que les enfants apatrides puissent obtenir automatiquement la citoyenneté suisse, sans en faire la demande sinon ils héritent de l’apatridie de leurs parents. Ce serait le moyen d’éviter la transmission de l’apatridie de générations en générations.

      Enfin, le HCR recommande aux autorités d’abandonner le « Passeport pour étrangers » et de remettre le « Titre de voyage pour apatrides » prévu par la Convention de 1954 et plus largement reconnu à l’international afin de faciliter les voyages à l’étranger. Cette modification pourrait avoir lieu rapidement. Si le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) est déjà en train de revoir quelques modalités de procédure, il se déclare limité par l’absence de loi spécifique sur l’apatridie. Il s’avère que le manque de connaissance générale de la problématique est flagrante en Suisse. Une amélioration immédiate dans la prise en compte des personnes apatrides passe par une meilleure information mise à disposition des demandeurs et aussi par la formation des personnes qui auditionnent les requérants d’asile.

      Anja Klug estime que “la Suisse a son rôle à jouer en politique étrangère, vis-à-vis de pays comme la Syrie, qui devraient modifier leur législation notamment en matière de transmission de la nationalité par les femmes, ce qui permettrait de diminuer grandement le nombre d’apatrides en provenance de cette région du monde. La Suisse peut et doit encourager d’autres Etats à ne plus être des pays producteurs d’apatrides.”


      https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2018/11/25/en-suisse-le-taux-de-reconnaissance-des-apatrides-est-trop-bas-selon-l

  • Les surprenants propos d’Ignazio Cassis sur l’#UNWRA - SWI swissinfo.ch
    https://www.swissinfo.ch/fre/politique/conflit-isra%C3%A9lo-palestinien-_les-surprenants-propos-d-ignazio-cassis-sur-l-unwra/44126600

    Le ministre #suisse des Affaires étrangères déclare tout d’abord à propos de l’impasse du processus de paix israélo-palestinien : « Tant que les Arabes ne sont pas prêts à accorder à Israël le droit d’exister, #Israël se sent menacé dans son existence et se défendra. »

    Ancien diplomate suisse au Proche-Orient, Yves Besson n’en revient pas : « Comment peut-il dire une chose pareille ? Tant la Jordanie que l’Egypte ont signé un accord de paix avec Israël. Et les pays arabes avaient soutenu un plan de paix proposé par l’Arabie saoudite il y a une quinzaine d’années. Et ça n’est là que quelques exemples qui contredisent les propos de notre ministre. Ignazio Cassis doit être mal renseigné. »

    Dans la même interview, Ignazio Cassis aborde la question des réfugiés palestiniens : « Les réfugiés rêvent de retourner en #Palestine. Entre-temps, il n’y a plus 700’000 réfugiés palestiniens dans le monde [comme en 1948], mais 5 millions. Il n’est pas réaliste que ce rêve devienne réalité pour tout le monde. Cependant, l’UNRWA maintient cet espoir. Pour moi, la question se pose : l’UNRWA fait-elle partie de la solution ou du problème ? »

    Relancé par le journaliste, Ignazio Cassis finit par répondre à sa question : « Tant que les Palestiniens vivent dans des camps de réfugiés, ils veulent retourner dans leur patrie. En soutenant l’UNRWA, nous maintenons le conflit en vie. C’est une logique perverse, parce qu’en fait, tout le monde veut mettre fin au conflit. »

    #air_du_temps #sans_vergogne

  • Une #blockchain suisse pour redonner une identité aux #Rohingyas

    La plate-forme d’#identité_numérique #Procivis s’est associée à une ONG pour fournir des identités à 3,5 millions de Rohingyas. Le programme a pour but d’améliorer l’accès des Rohingyas à l’éducation, aux services publics - comme les hôpitaux - et aux services bancaires, mais aussi de rétablir la dignité de cette minorité apatride.

    https://www.swissinfo.ch/fre/politique/apatride_une-blockchain-suisse-pour-redonner-une-identit%C3%A9-aux-rohingyas/44023278
    #réfugiés #identité #apatridie #identification

  • Juifs refoulés de Suisse en 39-45 : première thèse détaillée

    Ce travail universitaire de longue haleine donne un nouvel éclairage sur le rôle de la Suisse durant la Seconde guerre mondiale.

    https://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/juifs-refoules-de-suisse-en-39-45-premiere-these-detaillee?id=8655537

    #histoire #Juifs #refoulement #WWII #Seconde_guerre_mondiale #Suisse #renvois #expulsions #frontières #rapport_bergier #asile #migrations #réfugiés