• « Être là », cellules grises
    http://next.liberation.fr/cinema/2012/11/06/etre-la-cellules-grises_858520

    Régis Sauter et son équipe de tournage (beau travail de prise de son) ne laissent rien échapper des bruits de la prison, boucan maboul qui à force de répétition paraît horriblement normal. A l’image, on s’accoutume de même aux rites locaux : la distribution des médicaments, les incidents divers, entre tentatives de suicide, automutilations et agressions des soignantes.

    Maquisardes. Cette banalisation par la répétition donne d’autant plus de relief à ce qui se dit : la vie, tu parles ! Comme un coup de hache dans la glace de nos cœurs. Du côté des soignantes qui ne lâchent jamais l’affaire de l’attention, de l’humour, de la bonté, quand, en face, ça yoyote sévère. Celle qui dit : « Pour pouvoir être mieux, il ne faut pas que vous fassiez peur. » Du côté des « fous » aussi, aux aphorismes coupants : « Ça m’emmerde de m’occuper du malheur et du bonheur des autres. »

    #prison #psychiatrie #Marseille #baumettes #film

  • Aniello Arena. Sous écrou, à l’écran | Next
    http://next.liberation.fr/cinema/2012/10/01/aniello-arena-sous-ecrou-a-l-ecran_850169

    Aniello Arena. Sous écrou, à l’écran

    En prison pour meurtre depuis vingt ans, l’acteur principal du film « Reality », de Matteo Garrone, joue lors de permissions.
    Un Italien, un vrai. Avec les cheveux gominés, la chemise rentrée dans le pantalon, les pompes pointues. Et qui parle et qui parle et qui parle, qui chante même, tandis que ses mains dansent. Plaquées sur le cœur quand il dit « moi ». Tendues en avant quand il dit « toi ». Parfois un bras s’écarte furtivement vers la droite quand il dit « la prison ».

    Le mot revient. Aniello Arena, 44 ans, est détenu depuis vingt ans. Condamné à la perpétuité pour avoir, en tant « qu’homme de main » de la mafia napolitaine, participé à l’exécution de trois camorristes rivaux. Aujourd’hui, il est le premier rôle d’un des films italiens les plus attendus : Reality, de Matteo Garrone, grand prix du jury à Cannes. Il y interprète Luciano, un gentil poissonnier qui veut se faire enfermer dans le loft d’un jeu de télé-réalité. Pour le tournage, Aniello Arena a obtenu des permissions de sortie.

    Comme pour notre interview, organisée juste en face du pénitencier de Volterra, enchanteur village médiéval de Toscane. Vue de l’extérieur, la Fortezza offre aux grappes de touristes une très belle et impressionnante muraille crénelée, construite par les Médicis, entourée de ruines étrusques. Vue de l’intérieur, d’après Aniello, une prison « en pointe », où sont favorisés les projets de réinsertion pour les longues peines. Lui bénéficie de l’option théâtre.

    #prison #réinsertion #longue_peine #théatre

  • Ooouuuuh la la la la la la !
    Le documentaire de Bernard-Henri Lévy sur la Libye en Séance spéciale au festival de Cannes | Next
    http://next.liberation.fr/cinema/2012/05/04/le-documentaire-de-bernard-henri-levy-sur-la-libye-en-seance-special

    Un documentaire sur la guerre en Libye réalisé l’an passé par le philosophe Bernard-Henri Lévy, sera présenté en Séance spéciale le 25 mai, a annoncé vendredi la direction du Festival de Cannes.

    « Le Serment de Tobrouk montre comment des convictions et des idées peuvent infléchir le cours de l’Histoire et rendre possible une ingérence humanitaire et politique qui semblait jusque-là impensable », écrivent dans un communiqué Gilles Jacob, le président et Thierry Frémaux, le délégué général du Festival. En accueillant la révolution libyenne dans leurs murs, les deux responsables entendent adresser un geste aux Syriens : le film-témoignage de Lévy, expliquent-ils, « rend d’autant plus troublant, et d’autant plus révoltant, le spectacle de la tuerie quotidienne qui se déroule, depuis presque la même date et encore aujourd’hui, dans la Syrie de Bachar El Assad ».

    ah ben oui, ça va en faire des beaux films de guerre tout ça ! Vite, vite, cours chercher ton fusil, tu feras parti de l’Histoire