• Comment élever le niveau des Matins de France Culture ? - regards.fr
    http://www.regards.fr/politique/article/comment-elever-le-niveau-des-matins-de-france-culture

    Autre lacune scandaleuse : 73% des interrogés ne savent pas « ce qu’un employé payé au smic coûte à son entreprise ». ( Cherchez pas, c’est 1588,47 € par mois, cotisations comprises). Si les Français le savaient, ils n’oseraient pas demander des tickets restaurant. Et les plus responsables travailleraient comme stagiaires, voire bénévolement, comme les y invite une inventive campagne départementale « Le bénévolat pour sortir du RSA ». Cette manie d’exiger un salaire pour son travail, c’est vraiment une détestable tare française.

    #économie #propagande

  • Dans la grande maison de Bailleul
    Atelier de tampons et de cuisine
    Avec L.L. de Mars et des amis

    Il pleut dans la maison
    De Tante Moineau
    Comme dans celle de S. Thidet

    Les trois enfants dorment encore
    Quand je referme sur moi
    La porte sombre de la maison

    En route, autoradio
    Je crois à une hallucination collective
    Un hommage national pour Charles Mauras ?

    http://www.desordre.net/musique/ellington.mp3

    Non mais ils sont sérieux là ?
    Comme disent les jeunes, comme dit le vieux
    En commutant sur CD : Duke Ellington !

    Je découvre avec plaisir
    Dans open space sombre
    Nouvelle configuration de bureaux

    Je découvre avec déplaisir
    Qu’une masse significative de travail
    M’attend, le couteau sous la gorge

    On me met au défi de rédiger
    Un cahier des charges dans la matinée
    Une demi-heure plus tard je rends ma copie

    C’est que dans mes loisirs
    Je fais l’écrivain, du coup j’écris vite
    Tête de ma cheffe !

    Et pendant que j’y suis
    Je torche la rédaction de deux mails
    D’autodéfense. Têtes des assaillants !

    Après une matinée bien remplie
    Je m’accorde une pause écriture (de roman)
    Au café, vendredi jour de marché, vacarme

    Dans le tintamarre et la foule du café
    J’écris le récit de mon rêve de cette nuit
    Sans rougir !

    Les premiers rayons de soleil de l’année
    Me rappellent le passage du soleil sous les nuages
    Il y a vingt ans au Havre, revenant de Portsmouth : enfin !

    Comme chaque année, je dois passer un texte d’aptitudes
    Aux règles de bonne conduite des affaires
    On ne rit pas

    Trépidantes aventures d’open space
    Photographies d’employés tout sourires
    Remarquables parité et diversité

    Chaque année je me dis que je devrais
    Faire des copies d’écran, un roman-photo
    Et dans les bulles : Madame Bovary ! Déjà fait !

    Chaque année, j’affiche le code des pages
    Pour relever les bonnes réponses
    Et les propagent dans l’open space

    Chaque année je bois beaucoup de café
    Tous offerts par toutes et tous
    Non mais quel ennui ! Quelle vie !

    Émile m’appelle
    Il est aux prises avec un jeune démarcheur
    Auquel je dois expliquer qu’Émile n’est pas intéressé

    Tant de choses minuscules
    Qui me passent sous les yeux
    Et que je ne note pas

    Tant de choses minuscules
    Qui me passent sous les yeux
    Et que je ne photographie pas

    Tant de choses minuscules
    Qui me passent sous les yeux
    Et que je n’enregistre pas

    Et pourtant
    Je ne dirais pas, plus
    Que je les ai manquées

    Je rentre à la maison
    Je suis épuisé par cette semaine
    Et à l’idée de la journée de demain

    Préparatifs
    Liste des choses à prendre
    À laquelle s’ajoutent donc guitare et ampli

    #mon_oiseau_bleu

  • Deux matins sans rêve
    Le sentiment de dépossession
    Mais qui vole qui ?

    Sarah me soutient et me fait rire
    Régis me répond, il a compris
    Ma demande, pourtant incompréhensible

    Je ne vais
    Pas
    Si mal

    Le suspect de l’attentat de New York
    Inculpé, Trump demande
    La peine de mort

    Journée d’open space
    On ne peut pas, tous les jours
    Rencontrer une merveilleuse Grecque au café

    Journée d’open space
    Journée molle, son seul nerf, tendu
    Le vacarme d’un souffleur de feuilles mortes

    Déjeuner
    Café et marche
    Avec Julien

    Je lui fais découvrir le parc des Guilands
    Qui recèle de trésors géo localisés
    Je n’aurais jamais cru

    La réalité, même triviale d’un parc
    S’épaissit désormais
    De dimensions virtuelles. Pas anodines

    Nous redescendons par des venelles
    Que je ne connaissais pas à Bagnolet
    En plein dans La Phrase urbaine de Bailly

    Je m’arrête dans un café où j’ai mes habitudes
    Plaisir d’un bref échange avec le couple de cafetiers
    Un peu de lecture : Essai sur le fou de champignons

    Retour dans l’open space
    Rien n’a bougé, rien n’a changé
    Mesure exacte de la vacuité

    J’ai bien marché ce midi
    Je sens sur moi une odeur
    De dehors et de sueur

    Rendez-vous à la nuit tombante
    À Belleville où je n’étais plus allé depuis, depuis…
    Vingt ans, est-ce possible ?

    Adrien légèrement en retard
    Je lui en veux, je suis harcelé
    Par les prostituées

    Nous traversons un petit atelier de bijouterie
    Au sous-sol duquel un studio d’enregistrement
    Sous une immense trappe

    http://www.desordre.net/musique/ellington.mp3

    Après la première prise d’Adrien
    Je fais mon Duke Ellington parlant de Coltrane
    Il ne fera pas mieux, on ne va pas l’embêter

    Faute de liserons d’eau
    On dîne chez Laurence et Ransley
    On rit beaucoup

    À l’autoradio on donne raison
    À un professeur de droit parce qu’il vend
    Ses livres à cent mille exemplaires

    Le professeur de droit
    Insiste lourdement à propos
    Des mérites d’IBM et justement se trompe

    Je conduis
    En colère contre
    Tant de propagande

    Je rentre exténué
    De cette semaine
    Tous azimuts

    #mon_oiseau_bleu

  • Ce matin je prends en note le rêve
    Sur une feuille de papier libre
    Appuyée sur mon ardoise numérique

    Le rêve de la visite
    Immobilière
    De la maison de mes rêves

    La maison de mes rêves
    Est en Bretagne
    Région que je déteste !

    Dans la maison de mes rêves
    Tout autour
    L’odeur du lisier

    La maison de mes rêves
    En rêve
    Est un cauchemar

    Mon rêve noté
    La satisfaction du devoir accompli
    Mon psychanalyste sera content, c’est bête !

    Mon rêve noté
    Je finis de lire la trentaine de pages
    De Reniement d’Alain Spiess

    Je refuse de fermer la fenêtre
    De ma chambre
    Avant l’automne

    Il fait
    Froid la nuit
    Juillet

    L’abruti qui klaxonne un dimanche matin
    À sept heures, je suis déjà levé
    Je lui jette la pierre

    Toujours garder
    Des pierres cévenoles
    Sur le rebord de sa fenêtre

    http://www.desordre.net/musique/mehldau.mp3

    A la fin de The Art Of Trio de Mehldau
    On entend les musiciens descendre de scène
    On se croirait au Tracé provisoire !

    A l’automne
    Je retournerai
    Au Tracé

    Au marché
    Il pleut
    Sur les fruits d’été

    Au marché, une vieille dame apporte
    Des herbes de son jardin.
    Assailli par l’odeur de la sarriette

    Retour de marché, je remets un disque
    Je lance un café, qui percole
    Au moment des applaudissements

    Retour du marché
    Sur mes doigts
    L’odeur des fruits mûrs

    http://www.desordre.net/musique/ellington.mp3

    Je démarre la voiture
    L’autoradio envoie pile
    Le début de Take The A Train

    Genuine
    Erectile
    Vitamins

    Benoît Hamon
    Annonce
    Qu’il quitte le Parti Socialiste


    N’as-tu donc rien d’autre à faire
    Que d’écouter de la musique
    Et de bouquiner ce matin ? Non !

    N’es-tu donc rien d’autre à faire
    Que de préparer une compote
    De rhubarbe ce matin ? Non !

    En découpant
    Des tronçons de rhubarbe
    Une odeur de vanille !

    N’as-tu donc rien d’autre à faire
    Ce matin que d’écosser des pois
    Pour le dîner avec Émile ce soir ? Non !

    N’as-tu donc rien d’autre à faire
    Ce matin que de boire des cafés
    En regardant par la fenêtre ? Non !

    N’as-tu rien d’autre à faire
    Ce matin que d’écrire des poèmes ?
    Non, rien d’autre de mieux à faire !

    Exposition des Dioramas
    Au Palais de Tokyo
    L’œuvre de Mathieu Mercier

    La pièce de Mathieu Mercier
    Avec un couple d’axolotls
    Représente rien moins que l’évolution

    Avoir rarement été en présence
    D’une telle œuvre que celle
    De Mathieu Mercier avec ses axolotls

    L’œuvre de Mathieu Mercier avec ses axolotls
    Ecrase toute le reste, J. Fontcuberta, P.Sorin, A. Kiefer,
    R. Baquié, A. Gisinger, H. Sugimoto, J. Wall et T. Trouvé

    Tu n’as rien vu
    Au palais de Tokyo
    Après Mathieu Mercier

    Dans le métropolitain, un jeune homme
    Te laisse sa place assise, tu n’y prêtes plus
    Attention, habitué, presque, vieux !

    Les yeux de B.,
    Ses gestes, son sourire
    Que de regrets !

    Avec B.
    Nous rions
    À propos de certains souvenirs

    B.
    Me demande
    Des nouvelles des enfants

    Ce que Macron veut faire
    De son Congrès à Versailles,
    Lundi (on s’en fout un peu non ?)

    Une gare, c’est un lieu
    Où on croise des gens qui réussissent
    Et des gens qui ne sont rien
    (E. Macron)

    Geri Allen est morte
    Silence , Charlie Haden
    Montréal Tapes

    Non, rien d’autre de mieux à faire !
    Mathieu Mercier, axolotls
    Des gens qui ne sont rien

    #mon_oiseau_bleu