Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a plaidé jeudi après un entretien avec la chancelière allemande, Angela Merkel, en faveur d’une accélération des discussions en vue d’un accord permettant le versement de nouvelles aides à Athènes en échange de réformes structurelles.
L’aparté entre les deux chefs de gouvernement s’est déroulé avant le Conseil européen convoqué en urgence à Bruxelles pour débattre de la crise des migrants en Méditerranée, à la veille d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Riga, en Lettonie.
Alexis Tsipras et Angela Merkel ont noté que des « progrès importants » avaient été accomplis depuis leur précédente rencontre, le 23 mars à Berlin, a dit un responsable grec.
« Le Premier ministre a demandé que les procédures soient accélérées afin que (...) la décision prévoyant un premier accord provisoire d’ici la fin avril soit mise en oeuvre », a-t-il ajouté.
Angela Merkel a estimé de son côté que « tout doit être entrepris » pour empêcher que la Grèce se retrouve à court d’argent avant d’avoir conclu un accord sur les réformes avec ses créanciers internationaux.
Elle a qualifié de « constructif » son entretien avec Alexis Tsipras mais a ajouté que tous deux s’étaient mis d’accord pour que le contenu de leur discussion reste confidentiel.
Des responsables de l’Union européenne avaient déclaré auparavant qu’Angela Merkel souhaitait, lors de son entretien avec Alexis Tsipras, réaffirmer son souhait de voir la Grèce rester dans la zone euro et éviter un défaut sur sa dette, mais aussi souligner que le gouvernement grec devait s’engager sur des mesures détaillées et chiffrées.
« Au plus haut niveau, les Allemands veulent garder la Grèce dans la zone euro et trouver une solution, mais le temps commence à manquer et il se pourrait qu’il y ait de nouveaux drames avant que Tsipras se décide à conclure un accord », a dit un haut responsable.