/enfin-un-accord-europeen-sur-l-agricult

  • Révision du règlement #bio : le Parlement européen et les Etats trouvent un accord
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/revision-reglement-bio-importations-controles-pesticides-semence

    Alors que la Commission souhaitait assouplir les contrôles, les eurodéputés ont eu gain de cause : des contrôles seront réalisés chaque année sur toute la chaîne d’approvisionnement et auprès de tous les opérateurs. Si aucune fraude n’a été découverte pendant une période de trois ans, les contrôles pourront cependant n’être réalisés qu’une fois tous les deux ans.

    Pour les importations, les règles deviennent plus strictes. Alors que, jusque-là, l’Union européenne établissait des règles d’équivalence avec les pays tiers (64 équivalences sont reconnues aujourd’hui), à partir de 2025, ces pays devront respecter le règlement bio européen pour pouvoir vendre leurs produits sur le marché communautaire. « Les règles d’équivalence seront supprimées progressivement dans un délai de cinq ans ; afin d’éviter une perturbation soudaine de l’approvisionnement, la Commission pourrait, pendant une période renouvelable de deux ans, autoriser les importations de produits spécifiques, même s’ils ne respectent pas pleinement les normes européennes (par exemple en raison de conditions climatiques spécifiques) », explique le communiqué de presse du Parlement européen. « C’est un grand pas en avant », s’est félicité Martin Häusling, expliquant que cela mettrait fin au dumping lié aux importations en provenance des pays de l’Est notamment.

    [...]

    Les pays qui [..] ont mis en place [de[s] seuils pour les substances non-autorisées dans les denrées alimentaires biologiques, telles que des #pesticides], comme l’Italie ou la Belgique, pourront les maintenir à condition de ne pas fermer leur marché aux produits bio provenant d’autres pays européens.

    [...]

    Le texte final prévoit une augmentation de l’approvisionnement en #semences biologiques et en animaux adaptés à la production biologique. Pour cela, les Etats membres devront mettre en place des bases de données sur la disponibilité de semences biologiques. Pour les animaux, cette mesure est facultative. « Les dérogations autorisant l’utilisation de semences et d’animaux conventionnels dans la production biologique expireraient en 2035, mais cette date butoir pourrait être repoussée ou avancée en fonction de la disponibilité des semences et animaux adaptés à la production biologique », indique le Parlement. L’objectif est d’atteindre à cette date la sécurité d’approvisionnement en semences bio.

    • Enfin un accord européen sur l’#agriculture biologique
      http://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/enfin-un-accord-europeen-sur-l-agriculture-biologique-5101309

      Pour parvenir à un accord, les négociateurs ont toutefois mis de côté les points qui posent encore problème (bio hors sol et résidus de pesticides). Les seuils de pesticides (au-delà duquel le produit est déclassé) seraient laissés à l’appréciation de chaque État (mais au bout de 4 ans, la législation pourrait être harmonisée). Les productions sous serre, dans des bacs, comme au Danemark, en Suède et en Finlande pourraient être maintenues pendant dix ans. En lançant le chantier d’une réforme dès 2014, l’objectif de la Commission était d’harmoniser les règles de production au sein de l’Union. Des dérogations vont subsister comme les exploitations mixtes (à la fois bio et conventionnelle). Mais l’Europe met fin au système d’équivalence (par des organismes de contrôle privé) pour le bio d’importation (comme la banane dominicaine).

      Du bio « accessible »

      Les contrôles seront simplifiés (tous les deux ans au lieu d’un an). « La baisse des contrôles pourrait abîmer la confiance des consommateurs », dit-on chez Synadis Bio, les distributeurs spécialisés. En effet, 82 % des consommateurs citent le contrôle annuel systématique (et inopiné, NDLR) comme garantie forte du label. » Stéphanie Pageot, la présidente de la FNAB (fédération nationale de l’agriculture biologique) qui se félicite des avancées (sur les semences fermières notamment) s’interroge : « c’est bien de s’entendre sur un socle européen mais il faudra peut-être aller plus loin en France. Comme sur une taille maximale des élevages bio. »

      Yannick Loubet, responsable de la section bio de la Coordination rurale, va plus loin. « L’agriculture biologique est très convoitée par les industriels et les grandes surfaces qui veulent des prix bas. Mais c’est par une forte exigence du cahier des charges que le bio a su séduire un public de plus en plus important. » Le #marché de la bio est juteux. Il a progressé de 20 % l’an dernier en France, à près de 7 milliards d’euros.