Les chômeurs ne sont pas ceux que vous croyez

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  • Les chômeurs [indemnisés par l’Unedic] ne sont pas ceux que vous croyez - La Croix
    http://www.la-croix.com/Journal/chomeurs-sont-pas-ceux-vous-croyez-2017-07-11-1100861961

    Première leçon, le salarié en CDI qui se retrouve à « pointer » au chômage après un licenciement économique est devenu un cas de figure minoritaire : seuls 9 % des allocataires sont aujourd’hui dans ce cas, qui prévalait pourtant il y a trente ans. Les ruptures de CDI s’expliquent d’abord par des licenciements pour motif personnel (à raison de 23 % des allocataires) et de plus en plus par des ruptures conventionnelles (16 %), notamment chez les cadres. Signe des temps : seuls 2 % des chômeurs indemnisés ont démissionné. Un chiffre qui pourrait évoluer si – comme l’envisage le gouvernement actuel – l’ouverture des droits à l’assurance-chômage devait être étendue aux salariés démissionnaires.

    Deuxième enseignement, corollaire du premier : « le chômage est désormais structurellement nourri de personnes qui enchaînent des contrats temporaires et qui ont de plus en plus du mal à accéder à l’emploi durable », souligne Odile Müller, auteure de l’étude.

    Près de la moitié des personnes indemnisées se retrouvent au chômage à la fin d’un contrat à durée déterminée (37 %) ou à la fin d’une mission d’intérim (10 %). Des proportions qui se confirment au fil du temps, alors même que 86 % des salariés en emploi bénéficient d’un CDI. « Ces chiffres montrent la dualité du marché du travail, confirme Odile Müller. Entre, d’une part, des salariés en poste en CDI et, d’autre part, des personnes qui enchaînent des CDD et vont rester longtemps dans cet entre-deux, entre chômage et travail. »

    Il faut oublier aussi cette vision binaire, qui voudrait que l’on se trouve soit au chômage et donc sans aucune activité, soit au travail. Dans les faits, un allocataire sur deux travaille tout ou partie du temps, tout en restant inscrit à Pôle emploi. Dans