Et si on arrêtait de parler d’« accidents » de voiture ? - 17 septembre 2015

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  • Et si on arrêtait de parler d’« accidents » de voiture ? - 17 septembre 2015 - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-planete/20150916.RUE0584/et-si-on-arretait-de-parler-d-accidents-de-voiture.html

    Le mot « accident » fait passer les collisions et drames de la route pour des événements malheureux dont personne n’est responsable. C’est (souvent) faux.

    [...]

    « Nos enfants ne sont pas morts dans des “accidents”. Parler d’accident revient à dire que rien n’aurait pu être fait pour éviter leur mort. »

    Dans la rue comme sur Twitter, l’association rappelle que la plupart des accidents sont évitables et invite à réfléchir aux responsabilités humaines derrière les drames de la route.

    Avec une réflexion sur les titres des journaux…

    #voitures #accidents #homicides

    • heureusement que l’on parle d’accident et d’alea, sinon il n’y aurait aucune couverture par des contrats d’assurance. La responsabilite fait entrer dans un domaine plus delicat. Personnellement, je reste traumatise par les 6 saisons de la serie Oz, ou on suit les annees de prison d’un avocat enferme pour avoir ete juge responsable de la mort d’un enfant par accident de la route. La recherche d’un responsable est un exercice dangeureux (c’est d’ailleurs ce qu’evite la loi Badinter qui permet de gere les accident corporels)

    • Je ne comprends pas cette demande, en français en tout cas. L’accident est « Ce qui s’oppose à la substance ou à l’essence. » Tout à fait l’accident de voiture ! C’est une demande qui n’a aucune base.
      Si, justement, leurs enfants sont morts dans des accidents, justement, des choses qui ne sont pas dans « l’essence » des choses, pas fatales ni dans le destin, des choses qui auraient pu être évitées.
      Le mot accident est, bien au contraire, parfaitement adapté dans ce cas.
      Peut-être qu’en américain il y a une autre signification au mot accident.
      Alors il est malhonnête d’en faire une traduction sans aucune réflexion !

    • Pourtant les tournures de press montrées comme exemple dans l’article donnent bien cet effet de dérésponsabilisation des conducteurices de voitures qu’on observe en France. C’est la voiture qui tue, pas le conducteur. Une personne qui en écrase une autre alors qu’elle écrivait un SMS au volent, c’est pas ce que j’appel un « accident » mais plutot un homicide par négligence. Tuer des gens parcequ’on fait une course avec ses potes c’est pas non plus un « accident », c’est plus proche de l’humanicide volontaire (avec circonstances aggravante de virilisme).
      Ensuite je suis pas pour la prison, qu’on soit un avocat blanc
      comme le protagoniste de OZ ou qu’on soit un criminel reconnu comme tel noir, latino ou autre de la série. Qu’est ce qui fait que c’est plus traumatisant de voire un blanc avocat (tueur d’enfant par négligence) être violé en prison et que les autres protagonistes de la fiction (qui sont comme par hasard d’autres races et classes que le personnage qui émeut tant) ?
      Je trouve que cette manière de nommer les homicides par voitures est typique des habitudes de ne pas nommer les auteurs de violences quand elles viennent des dominants. Sur les routes ce sont les personnes conductrices de voitures (camions, bus...) qui dominent et tuent les personnes à vélo, en trottinette, en poussette, ou à pied.

      edit : merci @unagi pour le rappel je ne me souvenait pas de ce « détail » de la conduite en état d’ivresse.