• Une vidéo dévoile le faste d’une fête donnée à Versailles par Carlos Ghosn en 2014
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/09/une-video-devoile-le-faste-d-une-fete-donnee-a-versailles-par-carlos-ghosn-e
    https://www.youtube.com/watch?v=DYhWZ0IYFSg

    Une vidéo dévoile le faste d’une fête donnée à Versailles par Carlos Ghosn en 2014
    Cet événement, qui a eu lieu le jour du 60e anniversaire du chef d’entreprise, visait officiellement à célébrer les 15 ans de l’Alliance Renault-Nissan.
    […]
    Officiellement, il s’agissait d’un événement pour les 15 ans de l’Alliance Renault-Nissan mais selon les deux médias, l’assistance était davantage composée d’amis de M. Ghosn que de représentants des deux constructeurs. La date, le 9 mars, interroge également, puisqu’elle correspond exactement aux 60 ans du chef d’entreprise et non à celle de l’anniversaire de l’Alliance. Le montant de la facture réglée par le constructeur s’élève à 600 000 euros.

  • Gael Roblin sur FB
    https://www.facebook.com/gael.roblin/posts/10219197070904724

    A cette époque là il n’y avait pas de caméra pour filmer en direct ces images terribles mais Puisque l’on parle d’église detruite, de patrimoine tout ça tout ça...il y a cette petite facture qui traîne depuis 1675 pour la destruction des cloches de l’église Notre-Dame de Languivoa en Plonéour-Lanvern, et six clochers furent entièrement arasés à Saint-Tugdual de Combrit, Saint-Jacques de Lambour, Saint-Honoré à Plogastel-Saint-Germain, Saint-Philibert en Lanvern, Notre-Dame de Languivoa en Plonéour et Tréguennec. Certains n’ont jamais été reconstruits tels le clocher de Saint-Jacques de Lambour à Pont-l’Abbé ou de Saint-Philibert à Lanvern. C’étaient pas des musulmans ni un chalumeau de chantier les responsables mais les hordes de soldats du roy de France venus apprendre aux bretons à se révolter...alors ?

  • Une part de framboisier offerte par Claes Oldenburg, mon fils Nathan, un petit film d’il y a déjà quelques étés, en janvier toujours un regard en arrière vers l’année tout juste écoulée, Andreï Roublev de Tarkovski comme fond d’écran, Asako I&II de Ryusuke Hamaguchi (que j’ai adoré), Wildlife de Paul Dans (que j’ai détesté), Maya de Mia Hansen-Love qui m’aura laissé très en colère, Extreme Night Fever, du cirque très rock’n’roll, aidez-nous à retrouver Jean-Claude, Grass de Hong Song-Soo (dont je suis fan jusqu’à la bêtise), des corrections de Le Rapport sexuel existe, en veux-tu en voilà, une partie d’échecs immortelle sur l’échiquier de poche de Marcel Duchamp (des fois on vous gâte dans le Désordre), Sophie Agnel et Nina Garcia aux Instants, une demi-heure de bonheur (des fois on vous gâte vraiment dans le Désordre), In My Room d’Ulrich Köhler, film presque parfait, mes disques de Albert Ayler à Zappa (début d’un autoportrait un peu privé), de la bande dessinée expérimentale sur les murs de Fontenay, une nouvelle balise dans la boîte à outils du Désordre, Matinée de Joe Dante, Les Confins du monde de Guillaume Nicloux, "Il paraît que cette chanson est à propos des migrants, je pensais l’avoir écrite pour mes voisins », Sourdure à La Dynamo, Cameleo Vulgaris à La Dynamo, des basses encore des basses toujours des basses, très peu de médiums, pas d’aigus, pour amateurs seulement, Christine Delphy m’aura ravi toute la semaine sur France Culture, Pascal Battus et Fred Marty aux Instants, Les Lieux d’une ruse de Georges Perec, dans Penser/classer pour un ami, Louis Sclavis invite Magic Malik et ça claque la chatte, Habka qui joue au bas de chez moi (ça y est je suis mort et je suis au paradis des Phil, c’est ça ?), Lindy Lou, jurée #2 _de Florent Vassault, l’envers (réaliste) du décor de _Twelve Angry Men de Sidney Lumet, The Rider de Chloé Zhaou, western chinois (dans le sens où c’est assez complexe), des traces accidentelles de Joan Mitchell, L’Ordre des médecins épouvantable mélo, bien coupable, Gegenlight de Dominique Pifarély, Jonas Mekas est mort hier, une très belle oeuvre de Peter Tscherkassky que je retrouve par sérendipidité, le premier jet pour l’affiche de L’Etreinte à Louvain la Neuve, ce qu’il me reste d’un cours de perspective de première année des Arts Déco, la très belle exposition de Patrick New à l’abbaye de Maubuisson, une tarte à la citrouille de B., un peu de récursivité ne peut pas faire de mal, l’urne qu’Isa a céramiquée pour moi, pour plus tard, en 2065, un de ces nombreux extraits du Dossier M. de Grégoire Bouillier qui fait se hérisser les poils de mes bras, il paraît qu’on n’a pas le droit de jouer avec l’image du gamin président, il paraît, il n’est pas beau (et coloré) le mois de janvier ?

    http://desordre.net/bloc/vie/reprise/2019/201901.htm

  • http://desordre.net/bloc/vie/reprise/index.htm

    A Song For Diane Arbus

    La Vie est l’une des plus anciennes rubriques du Désordre. Et aussi celle qui a le plus souvent changé de forme et d’aspect. Dans un premier temps, il s’agissait d’un collage de 600 pixels de large et à l’époque, 2003, ça paraissait large. Deux ans plus tard je me permettais une de ces audaces, on passait à 800 pixels de large, de la folie furieuse ! avant de passer au stade avancé de la démence : 1000 pixels de large. C’était autrefois.

Il y a ensuite eu la période dite de l’avalanche (sans doute l’une des réalisations du Désordre, avec la collaboration indispensable d’@archiloque, que je préfère), mois après mois, les photos prises tous les jours s’affichaient suivant un principe de sélection, de taille, de placement dans la page et d’opacité aléatoires, tout un chacun avait le sentiment de voir plus ou moins la même chose alors que personne ne voyait la même chose, ce qui est devenu un des principes directeurs du Désordre, c’en est même à se demander si cela n’a pas atomisé sa communauté de visiteurs et visiteuses. 

En 2016, j’ai ralenti le rythme de mes prises de vue, bien obligé le matériel a lâché, au bout de 300000 prises de vue, il paraît que c’est inespéré, foutue obsolescence programmée, quand je pense que de temps en temps juste pour en entendre le son il m’arrive de déclencher mon vieux 6X6 et ça continue très bien de fonctionner.

    Et du coup il manquait de nombreuses images pour faire une avalanche.

    J’ai tenté une formule dont je ne peux pas dire qu’elle m’a donné beaucoup de satisfaction, avec la raréfaction des images j’ai imaginé un défilement et une lecture plus lentes, soutenues par une bande-son-collage à la bonne franquette.

    En 2017 là j’ai carrément arrêté de prendre des photographies. J’ai tenté de le refaire un peu avec une série d’images que j’ai intitulée les #moindres_gestes. Une centaine d’images en six mois.

    C’est devenu les #flux_detendus, je ne me servais même plus de mon appareil-photo mais, on aura tout vu, de mon téléphone de poche.

    Bref j’étais dans une certaine forme d’arrêt à la fois libérateur et inquiétant dans mon travail de plasticien. C’était même à se demander si ce truc de jeune primo-romancier à 52 ans ne m’avait pas un peu monté à la tête.

    Et puis j’ai rangé mon garage-atelier. Ce faisant je suis tombé sur une ancienne image que j’avais affichée sur une sorte de tableau magnétique et qui avait été recouverte par quantité d’autres images et autres documents, principalement des listes et des listes de listes. Cette image n’est pas anodine. Tant s’en faut. Il s’agit d’une image du mur du fond de l’atelier de Diane Arbus avant déménagement complet de son atelier à sa mort. Et potentiellement avant destruction. C’était au-dessus de son lit. Elle y collait toutes sortes d’images, des tirages, des épreuves refusés, des bouts d’essai, des articles de journaux, des images de presse, tout un monde curieux qu’elle faisait et défaisait tous les mois. A la recherche inconsciente de nouvelles voies. En 1971 elle souffrait particulièrement de ne pas parvenir après les images d’Halloween dans une institution d’accueil de personnes handicapées mentales, à renouveler son travail, de lui trouver des formes nouvelles, alors elle tentait de ces grands collages imaginant que dans l’entrechocs entre deux ou trois images, elle trouverait de nouveaux chemins.

    Les raisons de son suicide à la fin de 1971 lui appartiennent entièrement et il ne me viendrait pas à l’esprit de penser que cette désespérance artistique ait joué un rôle dans son terrible suicide. En revanche quand j’ai pris connaissance de ce mur dont il ne restait qu’une seule image, la dernière du dernier état de ce mur, je me suis dit fort tristement qu’elle avait eu sous les yeux, tous les jours, une solution tout à fait valable à ce blocage de créativité qui la faisant tant souffrir, à savoir un immense collage de la taille d’un mur, elle en produisait de la sorte un par mois, quel dommage qu’elle n’ait pas pensé en faire une œuvre à part entière, quel dommage qu’elle n’y ait pas pensé pour son propre bien-être et quel dommage qu’elle n’y ait pas pensé, nous privant de la sorte de ce qui aurait vraisemblablement été des œuvres majeures.

    Toutes proportions mal gardées, j’ai affiché cette image du dernier mur de Diane Arbus dans un coin du garage il y a des années sur le tableau magnétique des projets en cours, comme une exhortation personnelle à garder les yeux ouverts sur la totalité de mon environnement et de ne rien négliger comme nouvelle piste. Et puis cette image s’est retrouvée enfouie sous d’autres, elle a disparu de mon regard en même temps que son exhortation à justement garder les yeux ouverts. Et, naturellement, en rangeant le garage cet été, je suis presque immédiatement tombé dessus et cela m’a donné l’idée d’une sorte de collage mensuel de tout ce qui pouvait retenir mon regard. Pêle-mêle. Sans ordre. Advienne que pourra.

    A Song For Diane Arbus.

  • http://desordre.net/bloc/vie/reprise/horloge/sillons.htm

    Je me demande si ce n’est pas celle-là la page que je préfère dans tout le Désordre. Les Sillons. Pour plusieurs raisons, d’abord parce que c’est sans doute là que s’est le plus exprimée ma collaboration avec @archiloque, là où nous nous sommes le plus rencontrés (en dépit du fait que je l’ai soumis à un travail de Maîtrise d’OuvrAge tout à fait bâclé sur la fin parce que j’étais trop pressé de dévoiler au monde le résultat de cette collaboration, mes excuses renouvelées), mais aussi parce que c’est une page qui contient la synthèse de tout ce que j’ai pu tenter de faire alors, il y a de l’aléatoire (la bande-son est Cagienne en diable, puisqu’elle est composée en piochant aléatoirement dans un très vaste réservoir de fichiers sonores qu’elle prend à la volée, en choisissant aléatoirement la portion voulue du fichier sonore et qu’elle le joue à un niveau aléatoire), il y a du quotidien photographique, de l’arbitraire (les images assemblées sur chaque page le sont en fonction de l’heure qu’il est, deux images peuvent se voisiner sur ce seul prétexte alors qu’elles sont géographiquement très éloignées (sur une échelle assez limitée tout de même entre Bruges et Barcelone, je ne suis pas un très grand voyageur), à l’intérieur de chaque page, il y a de micro effets cinématographiques, notamment quand la page appelle des images destinées à l’animation, et puis quand même, cette page donne l’heure. C’est dire si elle n’est pas strictement inutile.

    http://desordre.net/bloc/vie/reprise/horloge/les_sillons.htm

    #retour_au_desordre

  • http://desordre.net/bloc/vie/reprise/2014/08/nuages.htm

    Il n’a pas fait beau du tout il y a quatre ans dans les Cévennes et cela tombait presque bien parce que j’étais fort occupé cette année là à photographier des Time lapses pour un petit projet de film (dont je ne retrouve plus la trace dans ce foutu désordre)

    #retour_au_desordre

    • Ca y est, je viens de retrouver le petit film d’une vingtaine de minutes en question (en fait quand je ne trouve plus rien dans mon foutoir il semble que le moteur de recherche de Seenthis soit le plus efficace des moyens de retrouver quelque chose dans le Désordre , pourvu que je l’ai signalé, ici une recherche sur le mot time lapse , quand on y pense ce n’est pas rien Seenthis, non seulement c’est un réseau social bio mais en plus il y a un moteur de recherche avec lequel on peut retrouver des trucs enfuis dans le Désordre ! )

      http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/bouquets/027.htm

      Et je viens de regarder à nouveau ce petit film, ma reconnaissance envers Jean-Luc Guionnet est éternelle, sans sa musique gracieusement prêtée ici, je ne sais pas si on pourrait regarder plus de deux minutes ce petit film.

    • Et je suis en train de travailler sur un texte que l’on m’a commandé dans lequel je parle justement de ces étoiles, précisément observées depuis cette même fenêtre, c’est encore un sacré brouillon :

      Et pour celles et ceux qui se disent que cela valait bien la peine de mettre en garde contre la contemplation d’un paysage si la fenêtre est, en fait, ouverte sur la nuit, entrebâillée, alors je dois préciser que la vue de cette fenêtre est encore plus fascinante la nuit donc, que de jour, à la fois pour la masse sombre du Mont Lozère se dessinant contre le ciel noir, bleu de Prusse foncé, mais aussi pour la nuit étoilée dans les Cévennes, nombreux sont les admirateurs de ciels étoilés qui viennent dans les Cévennes pour assouvir leur passion ― c’est bien simple ces lieux, déserts le reste de l’année, voient leur population décupler, on n’est plus chez soi, début août, pendant les nuits les plus propices, avec l’affluence de celles et ceux venus contempler les Perséides ―, parce que c’est plus ou moins le dernier endroit en France où l’on peut profiter de tant de beauté sans être importunés par la pollution lumineuse des villes.

    • Überfließende Himmel verschwendeter Sterne...
      Ciels (au pluriel) débordants (über+fließen=comme un récipient dont le contenu liquide coule par-dessus les bords) ; ce n’est pas la saturation statique qui est soulignée, mais le mouvement de ce qui s’échappe en dehors du cadre [c’est pour cela que tes images m’ont évoqué ce début de poème de Rilke : ici se sont les trois cadres superposés de ta fenêtre, du champ délimité par ton objectif et de l’horizon qui sont débordés par la course d’éléments naturels qui leur échappent complètement ; ce que tu vois n’est qu’une image-prétexte fugace faisant référence (elle amorce, suggère, rappelle) à l’infini monstrueux (?) hors champ].
      d’étoiles perdues : j’adopte ta traduction pour « perdues », même si elle n’est pas tout à fait correcte ; verschwenden, c’est « gaspiller », mais à l’origine ce mot disait juste que quelque chose disparaissait (cf. verschwinden), ce qui est le cas ici, mais avec cette petite notion de umsonst (« pour rien ») ; « évanescent » est trop mièvre et incomplet, « perdues » a une dimension tragique plus saisissante qui convient mieux à ce que tu mets en scène.
      Pardonne-moi ces précisions sémantiques (qui ruinent, soi dit en passant, la sérénité linguistique des bilingues), mais Rilke vaut bien ces détours (ton œuvre aussi !)

    • @nepthys il me semble qu’en français le mot de saturation contient un peu du débordement (qui est effectivement la traduction très littérale de über et fliessen , mais justement il me semble que c’est un peu trop littéral et pas très beau pour le coup.

      Et effectivement, je préfère perdues à gâchées pour les raisons que tu soulignes justement.

      Donc, je propose : « ciels saturés d’étoiles perdues ».

      Nous devrions inviter @laurent3 dans cette conversation.

      Rilke vaut bien ces détours


      Rilke vaut TOUS les détours

    • je ne peux te suivre dans ce petit détour-là : la saturation renvoi à la limite, le débordement au dépassement de la limite (ce que je trouve d’ailleurs beau dans ton travail)
      « ciels débordants » conserve la charge picturale du texte allemand (imagine une urne céleste dont s’échapperaient tous les éléments... cela renvoie même à l’idée d’une galaxie spirale qui les crache à la ronde...)
      Donc, je maintiens : ciels débordants d’étoiles perdues
      Bon appétit ! (je crois que Rilke est content de nous, assis sur son étoile)

    • Alors les expositions. Et bien je crois que ma dernière exposition personnelle (ouverte à tout public) date d’il y a vingt ans, en 98, dans le cadre du mois off de la photo, où j’avais exposé dans le sous-sol de l’Union locale de la CGT du XIXème arrondissement, sans doute une de mes plus belles expositions, une vingtaine de personnes s’était pressée au vernissage et je peux douter un peu qu’il y ait eu d’autres visites pendant le mois, coût de l’opération, tirages et cadres, une brique. Dit comme ça, cela paraît un échec retentissant et pourtant il s’est passé une très belle chose pendant cette exposition, en effet la secrétaire de l’Union locale m’a appelé très gentiment pour me demander la permission qu’une réunion de camarades comme elle avait dit puisse avoir lieu dans la salle d’exposition parce que l’union locale manquait de place, un soir, elle m’assurait qu’ils et elles feraient très attention, je lui ai rappelé que j’étais leur hôte et non le contraire et qu’ils et elles faisaient bien ce qu’elles voulaient dans leurs locaux. Deux ou trois jours plus tard j’ai reçu un nouveau coup de téléphone de la même secrétaire m’expliquant que les camarades avaient trouvé l’exposition intrigante et qu’ils et elles aimeraient bien organiser une soirée débat dans laquelle je pourrais parler de mon travail. Il y avait une trentaine de personnes, des chips et du vin rouge et je crois que je n’ai jamais eu un public aussi captif que ce jour-là, c’était extrêmement émouvant.

      Et il y a trois ans mon ami Eric Loillieux qui était à l’époque professeur d’arts plastiques dans un collège à Laon avait monnayé avec moi l’échange d’un service technique qu’il m’a rendu (une formation complète sur le logiciel Modul8 que j’utilise pour les projections-spectacles) contre le fait de venir accrocher une exposition dans son collège (son idée que la plupart de ses élèves ne verraient sans doute pas d’autres expositions de toute leur vie par la suite et qu’il fallait qu’ils et elles en voient au moins une). Cette exposition était, de façon involontaire de ma part une véritable rétrospective et je garde un souvenir comblé de ma rencontre de toutes les classes de ce collège ! En revanche très peu d’adultes ont vu cette exposition. En revanche le directeur du collège a acheté une des œuvres qui est désormais accrochée dans le grand hall de ce très grand collège (ce qui n’est pas la moindre de mes fiertés)

      Ta question me fauche complètement, elle me fait réaliser que je ne fais plus le moindre effort pour tenter d’exposer ou faire connaître mon travail de plasticien. Et comme je ne fais presque plus d’images depuis la fin du Désordre l’année dernière, je crois que tout ceci est derrière moi.

      J’imagine que la même chose, peu ou prou, va se produire avec mes textes et que je vais pouvoir consacrer ma retraite prochaine à l’étude de la contrebasse dans les Cévennes, ce sont les sangliers, mes premiers voisins, qui vont être contents.

    • J’imagine que la même chose, peu ou prou, va se produire avec mes textes et que je vais pouvoir consacrer ma retraite prochaine à l’étude de la contrebasse dans les Cévennes

      J’ai découvert ton travail dans le désordre :-) c’est...remarquable et d’une étonnante diversité. Bravo ! Je comprends ton envie de passer à autre chose et profiter d’une douce retraite. :-)

  • Nous rendons visite, les enfants et moi
    À Mouli qui habite désormais New York
    Je perds les enfants dans le métro et les retrouve

    Et si je venais
    Avec un de ces rêves de New York
    De trouver le point final des Anguilles ?

    Le point final
    Des Anguilles les mains mouillées
    Tombent un 29 février de l’année 2018

    Semaine de home office
    Semaine de grasses matinées
    Se déconnecter des rêves pour se connecter

    Je dissous
    Avec du café maison
    Les mails acrimonieux

    Je pars en réunion
    Il m’arrive de donner la pleine mesure
    De mon talent au travail : la solution !

    Ma collègue chinoise
    Très amusée que je promette à Zoé
    Au téléphone le supplice des cents morceaux à mon retour

    Mais
    C’est
    Rare !

    Je reviens à la maison
    Raviolis épinards-ricotta
    Saint-Nectaire, du bon !

    Ça y est
    Tu l’as !
    Ecrit Mathieu

    J’ai enfin fait sauter
    Un verrou de disgrâce
    Au milieu de Raffut

    Tentatives de résumé de Raffut
    Pour le catalogue
    Les choses qu’on fait parfois

    Vous élevez un enfant autiste, Ce n’est pas simple
    En théorie. Et dans la pratique ça se complique grandement
    Étonnamment vous vous en sortez.

    Avoir soif de justice
    Cela peut vouloir dire
    Avoir soif de comprendre

    Entre l’affaire Strauss-Kahn
    Et une parmi les milliers de comparutions immédiates
    Des points communs malgré tout.

    La justice c’est une affaire d’éclairage
    Et l’éclairage c’est une affaire
    De poésie

    En fiction, singulièrement cinématographique
    L’intrigue avance avec des bottes de sept lieux.
    Quand les faits se déroulent à une vitesse non perceptible à l’œil nu.

    Un lundi matin qui va comme un lundi,
    On entre, sans le savoir, dans une aventure du quotidien
    Qui commence mal, finit au tribunal, mais ne finit pas mal

    Les enfants ce soir nous allons au restaurant
    Nous avons quelque chose à fêter
    Mon deuxième roman part en composition !

    Quel agréable dîner
    Avec mes trois grands
    Ce quatuor-là fait des étincelles

    Je dépose les enfants à la maison
    Et file au Keaton par grand froid
    Voir Winter Brothers de Hlynur Palmason

    Et ce film vient me chercher
    Par des côtés qu’on n’attaque
    Pas souvent. Pourtant

    Paysages dévastés et blanchis
    Intérieurs à l’abandon
    Et au milieu coule l’alcool de contrebande

    Les conséquences des actes
    Des uns et des autres
    Se payent cher par grand froid

    Les légendes de ces hommes-là
    Sont incompréhensibles
    Même à leurs colporteurs

    Les distractions sont rares
    Un tour de magie
    C’est tout un film

    On y voir aussi clair
    Dans un tel film
    Que dans une galerie de mine

    J’entame courageusement
    La lecture des Monarques de Phil
    J’en ai enfin le courage. Et tout de suite je ris

    C’est littéralement
    Comme s’il était encore là
    Et que je recevais un de ses longs mails

    #mon_oiseau_bleu

  • Quand la SNCF nous raconte des histoires… _ Grinçant.com - 12 novembre 2017 -

    https://www.grincant.com/2017/11/12/quand-la-sncf-nous-raconte-des-histoires

    Gare SNCF de province, attente d’une correspondance.
Retard du train, comme très souvent.
Au motif « Sortie tardive du dépôt ».
Le genre de « motif » qui sent l’enfumage, car quelle est la vraie raison ?
 Une panne ? Un conducteur absent ? Une motrice démotivée ?

    Mais là, entre deux portes, et à côté d’un défibrillateur en libre service, la solution !
Pour ne pas s’énerver, pour passer le temps, voire pour se cultiver.
Un « Distributeur d’Histoires courtes » !!! 
Pas loin du kiosque Relay dont le gérant doit apprécier l’intention.


    « Votre gare vous offre un petit plaisir à lire »… Et pourquoi pas une « gâterie » ?

    « Choisissez votre temps de lecture » , avec 3 boutons : 1, 3 ou 5 minute(s)…
    • « 1 minute », catégorie « Humour noir » — Mésusage du pouvoir – Clément Paquis —
47 centimètres de papier
    • « 3 minutes », catégorie « Slam » — Mi Amor – Le Shung’ —
59 centimètres de papier
    • « 5 minutes », catégorie « Voyage poétique » — GR5 – vision d’infini – LCBeat —
104 centimètres de papier

    Me voilà avec 2,10 mètres de papier « thermique », sans aucune précision au dos s’il est « Sans BPA » et/ou « Sans PHÉNOL ajouté », comme il est souvent indiqué sur les tickets de caisse utilisant le même principe d’impression.


    En fin de chaque « histoire », le logo SNCF, en gros, et deux mentions :
    • « La Gare de (Bip) vous offre des histoires à lire… sans attendre. »
    • « Retrouvez cet auteur, et plus de 80 000 autres histoires sur (www.)short-edition.com »

    Ben si, justement, ça n’est pas « sans attendre », _ c’est en « attendant », et longtemps même !
 Déchaîné, j’en demande une quatrième, de seulement 1 minute…
Mais là, l’engin se met en rideau, et le bouton concerné clignote furieusement alors que je contemple la fente… en grève !

    À ce stade, je me demande si ça n’est pas du cynisme poussé à l’extrême…
Ça coûte combien cette histoire ? C’est payé par qui ?
    Et si les trains arrivaient tout simplement à l’heure ?
Et sans que l’on nous raconte des « histoires » ???

    © PF/Grinçant.com (2017)
    #SNCF #Transport #gaspillage #délire #en_marche #train #retard #capitalisme #pollution #papier #cynisme #culture (d’après eux).

    Sur le site de ce qui reste de la SNCF :

    Et s’il suffisait d’appuyer sur un bouton pour obtenir un peu de lecture avant de monter à bord d’un train - un voyage avant le voyage en quelques sortes- et l’emporter avec soi ? En installant des distributeurs d’histoires courtes, Gares & Connexions rend cette idée réelle, accessible et gratuite dans actuellement 24 gares françaises. Six mois seulement après le début de l’expérimentation, la branche de SNCF célèbre la 100 000e histoire distribuée. 

    La suite : http://www.sncf.com/fr/presse/article/distributeurs-histoires-courtes-19092016

    • voila voila, avec des auteurs qui ne sont pas des auteurs professionnels … ben ouais, faudrait pas penser à les payer … ni à les reconnaître … écrire c’est gratuit hein … et puis mettre un nom sur celle ou celui qui écrit et d’où, quel intérêt hein …

      - « On les appelle des auteurs #anonymes de talents »

      - Amélioration de l’accueil avec un matériaux noble qui est l’écrit et une gestion de l’attente, l’écran du smartphone est devenu très privé, on est sur un mode magique.

      j’ai pris les notes au fur et à mesure, mais que veut dire ce charabia ?


      Notre #modèle_économique est que les acteurs qui cherchet à améliorer leur relation client utilise ce vecteur là.

      Dans tout les instituts français du monde.

      @philippe_de_jonckheere ça va te plaire :/

    • @touti en fait, ce que je trouve vraiment très dommage dans cette affaire, c’est que cela pourrait être une bonne idée, et il y en aurait d’autres il me semble qui permettrait justement de réenchanter le voyage en train. La première et la plus urgente serait de baisser le prix de billets qui sont inabordables (vendredi, je joue un spectacle à Rennes, j’emmène avec moi ma fille Adèle passionnée de théâtre, pour qu’elle assiste à la préparation du spectacle aux répétitions et au spectacle, le coût de son aller-retour Paris Rennes : 144 euros ! ce qui constitue une sérieuse amputation de mon cachet à laquelle je ne consens qu’au regard de la grande valeur pédagogique de l’expérience)

      Quand je pense que je suis assez vieux pour avoir connu une époque où c’étaient de petites gens qui prenaient le train, qui dépliaient leur pique nique dans une serviette : aujourd’hui pas un passager du TGV ne se prive d’acheter des marchandises absolument hors de prix (le café à 2,5 euros) et tout le monde est enfermé dans l’écran de son ordinareur portable, qui pour travailler sur sa magnifique présentation en powerchose, qui pour avaler plusieurs séquences de suite d’une même série de télévision. La distraction est salement individuelle. Ayant pris le train des centaines de fois entre 2006 et 2012, cela a du m’arriver deux ou trois fois d’avoir une conversation avec mon ou ma voisine.

      Les gares comme les trains pourraient être réhumanisés avec peu de chose, pendant mes années de grande fréquentation de la ligne Paris-Clermont, j’ai pris quantité de photographies du défilement du paysage que j’ai ensuite assemblées dans de grands collages d’images. Du coup je me suis dit que ce serait peut-être une bonne idée que j’ai d’ailleurs proposée à la SNCF que d’imprimer de tels collages en très très grands et de les coller sur les trains qui seraient nettement plus beaux dans les gares et quand ils traverseraient le paysage il en deviendraient presque invisibles, je n’ai pas eu de réponse, pas même une réponse administrative qui aurait tenu lieu d’accusé de réception. J’avais même acheté un train électrique sur une brocante, que j’avais rafistolé, j’avais imprimé mes images sur des étiquettes, que j’avais collées sur le train électrique et j’avais filmé ce petit train électrique, il faudrait que je remette la main sur cette vidéo, elle était assez mignonne.

      Le relais H voisin ne se sent pas du tout menacé par le distributeur d’histoires parce qu’il n’y pas de vraie concurrence. Si à la place de ce distributeur mal conçu il y avait un véritable coffre-à-dons (ma traduction de give box), les choses iraient autrement tu peux me croire.

      Ce qui me frappe aussi, c’est le côté absolument cheap de cet appareil. Et pourtant je ne doute pas que l’étude, la mise au point et la fabrication d’un truc pareil a du coûter un bras. Et qu’avec ce bras on aurait pu payer quelques artistes pour de véritables oeuvres qui auraient la vertu de donner un peu de beauté et même de contemplation, je pense par exemple à la sculpture de Tinguely dans le hall de la gare de Bâle

      Est-ce que plutôt que les grands écrans publicitaires, il ne serait pas tellement plus nourrissant de passer The Clock de Christian Marclay, ce serait une oeuvre parfaite, favorisant la rêverie tout en ne faisant par perdre l’heure de vue.

      Maintenant j’imagine que le truc qui serait à faire avec ces petites machines de merde ce serait de les pirater et qu’elles débitent des passages entiers de l’Insurrection qui vient, par exemple ou de je ne sais quoi d’autre d’un peu plus nourrissant.

      Donc, oui, tu as raison, ça va me plaire

    • Effectivement, c’est pour les 50 % qui n’ont pas de smartphone. D’après eux, c’est qu’ils n’en ont pas les moyens, donc le côté cheap de la chose.

      C’est aussi afin de pouvoir occuper le temps de cerveau disponible, dans les petites gares où n’est pas distribuée la presse gratuite .

      C’est enfin, un moyen de ne pas entretenir les matériel ferroviaire, et de dire que les dirigeants de cette société font quelque chose durant leurs très longues heures de réunion.

      Le piratage de ces appareils serait une excellente idée.

      https://www.youtube.com/watch?v=gT3PPOXZqNk

    • Ah voila, c’est super @philippe_de_jonckheere de #proposer de créer quelque chose de différent plutôt que de seulement râler :) c’est régénérant !
      Un temps j’ai eu envie de proposer (à la RATP) des diffusions de sons dans le métro, plutot musique concrète, avec un tel acoustique, au détour d’un couloir entendre un torrent, des galops de chevaux, s’étonner du renversement sonore. Évidemment, je n’en ai rien fait, pas assez de cœur à l’ouvrage.

    • @reka je ne sais pas si tu dois me remercier de détourner de choses plus sérieuses. D’autant qu’avec ma petite affaire tu en prends aussi pour vingt quatre heures, quant aux possibiité d’assembages sonores, là c’est proche de l’infini (vraiment).

      @touti Dans le genre de la proposition, je devrais réunir, si je les retrouve toutes, ces belles lettres qu’il m’est arrivé d’écrire et pour lesquelles je n’ai (presque) jamais eu de réponse, certaines était injurieuses (à propos du mobilier urbain qui vise à empêcher les SDF de pouvoir s’allonger nulle part), d’autres étaient sans doute plus « constructives » comme tu dis, comme de prendre exemple sur le carrefour de la porte des Lilas à Paris pour éclairer de la sorte toute la ville et toute la banlieue la nuit, c’est-à-dire presque comme une scène et non avec des éclairages à espaces fixes et répétés : je suis persuadé que la répétition de l’interval régulier induit la violence et qu’au contraire des éclaiages plus scéniques et narratifs aideraient à diminuer le niveau de violence dans la ville, mais personne ne m’écoute (air connu).

    • héhé dans ce genre de belle lettre, j’en avais commis une en 1995, adressée au maire de Clichy, restée sans réponse, avec une amie. A la suite de l’éradication des plantes sauvages de notre impasse par des cosmonautes municipaux harnachés de bidons de glyphosate, nous y dénoncions les véritables pollueurs et revendiquions le fait de vouloir rester en vie et même d’être sales et heureuses :)

      Et pour la page du temps qui passe, j’ai beaucoup aimé, j’ai fait de midi à 14h, et puis ça s’est décalé de 20 minutes avec mon horloge, peut-être parce que j’ai cuisiné et que j’écoutais seulement !

  • http://www.desordre.net/musique/surnatural_orchestra.mp3

    Des photographies d’elle plein les kiosques
    On me confie le supplice au fer rouge d’une amie
    Le Surnatural donne un concert sous-marin

    Les trois rêves de cette nuit
    Notés avec précision au saut du lit
    La volonté d’aller mieux

    1/ Elle va donner un concert
    Dans une grande formation
    On ne parle que d’elle

    On dit d’elle
    Qu’elle est l’ambassadrice
    D’une nouvelle génération de musiciens

    C’est bien elle sur les photographies
    Mais je ne retrouve pas dans ces images
    Ce qui me plaisait tant chez elle

    2/ On m’a confié de surveiller le chauffage à blanc
    D’une grande plaque de fonte sur laquelle
    Sont dessinés des idéogrammes chinois

    On va m’amener une amie
    Que je vais devoir tatouer
    Avec ce fer rouge

    Je suis fasciné par les variations de couleurs
    Blanches et vermillon du métal
    Mais j’ai terriblement peur

    Je dois tout faire pour la trouver
    Et la garantir d’un péril épouvantable
    Ou raisonner ses amis

    Je les trouve justement dans une pièce voisine
    Chantant ses louanges selon une cérémonie
    Où il est question de son rôle sur seenthis !

    Je parviens à la détourner
    Du supplice tout en lui montrant
    À quoi elle a échappé

    Bien que la plaque se soit éteinte
    (Je manque de preuves)
    Elle me fait confiance, dit-elle

    Elle m’étreint, me remercie
    Me dit qu’elle ne sait jamais
    Si elle peut me faire confiance

    Mais
    Maintenant
    Si

    Dans une autre pièce
    Une performance se prépare
    J’ai peur de m’y ennuyer

    Je regrette en effet
    De n’être pas allé
    À son concert à elle

    Le Surnatural Orchestra
    En très grande forme
    Joue dans un réservoir d’eau glacée

    La musique n’est pas affectée
    Les instruments ne rouillent pas
    Je suis tellement heureux

    Je note mes trois rêves
    Je lui envoie un mail
    Je me pèse

    Je me pèse
    Je déjeune avec Émile
    Nous sommes silencieux

    Il pleut, il fait gris, il fait moche
    Mes rêves me rendent heureux
    Je pars dans les Cévennes

    La suite
    Au prochain
    Numéro

    Je pars avec Sarah et Émile
    Comme du temps
    Où Zoé n’était pas encore née

    Et comble de ressemblance
    Nous partons avec la petite
    Voiture des grands, telle l’ AX

    Sarah et Émile
    Ont tellement
    Grandi !

    J’ai à mon bord dorénavant
    Une jeune bachelière
    Et un apprenti jardinier

    A quoi tu penses ?
    Devant la centrale nucléaire de Neuvy
    À ses seins

    La route tellement familière
    Même Emile a ses repères
    Et quel répertoire de pique-niques !

    De fait, un chemin de terre
    Juste après la grande montée de Brioude
    Lumière de fin de jour, mes deux grands

    À quoi tu penses ?
    En passant devant le Fouga de Loudes
    À mon père, à mes parents

    Quand mon père était officier de réserve
    Mes parents descendaient en 2 CV
    À Salon-de-Provence pour deux jours

    Mon père faisait ses heures de vol
    Sur Fouga donc, deux photos de moi
    En bord de piste

    J’aime, comme aucun son,
    La déchirure de l’air
    Par un réacteur

    J’ai le souvenir d’un poème
    Écrit enfant, une ode aux Cévennes
    Que j’aime, ce genre de rimes

    Le barrage de Villefort
    A été construit en 1964
    1964, c’est bien le jour pour un tel rappel

    Comme chaque fois je cède à Sarah
    Et je prends la route du bas, de la Lauze
    Elle ne demande même plus

    Accueillis par les premières étoiles
    Je monte en hâte la tente d’Emile
    Dans les phares de la voiture

    Je suis accueilli
    Par mes grands enfants
    Dans ma propre maison

    Je retrouve quelques petits signaux
    Que je m’étais laissés l’été dernier
    Les tenailles sur une page du Diplo

    Travailler et lire
    Mais surtout travailler
    Qu’en penserait Alice ?

    Mon lit est fait
    Je n’ai plus qu’à m’y vautrer
    Mais avant cela, écrire un peu

    À ma table, en face du Mont-Lozère
    Dans la nuit, enfin, des lignes
    Et des lignes, encore et encore

    C’est comme si
    N’avaient jamais existé
    Les sièges à cinq roulettes

    Tel le vieil homme
    Que je suis devenu
    Je branche mon respirateur

    Hâte de boire mon café
    Demain matin
    Les fesses sur la margelle froide

    #mon_oiseau_bleu