Ces chercheurs ont analysé l’impact des « fake news » sur l’élection de Donald Trump
▻http://www.huffingtonpost.fr/2017/01/19/ces-chercheurs-ont-analyse-limpact-des-fake-news-sur-lelecti_a_216581
Conclusion : si les « fake news » ont en effet été très partagées sur Facebook, elles ont toutefois peu de poids à l’échelle du pays. A partir de ce chiffre, les auteurs ont essayé de savoir à quel point ces fausses informations devaient être persuasives pour faire changer le vote de suffisamment d’Américains pour influencer le résultat de l’élection.
Pour cela, ils ont pris comme élément de comparaison de précédents travaux de chercheurs sur l’impact des campagnes publicitaires des candidats américains sur les chaînes de télévisions. Selon leur calcul, il aurait donc fallu que ces fausses informations soient en moyenne 36 fois plus efficaces que les campagnes télévisées pour être responsables de la victoire de Donald Trump.
Un phénomène qui n’en est qu’à ses débuts
Les auteurs notent que cette analyse a évidemment ses biais et ses limites. D’abord, l’étude n’a pas testé toutes les fausses informations publiées, seulement une partie d’entre-elles. Les chercheurs ont ensuite extrapolé avec des modèles mathématiques. De plus, une partie de l’analyse se base sur un sondage déclaratif, ce qui peut poser des problèmes de représentativités. Il n’est pas non plus impossible que les sondés aient oublié, trois semaines après le vote, avoir vu circuler une fausse information.
Enfin, les chercheurs précisent que leur modèle mathématique se base sur des hypothèses parfois invérifiables (ce qui ne veut pas dire qu’elles sont fausses). Par exemple, le fait de mettre toutes les fausses informations dans le même sac, en partant du principe qu’elles se valent toutes en terme d’impact.