L’actualité culturelle – Le Point

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  • Le réalisateur Amos Gitaï, conférencier au Collège de France
    AFP - le 11/09/2018
    http://www.lepoint.fr/culture/le-realisateur-amos-gitai-conferencier-au-college-de-france-11-09-2018-22503

    Amos Gitaï va occuper à partir d’octobre la chaire de création artistique au Collège de France, une première pour un réalisateur et l’occasion pour l’artiste israélien de s’interroger sur le cinéma sous l’angle esthétique et politique.

  • La chanteuse américaine Lana Del Rey annule un concert en Israël - Le Point - Publié le 31/08/2018 à 21:52 | AFP
    http://www.lepoint.fr/culture/la-chanteuse-americaine-lana-del-rey-annule-un-concert-en-israel-31-08-2018-

    © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP / Theo Wargo

    La chanteuse américaine Lana Del Rey a annoncé vendredi l’annulation d’un concert prévu en Israël, la justifiant par le fait qu’elle n’avait pas eu le temps d’organiser, dans le même temps, un concert en « Palestine ».

    La venue prochaine en Israël de la jeune femme avait donné lieu à une campagne pro-palestinienne pour l’annulation de sa performance.

    « C’est important pour moi de chanter à la fois en Palestine et en Israël et traiter tous mes fans de la même façon », a déclaré sur son compte Twitter l’artiste de 33 ans, connue pour sa pop baroque mélancolique.

    « Malheureusement, il n’a pas été possible d’aligner les deux visites par manque de temps, et donc je reporte ma performance au Meteor Festival à un moment où je pourrais planifier des visites à la fois pour mes fans israéliens et palestiniens », a-t-elle ajouté.

    La chanteuse avait initialement indiqué qu’elle participerait au festival, qui doit se tenir en septembre dans le nord d’Israël.

    « La musique est universelle et devrait être utilisée pour unir les gens », avait dit la chanteuse le 19 août sur Twitter.

    Réagissant à l’annulation du concert, Meteor Festival a indiqué, da façon ironique : « nous apprécions vraiment la façon dont elle a utilisé Meteor pour s’attirer l’attention de la presse ».

    Une pétition du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui lutte contre l’occupation des territoires palestiniens, avait appelé la chanteuse à annuler son concert en Israël, en affirmant que sa musique allait servir à occulter « les flagrantes violations des droits de l’Homme » israéliennes.

    La pétition a recueilli plus de 14.500 signatures.

    #BDS

  • EXCLUSIF. La veuve de Céline, 106 ans, vend sa maison en viager - Lucette Destouches pourra payer ses dettes et finir ses jours dans le pavillon Second Empire décati où elle habite depuis 67 ans.
    Par Fabien Roland-Lévy - Modifié le 01/08/2018 à 11:08
    http://www.lepoint.fr/culture/exclusif-la-veuve-de-celine-106-ans-vend-sa-maison-en-viager-01-08-2018-2240

    Lucette Destouches pourra mourir chez elle, à Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine), dans la maison qu’elle a habitée depuis 1951 avec Louis-Ferdinand Céline, puis seule depuis sa mort en 1961. La veuve de l’écrivain, née Lucie Almansor, qui a fêté son 106e anniversaire le 20 juillet, était criblée de dettes : elle a dû vendre son bien en viager. Aucune institution (municipalité, département, Drac...) n’ayant souhaité préempter la demeure, c’est un voisin, déjà propriétaire d’un des trois autres pavillons du lotissement meudonnais de la route des Gardes, qui l’a achetée. Son souci était de « préserver sa tranquillité », comme l’explique Me François Gibault, l’exécuteur testamentaire de l’auteur de Voyage au bout de la nuit.

    Le pavillon Second Empire, passablement décati, ne devrait donc pas se transformer un jour en musée Céline. D’autant qu’il ne reste rien à montrer, ni objets ni souvenirs de l’écrivain, après les ravages causés par deux incendies. Une manière aussi d’éviter que le lieu ne devienne un but de pèlerinage pour des admirateurs du pamphlétaire antisémite de Bagatelles pour un massacre ou Les Beaux Draps.(...)

  • « 1984 » à l’indicatif présent Frédérick Lavoie - 2 juin 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/lire/529253/entrevue-1984-a-l-indicatif-present

    C’est l’un des romans les plus traduits et retraduits de la littérature anglo-saxonne, avec plus de 65 langues au compteur. Depuis la parution originale de 1984 il y a près de sept décennies, des millions de lecteurs ont frémi en suivant la descente aux enfers de Winston Smith, fonctionnaire au ministère de la Vérité (ou « Miniver » en #novlangue) qui, par une journée froide et claire d’avril, entame l’écriture d’un journal intime dans lequel il confie sa haine de #Big_Brother, le guide suprême et omniscient du Parti.

    En Océania totalitaire, Winston le sait bien, son « crimepensée » lui vaudra tôt ou tard d’être arrêté par la Police de la pensée afin d’être rééduqué ou « vaporisé ».

    Jusqu’à maintenant, les lecteurs francophones n’avaient pu découvrir le monde #dystopique imaginé par George Orwell qu’à travers une seule traduction, parue chez Gallimard en 1950 et sans cesse rééditée. Pour une raison qui demeure inconnue, la traductrice Amélie Audiberti avait choisi de conserver en anglais le Big Brother de la version originale, pourtant devenu Gran Hermano, Großer Bruder, Wielki Brat et Büyük Birader dans d’autres langues.

    La force du propos d’Orwell et son actualité sans cesse renouvelée, du stalinisme aux « faits alternatifs » de Trump et sa bande, ont fait en sorte qu’on s’est peu attardé à la qualité littéraire de la traduction d’Audiberti. Or, en y regardant de plus près, elle apparaît plutôt bancale et truffée d’inexactitudes et d’approximations.


    Alors que l’oeuvre d’Orwell s’apprête à entrer dans le domaine public en France en 2020 (elle l’est déjà au Canada depuis 2001, mais aucun éditeur québécois n’a semble-t-il saisi l’occasion pour la rééditer), #Gallimard a voulu prendre de l’avance sur ses concurrents en offrant une nouvelle traduction.

    Dans son appartement lumineux du XVIIIe arrondissement de Paris, la traductrice Josée Kamoun, à qui a incombé la tâche de revisiter le classique, raconte s’être résignée très tôt à conserver le Big Brother de sa prédecesseure. Le personnage était trop ancré dans l’imaginaire collectif pour soudainement se transformer en Grand Frère. « Je savais que ça ne passerait plus. »

    Big Brother est toutefois demeuré le seul intouchable d’une traduction à l’autre. Dans le 1984 de Kamoun, Winston Smith travaille désormais au « Minivrai » et habite en « Océanie », où son « mentocrime » risque d’être puni par la « Mentopolice », dont la tâche est de s’assurer que les membres du Parti respectent les principes du « Sociang » (et non de l’« #Angsoc »).

    De la novlangue au néoparler
    Quant à la novlangue d’#Audiberti, Josée Kamoun s’est permis de la rebaptiser « néoparler ». Le souci d’exactitude a primé l’usage devenu courant du terme, principalement pour parler de la langue de bois des politiciens et autres décideurs. « Si Orwell avait voulu créer la Newlang , il l’aurait fait. Mais il a créé le Newspeak , qui n’est pas une langue mais une anti-langue. Il savait ce qu’il faisait, » justifie celle qui a plus d’une cinquantaine de #traductions à son actif, dont plusieurs romans de Philip Roth, de John Irving et de Virginia Woolf.

    Autre choix audacieux de Josée Kamoun : celui de narrer l’action au présent, un temps qui, selon elle, reproduit mieux l’effet de la version originale anglaise, pourtant écrite au passé. « Le traducteur est là pour traduire un effet, et non pas simplement des mots, explique l’enseignante de littérature et de traduction à la retraite. En anglais, le prétérit n’est pas un temps pompeux, contrairement au passé simple en français. C’est un temps ordinaire qu’on peut emprunter dans la langue parlée. »

    Dans la traduction de Josée Kamoun, les membres du Parti ne se vouvoient plus mais se tutoient, comme il était de mise entre camarades communistes à l’époque. Et Big Brother interpelle maintenant les citoyens d’Océanie à la deuxième personne du singulier. « Tu as beaucoup plus peur s’il TE regarde que s’il VOUS regarde », souligne la traductrice.

    Le corps dans tous ses états
    Lorsque Josée Kamoun a lu pour la première fois #1984 au début de la vingtaine, la #dystopie d’Orwell l’a « envoyée au tapis », se souvient-elle. « Ce livre va chercher nos angoisses les plus primaires, comme celles d’être kidnappé ou torturé. » En s’appropriant le texte pour mieux le traduire, elle dit avoir décelé une « colonne vertébrale » rarement ou jamais abordée dans les analyses qui ont été faites du roman : le thème du corps.

    « Winston représente cette conscience vulnérable, cette fragilité humaine qui passe par le corps. Il n’a que 39 ans, mais déjà, il est cuit. Il a un ulcère à la cheville, il ne peut plus toucher le bout de ses orteils. Tout est moche, tout pue autour de lui. Et voilà que par son geste de résistance [l’écriture de son journal], il enclenche un nouveau rapport au corps.

    Avec [son amante] Julia, il connaît l’explosion des sens. Tout d’un coup, le corps existe. Non seulement on fait l’amour, mais on mange du vrai chocolat, on boit du vrai café, et ça sent tellement bon qu’il faut fermer la fenêtre pour ne pas attirer l’attention. Après son arrestation, il subit toutes sortes de coups et d’électrochocs. Il n’habite plus du tout son corps. Puis, on le remplume afin de le rééduquer. Mais tout ce qui était désiré et désirable chez lui a disparu, comme l’appétit de vivre. C’est le corps de la trahison. »

    En exposant les joies et les souffrances physiques qui résultent des choix politiques d’un citoyen dans un système totalitaire, George Orwell rappelle qu’au-delà de notre volonté et de nos convictions les plus fortes, « l’homme, c’est d’abord un corps ».

    Traductions comparées
    L’incipit
    1949 : It was a bright cold day in April, and the clocks were striking thirteen.
    1950  : C’était une journée d’avril froide et claire. Les horloges sonnaient treize heures.
    2018  : C’est un jour d’avril froid et lumineux et les pendules sonnent 13 :00.

    Le slogan
    1949  : War is peace. Freedom is slavery. Ignorance is strength.
    1950  : La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force.
    2018  : Guerre est paix. Liberté est servitude. Ignorance est puissance.

    La mentopolice
    1949  : How often, or on what system, the Thought Police plugged in on any individual wire was guesswork.
    1950  : Combien de fois, et suivant quel plan, la Police de la Pensée se branchait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir.
    2018  : À quelle fréquence et selon quel système la Mentopolice se branche sur un individu donné relève de la spéculation.

    Le néoparler
    1949  : “You haven’t a real appreciation of Newspeak, Winston”, he said almost sadly. “Even when you write it you’re still thinking in Oldspeak.”
    1950  : — Vous n’appréciez pas réellement le novlangue, Winston, dit-il presque tristement. Même quand vous écrivez, vous pensez en ancilangue.
    2018  : — Tu n’apprécies pas le néoparler à sa juste valeur, commente-t-il avec un air de tristesse. Même quand tu écris, tu continues à penser en obsoparler.

    Journaliste, Frédérick Lavoie est aussi l’auteur d’Avant l’après : voyages à Cuba avec George Orwell (La Peuplade), qui scrute les transformations cubaines par le prisme de 1984.

    #ministère_de_la_vérité #propagande #george-orwell #capitalisme

  • Agence Nationale de l’Information - Sécurité de l’Etat : Ziad Itani arrêté pour collaboration avec l’ennemi israélien, il passe aux aveux
    http://nna-leb.gov.lb/fr/show-news/84809

    #Liban

    ANI - La Direction générale de la Sécurité de l’Etat - département d’orientation et de relations publiques a signalé que ses éléments ont arrêté l’acteur et dramaturge libanais Ziad Itani, né à Beyrouth en 1975 pour le crime d’intelligence et de #collaboration avec l’ennemi israélien.

    Après des poursuites et des investigations qui ont duré plusieurs mois à l’intérieur et hors du territoire libanais, une unité spéciale a réussi, conformément aux directives claires et consignes directes du directeur général du département, le général Tony Saliba, à réunir suffisamment de preuves pour incriminer le suspect Ziad Itani.

    Au cours de l’enquête et lors de la divulgation d’éléments de preuve, il a reconnu les faits et les missions pour le compte de l’ennemi au Liban.

    Il a avoué qu’il a surveillé un groupe de personnalités politiques de haut rang en se rapprochant de certains de leurs proches, afin de récolter le plus d’informations possibles, notamment sur leurs déplacements.

    Il a admis avoir fourni de nombreuses informations, plus particulièrement sur deux personnalités politiques importantes, dont le service de sécurité révélera l’identité plus tard.

    Le détenu a oeuvré pour la création d’un groupe libanais pour diffuser le principe de normalisation avec Israël et pour la promotion de la pensée sioniste parmi les intellectuels.

    Il aurait rédigé des rapports sur la réaction des Libanais après les événements survenus ces deux dernières semaines au Liban.

    Le département suit le dossier sous la supervision des instances judiciaires compétentes et fournira ultérieurement plus de détails.

    ==========N.A.

    • Arrestation du dramaturge libanais Ziad Itani accusé d’avoir surveillé des hommes politiques pour le compte d’Israël - L’Orient-Le Jour
      https://www.lorientlejour.com/article/1085887/arrestation-du-dramaturge-libanais-ziad-itani-qui-surveillait-des-hom

      Le comédien, metteur en scène et auteur de pièces de théâtre libanais, Ziad Itani, arrêté jeudi, a avoué avoir activement surveillé des personnalités politiques pour le compte d’Israël, a annoncé vendredi le département de la Sécurité de l’État.

      Dans un communiqué publié dans la soirée, la Sécurité de l’État a indiqué que M. Itani, 42 ans, a admis avoir « surveillé un groupe de personnalités politiques de haut rang » en se rapprochant de certains de leurs proches, afin de récolter le plus d’informations possibles, notamment sur leurs déplacements".

      Le dramaturge a également admis avoir fourni de « nombreuses » informations, plus particulièrement sur « deux personnalités politiques importantes », dont le service de sécurité révélera l’identité « plus tard ». Dans la journée, des informations circulaient sur le fait que les personnalités en question seraient le ministre de l’Intérieur, Nohad Machnouk, et l’ancien ministre Abdel Rahim Mrad.

    • Couverture minimale en France, j’ai trouvé trace de cette dépêche AFP :

      Un acteur libanais arrêté pour avoir « communiqué avec Israël »
      http://www.lepoint.fr/culture/un-acteur-libanais-arrete-pour-avoir-communique-avec-israel-24-11-2017-21749

      « Après des mois d’enquête, au Liban et à l’étranger, une unité spécialisée a réussi à confirmer les faits reprochés à Ziad Itani », a indiqué la Sûreté générale dans un communiqué en affirmant que l’acteur « a avoué les faits » durant son interrogatoire.

      « Il a reconnu qu’il avait eu pour mission de surveiller un groupe d’hommes politiques de haut niveau (...) et d’obtenir des détails sur leur vie et leur travail », ajoute l’organe de sécurité.

    • Satirist Ziad Itani Held on Charges of ’Collaborating with Israel’
      http://www.naharnet.com/stories/en/238656

      A security source meanwhile told al-Jadeed television that Itani has “confessed to contacting a female Israeli officer in Turkey who asked for information related to a plot to assassinate Interior Minister Nouhad al-Mashnouq and ex-minister Abdul Rahim Mrad.”

      “Itani confessed to receiving money transfers from the Israeli officer, who was supposed to meet him in Lebanon after entering the country using a foreign passport,” the source added.

    • Article nettement plus détaillé dans le Akhbar, qui raconte comment Itani a été approché sur Facebook :
      http://www.al-akhbar.com/node/286983

      Le Akhbar est le seul média qui cite une autre source de sécurité contredisant l’annonce selon laquelle Itani aurait reconnu explicitement participer à des préparations d’assassinat.

      ونفت مصادر أمنية ما جرى تداوله أمس عن كون عيتاني أقرّ بأن الاستخبارات الإسرائيلية كانت تُعدّ لاغتيال المشنوق ومراد، وأنه شارك في الإعداد لعمليتي الاغتيال. وأكّدت لـ«الأخبار» أن «المشغّلة» طلبت من عيتاني جمع معلومات عنهما، ومحاولة التقرّب منهما، لا أكثر.

      Il faut noter que le professionnalisme du Akhbar (une fois de plus), qui est le seul à citer une source qui réfute une information qui va pourtant dans le sens de ses orientations politiques.

    • Al Manar n’a pas ces scrupules, et titre explicitement sur l’aspect que les autres se contentent de suggérer de manière assez transparente : Arrestation d’un dramaturge sunnite qui surveillait des personnalités sunnites pour le compte d’Israël
      https://french.almanar.com.lb/668182

      Dans la journée, des informations circulaient sur le fait que les personnalités en question seraient le ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, , et l’ancien ministre Abdel Rahim Mrad, également appartenant à la communauté sunnite originaire de Tripoli, selon le quotidien libanais l’Orient le jour.

      Le premier est un dirigeant sunnite du courant du Futur, connu pour ses positions modérées, alors que le second est un homme politique sunnite indépendant, proche de l’axe de la résistance.

      Sachant que Itani aussi appartient à une grande famille beyrouthine sunnite.

    • Un acteur libanais arrêté pour avoir « communiqué avec Israël »
      afp , le 24/11/2017 à 20h35
      https://www.la-croix.com/acteur-libanais-arrete-avoir-communique-Israel-2017-11-24-1300894667

      Le dramaturge et acteur libanais Ziad Itani a été arrêté et inculpé d’avoir « collaboré et communiqué » avec Israël, pays considéré comme ennemi par le Liban, a annoncé vendredi la Sûreté générale libanaise.

      Officiellement, le Liban est toujours en état de guerre avec Israël, même si les combats ont cessé entre ces deux pays voisins du Proche-Orient. Beyrouth applique un strict boycott des produits israéliens et interdit à ses citoyens d’avoir des contacts avec des Israéliens.

      Ziad Itani, connu pour une série de pièces comiques sur la vie beyrouthine et âgé d’une quarantaine d’années, a été arrêté jeudi.

      « Après des mois d’enquête, au Liban et à l’étranger, une unité spécialisée a réussi à confirmer les faits reprochés à Ziad Itani », a indiqué la Sûreté générale dans un communiqué en affirmant que l’acteur « a avoué les faits » durant son interrogatoire.

      « Il a reconnu qu’il avait eu pour mission de surveiller un groupe d’hommes politiques de haut niveau (...) et d’obtenir des détails sur leur vie et leur travail », ajoute l’organe de sécurité.

      Avant de devenir acteur et auteur, Ziad Itani travaillait comme reporter pour la chaîne de télévision pro-Hezbollah Al-Mayadeen et collaborait avec différents journaux.

      Depuis des années, plusieurs pays arabes boycottent Israël en raison de l’occupation par l’Etat hébreu des Territoires palestiniens.

      La dernière guerre entre le Liban et Israël remonte à 2006. Elle avait fait près de 1.400 morts dont 1.200 côté libanais. En 1982, Israël avait envahi une partie du Liban qui était alors plongé dans une guerre civile meurtrière (1975-1990).

  • Château de Versailles : interdiction de partager ses connaissances - Le Point

    http://www.lepoint.fr/culture/chateau-de-versailles-interdiction-de-partager-ses-connaissances-30-10-2017-

    Quand j’ai vu passer ceci j’ai renoncé à le signaler ici, mais finalement, je référence parce qu’il me parait intéressant de relancer le débat sur les usages auxquels on a légitimement le droit d’aspirer dans l’#espace_public

    Château de Versailles : interdiction de partager ses connaissances
    Une historienne d’art a été exclue d’une salle alors qu’elle donnait des explications à ses amis sur la marqueterie, raconte "Le Parisien".

    C’est une histoire surprenante que rapporte Le Parisien . Une historienne d’art exclue du château de Versailles pour non-respect du « droit de parole ». Cette réglementation, qui s’applique aux musées et aux monuments, encadre très strictement la prise de parole « en public » pendant les visites. Seuls les guides homologués peuvent commenter à haute voix les œuvres, ce qui a donné lieu à une scène ubuesque samedi dans le célèbre château.

    Marie-Noëlle Grison, qui se présente comme conservatrice junior au Rijksmuseum d’Amsterdam, a raconté sa mésaventure sur Twitter. « J’explique le concept de la marqueterie Boulle à 3 amis américains quand soudain un garde me tombe dessus », détaille-t-elle. Alors que le garde lui explique qu’elle n’a « pas de droit de parole » et qu’il « y a des guides et des audioguides pour ça », elle rétorque qu’elle se trouve en compagnie d’amis, qu’elle n’est « pas payée » et « fait juste [son] boulot d’historienne de l’art ». Il lui est alors demandé de quitter les lieux. À la suite de son histoire, de nombreux internautes témoignent avoir vécu la même chose dans divers établissements culturels.

    #dfs #espace_public #bien_public #art #confiscation

    • Dingue... Quand on entends le paquet de balivernes mal assemblées ou les compendiums vasariens acritiquement recrachés dont la plupart des guides abreuvent les tortillons de touristes, ça augure un rapport de plus en plus fin avec les oeuvres...
      Le tourisme culturel de masse est une machine de destruction bien plus insidieuse encore qu’on ne l’imagine et a des effets pervers sur la recherche importants : il cimente les appareils d’institutionnalisation à mort, en renforçant les protocoles nécessaires pour obtenir des conditions simplement normales de travail, de visite, d’accès légitime aux oeuvres qui doivent quitter les canaux spectaculaires. Raccourcir les temps de visite devant certaines oeuvres (chapelle Brancacci à Firenze, chambre des époux à Mantova, chapelle Scrovegni à Padova etc. limités à une demie-heure, pour des cycles qui demandent une demie-journée minimum, et ça touche même des musées comme la galerie Borghese à Roma), interdire les communications savantes devant les oeuvres non encadrées par la machine marchande (quand le travail des guides est calibré et souvent creux, faux, bâclé et que les audioguides sont des caricatures de guides sélectionnant de façon tragicomique les oeuvres au gré des modes historiques du moment), exiger des autorisations obtenues dans des rythmes sans aucun rapport avec celui du travail (la recherche en histoire de l’art est profondément sérendipienne , hasardeuse, promeneuse, fonctionne par jeux de ricochets territoriaux et d’opportunités impréparées) et dans des cadres ne correspondant qu’à une réalité ridiculement étriquée de son champ (la limitant au mouchoir géographique de l’université), voilà quelques-unes des conséquences de ce qu’on accable généralement plutôt pour la seule gêne provoquée par les trop grandes foules de visiteurs (ce dont, personnellement, je me fous ; les habituelles rengaines sur le comportement de veaux des touristes sont tenues par des petits-bourgeois à peine mieux éduqués qui tiennent à leur privilège de classe et se supposent des affinités profondes avec des oeuvres sous le seul prétexte qu’il ne les frôlent pas avec un téléphone portable mais avec des lectures accélérées et scolaires ; les entendre pontifier devant leur femme - ce sont, étrangement, toujours les hommes qui causent - et les mioches ne me fait pas moins saigner les oreilles que la litanie des guides).

      Firenze fait désormais du museo dell’opera et du battistero un truc groupé, sans aucune possibilité de faire autrement. Adieu les visites tranquilles dans ce musée où il n’y avait jamais personne et qui, désormais, est blindé de gens qui viennent simplement se soulager un peu d’une escroquerie en venant se perdre dans un truc dont depuis trente ans personne n’avait que foutre. Les tarifs réduits n’ont qu’un sens marchand (les mioches, pour que les parents se décident, et pour écourter les visites grâce à eux parce qu’ils s’y font chier) ; un étudiant en art de plus de 25 ans ans n’est plus un étudiant, et il n’est plus légitime pour un artiste de venir bosser une heure de temps en temps (étudier les oeuvres du passé fait intrinsèquement partie du boulot de tout artiste, bon sang !) sans devoir se ruiner à chaque passage...
      Il nous arrive même de nous faire engueuler quand on dessine trop longuement devant certaines oeuvres (il y a pourtant bien plus de pensée qui passe par le crayon que les formulations devant la plupart des oeuvres d’art). Et si les nombreux fauteuils et chaises qu’on pouvait trouver auparavant dans les musées a disparu - et sur lesquels nous pouvions prendre des notes et dessiner -, c’est seulement pour canaliser du flux de corps et d’argent.

  • En Albanie, les sombres vestiges du communisme devenus musées - Le Point

    Depuis son bureau situé dans la célèbre « Maison des feuilles », l’ancien siège des services de renseignements albanais, Nesti Vako espionnait les conversations privées de ses concitoyens pour le compte du régime communiste d’un des pays les plus isolés d’Europe.

    http://www.lepoint.fr/culture/en-albanie-les-sombres-vestiges-du-communisme-devenus-musees-22-08-2017-2151


    #Albanie #musée #communisme #soviétisme

  • Royaume-Uni : le silence de #Big_Ben, l’émoi d’une nation - Le Point
    http://www.lepoint.fr/culture/royaume-uni-le-silence-de-big-ben-l-emoi-d-une-nation-16-08-2017-2150410_3.p

    Big Ben silencieuse pendant 4 ans ? La perspective de voir muselée pour rénovation la célèbre cloche londonienne, « gardienne du temps de la nation », a provoqué une mini-crise et l’intervention de la Première ministre Theresa May.

    « Il n’est pas raisonnable que Big Ben soit réduite au silence pendant quatre ans », s’est indignée la cheffe du gouvernement lors d’un déplacement à Portsmouth mercredi.

    Alors que les négociations du Brexit occupent le haut de l’agenda, c’est pour cette question patrimoniale, devenue préoccupation nationale, que Mme May s’est exprimée pour sa rentrée politique.
    Elle a exigé des responsables de la Chambre des Communes qu’ils reprennent d’urgence le calendrier des travaux, « pour que nous puissions entendre Big Ben ces quatre prochaines années ».
    Ses déclarations sont venues s’ajouter à celles de plusieurs élus, qui s’insurgeaient de voir l’un des emblèmes du pays réduit au silence.
    Une mesure « dingue » pour le ministre du Brexit David Davis, un chantier « complètement fou » pour le député conservateur James Gray : les responsables politiques sont sortis de leur réserve pour condamner l’opération de rénovation du monument le plus photographié du Royaume-Uni.
    Les rénovations du mécanisme de l’horloge, ainsi que de la tour Elizabeth qui l’abrite, avaient pourtant été validées par un vote des parlementaires. Mais la durée de la période de silence forcé n’avait alors pas été précisée.

  • Wikipédia : où sont les femmes ? - Le Point
    http://www.lepoint.fr/culture/wikipedia-ou-sont-les-femmes-14-12-2016-2090265_3.php#xtmc=wikipedia-femmes&

    Le bruit court que les femmes ont été effacées de l’histoire. La preuve par l’exemple : si nul n’ignore les travaux de l’ingénieur Thomas Edison, combien se souviennent de ceux, révolutionnaires, de sa brillante contemporaine, l’inventrice américaine Margaret E. Knight, décorée en son temps par la reine Victoria ? À l’origine de la machine à fabriquer les célèbres sacs en papier à fond plat, « la première femme à avoir breveté aux États-Unis » n’a que douze ans lorsqu’elle conçoit le prototype qui la fera connaître : un mécanisme de sécurité adapté aux équipements dans l’industrie textile. Au total, la savante déposera 87 certificats.

    Pour autant, l’auteur de sa nécrologie l’affublera, en 1914, d’un sobriquet bien réducteur : « Madame Edison ». Plus d’un siècle plus tard, la version anglaise de sa page Wikipédia comporte 500 mots quand celle de son équivalent masculin et père du phonographe en comprend 8 500. « Bien sûr, le perfectionnement de l’ampoule électrique d’Edison lui garantit de bonnes critiques, et son héritage mérite un long portrait. Mais son profil contient aussi des détails sur son enfance, son régime alimentaire et son rapport au religieux », relève une journaliste du Guardian dans un article intitulé « Mais où sont passées les femmes, Wikipédia ? ».

    Le quotidien britannique s’inspire de cette différence de traitement pour illustrer un chiffre alarmant dévoilé par la BBC le 7 décembre dernier : moins de 17 % des biographies de l’encyclopédie en ligne concernent des figures féminines. Rien d’étonnant si l’on considère que les femmes représentent à peine 15 % des contributeurs bénévoles de cette inépuisable source d’informations en accès libre. Un phénomène en partie expliqué par le harcèlement latent et autres commentaires misogynes dont sont victimes certaines rédactrices.

    Alors que Wikipédia serait aujourd’hui le cinquième site internet le plus fréquenté dans le monde, le Guardian pointe un problème de taille posé par des représentations des hommes et des femmes aussi disparates. À en croire une étude de 2011, 53 % des internautes américains puisent en priorité leurs connaissances sur Wikipédia. La même enquête indique que près de 70 % des étudiants ont développé cet automatisme au pays de l’Oncle Sam. « Un tel fossé pourrait avoir de vraies répercussions sur des projets de carrière chez les jeunes ou sur le choix des personnes invitées à s’exprimer lors de conférences ou de grands événements », redoute à juste titre le journal anglais.

    #wikipédia #sexisme #historicisation #invisibilisation_des_femmes #discrimination #domination_masculine #effet_Matilda

  • Offrez-vous la Volvo du président de l’ex-Allemagne de l’Est ! - Le Point
    http://www.lepoint.fr/culture/offrez-vous-la-volvo-du-president-de-l-ex-allemagne-de-l-est-05-11-2016-2080


    C’est dur la vie chez les journaleux de droite. Même pas le temps de vérifier les infos qu’ils relatent. Alors sachez que la RDA n’a eu qu’un seul président entre 1949 et 1960. C’était Wilhelm Pieck qui n’a jamais utilisé cette voiture.

    Le lot 184 retient l’attention : une Volvo 264 TE, équipée pour la présidence de l’ex-RDA, proposée à 4 000 euros. Dotée d’un moteur V6 essence, la voiture, qui a été allongée de 80 centimètres, a servi à Erich Honecker, président de la RDA entre 1976 et 1989.

    Le site de vente aux enchères se trompe également, alors on peut en déduire le dégré de précision des autres informations fournies. Ils sont par contre assez prudent en ce qui concerne l’attribution de la voiture. Contrairement au journal ils ne prétendent pas que ce soit la voiture personnelle d’Erich Honnecker mais on y affirme quelle appartenait au gouvernement d’Erich Honecker . Sachant que « le gouvernement d’Erich Honecker » (il faudrait préciser lequel puisqu’il a appartenu à plusieurs gouvernements de la RDA) a duré du 29 octobre 1976 au 17 oktober 1989.

    Erich Honecker
    https://de.wikipedia.org/wiki/Erich_Honecker#Sturz_und_R.C3.BCcktritt

    Zu Beginn der Sitzung des Politbüros vom 17. Oktober 1989 fragte Honecker routinemäßig: „Gibt es noch Vorschläge zur Tagesordnung?“ Willi Stoph meldete sich und schlug als ersten Punkt der Tagesordnung vor: „Entbindung des Genossen Honecker von seiner Funktion als Generalsekretär und Wahl von Egon Krenz zum Generalsekretär“.
    ...
    Nach drei Stunden fiel der einstimmige Beschluss des Politbüros. Honecker votierte, wie es Brauch war, für seine eigene Absetzung.
    ...
    Öffentlich hieß es: „Das ZK hat der Bitte Erich Honeckers entsprochen, ihn aus gesundheitlichen Gründen von der Funktion des Generalsekretärs, vom Amt des Staatsratsvorsitzenden und von der Funktion des Vorsitzenden des Nationalen Verteidigungsrates der DDR zu entbinden.“

    Les véhicules Volvo 244 DLS et 264 TE de Volvograd appartenaient desormais au gouvernement Krenz puis Gerlach avant d’entrer dans l’actif de la faillite de la RDA gérée par l’organisme THA ( Anstalt zur treuhänderischen Verwaltung des Volkseigentums ) transformé en service de dématèlement de l’industrie est-allemande par les émissaires du Docteur Schäuble (oui oui, vous avez bien lu, c’était déjà lui à l’époque) .

    Berline longue VOLVO 264 TE ayant appartenu au gouvernement d Erich chez Maître Jean RIVOLA et CAEN ENCHERES S.A.R.L | interencheres.com
    http://www.interencheres.com/fr/meubles-objets-art/objets-militaires-et-souvenirs-historiques/berline-longue-volvo-264-te-ayant-appartenu-au-gouvernement-d-erich-ie_v84299/7297825/solr

    Berline longue VOLVO 264 TE ayant appartenu au gouvernement d Erich Honecker, dernier président de la RDA. -Volvo 264 TE, « Top Exécutive », équipée pour la présidence de L Etat est-allemand. Numéro de série châssis 2646HD034931, de 1987. Châssis long, sièges supplémentaires pour les gardes du corps, pare-chocs larges renforcés, supports de fanions montés d origine dans les cuves de phares, coupe batterie en option. Moteur V6 essence, boite automatique Daimler, climatisation, 135 000 km au compteur. Bon état général, peinture fanée à reprendre, corrosions en bas de pare-brise, bas de caisse et de portes, et sur le coffre arrière. Les portes ferment bien, toutes garnitures et enjoliveurs présents. Intérieur tissus velours en très bon état, juste à rafraichir. Ce véhicule, vendu sans ses papiers, a été acheté par son actuel propriétaire lors d une vente aux enchères en Allemagne en 1996.

    Enfin voici la photo du site de vente que présente le journal de droite afin de nous donner une impression de la gloire socialiste disparue.


    On se demande si c’est la même Volvo.

    N’oubliez pas, c’est comme en politique, on ne vous rembourse pas en cas d’erreur.

    Präsident der DDR
    https://de.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A4sident_der_DDR

    Das Präsidentenamt der Deutschen Demokratischen Republik (offizieller Titel: Präsident der Republik) existierte im Rahmen der Verfassung von 1949 bis zum Tode seines einzigen Inhabers, Wilhelm Pieck, 1960. Danach wurde es durch das Kollektivgremium des Staatsrates der DDR ersetzt.


    General Wassili Tschuikow, Chef der Sowjetischen Kontrollkommission, gratuliert Pieck zum 75. Geburtstag, 1951

    Conclusion : Le Point utilise un gros titre accrocheur infondé. On ne peut pas s’offrir la Volvo du président de l’ex-Allemagne de l’Est car rient ne dit qu’il l’a jamais utilisé. Elle est vendue sans ses papiers alors impossible d’apprendre davantage ou de vérifier quoi que ce soit. Ces lacunes expliquent le prix initial relativement bas pour une voiture historique.

    #Allemagne #DDR #Volvo

  • Les artistes africains contemporains prêts à conquérir le monde

    Des expositions à succès comme « Beauté Congo » à la Fondation Cartier, des noms connus tel #Chéri_Samba : les artistes africains contemporains ont le vent en poupe et devraient vite côtoyer les meilleurs créateurs occidentaux dans les grandes galeries et lors d’événements internationaux.


    http://www.lepoint.fr/culture/les-artistes-africains-contemporains-prets-a-conquerir-le-monde-10-08-2015-1
    #art #Afrique

    • L’un des traits les plus frappants de « Beauté Congo » (jusqu’au 15/11) est l’incroyable diversité des oeuvres : aquarelles délicates d’Albert Lubaki, photos en noir et blanc de la vie nocturne à Kinshasa dans les années 50 de Jean Depara, peintures politiquement subtiles de Chéri Samba, immenses maquettes de villes imaginaires de Bodys Isek Kingelez (décédé en 2015), portraits superposant les motifs de JP Mika.

      Comment, les #africains sont capables de faire autre chose que de l’#art_brut !!! Incroyable, non ? Allez encore un effort et nous allons nous apercevoir qu’en plus il y a des différences entre l’art du Mozambique et celui de la Tunisie (pardon, la Tunisie c’est le maghreb et pas l’Afrique.

      Dois-je également souligné qu’ici, c’est le concept occidental de l’art qui est appliqué. Vous me direz que c’est le seul qui compte, c’est lui qui fait le #marché_de_lArt.

  • Costa Gavras appelle Hollande à aider la Grèce
    http://www.lepoint.fr/culture/costa-gavras-appelle-hollande-a-aider-la-grece-06-07-2015-1942818_3.php

    Le cinéaste franco-grec Costa Gavras a appelé lundi le président français François Hollande à « faire tout ce qui est possible » pour aider la Grèce, après la victoire écrasante du non au référendum dimanche.

    « Je fais appel au président pour qu’il fasse tout ce qui est possible pour que la Grèce sorte de cette tragédie. Seule la France peut le faire, et seul le président, parce que les Grecs font confiance à la France », a déclaré à l’AFP le cinéaste de 82 ans, qui a quitté la Grèce à 18 ans pour étudier en France.

    Il a indiqué qu’il « comptait même écrire au président pour lui dire par écrit personnellement ».

    « Je sais qu’il peut faire quelque chose. Il a déjà fait des gestes qui m’ont paru très positifs, très importants. Maintenant c’est le moment de continuer, parce que d’une certaine manière en votant non, les Grecs se sont tournés aussi vers lui », a-t-il ajouté, jugeant que « dans un sens, la France est le seul espoir pour la Grèce, quand on voit les positions que prennent tous les autres ».

    « J’espère aussi que (le Premier ministre grec Alexis) Tsipras fera les concessions nécessaires, parce qu’elles doivent se faire des deux côtés pour que ça se termine le mieux possible », a-t-il dit.

    Pour lui, « la Grèce ne peut pas rester hors de l’euro, hors de l’Europe » car « ce serait une tragédie non seulement économique, mais aussi humaine ».

    Le président français, qui depuis le début de la crise s’est posé en facilitateur entre Athènes et le camp des durs en Europe, doit s’entretenir lundi à Paris avec la chancelière allemande Angela Merkel au lendemain du non massif des Grecs au plan des créanciers, avant un sommet de la zone euro sur la Grèce mardi à Bruxelles.

    Costa-Gavras avait estimé la semaine dernière que le Premier ministre grec avait « raison » de faire un référendum dimanche sur les propositions des créanciers du pays, tout en se refusant à dire s’il soutenait l’appel d’Alexis Tsipras à voter non.

    Après le coup d’Etat du 21 avril 1967 en Grèce, « Z » de Costa-Gavras était devenu l’emblème de la solidarité internationale. Lire Philippe « Où sont les Sartre, les Foucault ? » (mars 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/DESCAMPS/52739

    « Où sont les Sartre, les Foucault capables de mobiliser les consciences aujourd’hui ? Chacun vient à la télévision vendre son truc », se désespère Costa-Gavras. Mais en rencontrant M. Alexis Tsipras en mai dernier, le cinéaste a repris goût à la politique : « Il a voulu me voir quand il est venu à Paris. Nous avons passé une soirée ensemble dans un restaurant grec. Son programme pour la culture est le fruit d’une réflexion profonde, il propose quelque chose d’important et de différent. Or chacun sait qu’il faut changer la Grèce. Je n’ai jamais pris position pour un parti depuis l’élection d’Andréas Papandréou en 1981. Mais, après le discours de Tsipras lors de la dissolution du Parlement, je lui ai envoyé un texto pour lui dire : “J’espère que vous allez gagner.” »

    La victoire électorale de Syriza évoque chez Costa-Gavras le souvenir inquiet du Chili de Salvador Allende, où il tourna Etat de siège en 1972, et dont il raconta la tragédie à travers Missing, en 1982 : « Je pense que l’on fera tout pour empêcher Tsipras de réussir. Cela ne passe plus par les armes comme au Chili ; la violence est économique. Ils vont s’employer à le casser. Le laisser réussir constituerait un mauvais exemple, en Espagne sûrement, en Italie, mais aussi ailleurs… » [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/4080 via Le Monde diplomatique

  • „Qui a peur de Le Corbusier ?” - Le Point

    http://www.lepoint.fr/culture/qui-a-peur-de-le-corbusier-25-04-2015-1924210_3.php

    Le 1er septembre 1965, André Malraux prononçait au Louvre l’éloge funèbre de Le Corbusier, son « maître » et « ami », devant des ambassadeurs du monde entier. Cinquante ans plus tard, en guise d’hommage anniversaire et alors que le Centre Pompidou lui consacre une grande rétrospective, l’architecte reçoit des coups de griffe : trois ouvrages paraissent qui soulignent ses sympathies brunes. « Fasciste », Corbu ? On connaissait sa foi en un homme régénéré, sain de corps, utile à une société machiniste. Xavier de Jarcy, Marc Perelman et François Chaslin (*) vont plus loin. Ils rappellent son amitié avec le docteur Pierre Winter ou l’ingénieur François de Pierrefeu, eugénistes et membres de groupuscules fascistes dans les années trente. Relèvent, dans sa correspondance, des propos antisémites. Soulignent sa conception d’une guerre à visée hygiénique et son séjour à Vichy entre 1941 et 1942. Une instruction à charge ? Antoine Picon, professeur d’histoire de l’architecture à Harvard et président de la Fondation Le Corbusier, leur répond.

    –—

    La charpente fasciste de Le Corbusier | Big Browser

    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/04/24/la-charpente-fasciste-de-le-corbusier

    es détracteurs de Le Corbusier ont une nouvelle raison (en béton) de le détester. A l’heure du 50e anniversaire de sa mort, et à quelques jours de l’ouverture d’une exposition au Centre Pompidou (29 avril-3 août), deux ouvrages viennent en effet rappeler la part d’ombre de l’architecte à qui l’on doit notamment la Cité radieuse marseillaise.

    Charles-Edouard Jeanneret, alias Le Corbusier, « a milité pendant vingt ans dans des groupes dont l’idéologie était très nette », explique ainsi François Chaslin, qui publie Un Corbusier, aux éditions du Seuil. Un passé sombre « caché », selon lui. Xavier de Jarcy a choisi de son côté de le révéler dès le titre de son ouvrage : Le Corbusier, Un fascisme français.

    #le_corbusier #architecture

  • Le plaidoyer de Le Clézio pour l’"ouverture des frontières" - Le Point

    http://www.lepoint.fr/culture/le-plaidoyer-d-un-prix-nobel-pour-l-ouverture-des-frontieres-02-02-2015-1901

    Les récents attentats islamistes en France n’ont pas changé la vision du plus nomade des écrivains hexagonaux. Invité du Hay Festival en Colombie, Jean-Marie Gustave Le Clézio a lancé un plaidoyer pour l’"ouverture des frontières". « Il ne faudrait pas dresser encore d’autres frontières, mais au contraire, les baisser..., que les gens puissent circuler plus facilement et partout », affirme l’écrivain de 74 ans, en marge du festival littéraire qui s’est achevé dimanche dans l’ancien port colonial des Caraïbes.

    « Une identité multiple », c’est ainsi que se définit le Nobel de littérature 2008, qui a vécu dans plusieurs continents, avec une enfance en Afrique et une immersion dans une tribu amérindienne dans les années 70. L’auteur de Désert et de L’Africain n’hésite pas à qualifier de « honte » l’espace Schengen européen. « On est en train de fermer l’Europe à l’Afrique, à l’Orient, même à l’Amérique latine », dénonce-t-il.
    Critiques

    Les polémiques sur l’immigration, ravivées par les attaques meurtrières survenues en janvier en France, dont l’assaut contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, n’ont pas leur place dans l’univers de J.-M. G. Le Clézio. Dans une lettre à sa fille, publiée par le quotidien Le Monde, il la félicite d’avoir participé aux rassemblements en hommage aux victimes, tout en assurant que leurs assassins, en situation d’échec dans la société française, ne « sont pas des barbares ». Cette position lui a valu de nombreuses critiques, dont celle d’un autre Prix Nobel de littérature, le Péruvien Mario Vargas Llosa, couronné en 2010. « Je sais qu’on peut remédier à la pauvreté et l’isolement des banlieues », insiste l’écrivain français. « Il faudrait qu’il y ait davantage de communication, mais après ça, on ne pourra pas empêcher les fous d’être fous. Simplement, il ne faut pas qu’ils soient armés. »

    #migrations #asile #frontières #murs #le_clézio

  • Maroc : ouverture du premier musée d’art moderne et contemporain - Le Point

    http://www.lepoint.fr/culture/maroc-ouverture-du-premier-musee-d-art-moderne-et-contemporain-09-10-2014-18

    Le musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI), premier musée d’envergure construit par le Maroc « depuis l’indépendance », selon ses responsables, a ouvert ses portes mercredi à Rabat, après dix années de travaux.

    Inauguré dès mardi par le roi, lui-même collectionneur d’oeuvres, il s’agit également du premier musée du pays dédié à l’art moderne et contemporain.

    Situé dans le centre de la capitale, l’édifice d’architecture andalouse classique aura nécessité un budget de près de 17 millions d’euros.

    Il abritera durant six mois une exposition inaugurale intitulée « 1914-2014 : cent ans de création », regroupant quelque 400 oeuvres de 150 artistes marocains, ont indiqué à la presse ses responsables.

    (…)
    Cette ouverture a coïncidé avec l’annonce de débuts des travaux du « Grand théâtre » de Rabat, dessiné par l’architecte irako-britannique Zaha Hadid.

    Le musée Mohammed VI, qui se veut un espace d’exposition mais aussi « de production d’oeuvres d’art et de formation », a d’ores et déjà noué des partenariats avec des institutions comme le Louvre, à Paris, et le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Muceum) à Marseille (sud-est de la France) pour « former de nouvelles compétences et organiser des expositions conjointes ».

    Pour l’heure, aucun budget de fonctionnement n’a été annoncé, et les modalités d’entrée pour le public restent à définir.

    Le musée compte sur les prêts de mécènes et de collectionneurs privés : « Un collectionneur qui dispose de 200 oeuvres de Picasso et de Braque est disposé à les prêter », a notamment fait valoir M. Qotbi.