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  • Le tueur du « Golden State » identifié grâce à des sites de #généalogie | États-Unis
    http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201804/26/01-5162673-le-tueur-du-golden-state-identifie-grace-a-des-sites-de-genealog

    Les enquêteurs ont utilisé de l’#ADN prélevé sur les lieux d’un de ses #crimes. Pendant des mois, ils l’ont comparé aux profils #génétiques disponibles sur les sites comme Ancestry ou Genealogy.

    Les enquêteurs et l’équipe de la procureure ont exploré les arbres généalogiques de familles dont les ADN s’approchaient des échantillons prélevés. Finalement, jeudi dernier, l’enquête s’est focalisée sur Joseph DeAngelo, qui avait vécu dans la zone de beaucoup des agressions, dans une banlieue de Sacramento, et avait le bon âge.

  • Se battre pour Badawi | Alexandre Sirois
    http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/alexandre-sirois/201804/19/01-5161787-se-battre-pour-badawi.php

    #raif_badawi #arabie_saoudite #canada

    Ceux qui ont reçu la #citoyenneté canadienne honoraire :

    1. Raoul Wallenberg, diplomate suédois qui s’est illustré par ses actions durant l’Holocauste 1985

    2. Nelson Mandela, activiste antiapartheid et ancien président d’Afrique du Sud 2001

    3. Tenzin Gyatso, actuel dalaï-lama 2006

    4. Aung San Suu Kyi, emprisonnée pour avoir soutenu la démocratie en Birmanie et lauréate du prix Nobel 2007

    5. Aga Khan, imam des 15 millions de musulmans Shia Ismali 2010

    6. Malala Yousafzai, militante et lauréate du prix Nobel 2017

  • L’ultime bataille de bouffe | Ariane Krol | Ariane Krol
    http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/ariane-krol/201804/21/01-5161998-lultime-bataille-de-bouffe.php

    ... Il ne faudrait pas que, dans son désir de sauver l’#ALENA, le Canada cède un droit aussi élémentaire que celui de réglementer l’#étiquetage des #aliments vendus sur son territoire.

  • Des employés d’Amazon au Royaume-Uni feraient pipi dans des bouteilles par peur d’être punis s’ils prennent une pause
    https://quebec.huffingtonpost.ca/2018/04/16/employes-amazon-royaume-uni-pipi-bouteilles_a_23412668

    La compagnie nie tout en bloc.<p>Des employés d’Amazon au Royaume-Uni seraient si désespérés de garder leur emploi qu’ils utiliseraient des bouteilles …

    https://o.aolcdn.com/images/dims3/GLOB/crop/4556x2282+0+365/resize/630x315!/format/jpg/quality/85/http%3A%2F%2Fo.aolcdn.com%2Fhss%2Fstorage%2Fmidas%2Ffedd6c0a210378c27696a9

  • Reconversión monetaria: ¿Una medida para tapar la hiperinflación?
    http://www.el-nacional.com/noticias/economia/reconversion-monetaria-una-medida-para-tapar-hiperinflacion_228019


    Bolívar Fuerte (2008)


    Bolívar (2016)


    Bolívar Soberano (2017)_

    Al bolívar se le quitaron seis ceros en 10 años. Con el nuevo cono de billetes y monedas no se puede pagar servicios como la gasolina y el Metro

    Este jueves el presidente Nicolás Maduro anunció una nueva reconversión del bolívar. La moneda nacional por segunda vez en 10 años tendrá tres ceros menos, por lo que un producto que en la actualidad vale 180.000 bolívares pasará a costar 180 bolívares.

  • Une technologie canadienne utilisée pour espionner en Turquie
    http://www.lapresse.ca/international/europe/201803/09/01-5156678-une-technologie-canadienne-utilisee-pour-espionner-en-turquie.ph

    Le matériel informatique d’une compagnie canadienne est utilisé pour espionner les internautes le long de la frontière entre la Turquie et la Syrie, révèle un rapport rendu public vendredi. Le document ajoute que des forces kurdes alliées aux États-Unis ont possiblement été ciblées. Le groupe de défense des droits en ligne Citizen Lab affirme que la surveillance électronique est effectuée grâce aux appareils PacketLogic de la firme Procera - une entreprise de Fremont, en Californie, qui a récemment été (...)

    #écoutes #surveillance #web #CitizenLab #Procera_ #Sandvine_ #TurkTelecom #PacketLogic

  • Enfants autochtones : une pratique d’évacuation « barbare »
    Gabrielle Duchaine, Philippe Teisceira-Lessard, La Presse, le 24 janvier 2018
    http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201801/24/01-5151227-enfants-autochtones-une-pratique-devacuation-barbare.php

    Des médecins québécois montent au créneau et dénoncent le fait que des dizaines de jeunes Inuits sont séparés de leurs parents au moment le plus critique de leur existence : lors de l’évacuation médicale qui vise à leur sauver la vie.

    #Canada #Médecine #Soins #Autochtones #Inuit #Discriminations #Racisme #ça_continue... #TiensMaMain

  • Propos anti-musulmans : l’ambassadeur américain aux Pays-Bas s’excuse | États-Unis
    http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201712/23/01-5148213-propos-anti-musulmans-lambassadeur-americain-aux-pays-bas-sexcus

    Peter Hoekstra, qui prendra ses fonctions le mois prochain, était sur la défensive vendredi lors d’une interview sur la chaîne publique néerlandaise NOS, interrogé sur ses affirmations de 2015, lorsqu’il avait assuré sur un plateau de télévision que les musulmans avaient fait sombrer la région dans le « chaos ».

    « En réalité, c’est faux : nous devrions appeler ça des fake news » a-t-il répondu lors de la nouvelle interview. « Je n’ai jamais dit ça. »

    Or, dans un extrait diffusé, on peut entendre M. Hoekstra dire : « le mouvement islamique est arrivé à un point où il fait sombrer l’Europe dans le chaos. C’est le chaos aux Pays-Bas, il y a des voitures brûlés, des personnalités politiques brûlées ».

    « Et oui, il y a des zones de non-droit aux Pays-Bas », a-t-il ajouté.

    #Etats-Unis #islamophobie

  • #Nestlé : cessez d’intimider la commune d’#Osceola au tribunal

    Au cours des semaines passées, des membres de #SumOfUs tels que vous ont donné des milliers de dollars à la petite ville d’Osceola pour protéger son eau contre l’avide extraction qu’opère Nestlé.

    https://actions.sumofus.org/a/nestle-cessez-d-intimider-la-commune-d-osceola-au-tribunal?sp_ref=3
    #eau #extractivisme #résistance #USA #Etats-Unis #Michigan
    cc @albertocampiphoto

  • Gros effort contre l’écriture inclusive, aujourd’hui…

    – Harcèlement : les "briseurs de silence" désignés "personnalité de l’année" par "Time magazine"
    https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20171206.OBS8812/harcelement-les-briseurs-de-silence-designes-personnalite-de-l-

    – Harcèlement : Merkel salue les "Briseurs de silence" récompensés par le magazine Time
    http://www.bfmtv.com/international/harcelement-merkel-salue-les-briseurs-de-silence-recompenses-par-le-magazine-

    – Celles qui ont « brisé le silence » désignées « personnalité de l’année » par le « Time »
    http://www.lepoint.fr/monde/time-designe-les-briseurs-de-silence-comme-personnalite-de-l-annee-06-12-201

    « Pour avoir donné une voix à des secrets de Polichinelle, pour être passés du réseau des chuchotements aux réseaux sociaux, pour nous avoir tous poussés à arrêter d’accepter l’inacceptable, les briseurs de silence sont personnalité de l’année », a-t-il ajouté, cité dans un communiqué du magazine.

    – Les "briseurs de silence", "personnalité de l’année" 2017 selon "Time Magazine"
    http://www.ozap.com/actu/les-briseurs-de-silence-personnalite-de-l-annee-2017-selon-time-magazine/544532

    Et comme ça sur des dizaines de (gros) supports…

    C’est d’autant plus crétin que le Time a ostensiblement rebaptisé le titre « Man of Year »/« Woman of the Year » en « Person of the Year » depuis… 1999.

  • Le procès pour corruption d’un sénateur démocrate annulé | #États-Unis
    http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201711/16/01-5143838-le-proces-pour-corruption-dun-senateur-democrate-annule.php

    Robert Menendez, qui niait les accusations, a bénéficié de [la part de l’"homme d’affaires" Salomon Melgen] de nombreux vols gratuits en jets privés, du prêt d’une villa en République dominicaine, de trois nuits dans l’hôtel de luxe Park Hyatt Paris-Vendôme, de repas, de parties de golf... et de plus de 750 000 dollars de dons de campagne.

    En échange, selon les procureurs fédéraux, il aurait aidé Salomon Melgen dans l’attribution d’un contrat à sa société de contrôle des marchandises auprès des douanes de la République dominicaine, il serait intervenu pour que les petites amies brésilienne, dominicaine et ukrainienne du docteur obtiennent des visas américains, ou encore pour l’aider à régler un contentieux avec le ministère américain de la Santé.

    A Reminder That America Is Incredibly Corrupt and Only Getting Worse - VICE
    https://www.vice.com/en_us/article/vb38wb/a-reminder-that-america-is-incredibly-corrupt-and-only-getting-worse

    Comme dit ici, sauf à être attrapé en flagrant délit en train de prendre une sacoche remplie de liasses de billets de 1000 dollars ?, un membre de l’"#élite" ne fait jamais rien par #corruption, mais seulement par amitié.

    After 11 strange weeks, a mistrial was declared in the corruption case against New Jersey senator Robert Menendez on Thursday. The saga has been closely watched for its potential impact on the balance of the power in the US Senate—and the ability of prosecutors to convict politicians for any form of bribery less blatant than a briefcase of cash left on an office desk.

  • Les seuils d’immigration au Canada passeront de 300 000 à 340 000 d’ici 2020 | Stephanie Levitz | Politique canadienne
    http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201711/01/01-5142058-les-seuils-dimmigration-au-canada-passeront-de-300-000-a-340-000

    En vertu de son « plan pluriannuel » des niveaux d’immigration, dévoilé mercredi, le Canada accueillera 310 000 nouveaux venus en 2018, puis 330 000 en 2019 et 340 000 en 2020.

    Ces seuils porteront l’immigration au Canada à près d’un pour cent de la population totale - un chiffre qualifié par plusieurs analystes de nécessaire pour assurer la compétitivité de l’économie, alors que la population vieillit et que le taux de natalité diminue. Ces seuils sont par ailleurs bien loin des cibles recommandées l’an dernier par l’influent Conseil consultatif en matière de croissance économique, qui souhaitait plutôt l’accueil de 450 000 immigrants par année.

    Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Ahmed Hussen, a expliqué mercredi que les cibles fixées par son gouvernement respectent la capacité d’accueil et d’intégration des Canadiens et des partenaires sur le terrain. Le ministre a rappelé qu’il faut maintenant offrir à ces immigrants les outils nécessaires à leur succès, tout en donnant le temps aux ressources d’accueil de s’ajuster aux hausses.

    #migrations #asile #canada #quotas

  • Publié le 15 octobre 2017
    Woody Allen se dit « triste » pour Harvey Weinstein
    http://www.lapresse.ca/cinema/201710/15/01-5140076-woody-allen-se-dit-triste-pour-harvey-weinstein.php

    « Toute l’affaire Harvey Weinstein est très triste pour tout le monde », a déclaré le réalisateur américain dans une interview à la BBC.

    « C’est tragique pour les pauvres femmes qui se sont retrouvées impliquées, triste pour Harvey dont la vie est tellement bouleversée », a-t-il ajouté.

    « Il n’y a pas de gagnants là-dedans, c’est juste très, très triste et tragique pour ces pauvres femmes qui ont dû traverser tout ça », a déclaré Woody Allen.

  • Les États-Unis se retirent de l’UNESCO
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/10/12/97001-20171012FILWWW00180-les-etats-unis-se-retirent-de-l-unesco.php

    Les Etats-Unis ont annoncé aujourd’hui qu’ils se retiraient de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), accusant l’institution d’être « anti-israélienne ». Les Etats-Unis conserveront un statut d’observateur, a précisé le Département d’Etat, en lieu et place de leur représentation à l’agence onusienne basée à Paris.

    La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a dit « regretter profondément » cette décision. « L’universalité est essentielle à la mission de l’UNESCO pour construire la paix et la sécurité internationales face à la haine et à la violence, par la défense des droits de l’homme et de la dignité humaine », a souligné dans un communiqué Mme Bokova.

  • Kim Jong-un est une personne « rationnelle » pour la CIA | #États-Unis
    http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201710/04/01-5138898-kim-jong-un-est-une-personne-rationnelle-pour-la-cia.php

    « Au-delà des fanfaronnades, Kim Jong-un est une personne rationnelle », a insisté Yong Suk Lee, sous-directeur adjoint responsable de la Corée du Nord à la CIA.

    « Dans ce pays on tend à sous-estimer son conservatisme », a-t-il ajouté. « Il veut gouverner pendant très longtemps et mourir dans son lit », a précisé Yong Suk Lee, qui s’exprimait dans le cadre d’une conférence sur la CIA, dans une université de Washington.

    Plusieurs responsables politiques américains, y compris le président Donald Trump, ont dépeint Kim Jong-un comme quelqu’un de « fou » et irrationnel.

    La #Corée_du_Nord est un régime qui a l’habitude d’être sur la défensive, compte tenu de son histoire et du fait qu’elle est entourée de grandes puissances, et ses leaders jouent de cela, a expliqué Yong Suk Lee.

    « La Corée du Nord est un organisme politique qui s’épanouit grâce à l’affrontement », avec les autres puissances, a-t-il également détaillé.

    Mais la rhétorique belliqueuse de Kim, et sa volonté de défendre à tout prix le programme nucléaire développé par son pays ne signifie pas qu’il prendra la décision, irrationnelle, de frapper les États-Unis avec une arme #nucléaire.

    « Se réveiller et décider de lancer une bombe atomique sur Los Angeles n’est pas dans son intérêt s’il veut survivre », résume Yong Suk Lee.

    • C’est très dur de porter plainte, les SDF ne sont pas les bienvenues dans les commissariats. Ce sont les hôpitaux qui m’ont reçue qui ont souvent porté plainte à ma place.
      Anne Lorient

      Les centres d’hébergement d’urgence, qui accueillent ces femmes pour une courte durée, ne sont pas sans risque pour les femmes sans-abri.

      "Elles refusent d’aller dans des centres d’hébergement mixtes, car elles ne se sentent pas en sécurité. Il y a eu des viols à l’intérieur même de ces ’refuges’."
      Agnès Lecordier

      Certains centres sont réservés uniquement aux femmes. “Mais il y en a très peu. Seulement quatre où cinq à Paris", accuse Agnès Lecordier. Pourtant, cela semble à certains travailleurs sociaux indispensable pour se reconstruire. "Retrouver confiance, pour ces femmes, passe par le fait qu’il n’y ait pas de menace. Et l’homme, pour une femme victime d’agression, est forcément une menace", argue Samuel Coppens.

      Il y a 38% de femmes parmi les SDF et 5 centres pour elles à Paris. Je vais allé voire combien il y a de SDF à Paris et combien de centres mixtes ou réservés aux hommes.

      Pourtant, pour Karine Boinot, la reconstruction de ses femmes passe par la fixation dans un lieu de vie et le suivi psychologique. « C’est un long processus, souffle-t-elle, certaines sont aidées par les rencontres qu’elles peuvent faire, des bénévoles et des professionnels. » Mais toutes n’ont pas les moyens d’être prises en charge dans ces structures. « La prise en charge, quand il y en a une, n’est pas la même partout, nuance une source anonyme. Certains centres se contentent de fournir des lits sans considération aucune de la dimension psychologique. » Les centres d’hébergement sont gérés par des associations, elles-mêmes financées par l’Etat ou les dons.

      « Au Samu social, vu le budget qui nous est alloué par l’Etat, on ne peut pas financer des groupes de paroles ou un suivi psychique. On est obligé de se tourner vers des dons », regrette Samuel Le Maguer. Il déplore que cette reconstruction après les agressions ne soit pas la priorité de l’Etat. « Tous les efforts ont été faits sur le bâti au détriment du cadre humain », abonde Samuel Coppens. Pourtant, difficile de s’en sortir pour ces femmes « abîmées », « en morceaux » sans que leur souffrance soit prise en compte.

      Et sur les 5 centres d’hébergement l’accès à des psy et gyneco semble rare... Sur 5 centres ca laisse songeuse.

      #viol #SDF #femmes #domination_masculine #police #injustice


    • https://www.francebleu.fr/infos/societe/le-nombre-de-sdf-augmente-de-50-en-10-ans-denonce-la-fondation-abbe-pierr

      28.800 SDF à Paris dont 41% de femmes soit 11808 femmes SDF à Paris. Pour 4 ou 5 centres qui ne font pas tous du suivi psy ou médical. (source Insee donné plus bas)

      En 2012 il y avait 2555 places d’hébergement pour les femmes et seulement 650 places sont dites « déstinées aux femmes victimes de violences ». Ce sont les chiffres pour l’Ile-de-france, Paris représente 40% de ces places. Soit 1022 places pour 11808 femmes SDF. Et c’est des chiffres qui concernent l’hivers, donc il y a beaucoup moins de places que ca en vrai.

      http://www.drihl.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/femmes-a-la-rue-plus-de-2-500-places-d-hebergement-a1443.html
      La rethorique gouvernemental est un vrai poème :

      A ces places, s’ajoutent les places mobilisables dans les centres mixtes (près de 11 000 places). Comme pour l’ensemble des publics fragiles, l ’Etat veille à ce qu’aucune femme ne reste à la rue .

      C’est à pleuré. Il est sympa le gouvernement de filer 11000 places pour être hébergées et violées aux femmes SDF !

      Depuis 2012 c’est largement pire, et les budgets baissent pour les assos. Le texte sur le site du gouv parle d’ailleurs des fermetures de centres pour les femmes.

      Ce week-end, le centre de la rue du Louvre, géré par Emmaüs, sur un site mis à disposition par la Ville de Paris, a fermé ses portes. Pour accompagner cette fermeture, un hébergement stable a été trouvé pour 39 femmes. Le 115 a pris le relais pour 4 d’entre elles.

      S’agissant du centre Jean Rostand d’Ivry-sur-Seine, 52 places destinées aux femmes y ont été réservées cet hiver. Lors de la fermeture de ce centre, prévue le 31 mai prochain, les femmes qui y seront hébergées bénéficieront d’une proposition adaptée à leur situation personnelle. Elles s’inscriront dans le cadre du plan d’action présenté par le préfet de région le 19 mars dernier, qui prévoit la mobilisation de toutes les ressources disponibles pour trouver des solutions d’accueil et de relogement (hébergement, intermédiation locative, logement social etc.) afin d’accompagner la sortie de la campagne hivernale.

      Je vais voire si je trouve des states plus récentes. @simplicissimus you’re welcome.

    • Paris : un nouveau foyer pour femmes SDF vieillissantes - Le Parisien
      http://www.leparisien.fr/paris-75013/paris-un-nouveau-foyer-pour-femmes-sdf-vieillissantes-06-01-2017-6534081.

      Ouvert depuis le 10 décembre, le foyer, fraîchement relooké — « ça a été fait au pied levé ! On a tous bossé comme des fous ! » — propose ses chambres à 59 femmes, orientées par le SIAO (service intégré de l’accueil et de l’orientation d’Urgence sociale). « Elles ont toutes un lourd passé à la rue et des pathologies physiques et psychiques, précise Marianne Storogenko. Le premier matin, on leur a demandé si elles avaient bien dormi. L’une d’elle m’a répondu : Je n’ai pas bien dormi ! J’étais trop bien, trop heureuse. J’avais bien chaud ! ». Pham, 51 ans, qui a erré de foyer en hébergement précaire, sort de sa chambre et résume souriante son nouveau toit : « Confort et sécurité, tout ce qu’il faut ».

      Le bâtiment en briques, propriété de la ville de Paris, 900 m2, était un immeuble de bureaux vide depuis 18 mois... « Cette visite ministèrielle, insiste Marianne Storogenko, c’est pour dire aussi qu’à Paris, il y a encore des bureaux vacants et que personne ne doit être à la rue ».

      –-------

      Voila l’étude de l’Insee de 2012 sur les SDF de Paris
      Dans l’agglomération parisienne, un sans-domicile sur trois a un emploi - INSEE Ile-de-France à la page
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/1294484

      Dans l’agglomération parisienne, 31 % des sans-domicile ont un emploi, 36 % sont au chômage et le tiers restant est inactif. En province, seulement un sans-domicile sur cinq travaille. Ils occupent des emplois peu qualifiés et ont des conditions de travail précaires. La moitié des sans-domicile de l’agglomération parisienne travaille à temps partiel et deux cinquièmes d’entre eux souhaitent travailler plus. Les femmes et les étrangers sont davantage concernés par ces situations. Trois sans-domicile au chômage sur cinq le sont depuis plus de deux ans et un quart n’a aucun revenu. Leurs démarches pour trouver un emploi ne leur permettent pas de décrocher un entretien d’embauche.

      #SDF #hébergement #logement

    • Elles vivent seules. Elles sont pauvres. Dans certains cas, ce sont de nouvelles immigrantes ignorantes de leurs droits. Dans tous les cas, ce sont des femmes qui n’ont ni la force, ni les connaissances, ni l’argent pour empêcher ou fuir une des pires invasions qui soient, celle de leur appartement.

      #agressions_sexuelles #voyeurisme #exhibitionnisme #intimidation
      http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/actualites/201706/26/01-5110961-quand-le-proprio-sinvite-dans-la-douche.php
      source : http://sisyphe.org/spip.php?article5391
      come from : https://sisypheinfo.wordpress.com

  • Les tricheurs de la science La Presse CA - Marie-Claude Malboeuf - 12 Septembre 2017
    http://www.lapresse.ca/actualites/enquetes/201709/12/01-5132442-les-tricheurs-de-la-science.php

    Ils devraient être des modèles de rigueur. Ils ont plutôt truqué leurs résultats, détourné des fonds, menti ou volé des écrits. Depuis cinq ans, près d’une centaine de scientifiques canadiens ont été punis pour malhonnêteté, révèlent des données obtenues par La Presse. Et ils sont de plus en plus nombreux à se faire prendre.

    De plus en plus de tricheurs démasqués
    Dans chaque bureau de l’hôpital d’Ottawa, les révélations du Dr Paul Hébert déclenchaient un séisme. Le spécialiste des soins intensifs était lui-même sidéré. Et enragé par ce que la responsable de son programme de recherche venait de découvrir.
    « Une professionnelle de la santé fraudait, elle fabriquait des données de recherche ! », confie le chercheur, aujourd’hui chef du département de médecine au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et auteur de travaux qui ont transformé la pratique de la transfusion sanguine.

    Dans le cadre de l’étude qu’il faisait à l’époque, l’employée tricheuse devait absolument prélever le sang de patients à des moments précis pour qu’on mesure l’effet d’un traitement. Mais au lieu de remplir sa mission le samedi, comme il le fallait, elle ne s’est jamais présentée à l’hôpital. De retour le lundi, elle a recueilli le sang en douce et écrit la mauvaise date sur les fioles, en espérant brouiller les pistes. Mais ses collègues surveillaient le réfrigérateur.

    « On l’a congédiée, mais à l’hôpital, la crise a duré des semaines. Elle a failli ruiner l’étude », explique le Dr Hébert.
    Quinze ans plus tard, il se souvient de tout. Entre deux nuits d’insomnie, il a alerté les organisations concernées et repris la collecte de données auprès de 40 patients. Une somme de travail colossale, qui s’est étendue sur un an et lui a coûté 100 000 $.
    L’étude a ainsi pu être publiée dans une revue prestigieuse. Mais cela n’empêche pas le spécialiste de frémir en pensant à ce qui aurait pu se produire. « Découvrir la fraude seulement après la publication, ç’aurait été un désastre... »

    Il n’en avait encore jamais parlé publiquement.
    Des désastres, le médecin sait bien que d’autres universités en connaissent, y compris au Canada, où est survenu l’un des pires scandales.

    Du fond de l’Université Memorial, à Terre-Neuve-et-Labrador, le chercheur Ranjit Chandra est devenu une vedette mondiale en publiant des études sur des multivitamines miracles et d’autres au sujet de 700 bébés n’ayant finalement jamais existé. Il les inventait et recopiait des séries de chiffres d’une étude à l’autre.

    L’université a enterré l’affaire pendant 12 ans, ignorant de nombreux dénonciateurs et laissant son professeur empocher une fortune - jusqu’à ce qu’il quitte le Canada en douce, en 2002.
    À la même époque, le chercheur James Xu est entré dans un laboratoire albertain en pleine nuit pour ajouter une substance dans les éprouvettes, afin que les expériences de son équipe semblent concluantes.

    Plus de fraudeurs démasqués
    Combien de délinquants sévissent encore au Canada ? Ces cinq dernières années, les universités du pays ont transmis aux autorités fédérales des rapports d’enquête concernant 192 chercheurs, dont 83 ont été jugés malhonnêtes, révèlent de nouvelles données obtenues par La Presse. Leur analyse montre que le nombre de chercheurs sanctionnés annuellement a augmenté de 54 % au cours de cette période.

    Treize d’entre eux avaient fabriqué, falsifié ou détruit des données. Les autres avaient menti dans leurs demandes de subvention, détourné des fonds publics, plagié ou bâclé leur travail (détails ci-contre).

    Peu de cas rendus publics
    À Toronto, Sophie Jamal a berné une très prestigieuse revue médicale. L’endocrinologue avait altéré sa base de données pour faire croire que le fait d’appliquer un onguent avait fait augmenter la densité osseuse de ses patientes à risque d’ostéoporose. Elle a donc perdu son emploi l’an dernier, et perdu à jamais le droit de demander des subventions fédérales.

    En 2013, les Américains ont révélé qu’un pathologiste prometteur de l’Université Western Ontario (Hao Wang) avait faussement rapporté avoir réussi une greffe de rein sur deux singes.
    La même année, l’Université McGill a obtenu gain de cause contre l’un de ses chercheurs les plus connus - et les plus subventionnés -, Avi Chaudhuri. Le professeur de psychologie avait menti au sujet de 14 voyages en Inde, prétendant s’y rendre pour faire ses recherches, alors qu’il y faisait plutôt rouler une entreprise lui appartenant. Il a été congédié.

    De leurs propres aveux, plusieurs scientifiques ne se font jamais prendre. Environ 2% des chercheurs sondés lors d’enquêtes scientifiques admettent avoir déjà falsifié ou fabriqué des données. Et 9% avouent avoir déjà adopté d’autres pratiques discutables.
    Les scientifiques détestent parler de ces dérives en public, par crainte que la population n’oublie que 90 % d’entre eux sont rigoureux et honnêtes, et ne condamne injustement la science dans son ensemble.
    En privé, par contre, « il y a un besoin criant de se défouler, vous n’avez pas idée ! », constate le professeur Bryn Williams-Jones, qui dirige les programmes de bioéthique à l’UdeM et collabore à une enquête internationale lancée par son ancienne étudiante, Élise Smith.
    Le sondage portait sur la signature des études savantes, mais les participants en avaient long à dénoncer. « Ils nous parlent d’abus, de manipulations de données, de harcèlement, de conflit d’intérêts... énumère le bioéthicien. Leurs témoignages font déjà 300 pages ! »

    Influence mortelle
    « Le manque d’intégrité, c’est hyper dangereux ; les décideurs se basent sur des données scientifiques de toutes sortes dans leur travail », prévient le professeur Williams-Jones.
    En santé, il suffit d’un seul délinquant pour causer « d’immenses dégâts », car des millions de médecins se fient aux études pour traiter leurs patients, précise le Dr Hébert.

    « La recherche clinique frauduleuse ou mal menée peut tuer. »
    Des chercheurs ont accusé deux scientifiques européens d’avoir eu ce genre d’influence mortelle. Le premier (l’anesthésiste Joachim Boldt) prônait l’emploi d’un soluté controversé pour réanimer les patients en insuffisance circulatoire. Le second (le cardiologue Don Poldermans), celui de bêtabloquants lors d’opérations à haut risque. Ces deux pratiques tuaient probablement beaucoup plus de gens qu’elles n’en sauvaient, a-t-on compris trop tard - après avoir découvert, il y a quelques années, que chacun des deux hommes avait publié des données fictives ayant brouillé les cartes.

    Des jeunes sont également morts après avoir attrapé la rougeole, parce que leurs parents avaient lu que les faire vacciner risquait de les rendre autistes. Dans sa pseudo-étude portant sur 12 enfants, l’ex-médecin britannique Andrew Wafefield avait pourtant déformé le contenu de chaque dossier médical, sans exception. Et caché le fait qu’un avocat lui avait versé plus de 700 000 $ après lui avoir commandé l’étude pour justifier le dépôt de poursuites judiciaires contre les fabricants de vaccins.

    Des millions gaspillés
    Chaque année, les scientifiques malhonnêtes privent la société de millions de dollars. « En fraudant, tu gaspilles tes propres fonds de recherche et tu amènes plein d’autres scientifiques à suivre de fausses pistes avec les leurs, dénonce le Dr Hébert. Ça mobilise des ressources rares en pure perte, alors qu’elles auraient pu permettre de vrais progrès. »

    Les agences canadiennes tentent de réduire les dégâts en exigeant que les délinquants remboursent les fonds mal utilisés. En cinq ans et demi, elles ont ainsi récupéré près de 0,9 million, soit 80 % des sommes réclamées (et l’équivalent de 0,038 % de leur budget annuel de 2,38 milliards).

    Quarante-deux chercheurs se sont par ailleurs retrouvés sur une « liste noire » qui les empêchent de recevoir des subventions - dont sept pour toujours.

    D’année en année, le nombre de délinquants sanctionnés augmente. « On accepte maintenant de recevoir les allégations anonymes, précise Susan Zimmerman, directrice du Secrétariat pour la conduite responsable de la recherche, qui assiste les agences subventionnaires. On essaie de faciliter les choses pour encourager les gens à parler. »

    Cas de plagiat, de falsification ou de fabrication sanctionnés de 2012 à 2017
    • 39 par le Secrétariat pour le conduite responsable de la recherche (Canada) :
    • 92 par la National Science Foundation (EU)
    • 54 par l’Office for Research Intergrity (EU)

    Un premier bilan détaillé
    Dès qu’un scientifique soutenu par des fonds fédéraux est soupçonné d’inconduite, les universités sont tenues d’alerter le Groupe et le Secrétariat pour la conduite responsable de la recherche. Elles doivent ensuite leur transmettre leurs rapports d’enquête. C’est la règle depuis décembre 2011, les trois agences subventionnaires fédérales s’étant alors dotées d’une politique commune - une innovation notamment motivée par le scandale survenu à l’Université Memorial. Le Secrétariat aide les agences à faire appliquer les règles et compile les statistiques rapportées dans ce reportage. C’est la toute première fois qu’il livre un bilan détaillé des manquements et des sanctions enregistrées depuis sa création. L’an dernier, les trois agences fédérales ont soutenu 36 000 chercheurs.

    Pourquoi frauder ?
    Qu’est-ce qui pousse des scientifiques - censés chercher la vérité - à frauder ? Voici ce qu’ont répondu les principaux intéressés.
    La compétition féroce

    « Dans la position académique que j’occupais, ton estime de toi dépend des subventions obtenues. [...] J’étais sur un tapis roulant et je ne pouvais pas descendre », a déclaré le chercheur en obésité Eric Poehlman lors de son procès criminel couvert par le New York Times.
    Sans fonds, un chercheur ne peut ni faire rouler son labo, ni publier, ni être promu. « Et comme les athlètes qui se dopent, certains pensent qu’ils ne peuvent pas réussir sans tricher », analyse l’éthicien Bryn Williams-Jones, de l’Université de Montréal.

    « Trop de structures encouragent les comportements nocifs. Des taux de réussite de 12 % lors des demandes de subvention, ça crée une compétition hallucinante, qui favorise les manquements. »

    La vanité
    « Ce sont la vanité et l’autoglorification qui l’ont motivé. C’était un expert mondial, qui voyageait en première classe pour donner des conférences à travers le monde. » L’éditeur scientifique Steven Shafer a expliqué de cette façon pourquoi l’anesthésiste allemand Joachim Boldt, a pu publier 94 études frauduleuses.

    Besoin de pouvoir, d’admiration, arrogance... Dans les sphères hautement compétitives, ces traits narcissiques sont fréquents, d’après la diplômée en psychologie légale Cristy McGoff, que le site RetractionWatch a interrogée au sujet des cas gérés dans son université américaine. « Se percevoir comme étant respecté et omniscient peut amener quelqu’un à pousser le bouchon. »

    La maladie
    « Certains de ses comportements étaient si illogiques et outrageux qu’il est évident qu’il n’était pas capable de penser rationnellement à l’époque. »

    D’après son avocat, c’est la maladie qui a poussé Scott Reuben à frauder. Des épisodes de manie lui ont permis d’abattre un travail insensé, jusqu’à ce qu’il ne parvienne plus à remplir ses engagements et commence à avoir recours à son imagination.
    Avide d’attention et devenu inconscient des risques, l’anesthésiste a prétendu avoir enrôlé 200 patients ayant subi un remplacement du genou, alors que son hôpital effectuait très peu d’opérations du genre.
    À l’époque du procès, il avait tout perdu - sa femme, son permis de médecin, sa fortune - et emménagé chez ses parents.

    La pente glissante
    « Il a commencé à tricher un peu, et la tromperie est devenue totalement incontrôlée. » Voici comment le chercheur norvégien Jon Sudbø a fini par inventer 908 patients, selon ce qu’a déclaré son avocat à l’époque.

    « Le premier pas sur le chemin de la fraude est probablement franchi en raison d’une peur égoïste », explique la psychologue Jennifer Crocker dans la revue Nature. Tout commence par la crainte d’être mal vu ou « de ne pas obtenir le poste, la subvention ou le prix convoités ». Mais le chercheur se sent mal d’avoir triché et rationalise son geste pour se revaloriser, ce qui rend le prochain pas facile à franchir.

    L’obsession des résultats
    « Il vaut mieux publier des résultats positifs pour [sa] carrière. C’est de ça qu’il s’agit : gravir les échelons. » Le lanceur d’alarme Peter Wilmshurst a raconté au quotidien Der Spiegel que ses confrères peu scrupuleux ne se font pas prier pour faire des cachettes. 

    « De nos jours, les journaux et les organismes subventionnaires veulent des résultats positifs », observe le professeur Vincent Larivière, qui détient la Chaire sur les transformations de la communication savante.

    « Certains chercheurs vont donc prendre quelques libertés pour obtenir des résultats plus frappants, afin de publier plus facilement dans des journaux mieux cotés et d’être plus cités. C’est bien plus répandu que la fraude. »

    L’insécurité extrême
    Le professeur de psychologie néerlandais Diederik Stapel, doyen de sa faculté, a inventé les résultats d’innombrables expériences jamais faites. Dans le récit autobiographique de sa chute, publié en 2012, il raconte combien la difficulté d’être publié l’angoissait et évoque son insécurité extrême. « Marquer des points te fait applaudir et un pointage élevé te fait applaudir très fort. Et les forts applaudissements sont formidables, parce qu’ils noient tes doutes au sujet de la valeur de ce que tu fais et de qui tu es. » « Comme un alcoolique ou un héroïnomane, j’ai commencé à utiliser ma dépendance pour tout régler : mauvais résultats, longue périodes sans trouver un effet ou sans publier. »

    L’argent
    « L’argent est un incitatif très fort, c’est la nature humaine... » Selon l’éthicien Bryn Williams-Jones, l’appât du gain a vraisemblablement motivé plusieurs fraudes scientifiques.

    Au Canada, Ranjit Chandra a inventé ses travaux au sujet de vitamines de sa fabrication, censées repousser la démence. D’après la preuve déposée lors de sa poursuite en diffamation contre CBC, il espérait réaliser des ventes de 125 millions.

    Après avoir fui en Inde en 2002, l’allergologue est revenu pratiquer la médecine dans la grande région de Toronto. La police a affirmé l’an dernier qu’il en a profité pour frauder la régie de l’assurance maladie ontarienne, avant de repartir en Inde.

    Les justiciers de la science
    Excédés de voir leur réputation ternie, des scientifiques s’efforcent de démasquer leurs confrères malhonnêtes et de nettoyer la littérature savante. Voici leurs méthodes - si efficaces qu’elles font exploser le nombre d’études discréditées et rayées de la carte.

    Mauvais menteurs
    Des invraisemblances grossières provoquent parfois la chute de stars de la recherche. Le Norvégien Jon Sudbø avait attribué la même date de naissance à 250 des 908 cancéreux qu’il avait inventés. Et il a prétendu les avoir trouvés dans une base de données qui n’existait pas encore.
    Le Canadien Ranjit Chandra a, quant à lui, attribué des scores cognitifs si faibles à ses sujets (censément normaux, mais fictifs) qu’ils semblaient atteints d’un retard mental.

    D’autres ont recyclé des séries de chiffres d’une étude à l’autre (dont Chandra et le professeur de psychologie néerlandais Diederik Stapel). Ou rapporté avoir réalisé un sondage en science politique si complexe (l’étudiant américain Michael LaCour) qu’un autre étudiant désireux de reproduire l’expérience a découvert que cela nécessitait un budget insensé.

    Anonymat
    L’union fait apparemment la force. Depuis 2012, les scientifiques dénoncent les lacunes d’études suspectes sur le site PubPeer, qui leur permet d’échanger avec des confrères du monde entier et, surtout, de le faire de façon anonyme. Cette révolution a délié les langues et généré des commentaires au sujet de 22 000 études.
    Après avoir perdu son emploi, un chercheur du Michigan s’est vainement adressé aux tribunaux pour savoir qui avait attaqué ses travaux, disant avoir été diffamé.

    L’anonymat est essentiel, affirme en entrevue le fondateur de PubPeer, Brandon Stell, chercheur au CNRS à Paris. « Bien des scientifiques craignent de s’attirer des représailles s’ils critiquent [ouvertement leurs collègues]. »

    Fausses images
    La popularité de logiciels comme PhotoShop facilite la manipulation d’images - une supercherie qui fausse 4 % des études, d’après les évaluations les plus récentes.

    « Des chercheurs réutilisent par exemple la photo d’une expérience faite sur un type de cellules, afin de prétendre qu’elle a fonctionné aussi sur un autre type de cellules », explique au téléphone le journaliste scientifique Ivan Oransky, fondateur site RetractionWatch.
    L’ex-étoile montante Anil Potti a même recyclé de vieux scans de poumons pour illustrer les supposés effets de son traitement expérimental contre le cancer.

    « Certaines personnes utilisent des logiciels, mais d’autres le font à l’oeil. Elles ont le genre de cerveau qui n’oublie pas les images », constate le fondateur de PubPeer, où les images truquées sont activement dénoncées.

    Robots policiers
    Comment repérer les leurres subtils au milieu d’un déluge de données ? Un nouveau logiciel identifie les distributions statistiques qui avaient des chances infimes de se produire sans tricher. Après l’avoir mis au point, l’anesthésiste John Carlisle a écrit cet été que des douzaines d’études cliniques publiées dans des revues prestigieuses étaient douteuses.

    Depuis un an, un robot informatique baptisé « StatCheck » permet par ailleurs de déceler les erreurs de calcul. Il a ainsi remis en question 50 000 études en psychologie sur PubPeer. Mais ses réprimandes publiques ont été dénoncées, car elles humilient aussi les responsables d’erreurs de bonne foi.

    Poids des mots
    D’autres chercheurs se sont demandé si leurs confrères malhonnêtes écrivaient différemment lorsqu’ils mentaient. D’après leur analyse, la lecture des études biomédicales frauduleuses est plus ardue, car elles sont plus vagues, plus techniques et contiennent plus de références, mais moins de quantitatifs.

    Dans ses études fictives, le professeur de psychologie Diederik Stapel utilisait pour sa part moins d’adjectifs, mais plus de superlatifs et d’amplificateurs (comme « profondément » ou « extrêmement ») que dans ses études authentiques.

    Justiciers solitaires
    En Europe, le cardiologue britannique Peter Wilmshurst a dénoncé une vingtaine de scientifiques malhonnêtes et survécu aux poursuites engagées pour le faire taire. Avant lui, plusieurs personnes avaient fermé les yeux.

    En Chine, le diplômé en biochimie Shimin Fang a attaqué des centaines de délinquants sur son site News Threads. Ce qui lui a valu 10 poursuites, une agression au marteau et un prix de l’organisme Sense about Science. Le gouvernement chinois a censuré son site en 2014.

    Aux États-Unis, le chercheur Paul Brookes a dû fermer science-fraud.org en 2013, après six mois d’activités, durant lesquels il avait dénoncé 275 études - convaincu que le faire en privé ne donnerait guère de résultats.

    Déluge d’études discréditées
    Tous ces efforts ont eu un remarquable effet, provoquant le retrait de milliers d’études discréditées. L’an dernier, 972 articles erronés ou frauduleux ont été rétractés après publication. « En 2000, 30 fois moins d’études avaient connu le même sort », indique en entrevue le journaliste scientifique Ivan Oransky.

    Depuis 2010, son site RetractionWatch fait la lumière sur ces événements en insistant sur les cas de fraude et de plagiat, qui sont trois fois plus nombreux que les cas d’erreurs et semblent augmenter.
    À lui seul, l’anesthésiste japonais Yoshitaka Fujii a vu 183 de ses études être rétractées : un record. Le rapport d’enquête qui le concerne conclut qu’il fonctionnait « comme s’il rédigeait un roman »

    #Etudes (fictives) #Experts #recherche #medecine (non limitatif) #Triche #résultat (culture du) #Publications scientifiques #fraude #compétition

  • Enfance et autodéfense | Cécile Gladel, collaborations péciale | Société
    http://www.lapresse.ca/vivre/societe/201011/29/01-4347249-enfance-et-autodefense.php
    http://images.lpcdn.ca/924x615/201011/29/219529-cours-autodefense-pour-enfants-adaptes.jpg

    « Il ne s’agit pas de dire que le monde est menaçant, mais de mettre l’accent sur l’énergie et la force qui sont en nous et, surtout, de leur faire prendre conscience de cette force, décuplée par le mouvement et par la confiance », explique la sexologue Jocelyne Robert qui a elle-même suivi de tels cours, comme ses filles et sa petite-fille.

    Les cours de Pleins pouvoirs ainsi que ceux du Centre de prévention des agressions de Montréal (CPAM) mettent l’accent sur les façons de s’affirmer, de gérer les attaques et de ne pas engendrer l’escalade. « On leur apprend à se protéger dans de petites situations », dit Marylaine Léger. « On leur apprend à se réapproprier leur pouvoir, à se demander ce qu’ils peuvent faire des diverses situations, on leur donne des choix, à briser l’isolement », explique Valérie Lavoie, animatrice de cours d’autodéfense pour le CPAM.

    Les cours visent aussi à démystifier certaines croyances. En effet, les agressions par des inconnus ou les enlèvements ne représentent pas la majorité des attaques, au contraire. Les cours examinent trois volets : un problème avec un enfant du même âge, avec un adulte connu et un inconnu.

    Par exemple, lors des ateliers, on ne dit pas aux enfants qu’il ne faut jamais parler aux inconnus, car cela engendre la peur. Selon l’âge, on enseigne plutôt à l’enfant à se poser des questions, à vérifier si quelqu’un peut l’aider à proximité, à refuser, à dire non. « On sensibilise les enfants à chercher de l’aide auprès d’un adulte en qui ils ont confiance, peu importe de qui il s’agit », explique Valérie Lavoie.

    Une idée d’un équivalent en France ou en Belgique le seen ? (@mad_meg , @supergeante ? )

    #enfance #autodéfense #non

    • principes de base

      > L’apprentissage de la confiance, comment faire les bons choix (ne pas de se battre quand on peut s’éclipser pour éviter un risque), relever la tête, ne pas adopter une attitude de victime.

      > Ne pas donner de principes de défense physique à des enfants de moins de 5 ans. Ils n’ont pas assez de discernement pour bien les utiliser.

      > Ne pas expliquer des situations qui font peur à l’enfant et lui dire ce qu’il ne faut pas faire.

      > Aborder les risques en plantant d’abord le décor positif.

      > Donner aux enfants différents outils qu’ils peuvent utiliser selon les situations qui se présentent à eux.

    • Pas que je sache. Perso, je trouve aussi qu’il manque des cours de communication non violente et de consentement pour les petits garçons. C’est déjà compliqué de trouver des espaces où la mixité fille garçon est incitée, construite.

    • Je me permets de répondre @tintin, non, aucun équivalent, mais c’est pas la peine de chercher, en France, il n’y a pas de maltraitance sexiste, tout va bien au pays des droits de l’Homme ou l’abc de l’égalité a été retiré des écoles suite aux plaintes des extrémistes cathos de merde antigenre moncul.
      Ou à St Cyr on apprend à mépriser les femmes.
      Dans tous les cas, la prise en charge des victimes est nulle, ne va pas penser qu’ils puissent y avoir des causes puisque les effets ne sont même pas considérés.
      Je suis très très en colère.
      Dimanche dernier j’ai accompagnée durant 3h une femme qui venait de se faire taper dessus, elle pleurait dans la rue quand je l’ai rencontré.
      Son histoire était banale : régulièrement abusée sexuellement, 2 enfants retirés pour être placés, persuadée que c’était de sa faute ou qu’il lui aurait fallut trouver un homme pour la protéger.
      Une catastrophe ambulante de 30 ans, nourrie à l’éducation française blanche (je dis ça parce qu’à un moment elle a tenu des propos racistes) demandant à Dieu de lui venir en aide (J’ai juste glisser à un moment que Dieu aussi était un homme et qu’elle ferait bien de s’en méfier) et s’excusant de pleurer.

      Je veux qu’elle se fasse aider par des professionnels ou par des proches, je lui explique que je n’ai pas les compétences.
      Il n’y a que 3 choix pour lesquels je peux agir, soit hopital, police ou je la mets dans le train pour qu’elle retrouve sa famille. Il faut absolument qu’elle trouve un endroit de protection, mais elle n’en connait pas. Il l’a frappé chez elle, pourtant jusque là il était gentil, il l’a aussi menacé, entre autres de tout révéler à sa famille, et l’a insulté.

      La voiture de police qui passe dans la rue ne s’arrête pas quand une passante se met à courir après pour demander de l’aide.

      Nous décidons d’aller au commissariat, à pied, le seul ouvert le dimanche … Le policier à l’entrée filtre les demandes de dépôt de plaintes dehors, devant d’autres personnes, il lui demande si ce sont des violences conjugales, elle répond qu’elle n’est pas mariée (…). J’aimerai qu’elle soit accompagnée chez elle pour récupérer son portable et quelques affaires. Il me dit : nous n’avons pas les moyens d’organiser une escorte, qu’elle retourne chez elle seule et si il l’embête encore, elle téléphonera et nous viendrons.
      Aucun soutien, aucun accueil, une heure d’attente, elle a peur, elle veut partir.
      J’appelle une voisine en urgence, elle gère une asso de femmes battues, (ah mais moi je ne suis pas une femme battue, non, non, t’inquiète, ça s’appelle comme ça juste pour le fun) La voisine m’indique qu’en urgence malheureusement il n’y a que le 115 qui la mettra à l’abri. 1/2h à attendre le 115, pas de réponse.
      Elle est appelé à l’intérieur du commissariat pour aller porter plainte, je la laisse, suis épuisée, impuissante, lasse et en colère politique. Le lendemain il parait qu’elle va mieux, jusqu’à la prochaine fois, oui.

      Voila, tout cela est banal ici.
      Il n’y a pas de victimes puisqu’elles ne sont pas prises en charge, alors elles n’existent pas et #toutvabien.
      Mais aussi, je constate les dégats d’une éducation à la soumission aux normes de domination qui font que cette femme est absolument empêtrée dans une histoire où elle est laissée seule et qui va replonger constamment dans des problématiques équivalentes. Ça s’appelle une névrose, ça s’appelle la violence, le masochisme, la revictimisation, la femme, l’homme. C’est banal par sa dichotomie, l’un frappe l’autre et personne ne fait rien parce que c’est la #NORME.