La Quinzaine des Passeurs d’hospitalités 40

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    • https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2017/06/21/la-quinzaine-des-passeurs-dhospitalites-40

      Nous assistons visiblement à la mise en place d’une politique d’hyperprécarisation, dans le cadre de laquelle aucun abri, tente, cabane, n’est toléré, et l’activité associative, accusée de créer des « points de fixation », est entravée. C’est le cas depuis plusieurs années à Zeebruges, port belge d’où partent des ferries pour le Royaume-uni, ça a été le cas pendant les mois qui ont suivi la destruction du campement de Steenvoorde, dans le Nord, à proximité d’une aire d’autoroute, en juillet 2016. C’est le cas à Calais depuis la destruction du bidonville du 24 octobre au 2 novembre 2016, dans le Dunkerquois depuis l’incendie du camp de réfugié-e-s de Grande-Synthe dans la nuit du 10 au 11 avril 2017, à Paris autour de la porte de la Chapelle depuis l’expulsion du 9 mai 2017.

      Lorsque malgré la précarité et le harcèlement le nombre de personnes devient trop important ou leur visibilité trop grande pour les autorités, celles-ci procèdent à leur expulsion et à leur dispersion dans les CAO (Centres d’Accueil et d’Orientation) ou les CHUM (Centres d’Hébergements d’Urgence – Migrants).

      Cette politique participe de la création d’un corridor du non-accueil allant de la frontière italo-française à la frontière franco-britannique en passant par la région parisienne, caractérisé par une systématisation des violences et des violations des droits de la part de la police et des autorités.

      Tel est pour les exilé-e-s le portrait d’une frontière à l’autre de la France d’aujourd’hui.

      Des nouvelles de Calais sur le blog Passeurs d’hospitalités (page 2), des Balkans sur Exilés dans les Balkans (page 26), de la Méditerranée centrale sur Lampedusa – une île (page 28).