• #Rebecca_MOTT : L’argent n’est pas un #consentement.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/11/26/largent-nest-pas-un-consentement

    Ce texte sert à dénoncer le mensonge que les personnes #prostituées peuvent donner un plein consentement.

    La plupart sinon tous les #prostitueurs se foutent de si la prostituée peut consentir ou non : son point de vue à lui est qu’il achète des objets sexuels, de sorte que cet objet ne peut consentir ; il sert simplement ses désirs.

    Ce sont des conditions d’esclavage : au mieux c’est une terrible dynamique de pouvoir, au pire les personnes prostituées deviennent jetables.

    Le fait de donner de l’argent ou d’échanger des biens n’équivaut pas à un consentement, mais à la propriété des personnes prostituées et à la suppression de tous leurs droits humains.

    C’est du viol, c’est de la torture – et ce n’est qu’un fantasme devenu réalité.

    Ce billet est très court, mais il y a encore beaucoup de mensonges et de propagande du lobby du travail du sexe que je vais dénoncer.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://rebeccamott.net

  • #Rebecca_Mott : Aujourd’hui, c’est la Journée internationale de non-prostitution.
    https://tradfem.wordpress.com/2017/10/06/aujourdhui-cest-la-journee-internationale-de-non-prostitution

    Wow ! Un jour dans l’océan de propagande pro-travail du sexe !

    Un jour pour tenir tête à la demande masculine de personnes prostituées.

    Un jour pour pleurer les viols, les tortures et les meurtres massifs et incessants des prostituées.

    Un jour pour parler du traumatisme, des suicides et des blessures internes / externes qui sont les réalités des prostituées.

    Un jour pour dire que ce ne sont pas les drogues qui poussent le plus de gens à la prostitution – aucune drogue ne devient une façon de rester en vie en engourdissant et en détruisant la réalité d’être transformé en jouet sexuel sous-humain.

    Un jour pour pleurer le fait que tant de jeunes filles privées d’accès à l’estime d’elles-mêmes, souvent par des années de négligence, de violences et d’isolement, constituent le réservoir auxquels s’alimentent les profiteurs de l’industrie du sexe.

    Un jour de non-prostitution est censé pallier la pauvreté des femmes ? Pas quand les macs volent leur argent et pas quand aucune somme d’argent ne peut jamais suffire à mettre fin au traumatisme d’une vie en raison des viols en série et de la torture.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://rebeccamott.net/2017/10/05/no-prostitution-day

    #prostitution #abolition #journée_internationale

  • #Rebecca_Mott : : L’enfer est ici, sur Terre
    https://tradfem.wordpress.com/2017/08/08/rebecca-mott-lenfer-est-ici-sur-terre


    Je veux aujourd’hui, par ce billet, explorer l’intérieur de mon silence.

    Je ne sais pas si cela va fonctionner, ou même si ce sera compréhensible. Mais pour atteindre le lieu de mon enfer, je dois creuser profondément.

    Je n’ai pas de mémoire visuelle — quand je pense, je ne vois pas d’images, je me vois simplement entourée d’émotions ou de l’absence d’émotions.

    Je crois que j’ai arrêté de voir parce que mon esprit ne pouvait contenir la réalité de cet enfer, alors il l’a stockée dans le reste de mon corps.

    Donc, cet enfer m’a valu de nombreux cadeaux.

    Le cadeau de la souffrance de souvenirs inscrits dans mon corps, qui dictent à mon esprit certaines vérités.

    Le cadeau de l’hypervigilance et d’un sommeil qui refuse d’être trop profond.

    Le cadeau d’émotions mortes qui entravent mes liens avec les autres.

    L’enfer qui a pour nom la prostitution d’intérieur — que ce soit la « GirlFriend Experience », la fonction d’escorte ou la danse sexuelle — et qui reste inscrit dans chaque cellule de mon corps.

    Je suis fière d’être une femme sortie du milieu, fière que mon blogue atteigne et transforme autant de gens, fière d’être toujours en vie et en mouvement dans la bonne direction.

    Mais l’enfer que j’ai vécu à l’intérieur ne me quitte jamais complètement.

    C’est l’enfer qui me saisit à la gorge et m’étouffe alors que je suis déterminée à vivre.

    C’est l’enfer d’une nausée permanente.

    C’est un enfer qui se moque de chacune de mes tentatives d’être simplement normale et libérée de l’industrie du sexe.

    Je me bats tous les jours en vue de cette liberté.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://rebeccamott.net/2017/08/08/hell-is-a-place-on-earth

    #système_prostituteur #abolitionnisme #traumatisme

  • #Rebecca_Mott : Séquelles
    https://tradfem.wordpress.com/2017/06/05/sequelles

    Je vais essayer d’aborder mon traumatisme, de l’aborder de l’intérieur.

    J’ai envie de me cacher, je regrette de m’être fait du mal.

    Au cœur du traumatisme, le suicide semble un choix raisonnable.

    Mais ma volonté obstinée signifie que je continue à continuer – mais avec douleur, avec tristesse et avec une fureur.

    Je ne peux pas être complaisante au sein de cet enfer durable.

    Donc, je veux parler ici des nombreuses manières dont les femmes sorties de la prostitution sont maintenues dans une condition sous-humaine, ne sont jamais vraiment autorisées à retrouver une place dans la société.

    Je vais parler du sens de survivre à la traite domestique.

    Et je vais parler de l’importance d’établir des liens avec d’autres gens qui ont connu la torture ou cette condition sous-humaine, sans limiter ces liens à des opinions occidentales simplistes au sujet de la politique.

    Je dois dire que je vais écrire cela de l’intérieur de mon traumatisme ; il pourra donc m’arriver de perdre le fil ou même de perdre espoir dans ma façon de m’exprimer.

    Mais je veux parler à partir de l’intérieur du traumatisme ; c’est vous qui, en me lisant, devez progressivement apprendre la langue et les liens propres à l’âme prostituée.

    J’écris habituellement dans une langue adaptée à ce que je crois qu’on sait des personnes prostituées. J’en retranche le découragement, l’humour de potence et les mots qu’échangent en secret les femmes sorties de la prostitution.

    J’autocensure mon sentiment d’être abandonnée de toutes parts en tant que femme sortie du milieu, et je dis merci pour les miettes qu’on nous laisse.

    Mais pourquoi les femmes sorties du milieu devraient-elles toujours se montrer complaisantes, alors que nous voyons, entendons et savons qu’il se fait tellement peu pour affirmer que nous sommes pleinement humaines et méritons dignité et justice ?

    Je ne m’adresse pas ici au lobby du travail du sexe, mais à ceux et celles qui se sont définis comme des alliés.

    Je parle aux abolitionnistes qui nous voient comme des animaux de compagnie – appelées à performer nos « récits » de souffrance – mais qui coupent court si nous parlons de réclamer justice, si nous parlons de notre compréhension approfondie du pouvoir et de la violence des hommes, si nous parlons de nos vies en dehors de ce rôle d’être sorties du milieu.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://rebeccamott.net/2017/05/30/aftermath

    Veuillez contribuer par un don au travail de Rebecca Mott : https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=7LKGJ4UZYEKK8d

    #prostitution #séquelles #abolitionnistes #victime #traumatisme #survivre

  • Rebecca Mott : Conséquences


    https://tradfem.wordpress.com/2016/01/11/consequences

    Je n’utilise pas ce blog pour commenter l’actualité, mais les événements survenus en Allemagne m’ont rendue tellement en colère et malade.
    Comme je l’ai écrit dans mon dernier message, cela tient à la pure hypocrisie de la majorité des réactions, et à leur utilisation pour excuser le racisme et l’ignorance.
    Il s’agit de rendre invisible l’éléphant au milieu de la pièce, ou peut-être les deux éléphants qui sont dans cette pièce.
    De cacher que dans toutes les cultures, tous les milieux et à toutes les époques, des hommes rassemblés en masse ont violenté sexuellement les femmes.
    Que l’Allemagne s’est constituée en bordel de l’Europe – le viol, la violence mentale, la torture et même le meurtre de femmes et de filles sont acceptés tant que vous payez.
    Cette violence n’est inadmissible que si elle est faite à des femmes non prostituées et que si elle ne peut pas être dépeinte comme extérieure à la culture allemande.
    J’ai essayé de rester silencieuse, mais la bile me monte à la gorge.

    Traduction : Tradfem
    Article original : http://rebeccamott.net/2016/01/08/consequences

    Vous pouvez lire et soutenir #Rebecca_Mott ici : http://rebeccamott.net

    #prostitution #Allemagne #racisme #violences_sexuelles #Cologne #tradfem

    • cqfd : trop tard pour chialer alors que le non respect ou son impossibilité de la parité dans les flux migratoires incontrollés imposait d’imaginer la situation

    • Au risque de me planter, assistons nous encore une fois (ou comme d’habitude) à une forme de #cryptomnésie_sociale ?

      http://chiennesdegarde.com/article.php3?id_article=448

      Sur la base du constat que les minorités sont très souvent connotées négativement, deux chercheurs, Pérez et Mugny en 1990, proposent une théorie de l’influence minoritaire qui nous intéresse beaucoup. Ces deux chercheurs expliquent que le changement est le résultat du processus de dissociation : pour ne pas être associés aux attributs négatifs de la minorité tout en adoptant néanmoins et publiquement le point de vue minoritaire, les gens sont amenés à dissocier le contenu du message (qu’ils acceptent) de la source du message (qu’ils rejettent). Il est donc possible d’adopter un point de vue d’origine minoritaire sans pour autant associer ce point de vue à l’action de la minorité qui défend(ait) ce point de vue. Ce phénomène se nomme la cryptomnésie sociale.

      Autre réaction et mise en perspective chez #Crêpegeorgette :
      Les agressions sexuelles du nouvel an : des crimes sexistes à l’instrumentalisation raciste.

      Le fait est que les foules masculines matinales des transports en commun français sont déjà un danger pour les femmes donc les foules avinées en sont également un, comme l’Oktoberfest (10 viols rapportés chaque années, on soupçonne que 200 ne font pas l’objet d’une plainte ; autre lien) ; les fêtes de Bayonne (2011, 2013, 2014). Un article de slate de 2004 faisait d’ailleurs le point sur le problème des violences sexuelles pendant les fêtes où l’alcool coule à flot et disait que « Les exemples de violences sexuelles abondent dans l’histoire récente des grandes fêtes ou festivals et la litanie des victimes est longue ». En 2003, bien avant l’arrivée des demandeurs d’asile donc, trois associations allemandes ont lancé "Sichere Wiesn für Mädchen und Frauen afin de lutter contre les comportements sexistes, le harcèlement sexuel, les viols et les agressions sexuelles pendant l’Oktoberfest. Un point de sécurité réservé aux femmes existe pendant toute la durée de la fête ce qui montre l’importance du nombre d’agressions.

      http://www.crepegeorgette.com/2016/01/12/violence-sexuelles-instrumentalisation-raciste

      Comment tenir en respect et faire reculer le terrifiant pouvoir de l’imbécilité, qui semble comme jamais (vu de là où je me trouve) occuper le terrain, semer et exploiter ignorance, inintelligence et confusion ?

    • La #violence_sexuelle sera la norme aussi longtemps que le commerce du sexe sera légal et intégré à la culture allemande.

      Sinon, sa dernière phrase sonne malheureusement, définitivement, on n’achète pas la violence sexuelle !

    • Oui, @aude_v, je suis parfaitement d’accord avec ce qu’elle développe comme idée que la violence prostitutionnelle l’est par essence de l’achat d’un corps et qu’elle déteint sur l’ensemble de la société. La phrase que j’ai mise en exergue est différente de la dernière phrase de son texte.
      Et peut être est-ce un souci de traduction

      Ce que doivent apprendre les hommes de la foule, c’est de payer d’abord leur violence sexuelle, et alors personne ne s’en souciera.

      Parce qu’il y a confusion entre « payer leur violence sexuelle » au sens juridique, avec « payer leur violence sexuelle » au sens prostitutionnel. Dans tous les cas le sens cynique est différent mais reste gênant. On comprend qu’elle s’insurge contre la violence sexuelle qu’est la prostitution en ce qu’elle est une violence institutionnalisée acceptable, de là à proposer comme solution aux agresseurs d’user de la prostitution (c’est ce que je crois comprendre) ça fait un peu mal.

    • @aude_v Est-ce que l’expression « travail du sexe » en elle-même nie la dimension intime de la sexualité ? Je n’en suis pas certain (voir par exemple http://seenthis.net/messages/397820 )
      On est d’accord que dans le genre de société auquel on aspire, ce « travail » ne devrait pas exister. Mais dans l’actuelle, plein de femmes ont recours à la prostitution pour vivre.
      Quant au #travail_reproductif (c’est à dire faire naître et élever des enfants, gérer un foyer), c’est bien sûr bien autre-chose qu’un travail et cela comporte bien sûr nombre de prolongements non objectivables, mais c’est aussi une contribution dont le capitalisme profite gratuitement, une contribution qu’il externalise (pour le dire en termes économiques), tout comme une grande partie de ce que les sociologues appellent le care.
      Le fait de ne pas le reconnaître dans sa dimension de travail, pour le dire vite ça pose deux gros soucis : d’une part les #mères (sur qui repose aujourd’hui l’essentiel de ce travail, faute de partage des tâches convenable) sont déconsidérées (le qualificatif d’"inactif" pour une mère au foyer en dit long) (voir http://seenthis.net/messages/378617#message407092 http://seenthis.net/messages/419415 ) d’autre part ça crée un gros angle mort dans les critiques anticapitalistes (cf. l’expression « prolétaires de tous pays qui lave vos chaussettes ? ») qui gagnerait à être mieux mis en lumière.

    • @touti et @aude_v : un message d’un membre de la collective ayant travaillé sur cette traduction : « Il me semble clair que Rebecca termine son billet sur une note de sarcasme, qui est différent du cynisme que lui attribue touti et de la version moralisatrice et proche d’un chantage qu’elle propose en alternative. »

      [Edit : avec nos excuses @touti, message rectifié]

    • @aude_v

      tenter de leur rendre la vie moins merdique n’a pas à remplacer le fait qu’on doit dire non à l’exploitation des femmes par les hommes et le male entitlement.

      Bien évidemment, personne ici ne suggère l’inverse. Il reste malgré tout des problèmes matériels non résolus tant qu’on reste dans un système capitaliste et patriarcal, et ça ne me semble pas inutile de trouver des leviers intermédiaires en attendant la fin de l’économie et du patriarcat, qui malheureusement risque de prendre du temps.
      Aurais-tu un lien vers le texte de Delphy en question ?

    • @koldobika le tag #prostitution est très documenté sur seenthis. Dans le temps, cela m’a permis d’appréhender un peu mieux les confrontations et enjeux complexes qui existent. Je vois maintenant la prostitution en comprenant qu’un rapport sexuel monétisé est un viol. Je ne peux donc pas à partir de ce prorata, considérer qu’être violer soit assimilable à un travail. Mais c’est nettement plus complexe, à commencer par la responsabilité des situations sociales et politiques que la société (nous, nantis ou non prostituées) ne se donne pas les moyens de résoudre.

      merci @Tradfem

      un message d’un membre de la collective ayant travaillé sur cette traduction : « Il me semble clair que Rebecca termine son billet sur une note de sarcasme, qui est différent du cynisme que lui attribue touti et de la version moralisatrice et proche d’un chantage qu’il propose en alternative. »

      Merci au collective pour son travail, mais non, ce n’est pas clair, sinon il ne faudrait pas d’explication. Ah, et je suis une femme, ne vous en déplaise ;)

    • @aude_v

      Se battre pour la dignité et les conditions de travail et de vie des personnes concernées, c’est une chose, mais faire passer sous le vocable « travail du sexe » l’idée que c’est un travail comme un autre qui n’implique rien dans les rapports de domination, non...

      On est d’accord. La question reste comment, dans les termes actuels, on essaie d’améliorer la dignité et les conditions de travail et de vie des personnes concernées. Une posture qui consisterait à dire que ce qui a été essayé ne fonctionne pas et que seule la fin du patriarcat et du capitalisme résoudra la question laisse entre-temps un paquet de concernées sur le carreau, soit tout le contraire de ce qu’on leur souhaite.

    • @touti

      Je vois maintenant la prostitution en comprenant qu’un rapport sexuel monétisé est un viol.

      Pour ma part j’ai toujours vu les choses ainsi. Et ça se passe aussi malheureusement dans nombre de couples où la femme dépend financièrement du mari (et où la monétisation est indirecte).

      Je ne peux donc pas à partir de ce prorata, considérer qu’être violer est assimilable à un travail …

      Sauf que bon nombre de femmes pauvres ont recours à la prostitution pour survivre, et n’ont aucun droit social (à part celui de payer des impôts sur « estimation du train de vie » comme le disait Aude plus haut). C’est la situation matérielle actuelle.

    • Oui, eut égard à celleux qui se prostituent, je venais d’ajouter cette phrase, et je me tais ensuite.

      Mais c’est nettement plus complexe, à commencer par la responsabilité des situations sociales et politiques que la société (nous, nantis ou non prostituées) ne se donne pas les moyens de résoudre.

  • Rebecca Mott : Noël etc.

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/24/noel-etc

    Ce message s’adresse à tous les prostitueurs qui pensent que Noël est un bon moment pour se payer un être humain par avidité sexuelle.

    Ce message s’adresse à tous les proxénètes qui voient Noël comme une façon de tirer profit de la vente de personnes prostituées.

    Sachez que nous vous voyons – vous ne pouvez vous cacher, ou prétendre que votre comportement peut sembler inoffensif ou acceptable.

    Comme la plupart des femmes prostituées derrière des portes closes, moi aussi j’ai eu mon Noël détruit par votre égoïsme.

    Traduction : Tradfem
    Original : http://rebeccamott.net/2015/12/22/christmas-and-all-that

    Vous pouvez lire et soutenir #Rebecca_Mott ici : http://rebeccamott.net

    #prostitution #abolitionnisme #noël #tradfem

  • Rebecca Mott : « Putophobe ! »

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/20/rebecca-mott-putophobe

    Je veux écrire sur un mot inventé dont se sert l’industrie du sexe pour réduire au silence les femmes sorties de la prostitution et les abolitionnistes.

    Il s’agit du mot « putophobie », qui désigne une peur irrationnelle ou une haine des personnes prostituées.

    Ce mot gagne en popularité chez les féministes libérales, dans les médias, et auprès d’une trop grande partie de la gauche – sans la moindre remise en cause de sa fonction.

    Dans ce message, je vais surtout parler de l’impact de ce mot sur plusieurs femmes sorties du milieu, et de mon propre vécu, pour montrer que l’accusation de putophobie est une arme servant à nous faire taire.

    Traduction : Tradfem
    Article original : http://rebeccamott.net/2015/12/14/whorephobic

    Vous pouvez lire et soutenir #Rebecca_Mott ici : http://rebeccamott.net

    #prostitution #putophobie #abolitionnisme #tradfem

  • « J’ai survécu à la prostitution en tuant toutes mes émotions », Rebecca Mott

    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/11/23/jai-survecu-a-la-prostitution-en-tuant-toutes-mes-

    J’ai survécu à la prostitution en tuant toutes mes émotions. J’ai assassiné toutes les expressions de douleur, de détresse ou de confusion. Je ne pouvais laisser pénétrer en moi la réalité de comment on me rendait sous-humaine, de comment on m’achetait et on me vendait aussi facilement qu’une miche de pain. J’ai fait de moi-même un robot. Je me suis peint sur le visage un sourire à la Pretty Woman , j’ai appris à simuler des orgasmes – et j’ai espéré finir assassinée. Ça me semblait être la seule voie de sortie possible.

    Discours tenu à la Feminism in London’s Conference 2015
    Traduction française : Tradfem
    Version originale : https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/10/26/i-survived-prostitution-by-killing-all-my-emotions

    Pour lire et soutenir Rebecca Mott : http://rebeccamott.net
    #rebecca_mott #prostitution #abolitionnisme #survivante #tradfem #ressources_prostitution