Sommaires du journal du CAP (1972-1980)

?article116

  • La mort se mérite
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/160-family-affairs/prima-nova/article/la-mort-se-merite

    Nicolas Drolc, 2016, FR, video, VO FR ,92’

    Fils de prostituée, ancien plombier devenu perceur de coffre-fort pour s’extraire de sa condition sociale, incarcéré à plusieurs reprises, intellectuel et écrivain autodidacte, éditeur, ami de Michel Foucault avec qui il fonda le Comité d’Action des Prisonniers, figure de la contre-culture française des années 70 et co-fondateur du journal « Libération », Serge Livrozet, 77 ans, ne regrette rien. "Né pauvre, et conséquemment destiné à être exploité, il a tout simplement et tout naturellement décidé de prendre de l’argent où il considérait qu’il y en avait trop. Ni Arsène Lupin ni Robin des Bois, cet insurgé viscéral a pratiqué la délinquance alimentaire comme une guérilla politique. Radicalisé par la prison, c’est finalement son existence entière (...)

    • http://www.lesmutins.org/entretien-avec-serge-livrozet

      D’abord voleur par nécessité, puis par défi, #Serge_Livrozet l’est devenu par conviction. Arrêté et jugé, il a été condamné pour « crime » contre la propriété. Ce livre, publié pour la première fois en 1973, reste plus que jamais d’actualité. Au-delà des théories, l’auteur de l’infraction nous livre son point de vue sur les causes de la délinquance et de l’insécurité. Aujourd’hui réhabilité, auteur d’une quinzaine de livres, Serge Livrozet a changé de moyens mais n’a pas changé d’idées : la révolte ne l’a pas quitté.

      #révolte #lutte #prison

    • Comité d’Action des Prisonniers (1972-1980)

      Le Comité d’Action des prisonniers naît en novembre 1972, à l’initiative, entre autres, de Serge Livrozet, Michel Boraley et Claude Vaudez. Rejoint par d’autres ex-détenus dont Jean Lapeyrie qui deviendra responsable de la publication du journal du CAP, ainsi que par des inllectuels, le CAP tente de construire des ponts entre détenus de droit communs et prisonniers politiques, qui sont alors nombreux à croupir dans les prisons au début des années 1970.
      Très impliqué dans la lutte contre les Quartiers de Sécurité Renforcée (QSR) et les Quartiers Haute Sécurité (#QHS), multiplie les manifestations contre les différentes réformes pénales de la période réclamant l’émergence d’un large débat sur l’enfermement sous toutes ses formes.
      Après presque une décennie d’activisme, son noyau dur étant presque resté le même sur toute la période, le collectif s’autodissout en Avril 1980.

      http://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique164
      http://archivesautonomies.org/spip.php?article116

      De nombreux ouvrages sont parus autour de l’histoire du CAP. On lira avec intérêt : Christophe Soulié, Liberté sur paroles. Contribution à l’histoire du Comité d’action des prisonniers, paru chez Acratie en 1995 ainsi que l’ouvrage d’Anne Guérin, Prisonniers en révolte. Quotidien carcéral, mutineries et politique pénitentiaire en France (1970-1980), paru chez Agone.

      La prison est bien ancrée dans les esprits. De gauche, de droite ou du centre, aucun parti politique ne remet en cause fondamentalement son existence. Tout au plus, les uns s’inquiéteront de l’intrusion du secteur privé dans ce qu’ils désignent, non sans euphémisme, comme un service public. Dans le même temps, les autres hurleront après son « humanisation » induisant le fantasme de la « prison quatre étoiles ».
      Portant, après deux siècles d’existence, son bilan est globalement négatif. Le #système_pénitentiaire a largement démontré son inutilité, tout comme la défunte peine de mort.
      Dans la foulée de mai 68, des détenus se sont regroupés dans le #Comité_d'Action_des_Prisonniers. Au centre de leurs revendications, la suppression pure et simple de la prison. Leur moyen d’action, la réalisation et la diffusion d’un
      #journal. L’entreprise durera de 1972 à 1980.
      Pour la première fois, des détenus dits de droit commun, prennent la parole collectivement, non seulement pour dénoncer leurs #conditions_de_détention mais aussi pour en tirer des conclusions politiques.
      Comment cette parole des ténèbres a-t-elle pu avoir droit de cité ? Comment a-t-elle conquis sa légitimité ? Quel a été son message ? Qu’a-t-elle dévoilé ? Autant de questions qui amènent à parler de la prison, du droit, de la loi ou de la justice, du point de vue des détenus, à travers la parole du Comité d’Action des Prisonniers.