Un jour aux États-Unis une dame trouve dans son jardin une énorme masse jaune de la texture d’une éponge. Les policiers sont appelés et, paniqués, lui tirent dessus, sans aucun effet, les pompiers le brûlent mais, le lendemain, la chose a doublé de taille. C’est un blob. Évidemment, cela a donné lieu à un film d’épouvante : « Beware of the Blob » avec Steve Mac Queen. A-delà de l’anecdote, le blob semble immortel. Coupé en morceaux, il cicatrise en deux minutes. Ses seuls ennemis sont la lumière et la sécheresse. Mais il peut « hiberner », en attendant des jours meilleurs. Le #blob – ou physarum polycephalum – n’a pas de neurones, mais est capable d’apprendre et de résoudre des problèmes complexes comme les labyrinthes. Il est même doté d’une personnalité. En effet, les souches se comportent différemment selon leur pays d’origine : l’Américain est plutôt agressif, l’Australien plus pacifique, le Japonais a une tendance à la procrastination... Il est dépourvu de membres mais il bouge, certes lentement. En conditions de laboratoire, il se nourrit de flocons d’avoine et de flans. Bien que dépourvu de cerveau et d’estomac, il parvient à maintenir un apport optimal de nutriments essentiels à sa survie et à sa croissance.
▻https://www.franceculture.fr/conferences/palais-de-la-decouverte-et-cite-des-sciences-et-de-lindustrie/le-blob-cellule-geante-sans-cerveau-qui-apprend