• Le procès Breivik et l’Etat de droit

    http://mobile.lemonde.fr/europe/article/2012/04/28/le-proces-breivik-et-l-etat-de-droit_1692707_3214.html

    Excellente analyse d’Olivier Truc

    Le procès Breivik et l’Etat de droit

    LE MONDE | 28.04.2012 à 12h35 • Mis à jour le 28.04.2012 à 17h41
    Vendredi, l’extrémiste de droite de 33 ans avait déjà longuement détaillé, d’une voix effroyablement calme et détachée, comment il avait fait feu pendant soixante-quinze minutes sur les jeunes travaillistes. Vendredi, l’extrémiste de droite de 33 ans avait déjà longuement détaillé, d’une voix effroyablement calme et détachée, comment il avait fait feu pendant soixante-quinze minutes sur les jeunes travaillistes. | REUTERS/POOL

    Un grand procès se reconnaît-il à de petits détails ? Le 16 avril, au lever de rideau du procès d’Anders Breivik, jugé pour le meurtre de 77 personnes, le 22 juillet 2011, en Norvège, alors que la tension est à son comble après des mois d’attente nerveuse et de couverture médiatique massive, la première image, passé le salut provocateur de Breivik, est celle des deux procureurs puis des quatre psychiatres qui, l’un après l’autre, vont jusqu’à l’accusé pour lui serrer la main. Ces poignées de main n’ont pas fait l’unanimité en Norvège, loin de là. « Un comportement poli et correct lors du procès est une chose. Mais rien n’oblige à serrer la main d’un meurtrier », notait un éditorialiste.

    Et pourquoi laisser Breivik les mains libres, à même de faire son salut extrémiste pendant les trois premiers jours ? « Le meurtrier mène un jeu symbolique. Espérons que la justice norvégienne puisse montrer que c’est l’Etat norvégien qui contrôle les symboles dans cette affaire, pas l’accusé », soulignait ce journal norvégien.