G20 : à Hambourg, la police a été battue

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  • G20 : à Hambourg, la police a été battue - La Rotative, Traduction d’un article publié sur le site https://crimethinc.com dans la nuit du 7 au 8 juillet.
    http://larotative.info/g20-a-hambourg-la-police-a-ete-2327.html

    Malgré un déploiement spectaculaire, la police allemande a été mise en échec par les manifestants anti-G20 mobilisés à Hambourg.

    Le soir du 7 juillet 2017, pour la deuxième fois d’affilée, environ 20 000 policiers armés des meilleurs technologies de maintien de l’ordre ont complètement perdu le contrôle du centre-ville d’Hambourg. La nuit précédente avait déjà été difficile pour eux, avec des affrontements et des attaques décentralisées se poursuivant après l’aube ; ce 7 juillet, ils ont été obligés de se retirer complètement du quartier de Schanze pendant plusieurs heures, alors que des barricades brûlaient à plusieurs carrefours et que des milliers de personnes de tous horizons fêtaient joyeusement l’existence d’une zone sans police. Le maire, qui a invité le G20 à Hambourg, demande maintenant la fin des violences qu’il a démarrées.
    Cela montre que, même avec les technologies dernier cri, on ne peut contrôler une population qui refuse de se laisser dominer. C’est une bonne nouvelle pour les partisans de la liberté du monde entier.
    Les forces spéciales déployées dans les rues

    Au moment où nous écrivons ces lignes [dans la nuit du 7 au 8 juillet], la police s’est lancée à l’assaut du quartier de Schanze avec une brutalité extrême, braquant ses mitrailleuses en direction des journalistes et de la population, cherchant à se venger sur ceux qui restent dans les rues alors que la plupart des protagonistes sont rentrés se reposer. Les unités des forces spéciales basées à Hambourg et dans cinq autres villes sont déployées dans les rues, avec l’appui des forces spéciales autrichiennes. Mais l’oppression et la violence ne peuvent pas masquer qu’ils ont perdu le contrôle — et qu’ils n’ont jamais été légitimes à exercer ce contrôle.
    Les amateurs de complots diront que le G20 a été organisé à Hambourg dans le but de provoquer la population et de justifier de nouveaux assauts sur les libertés publiques. C’est à moitié vrai : en installant le G20 à proximité immédiate d’un des quartiers les plus radicaux d’Allemagne, les autorités ont voulu tester la population et voir ce qu’elle était prête à supporter. Hambourg est un laboratoire expérimental de la répression, que des officiers de police de plusieurs pays de l’Union européenne sont venus étudier.

    • Bel optimisme. Rappelons que les gouvernements d’Europe de l’Ouest souhaitent préserver une apparence de démocratie. Je ne suis pas sûr que les résultats aient été les mêmes en confiant la gestion de la situation à un Poutine ou à un Erdogan. Balles réelles à la place du caoutchouc... Chars d’assaut à la place des véhicules blindés de maintien de l’ordre. Je ne suis pas sûr qu’en rejouant le même scénario à un degré plus militarisé le résultat soit le même... Soyons clair : je ne désapprouve pas l’action des militants engagés dans de genre d’entreprise et je ne me fais pas d’illusion sur le camp où se situe la violence, mais je trouve que les communiqués dans le style de ceux des généraux français en 14/18 (la victoire est à portée de baïonnette) est un brin démagogique, ou, pour le moins, témoigne d’une grande naïveté...