La dynamique des groupes — Wikipédia

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  • J’ai besoin de repères.
    Fordisme - Toyotisme - Lean - Kanban - Agile - Scrum - Pomodoro

    Je suis très critique de la méthodologie Lean (comme sûrement plein de lecteurs ici), pret à les rejeter en bloc. À côté de ça, je trouve une grande utilité aux méthodes Agile et je ne saurais travailler sans. Pourtant le lien entre ces 2 approches est ténu, surtout lorsque qu’arrivent des « innovations » dans ces méthodologies. Je me pose des questions.

    Le retour des approches transversales (artisan développeur, supply chain…) montre combien les salariés veulent retrouver le sens de leur métier, on dit parfois complétude. Est-ce un plâtre sur une jambe de bois ?

    J’ai besoin de trier parmi ces méthodes, d’en reprendre le contrôle, de les déconstruire.
    Pouvez-vous m’y aider ?

    Un ensemble de définitions :
    https://earliz.com/fr/projects/gestion-de-projet-lean-agile

    Les méthodes Agiles sont des pratiques de gestion pouvant s’appliquer à tous les types de projets. Elles sont particulièrement développées dans le domaine de la conception logiciel.

    Les méthodes Agiles ont été définies et formalisées en 2001 par l’Agile Manifesto. Elles prônent une démarche plus pragmatique et itérative que les méthodes traditionnelles. L’implication de tous les acteurs du projet, dont le client final, est au cœur de cette logique, afin de permettre une plus grande réactivité au changement de la demande.

    Le mouvement plus large du management Lean couple les valeurs Agiles aux techniques d’amélioration continue de la qualité. L’Agilité s’inscrit alors dans l’ensemble des projets de l’entreprise.

    #travail

    • @sandburg

      Je te copie colle un truc que j’avais écrit il y a six ou sept ans, je crois que c’était à propos de ma première confrontation Lean, ça m’amuse de le lire aujourd’hui.

      Voilà bien, je crois, ce qui me dégoûte le plus dans la langue de la domination, c’est la phagocie pure et simple qu’elle fait de la langue de ce quelle asservit.

      Prenez par exemple cette nouvelle méthode que l’on nous impose en ce moment à mon travail. Je vais passer, parce qu’elles sont évidentes et si peu difficiles à relever, sur les étonnantes possibilités de flicage du labeur que permet l’outil qui sera désormais le notre. Non, ce qui me heurte, d’autant plus que je sens bien que je suis le seul que cela dérange, c’est cette notion de travail divisé en trois types de tâches. Les tâches les plus faciles (et souvent les plus nombreuses à exécuter). Les tâches qui demandent un peu de compétence, et les tâches qui requièrent une vraie compétence et de l’expérience, de par leur complexité et souvent leur rareté d’apparition.

      Ce que je viens de vous décrire vous paraît assez simple et compréhensible ? Donc il y a la routine, l’inhabituel et le très inattendu, ou toute forme de gradation que vous souhaiterez utiliser pour envisager les différentes tâches qui sont les vôtres à votre travail. Et bien dans mon entreprise, on a décidé de donner des noms à ces trois types de tâches. Les plus simples sont du rythme, ce qui est un peu plus compliqué du blues et le complexe relève du jazz.

      Et dans l’esprit de ces personnes qui se succèdent devant le rétroprojecteur pour nous expliquer cette méthode géniale dont ils sont devenues les apôtres dans la très grande société, tout ce qu’on fait relève obligatoirement de l’une de ces trois catégories. Ils n’en démordent pas. J’ai beau tenter, au cours de cette réunion, de leur expliquer que sans doute c’est un peu moins ternaire que cela, que le monde n’est pas divisé comme cela en deux types de catégories de personnes, celles qui pensent que pour tous les sujets il existe deux types de personnes et celles qui ne pensent pas pouvoir résumer ainsi l’humanité, que dans tout ce que nous faisons, surtout le week end, il y a une immense catégories d’OVNIs, de tâches qui nous incombent qui nous surprennent encore un peu tant elles paraissent très peu répertoriées dans nos procédures, ce sont mes préférées évidemment, parce que ce sont dans de telles situations que l’on doit faire preuve d’imagination pour s’en sortir.

      Rien à faire soit c’est du rythme, soit c’est du blues, soit c’est du jazz.

      Longtemps par ailleurs que j’ai fini par intégrer aussi que ce n’est pas si grave que cela que dans mon entreprise de broyage de l’intelligence, il soit fréquent que les projets sur lesquels nous travaillons reçoivent des noms d’artistes ou de poètes, Rodin, Verlaine, d’autres encore.

      Donc toi, m’interroge l’examinateur, tu es Philippe De Jonckheere, le chef d’équipe du week end c’est bien ça ?
      -- Oui, c’est bien ça.
      -- Et ce que tu fais cela relève plutôt du blues ou du jazz ?
      -- Non, moi c’est uniquement pour le free jazz qu’on m’appelle.

      Tête du responsable de la formation.

      -- Qu’est-ce que tu entends par free jazz ?
      -- Non rien, je disais juste cela pour rire (des fois je suis lâche au travail, d’un autre côté je ne me voyais pas expliquer à ce cadre en bois le principe du double quartet d’Ornette Coleman et sa pochette avec la reproduction de Pollock dessus, il ne pourrait pas comprendre).

      Et ça m’énerve. Ces types-là se sentent tellement dans leur bon droit.

    • Puisqu’on en est aux analogies foireuses : Agile, c’est un truc pour reprendre le contrôle sur la « tactique » (vocabulaire plutôt militaire), et c’est très utile au quotidien. Mais quand on en fait une fin en soit, on oublie la dimension « stratégique » (c’est Napoléon qui cause à nouveau).
      Des éditeurs (de logiciels) qui finissent par décevoir leurs clients, alors qu’ils ont mis l’Agile au cœur de leur organisation pour justement mieux coller aux désirs du client, j’en ai croisé un certain nombre : absence de vision à plus de 3 semaines, absence de pensée stratégique... j’allais écrire « absence de roadmap », mais à quoi bon vouloir utiliser d’autres termes, quand il en existe de très pertinents par défaut...

    • @philippe_de_jonckheere @biggrizzly Merci pour ces retours.

      Dernièrement, les seules ascendances positives qui ont guidé mon envie de pratiquer un métier plutôt qu’un emploi me sont venues de gens comme vous. De gens conscientisés, de mes copains déjà directeurs-trucs ou chefs-machin ayant dû soit se cacher à l’approche des obus, soit passer par l’hosto de la confiance en soi (vocable militaire à nouveau).
      Moi, j’ai fui la guerre, je suis parti en Suisse, mais j’y retourne après 4 ans de réflexions anarchistes, conscient, déterminé, expérimenté et j’espère inécrasable.

      Je vois les méthodes agiles comme des tentacules du lean, mais dont il est possible d’user au service des individus et pas uniquement du « projet ». Je me trompe ?

      Quand j’applique du pomodoro seul sur un truc en développement, c’est pour me cadrer, pas pour optimiser mon temps.

      Je n’ai pas envie de faire subir des outils à personne. Je ne veux pas manipuler, mais je veux savoir où on est.
      @aude_v me conseille de lire La dynamique des groupes pour achever ma quête de compréhension sur les fonctionnements de la décision et de l’action (autoritaire vs horizontal et autres modèles libéraux)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/La_dynamique_des_groupes

    • Tout ça est très intéressant, et à propos de la démocratie en groupe restreint et des hiérarchies cachées ou pas, il faut absolument que j’arrive à trouver le temps de vous soumettre quelques réflexions sur la communauté SPIP qui sont en train de se discuter. Ça fait un mois que je veux demander ton avis @aude_v et je trouve pas le temps de faire un message-débat sur seenthis. :p
      Il y a quelque infos passées ici (des captations de mini confs faites en mai) sur le tag spip_blog, sinon sur contrib.spip.net. Mais je voudrais formaliser ça dans un seen exprès avec mes réflexions et questionnements.

      Je vais y arriver !