Il faudrait un peu de nuance ; peut-être que la manière dont ils essaient de « faire bien » est « mal », mais ils ont quand même fait ce premier pas, pour sortir du chemin consommatoire de base.
Le #slum_tourism pose certes des problèmes (l’Afrique éternelle, l’esthétique de la misère, le business sans pitié des entrepreneurs locaux), mais sur place les militants pour la justice sociale (pour ce que je connais) ne sont pas non plus horrifiés par ça : parfois ça se passe bien, et ça offre une manière pour des populations de communiquer et de dialoguer hors mass-média.
Les touristes ont beau être des touristes, ce sont des humains dotés d’un cerveau, et même si leur visite est cadrée/encadrée, ce n’est pas comme à Moscou à la belle époque du père des peuples.
De plus il me semble que les problèmes évoqués ne sont pas causés par le tourisme de la misère.
À mon avis il est plus constructif d’utiliser ce début de bonne volonté pour faire avancer la réflexion, plutôt que d’insulter les gens qui s’y essaient, et quelque part, s’y « risquent » quand même plus qu’en allant au club-med, surtout quand on entend ce qu’on entend.
Enfin si veut pousser cette critique plus loin, pourquoi accepter que des journalistes aillent « se faire mousser » en faisant des reportages sur les horreurs du monde ? Interdisons toutes les communications entre deux régions du monde dès lors qu’il existe des inégalités économiques incommensurables entre elles ?