• Le Conseil d’Etat refuse d’agir face à la surpopulation carcérale de la prison de Fresnes
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/07/28/le-conseil-d-etat-refuse-d-agir-face-a-la-surpopulation-carcerale-de-la-pris

    Saisi du dossier, le Conseil d’Etat a confirmé ce rejet en appel. Les conditions de détention à Fresnes « sont de nature à porter atteinte à la vie privée des détenus et de les exposer à des traitements inhumains et dégradants », a reconnu la juridiction administrative suprême, dans un communiqué expliquant sa décision.

    Mais l’atteinte aux libertés fondamentales « doit s’apprécier en tenant compte des moyens de l’autorité administrative compétente et des mesures (...) déjà prises », estime le Conseil d’Etat.

    Dans le cas de Fresnes, « aucune atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale ne peut être retenue » selon lui : l’administration pénitentiaire reste dépendante de l’autorité judiciaire qui détermine l’afflux de détenus. Et la lutte contre les nuisibles est déjà en cours.

    Le Conseil d’Etat a également insisté sur le rôle du juge administratif, limité aux mesures d’urgence comme celles ordonnées à Melun. Les travaux et les moyens réclamés par l’OIP « sont des mesures d’ordre structurel, insusceptibles d’être mises en œuvre et d’avoir des effets à bref délai », estime-t-il.

    #prison

  • Le Conseil constitutionnel se penche sur la pollution du droit par des mesures d’exception
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/07/24/le-conseil-constitutionnel-se-penche-sur-la-pollution-du-droit-par-des-mesur

    Au moment où le gouvernement tente de rassurer sur le caractère extrêmement circonscrit et contrôlé des mesures issues de l’état d’urgence qu’il veut introduire dans le droit commun par le biais de la nouvelle loi antiterroriste, le Conseil constitutionnel est saisi d’un cas typique de généralisation d’une mesure initialement conçue pour rester exceptionnelle. La Quadrature du Net, association spécialisée dans la défense des libertés et du respect à la vie privée sur Internet, et French data network, un fournisseur d’accès à Internet associatif, ont soulevé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) au sujet d’un article du code la sécurité intérieure sur la surveillance électronique en temps réel des personnes suspectées d’activités terroristes.

    Le Conseil Constitutionnel examinera en audience publique, mardi 25 juillet, cette QPC, procédure qui permet de lui demander de vérifier la conformité à la loi fondamentale d’une disposition législative déjà en vigueur. En l’occurrence, de l’article 851-2 du code de la sécurité intérieure créé par la loi renseignement de juillet 2015. Il s’agissait de permettre aux services de renseignement de collecter en temps réel les données de connexions d’une personne « préalablement identifiée comme présentant une menace ».

    L’originalité de cette QPC est que les gardiens de la Constitution ont déjà validé l’article contesté lorsqu’ils avaient examiné la loi renseignement avant même sa promulgation. Dans sa décision du 23 juillet 2015, l’institution de la rue Montpensier avait dit que la conciliation entre la prévention des atteintes à l’ordre public et le droit au respect de la vie privée n’était pas « manifestement déséquilibrée ».
    […]
    Or, cet article du code de la sécurité intérieure a été modifié un an plus tard, avec la loi du 21 juillet 2016. C’était dans la foulée de l’attentat de Nice et de l’effroi qu’il a provoqué. Le Parlement a voté en quelques heures avec la quatrième prorogation de l’état d’urgence une série de mesures renforçant la lutte contre le terrorisme. Parmi celles-ci, un amendement de Michel Mercier (MoDem) voté au Sénat, sans débat, puis validé en commission mixte paritaire sans donc avoir été soumis à discussion à l’Assemblée nationale. Cet amendement étend considérablement la portée de l’article 851-2.

    Dans sa nouvelle rédaction, le particulier susceptible d’être ainsi surveillé en temps réel en dehors de toute réquisition judiciaire n’est plus une personne « présentant une menace », mais une personne « susceptible d’être en lien avec une menace ». « La surveillance d’une personne est donc totalement déconnectée de la menace qu’elle pourrait représenter », observe Patrice Spinosi, l’avocat au Conseil qui plaide cette QPC.

    La modification législative de 2016 a en outre ajouté toute une nouvelle catégorie de personnes que les services peuvent surveiller. « Lorsqu’il existe des raisons sérieuses de penser qu’une ou plusieurs personnes appartenant à l’entourage de la personne concernée par l’autorisation [de surveillance] sont susceptibles de fournir des informations », prévoit le nouvel article du code de la sécurité intérieure, chacune d’entre elles pourra faire l’objet de la même mesure de surveillance en temps réel.

  • Silence, on maltraite les droits des femmes | Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/silence-on-maltraite-les-droits-des-femmes

    Face à la démission du Général de Villiers sur fond de coupes budgétaires imposées à la Défense, l’amputation du quart du budget consacré aux droits des femmes pèse bien peu dans les médias. Ce jeudi, quasiment toutes les unes des quotidiens sont consacrées aux coups de mentons entre président de la République et hauts gradés. Et le clairon des commentateurs demande si un vrai chef a besoin de dire « #c’est_moi_le_chef »… entre autres considérations sur les besoins de l’armée.

    ...

    Et pendant ce temps-là, côté droits des femmes, c’est principalement sur les réseaux sociaux et dans quelques articles situés loin des unes des journaux que la colère des associations s’est manifestée. Avec pour seule arme l’indignation face à une situation profondément injuste : les associations se démènent déjà avec peu de moyens pour faire un travail social qui devrait être pris en charge directement par les pouvoirs publics et il est question de restreindre encore leurs moyens au moment où l’égalité femmes/hommes doit devenir une grande cause nationale ! La Fondation des #femmes l’a parfaitement bien résumé sur le schéma ci-contre.


    #macron