• Contre les idées nationalistes/protectionnistes du PCF et Mélenchon, renouer avec la conscience de classe et l’internationalisme

      [...] Alors que la bourgeoisie a toujours joué du nationalisme et du patriotisme pour embrigader les travailleurs derrière ses intérêts, le mouvement ouvrier révolutionnaire s’est construit sur l’appel de Karl Marx : « Prolétaires de tous les pays unissez-vous ! ». Que reste-il aujourd’hui de ce capital politique ?

      Prenez Jean-Luc Mélenchon, qui a attiré une grande partie de l’électorat de la gauche dite radicale. Pour montrer que son mouvement n’avait rien à voir avec les idées communistes et internationalistes, il est allé jusqu’à interdire les drapeaux rouges et L’Internationale dans ses rassemblements, n’autorisant que les drapeaux bleu-blanc-rouge et La Marseillaise.

      Il a mis au cœur de son programme la lutte contre l’Union européenne et ses traités. Il a prôné le recentrage de l’économie sur le local, avec une bonne dose de protectionnisme. Pour différencier son protectionnisme de celui de Le Pen, il l’a nommé « solidaire », mais il véhicule la même idée fondamentale : le danger réside dans la concurrence d’autres travailleurs et dans l’ouverture des frontières.

      Ces idées ne sont pas nouvelles. Dès 1914, le Parti socialiste a bazardé l’internationalisme pour embrasser l’esprit cocardier et le drapeau de la bourgeoisie. Le PCF, qui lui avait succédé comme grand parti ouvrier, a ensuite défendu, repris à son compte le chauvinisme, pour le perpétuer jusqu’à aujourd’hui au travers du « produire français » et de la défense de « l’industrie française ». Ces mots d’ordre n’ont plus rien à voir avec les idées de lutte de classe.

      Pendant que les licenciements, les fermetures d’entreprise et le chômage sont mis sur le dos de l’Union européenne et de ses traités, les requins capitalistes peuvent continuer d’agir en toute impunité. Le patronat peut bloquer les salaires, aggraver l’exploitation au travers des réductions des pauses, des hausses de cadences, des réorganisations, du recours aux heures supplémentaires.

      La fortune de Besnier, propriétaire de Lactalis, un patron bien français, a augmenté de façon spectaculaire ces dernières années, pour atteindre 10,5 milliards d’euros, le huitième rang des fortunes du pays. Comment ? En rançonnant les agriculteurs qui produisent le lait. Mais... c’est encore l’Union européenne qui est accusée ! Les grands actionnaires peuvent se frotter les mains : il n’est jamais question de leur rapacité ou de leur irresponsabilité, l’Union européenne leur sert de paravent.

      Que ces idées soient défendues par Le Pen, les souverainistes de droite, les socialistes du genre de Montebourg, Mélenchon ou le PCF, elles font le jeu du patronat, elles brouillent les consciences et affaiblissent le monde du travail.

      Être dans le camp des travailleurs, ce n’est pas opposer les travailleurs des différentes nations les uns aux autres, c’est reconnaître et dénoncer la guerre de classe que la bourgeoisie mène aux exploités, à tous les exploités, quel que soit leur pays.

      Être dans le camp des travailleurs, c’est ne pas faire de différence entre travailleurs. C’est affirmer que les chômeurs français comme les chômeurs étrangers sont tous des chômeurs du capitalisme, des victimes au même titre de la classe capitaliste.

      Être dans le camp des travailleurs, c’est être internationaliste et militer pour diffuser auprès des exploités la conscience d’appartenir à la même classe sociale. Être dans le camp des travailleurs, c’est avoir pour perspective de combattre l’exploitation et renverser le capitalisme. C’est être communiste.

      Des perspectives communistes

      Nous sommes communistes parce que nous combattons l’exploitation de l’homme par l’homme et toutes les formes d’oppression qui en découlent. Nous sommes communistes parce que nous aspirons à une société gérée fraternellement et démocratiquement par la collectivité de ceux qui travaillent et produisent. (…)

      Du rêve, de l’utopie, nous répond-on souvent. Non ! L’utopie est de croire que l’humanité a un avenir dans le cadre du capitalisme. Huit personnes possèdent l’équivalent de la moitié de l’humanité. En France, 21 milliardaires possèdent autant que 25 millions de femmes et d’hommes ! Et c’est cette minorité qui, du haut de son capital, domine et oriente toute l’économie et la société. (…)

      Je le dis aux plus jeunes : Rejetez l’individualisme et le carriérisme. Ne vous accommodez pas des injustices et de la barbarie montante ! N’acceptez pas ceux qui veulent vous ramener en arrière avec les préjugés nationalistes, racistes, les idées mystiques ou les idées rétrogrades, par exemple sur la place des femmes dans la société.

      Tout cela ne disparaîtra que si la société se transforme en profondeur. Que si l’exploitation laisse place à une société libre, où chacun prendra part à la vie sociale tout en choisissant sa vie.

      Alors, rejoignez-nous dans le combat révolutionnaire, pour que les générations futures puissent construire une société de justice, de fraternité, enfin débarrassée des classes sociales et de l’exploitation ! Œuvrez pour transformer la société en liant votre sort à celui du combat des travailleurs !

  • Contre le FN : les valeurs du mouvement ouvrier | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2017/06/14/contre-le-fn-les-valeurs-du-mouvement-ouvrier_93892.html

    Combattre l’influence des idées du Front national ne se fera sûrement pas dans les urnes, en soutenant par exemple les candidats étiquetés République en marche. Loin de faire barrage au FN, les fronts qui se mettent en place dans plusieurs circonscriptions où le candidat du FN se retrouve face à celui d’En marche ! ne feront que favoriser son influence, en lui permettant d’apparaître comme le principal opposant au parti de Macron.

    Aux idées prônant le repli derrière les frontières, la division entre travailleurs, la guerre entre les pauvres, il faut opposer la conscience que les travailleurs ont des intérêts communs contre leurs seuls vrais ennemis, les capitalistes. Combattre vraiment le FN et ses idées ne peut se faire qu’en leur opposant les idées et les valeurs du mouvement ouvrier.

  • L’effondrement du PS : tombé au champ d’honneur patronal | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2017/06/14/leffondrement-du-ps-tombe-au-champ-dhonneur-patronal_93893.h

    L’effondrement électoral du PS démontre, s’il en était besoin, dans quelle impasse ces gestionnaires loyaux du capitalisme mènent les travailleurs. Le sort de ceux, au PS ou chez ses alliés, qui ont fait métier de propager cette illusion n’a d’importance que pour eux-mêmes et leurs coteries respectives. En revanche, il est vital qu’une fraction au moins des travailleurs tire de cet épisode d’autres conclusions que le rejet de l’action collective ou l’attirance pour un nouvel illusionniste, un Macron, un Mélenchon voire une Le Pen. Face à cette fausse alternative, les travailleurs ont besoin d’une politique révolutionnaire, d’une politique de lutte de classe et d’un parti réellement communiste pour la conduire.

  • Les travailleurs devront se défendre avec leurs armes de classe | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2017/06/14/macron-rafle-la-mise-lassemblee-les-travailleurs-se-defendro

    La conscience de faire partie de la classe des exploités, aux intérêts fondamentalement opposés à ceux des exploiteurs, est essentielle pour les luttes à venir. Il est vital que ces luttes se situent sur le terrain des intérêts de classe des travailleurs. Et il ne faut pas qu’elles soient dévoyées par la démagogie de ceux qui cherchent à dresser les travailleurs les uns contre les autres. Ce n’est qu’en ayant clairement conscience de qui sont ses véritables ennemis que la classe ouvrière pourra déployer sa force collective.