Économie | Marianne

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  • « Wolfgang #Schäuble et Jacques #Delors : une logique, un couple, des enfants »

    Qui aura la garde ? :-D :-D :-D

    Faisons l’#amour, avant de nous dire #adieu... :-D :-D :-D

    « L’un défendait l’#austérité budgétaire et voulait l’appliquer à toute l’#Europe. L’autre représentait cette deuxième #gauche acquise au #libéralisme bruxellois et au #Marché unique. Le premier assumait fort bien son statut de père fouettard. Le second s’accommoda mal d’une impossible Europe sociale. Mais, ils finirent d’une certaine façon par faire bon ménage dans une UE faites de critères, de normes et de technocratie. (...) »

    #politique #comique #fédéralisme #social #humour #tragique #fraternité #changement #seenthis #vangauguin

    https://www.marianne.net/economie/wolfgang-schauble-et-jacques-delors-une-logique-un-couple-des-enfants#utm_

  • RSA sous conditions : « Désormais, les classes laborieuses apparaissent profiteuses et paresseuses », Frédéric Farah
    https://www.marianne.net/agora/humeurs/rsa-sous-conditions-desormais-les-classes-laborieuses-apparaissent-profite

    Ambiance #restauration et ultralibéralisme : un minimum vital contre un peu de #travail renvoie à un amendement britannique voté… à l’époque victorienne, fustige l’économiste Frédéric Farah alors que sénateurs et députés se sont mis d’accord sur un conditionnement du #RSA à quinze heures d’activité.

    L’obligation d’exercer des heures d’activité en échange de l’obtention du revenu de solidarité active (RSA) au risque d’une #radiation n’a rien de neuf si l’on veut bien redonner de la profondeur historique à la question. Cette dernière doit nous conduire a plus précisément en 1834 au Royaume-Uni avec l’abolition de la loi sur les pauvres. Il s’agissait d’un système d’#assistance à l’œuvre dans les paroisses existant depuis 1795. Un système qui s’est vite retrouvé dans le viseur de certains députés de l’époque car il favorisait l’assistance et la #paresse, selon eux. Lors des débats à la Chambre des Communes, ils affirmaient qu’il fallait exposer les pauvres au vent vif de la #concurrence. C’est avec l’abolition des lois sur les pauvres que naît le #marché_du_travail contemporain. Il s’agit alors de mettre à disposition des industriels d’alors une main-d’œuvre bon marché et dont le pouvoir de négociation demeurait faible.

    De ce débat vont demeurer deux constantes, portées par le discours libéral, et qui survivent depuis plus d’un siècle et demi. La première se fonde sur l’anthropologie négative et discriminatoire : les #pauvres ont un penchant à la paresse et ont tendance à abuser des subsides publics. La seconde insiste sur la nécessité d’exercer sur eux un #contrôle_social et placer leurs droits sous conditions. En 1922, l’économiste libéral Jacques Rueff pestait contre la persistance du #chômage anglais au double motif que l’#allocation du chômage de l’époque était dissuasive pour le #retour_à_l’emploi et que les syndicats créaient de la rigidité sur le marché du travail et empêchaient les ajustements nécessaires.

    Cette antienne libérale s’est tue jusqu’à la fin des années 1970 pour une série de raisons : le keynésianisme triomphant d’après-guerre admettait que le #plein-emploi ne pouvait être la règle du fonctionnement du capitalisme mais l’exception. Il ne fallait donc pas accabler les #chômeurs. Par ailleurs, la présence d’un communisme fort doublé d’une puissance syndicale significative était aussi de réels garde-fous aux dérives libérales. Enfin, la dénonciation des méfaits de la finance en raison de la folie spéculative qui l’avait portée au krach en 1930 avait conduit à en limiter le pouvoir. Ces éléments avaient pour un temps rangé au magasin des oubliettes la vieille rengaine libérale sur la supposée paresse des #assistés. Il a fallu construire de véritables #allocations-chômage, comme en 1958 en France, et élargir le #droit_des_travailleurs. Le rapport de force penchait en faveur du travail. Cette brève parenthèse historique n’aura duré qu’un temps assez bref, soit une vingtaine années.

    DE PRÉJUGÉS EN LOIS
    Le retour du prêchi-prêcha libéral est venu d’outre-Atlantique là même où l’#État-providence se manifestait avec force lors de la période rooseveltienne. Cette fois, la contre-offensive était portée par le républicain Richard Nixon qui avait employé pour la première lors d’une allocution télévisée en 1969 le terme de « #workfare », en somme un État qui incite au travail et non à l’assistance comme le « welfare » (« État-providence ») aurait pu le faire. Ici, la critique de l’État-providence rejoignait la définition d’Émile Ollivier, inventeur du terme sous le Second Empire, pour se moquer de ceux qui attendent l’obole de l’État comme autrefois ceux qui espéraient le salut d’une divine Providence. La lame de fond a progressivement emporté l’Europe dans le sillage de la révolution conservatrice de la fin 1970 et la thématique libérale accusant les pauvres d’être peu travailleurs et de vivre au crochet de la société a retrouvé son actualité. La répression de la finance d’après-guerre laissa place à la répression sociale.

    Pire, ces préjugés se sont transformés en lois effectives. Les pouvoirs politiques devenaient l’instance de validation du café du commerce. Ainsi, en 1992 sera lancée l’#allocation_unique_dégressive qui visait à réduire les allocations-chômage dans le temps pour inciter au retour à l’emploi. Abandonnée en 2001, elle aura été un échec retentissant. Nicolas Sarkozy tout empreint de cette idéologie libérale et jamais en retard pour valider les propos de comptoir, donnera naissance à cette étrangeté : le Revenu de solidarité active (RSA) laissant entendre qu’il existerait une #solidarité passive. Prétextant que le « I » du revenu minimum d’insertion avait été négligé, il lancera une nouvelle version qui devait encourager la reprise d’activité d’où l’existence d’un RSA capable d’autoriser un cumul emploi et revenu de solidarité. Ce dispositif ne parviendra pas à atteindre ses objectifs. L’État a même réussi à faire des économies sur la population de bénéficiaires potentiels puisque le #non-recours permet à l’État en la matière d’économiser environ deux milliards d’euros à l’année. Plus de 30 % des Français qui pourraient le demander ne le font pas.

    TRIO CHÔMEUR-PROFITEUR-FRAUDEUR
    Ce workfare se retrouve dans la transformation de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) en #Pôle_emploi en 2008. La définition du chômeur changeait aussi puisque l’allocataire était tenu de faire des #actes_positifs de recherche, laissant encore une fois accroire à une paresse presque naturelle qui le conduirait à ne pas en faire, sans compter la multiplication des critères de contrôle et, de ce fait, des #radiations. Last but not least, la dernière réforme de l’assurance chômage, en réduisant durée et montant des allocations et en les rendant cycliques, place les chômeurs en difficulté et les oblige à accepter des rémunérations inférieures à leurs qualifications, comme le souligne l’enquête de l’Unédic de ce mois d’octobre. Avant la transformation en obligation légale de suivre une quinzaine d’heures de formation, un autre vent devait souffler pour rendre légitime cette proposition, celle de la montée des fraudes à l’assurance sociale. Au chômeur, et au pauvre jugés paresseux, profiteur, devait s’ajouter le titre de fraudeur. Le trio commence à peser.

    C’est donc cette #histoire brossée ici à grands traits qu’il ne faut pas oublier pour comprendre que rendre obligatoire cet accompagnement pour la réinsertion n’a rien d’une nouveauté. Elle prend sa source dans une #stigmatisation ancienne des pauvres ou des allocataires des #minima_sociaux et un ensemble de préjugés relayés par l’État. La nouvelle version du RSA aurait pu s’affranchir de l’obligation de toutes sortes de tâches dont l’utilité reste à prouver, mais le caractère contraignant témoigne encore une fois de la défiance des pouvoirs publics à l’égard de populations en difficulté. Au fond il s’agit toujours de la même condescendance à l’œuvre. Il fut un temps où les classes laborieuses apparaissaient dangereuses. Désormais, elles apparaissent profiteuses et paresseuses. Mais demeure l’unique constante du pouvoir, la nécessité de les combattre.

    Travail gratuit contre RSA : « Le rentier trouve normal qu’on demande à tous de participer à l’effort commun », Jacques Dion
    https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/travail-gratuit-contre-rsa-le-rentier-trouve-normal-quon-demande-a-tous-de

    Cumuler RSA et emploi : mais au fait, qu’en pensent les premiers concernés ? Laurence Dequay
    https://www.marianne.net/economie/protection-sociale/cumuler-rsa-et-emploi-mais-au-fait-quen-pensent-les-premiers-concernes

    Travailler pour toucher le RSA : mais au fait, comment vont faire les pauvres ? Louis Nadau
    https://www.marianne.net/economie/protection-sociale/travailler-pour-toucher-le-rsa-mais-au-fait-comment-vont-faire-les-pauvres

    RSA sous condition : un retour des Ateliers nationaux de 1848 ?
    Mythe du plein-emploi, Audrey Lévy
    https://www.marianne.net/societe/rsa-sous-condition-un-retour-des-ateliers-nationaux-de-1848

    ébaubi par Marianne

  • « Bref, Lionel Corre est un pur macronien.
    Dans une démocratie, il devrait être interdit de faire la navette entre le public et le privé pour faire du pognon dans le privé en utilisant son carnet d’adresse acquis dans le public, pas ici.
    Ce pays est malade… »
    #McKinsey #BCG #Macronie

    Quand le Trésor public félicite un haut-fonctionnaire pour un pantouflage
    https://www.marianne.net/economie/finance/quand-le-tresor-public-felicite-un-haut-fonctionnaire-pour-un-pantouflage

    Sur le réseau LinkedIn, Le haut-fonctionnaire Lionel Corre a été félicité par le Trésor public pour son passage du service d’État au groupe privé de conseil Boston consulting. La preuve que le pantouflage est bien ancré dans les mœurs.

    On trouve de tout sur le réseau social professionnel LinkedIn… et même un service d’État qui félicite l’un de ses agents pour un pantouflage ! Ainsi, l’ancien sous-directeur des assurances à la direction générale du Trésor (DGT) Lionel Corre a reçu les louanges de son ex-employeur pour avoir rejoint le cabinet de conseil Boston consulting group, un prestigieux cabinet de conseil en stratégie. Sur le visuel partagé par la DGT sur le réseau social LinkedIn, sa nomination au poste de « Partner Finance » prend des airs de promotion.

    • « Un pantouflage salué en fanfare », une « république bananière » ou encore « une collusion publique privé renforcée » : les critiques pleuvent en commentaire de la publication pour dénoncer cette communication hasardeuse. Que l’on annonce le départ d’un haut fonctionnaire public vers le privé est tout à fait normal et même recommandable, mais de là à s’en vanter… Les allées et venues de ces fonctionnaires, passant du service de l’État aux sirènes du bizness et du privé, sont tellement rentrées dans les mœurs que les intéressés ne semblent plus voir le problème.
      Un « cursus honorum »

      « Partir à Boston consulting group, pour #Lionel-Corre, c’est vraiment un accomplissement, le signe de sa valeur », ironise auprès de Marianne Michel Crinetz, ancien superviseur financier. Le départ du haut fonctionnaire n’a rien d’étonnant selon lui. « Ses orientations de droite libérales étaient connues de tous dès le départ précise-t-il. Ça a joué dans sa nomination au Trésor et dans les réformes qu’il a impulsées. » Les allées et venues entre public et privé sont devenues monnaie courante aujourd’hui, d’après Michel Crinetz. « Il ne se passe pas un mois sans mouvement de porte tournante, au niveau français et européen. Ça fait partie du cursus honorum et ce genre de carrière est d’autant plus valorisée qu’elle additionne les postes sur le CV. »

      Cette pratique n’est pas nouvelle pour autant. On peut dater le début progressif des pantouflages aux années 80, et plus précisément au tournant de la rigueur sous François Mitterand et Pierre Mauroy en 1983. « La tendance s’est confirmée dans les mandats de droite comme de gauche qui ont succédé et s’est particulièrement accentuée sous Macron, analyse l’ancien superviseur financier. Auparavant c’était plus discret car ces fonctionnaires pouvaient travailler dans des sociétés nationalisées. »

      La place prépondérante des cabinets

      Mais ce n’est pas parce que Lionel Corre part dans le privé qu’il ne pourra pas faire facturer ses services par l’État. Les cabinets comme #BostonConsultingGroup où il a été nommé, ou le cabinet #McKinsey, sont de plus en plus sollicités par l’État pour produire des notes de conseil. Entre mars 2020 et janvier 2021, le ministère de la Santé a ainsi dépensé 11,35 millions d’euros auprès de sept cabinets différents pour être épaulé sur la gestion de la crise sanitaire. Matignon a même annoncé au début de l’année dernière 65 millions de dépenses annuelles en « conseil en stratégie et organisation » entre 2018 et 2020, tous ministères confondus.

      Avant de quitter le Trésor pour travailler dans le privé, Lionel Corre doit toutefois soumettre un dossier de déontologie qui doit permettre de savoir si son départ est autorisé. Les contrats peuvent spécifier qu’il ne puisse pas entretenir de relation avec d’anciens collègues, détaille Michel Crinetz. « C’est déjà arrivé qu’un départ soit interdit. » Mais l’ancien superviseur financier craint que des délais de confidentialité trop courts ne soient fixés. « Et puis, ces clauses ne sont pas toujours respectées … »

  • « Macron qui a bradé Alstom à General Electric ira à Belfort pour magouiller le rachat par EDF de turbines Alstom à GE.
    C’est la vache qui rit de l’arnaque.
    Il y a toujours une nouvelle escroquerie en germe à l’intérieur de la précédente…
    #McKinsey style »

    https://www.marianne.net/economie/economie-francaise/macron-bientot-a-belfort-pour-acter-le-rachat-a-general-electric-par-edf-d

    Le dossier a traîné pendant des mois. Les salariés de GE Steam Power, qui regroupe les activités de GE en France, avaient été informés de l’ouverture de « discussions préliminaires » avec EDF en septembre 2021. Mais l’État français, actionnaire majoritaire d’EDF, disposait quand même d’un « golden share », c’est-à-dire un droit de veto en cas de revente à un acteur étranger. C’est ce qui lui a permis de prendre son temps pour finaliser le rachat par EDF de l’ancienne branche d’Alstom…

    Si cette solution a été longue à trouver, c’est notamment parce que la direction d’EDF n’était pas très enthousiaste pour participer à cette opération pourtant déterminante pour l’avenir énergétique de la France.

    Emmanuel Macron pourrait, lui, en profiter sur le plan politique et débuter sa campagne électorale par une belle opération : le rachat aux Américains d’un fleuron français emblématique. Cependant, il est difficile d’oublier que l’actuel président est un acteur important de la cession du pôle Energie d’Alstom au géant américain en 2014. Emmanuel Macron était secrétaire général adjoint de l’Élysée de 2012 à 2014, puis ministre de l’Économie de 2014 à 2016, périodes durant lesquelles l’Élysée et Bercy ont directement participé à l’opération de cession d’Arabelle aux Américains. À ces postes-là, jamais Emmanuel Macron n’a pris conscience ou tenu compte – c’est selon… – de la perte de souveraineté que représentait cette opération dénoncée par plusieurs politiques (Olivier Marleix à droite, Arnaud Montebourg à gauche, notamment) et racontée par notre collaborateur Jean-Michel Quatrepoint dans Alstom, scandale d’État (Fayard).

    Des milliers de postes supprimés

    Au moment du rachat, soutenu par Washington, le géant américain est alors prêt à tout pour s’emparer de ce joyau français. Au-delà des quelque 13 milliards d’euros mis sur la table, le groupe américain, qui comptait 16 000 emplois industriels en France (hors GE Capital), promettait d’en créer 1 000 supplémentaires. En 2015, lorsqu’il est ministre de l’Économie et des finances, Emmanuel Macron s’était lui-même rendu à Belfort, s’engageant sur le fait qu’il n’y aurait aucune perte d’emploi chez General Electric. La promesse n’a pas été tenue.

    Au final, le bilan du conglomérat est catastrophique en France, avec 5 000 postes supprimés selon les syndicats, dont 1 200 à Belfort. Par ailleurs, le groupe a connu de sérieux déboires aux États-Unis et multiplié les cures d’amaigrissement, cessions d’actifs et réorganisations.

    Le groupe General Electric qui était l’une des plus grosses capitalisations de Wall Street avec 600 milliards de dollars, au début des années 2000 a payé au prix fort des acquisitions ratées et les conséquences de la crise des subprimes de 2008 avec de nombreux investissements risqués dans l’immobilier commercial. Larry Culp a d’ailleurs été nommé à la tête de GE en octobre 2018 pour tenter de redresser la barre, s’engageant notamment à alléger la dette de l’entreprise, ce qui oblige la société de vendre, à son tour, des actifs pour trouver du cash. Ce qui permettra peut-être à Emmanuel Macron de dire que tout le monde sort gagnant de cette cession hasardeuse… dont il est l’un des principaux responsables.

  • « Amazon et Apple sont pourvoyeuses d’emplois en or pour des hauts fonctionnaires français »
    https://www.marianne.net/economie/economie-internationale/amazon-et-apple-sont-pourvoyeuses-demplois-en-or-pour-des-hauts-fonctionna

    Dans son dernier livre "Ces Français au service de l’Étranger", Clément Fayol, notre collaborateur, analyse comment les puissances étrangères, entreprises comme pays, recrutent au sein de l’intelligentsia tricolore pour gagner des positions de pouvoir. Selon lui, Amazon est un cas typique. Marianne :Avec le confinement et les fermetures administratives de nombreux commerces, Amazon est devenu en France, une sorte de grand satan. Pourtant, comme vous le montrez dans votre livre “Ces Français au (...)

    #Apple #Amazon #lobbying

  • Fusion Veolia-Suez : « Il faudrait un revirement à 180 degrés de la jurisprudence en matière de concurrence »

    Comment Marc : comme l’ensemble des medias ont servilement copié-collé la propagande du génial capitaine d’industrie, on s’y est collé... La séquence est révélatrice. Tout le monde a recopié (une page dans le Monde !) la dépêche de l’AFP avec les fariboles du susdit sans rien vérifier, car « laimarchés » ont toujours raison. Incroyable asservissement aux délires des évangélistes de l’entrepreunariat, doté de toutes les vertus...

    https://www.marianne.net/economie/fusion-veolia-suez-il-faudrait-un-revirement-180-degres-de-la-jurisprudenc

  • « La crise du Covid-19 a remis au premier plan les obligations du commun »
    https://www.marianne.net/economie/la-crise-du-covid-19-remis-au-premier-plan-les-obligations-du-commun

    Patrick Pharo est chercheur en sociologie morale. Il vient de publier « Eloge des communs », un essai où il cherche à renouer avec les idéaux émancipateurs du libéralisme et du socialisme.

    D’après Patrick Pharo, « l’érosion, depuis un demi-siècle, des obligations qui découlent de l’appartenance à une communauté humaine, dont le maintien en particulier de l’intégrité des biens naturels et de l’accès aux bien indispensables à l’existence libre de n’importe quel individu » est préjudiciable, tant socialement qu’écologiquement. C’est pour cela qu’il entend renouer avec les aspects émancipateurs du socialisme et du libéralisme, en prônant la communauté de certains biens. Rencontre.

    Marianne : Que sont « les communs » ?

    Patrick Pharo : Les communs sont une vieille notion du droit romain qui désignait les choses communes (res communes) telles que l’air, l’océan, les rivières..., utilisables à volonté mais « indisponibles », c’est-à-dire soustraites au commerce et à l’appropriation privée. Elles s’opposaient aux choses qu’on avait le droit de s’approprier lorsqu’elles n’appartiennent encore à personne (res nullius) comme l’eau des puits ou des lacs, la terre, les fruits sauvages, le gibier ou les ressources naturelles. Sous l’ancien régime, les communs renvoyaient plutôt à des droits d’usage sur des biens communs tels que les terres communales, mais aussi sur certains biens privés, par exemple les pâtures d’après moisson, le bois de chauffage ou de construction, le glanage...

    Cette nouvelle vision des communs a suscité au contraire un véritable engouement chez des chercheurs de toute obédience

    La notion a resurgi il y a un demi-siècle, sous la plume d’un écologiste malthusien, Garrett Hardin, qui montrait que l’usage intensif d’une ressource limitée comme par exemple un pâturage par un nombre croissant d’éleveurs, aboutit inévitablement à l’épuisement de la ressource et à la ruine des exploitants. La conclusion qu’il tirait de cette « tragédie des communs », c’est qu’il fallait soit étatiser, soit privatiser les communs, avec néanmoins chez lui une préférence pour la privatisation. Ce à quoi l’économiste libérale Elinor Ostrom, une des rares femmes à avoir obtenu un prix Nobel, répondit un peu plus tard, en s’appuyant sur de multiples études relatives à la gestion des pêches, des forêts, des moyens d’irrigation... partout dans le monde, que les communs n’étaient jamais mieux gérés que par les utilisateurs de la ressource commune, qu’ils soient ou non propriétaires. Son idée d’"auto-gouvernance" permettait de dépasser les visions étroites de la propriété privée ou de l’étatisation, tout en redonnant aux communs leur véritable sens de ressources à utiliser collectivement dans les conditions les plus équitables.

    A une époque où les idées communistes, voire socialistes, ont perdu toute attractivité auprès des électeurs des pays démocratiques, cette nouvelle vision des communs a suscité au contraire un véritable engouement chez des chercheurs de toute obédience en économie et en sciences politiques, ainsi qu’auprès de tous ceux qui cherchent désespérément une alternative pratique à la catastrophe écologique annoncée et au pillage des ressources naturelles et humaines par les formes les plus gloutonnes du capitalisme tardif.

    Les services publics sont une partie constitutive des communs qui, malheureusement, n’a cessé d’être grignotée depuis un demi-siècle par ce qu’on appelle le « néo-libéralisme » et, plus précisément, par le tournant néo-conservateur des années 80, dont je rappelle dans mon livre la philosophie profonde. Les théories du juste marché (Hayek...) et les philosophies libertariennes (Nozick...) apparues en réaction aux plans keynésiens et à la poussée des idées socialistes d’après-guerre, ont rejeté catégoriquement les obligations du commun, inhérentes au sens étymologique de dette commune (cum munus). Le commun fut ainsi évacué au profit d’une conception étroite et sacralisée du marché régulateur et de la propriété privée comme propriété de soi-même, de son corps et de son travail. Ce qui excluait, en-dehors de la police et de la justice, toute participation contributive à la communauté humaine et assimilait à un travail forcé le devoir de payer des impôts à des fins redistributives.

    La crise du Covid-19 a remis au premier plan les obligations du commun, par rapport à la santé mais aussi au climat et à l’environnement, qui sont des biens communs par excellence.

    Les conditions du confinement, avec l’essor du télétravail ou la multiplication des groupes Whatsapp pour maintenir le lien social, n’ont fait qu’accentuer la dépendance collective à des outils numériques qui, par le confort et les récompenses qu’ils apportent, poussent toujours plus loin l’intrusion dans la vie intime en exploitant des profils personnels établis par des logiciels d’Intelligence artificielle. De plus en plus surveillée et influencée par des intérêts privés, la vie intime pourrait d’ailleurs l’être aussi par des puissances publiques tentées de s’inspirer du système chinois de « crédit social » de récompense et de punition des citoyens suivant la note attribuée à partir de multiples capteurs. Les traceurs numériques à des fins antiterroristes ou sanitaires pourraient, s’y on n’y prend garde, en être un avant-goût.

    Ce que la philosophie des communs oppose aux dérives addictives et inquisitrices du capitalisme, ce n’est ni l’étatisation, ni même la propriété commune de tous les biens, et encore moins l’abolition de la propriété privée, qui est un droit explicitement reconnu par la Déclaration de 1789. C’est avant tout la protection et l’extension de la part des biens qui devraient échapper à l’appropriation et l’exploitation privée : éducation, recherche, santé, eau, énergie, réseaux numériques, territoires, voies de circulation, patrimoine, revenu d’existence..., et faire l’objet d’une gestion commune par des instances cogérées, c’est-à-dire au fond démocratiques. Certains biens, comme par exemple les entreprises ou les réseaux numériques, sont des biens privés, et néanmoins ils engagent une participation commune significative qui requiert un droit de regard des parties prenantes sur leur fonctionnement et leur évolution.

    C’est seulement la crise écologique contemporaine qui a mis une limite à cette croyance, en révélant le caractère épuisable des ressources naturelles, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle approche des ressources communes, conçues comme biens à ménager et à protéger, mais aussi à partager et à redistribuer. C’est là que se situe l’une des voies les plus prometteuses de développement du commun, avec aujourd’hui l’engouffrement d’un nombre toujours plus grand d’habitants dans la recherche de nouvelles pratiques de consommation, de production ou de voisinage. On est proche ici du modèle de rétablissement (recovery) des Narcotiques et Alcooliques Anonymes qui savent que, pour sortir d’une dépendance addictive, il faut d’abord reconnaître la part de son propre désir dans la situation et faire confiance à la communauté locale de ceux qui subissent la même pathologie.

    C’est le même genre d’approche qui devrait prévaloir face aux nouvelles « enclosures numériques », c’est-à-dire l’appropriation marchande ou à des fins de contrôle politique des nouvelles technologies numériques. Celles-ci sont en train de fabriquer une nouvelle société « scopique », qui voit tout et à qui rien n’échappe, en rupture non seulement avec les anciennes sociétés d’interconnaissance dans l’espace public, mais aussi avec les sociétés modernes où les publicités ne s’affichaient que sur les murs des villes ou dans les émissions radios. Ce sont désormais les murs de chaque vie intime qui sont occupés par des dispositifs numériques personnalisés, dont les ciblages, actualités, intrusions et harcèlements sont de plus en plus envahissants. La réappropriation des communs numériques pour échapper à des finalités toujours plus opaques est une des urgences du retour au commun.

    #Communs #Politique_des_communs

  • Thomas Porcher : « Le sort des cadres est plus proche de celui des classes populaires que d’une élite mondialisée »
    https://www.marianne.net/economie/thomas-porcher-le-sort-des-cadres-est-plus-proche-de-celui-des-classes-pop

    Cette crise a renforcé les inégalités. Il n’y avait effectivement pas de cadres tous les matins dans la ligne 13 du métro parisien. Les cadres n’ont donc pas été exposés au risque d’être contaminé contrairement aux salariés des supermarchés et aux soignants, pour ne citer qu’eux. Mais je ne pense pas que la ligne de fracture doit se faire entre les cadres et les autres. Bien que leur situation reste privilégiée comparé aux autres, une majorité d’entre eux est en train de rejoindre les conditions salariales des employés et des professions intermédiaires. Leur rémunération diminue depuis plus de 10 ans alors que les prix de l’immobilier augmentent et que les ¾ trouvent leur premier emploi en région parisienne. Résultat, la majorité débutent en vivant dans des petites surfaces et ont de moins en moins ont accès à la propriété. Les cadres, qui ont voté majoritairement pour Emmanuel Macron, doivent aujourd’hui prendre conscience que leur sort est plus proche de celui des classes populaires que d’une élite mondialisée qui ne concerne qu’un faible nombre de cadres ultra-qualifiés dans des secteurs de pointe.

  • L’UE choisit comme conseiller sur l’environnement... #BlackRock, investisseur dans le pétrole
    https://www.marianne.net/economie/l-ue-choisit-comme-conseiller-sur-l-environnement-blackrock-investisseur-d

    Le gestionnaire d’actifs, qui détient des parts dans les plus grandes compagnies pétrolières et les plus grandes banques du monde, a remporté un appel d’offre organisé par la Commission européenne et rédigera un rapport sur la manière dont la supervision bancaire de l’UE pourrait prendre en compte le climat.

    #marrant

  • Romain Dureau : « La crise du #coronavirus est le grain de sable qui bloque l’#agriculture mondialisée »
    https://www.marianne.net/economie/romain-dureau-la-crise-du-coronavirus-est-le-grain-de-sable-qui-bloque-l-a

    Entre la fermeture des #frontières, l’appel aux citoyens à aller « aux champs » et la fermeture des #marchés, l’épidémie de coronavirus a bouleversé notre #modèle agricole dans ses certitudes. Afin d’éclaircir l’impact du #Covid-19 et dresser des perspectives pour le futur, Marianne a interrogé Romain Dureau, agroéconomiste et cofondateur du laboratoire d’idées Urgence transformation agricole et alimentaire (UTAA), qui prône l’instauration d’un nouveau système de production appuyé sur la relocalisation, l’agriculture paysanne et le #protectionnisme.

  • Questions au gouvernement, puisqu’elles sont restées sans réponse - Clémentine Autain
    http://clementine-autain.fr/questions-au-gouvernement-puisquelles-sont-restees-sans-reponse

    Des questions et des remèdes précis proposés par Clémentine Autain. Gouverner, c’est agir, pas bavarder. Or le gouvernement ne bouge pas par idéologie : remettre en route les activités nécessaires à la fabrication locale des moyens de protection, de dépistage, c’est maintenant.

    Les appels au secours se multiplient sur le défaut de matériels qui met en grave danger les personnels soignants. Un exemple parmi tant d’autres : six jours après les promesses de distribution de masques dans les pharmacies, Christian Lehmann, médecin dans les Yvelines, doit encore se contenter de 50 masques chirurgicaux retrouvés par sa pharmacienne et datant de 2009. Les stocks de masques n’auraient pas dû être détruits et l’histoire de ce scandale d’État est maintenant dans le domaine public ( lire par exemple : https://www.franceculture.fr/politique/penurie-de-masques-les-raisons-dun-scandale-detat). La France a parié sur le grand marché mondial, sur l’importation, et s’est donc dépossédée en matière de souveraineté, de capacité de réaction et de protection. C’est ainsi que l’entreprise Honeywelle Safety a dû arrêter de produire 200 millions de FFP2 par an faute de commande de l’État (https://mobile.france.tv/france-2/journal-20h00/1319657-journal-20h00.html).

    Maintenant, on sait qu’il faut anticiper la fabrication en France. En 48 heures, les Tissages de Charlieu dans la Loire ont modifié leur ligne de production pour en fabriquer 130.000 par jour (https://www.la-croix.com/Economie/Entreprises/Coronavirus-130-000-masques-jour-usine-Loire-2020-03-21-1201085320). L’Atelier Tuffery en Lozère, entreprise éthique, a décidé également de s’y mettre, sans dégager le moindre profit (https://www.bastamag.net/Masques-covid19-penurie-PME-Lozere-filiere-courte-jeans-fabriques-en-Franc). D’autres entreprises mettent la main à la pâte mais l’État doit planifier cette production d’ensemble, la maîtriser, réquisitionner autant que de besoin dans le monde du textile, et en coordonnant avec d’autres secteurs pour les masques plus protecteurs qui nécessitent des savoir-faire spécifiques. D’où ma question : quelles entreprises l’État va-t-il enfin réquisitionner pour fabriquer des masques, des gants, des sur-blouses ou encore des charlottes ? Quelle chaine d’approvisionnement est mise en place ? Pas de réponse, sinon des remerciements aux industriels, une phrase sur la difficulté à fabriquer des masques homologués en raison des propriétés filtrantes et un vague « nous avons réussi à mobiliser les filières industrielles dans ce combat ».

    Les hôpitaux manquent également de bouteilles d’oxygène. Luxfer, seule usine qui en fabriquait en France, a été délocalisée en 2018 mais ses ouvriers implorent une remise en activité (https://www.marianne.net/economie/appels-nationaliser-l-usine-de-luxfer-nous-pourrions-securiser-l-approvisi). Le gouvernement va-t-il enfin le permettre ? Pas de réponse, en dehors des mêmes termes généraux.

    Les cliniques privées demandent à être réquisitionnées (https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-les-cliniques-privees-demandent-etre-requisitionnees-678954). Qu’attend l’État ? Pas de réponse.

    La pénurie de gel est aussi préoccupante. Les messages de prévention nous demandent de nous laver les mains avec du savon ou, à défaut, avec du gel hydroalcoolique, mais bon courage pour en trouver. La situation s’est améliorée mais nous sommes nombreux à faire l’expérience de ne pas en trouver dans notre pharmacie. Quelle mainmise de la puissance publique sur les entreprises françaises qui peuvent en fabriquer ? La ministre me répond que la production de gel a été augmentée grâce à LVMH ou Pernod-Ricard et qu’il n’y a pas de manque de gel, ce qui a fait sacrément tousser dans les commentaires sur mes réseaux sociaux…

    La France a délocalisé l‘essentiel de la fabrication de paracétamol. Depuis la délocalisation de Rhône-Poulenc, 85% provient des États-Unis et 15% de la Chine. Il semble que nous ayons aujourd’hui deux mois de stocks. J’ajoute que nous manquons également d’intubateurs. Quand et comment le gouvernement va-t-il relancer ces productions en France ? Pas de réponse, en dehors de termes très généraux sur la « reconquête industrielle » et la « relocalisation » à enclencher – après avoir imposé les traités de libre-échange de type CETA, entendre dans la bouche d’En Marche l’objectif de relocalisation, comme s’il avait toujours été là, fait un drôle d’effet…

    Je demandais des réponses claires, précises, chiffrées et je me retrouve face à un discours général qui n’est pas de nature à rassurer. En pleine crise sanitaire, on ne peut pas naviguer à vue et compter sur le bon-vouloir des entreprises incitées à contribuer à l’effort national. Puisque le gouvernement se prépare depuis deux mois – le Premier Ministre l’a rappelé avant-hier au Journal Télévisé – la puissance publique devrait maintenant pouvoir dire « nous réquisitionnons telle et telle entreprise pour fabriquer tel produit manquant et nous pouvons vous affirmer que tant de ce produit seront disponibles dans tant de jours ». Je constate que l’idée de réquisitionner est étrangère à des dirigeants totalement acquis aux normes néolibérales. D’ailleurs, le ministre Bruno Le Maire au moment de la privatisation d’ADP ou de la Française des jeux s’était montré sans ambiguïté : l’État n’a « pas vocation à diriger des entreprises concurrentielles ». Aujourd’hui le ton a un peu changé face aux événements puisque, sur BFM Business le 18 mars, le même ministre disait : “Si pour protéger notre patrimoine industriel il faut aller jusqu’à la nationalisation de certaines entreprises parce qu’elles seraient attaquées sur les marchés, je n’aurai aucune hésitation. » Je dis un peu parce que cela ne relève pas de l’État stratège et protecteur que j’appelle de mes vœux. Il s’agit en gros de socialiser les pertes. Le patron du Medef ne dit pas autre chose quand il plaide pour une nationalisation de certaines entreprises en difficulté (http://www.leparisien.fr/economie/coronavirus-le-medef-favorable-a-la-nationalisation-d-entreprises-en-gran). Nous, ce que nous voulons, c’est que l’État se dote des moyens nécessaires pour répondre au défi de la crise sanitaire, et pour cela, les incursions dans la propriété privée ne doivent pas être taboues mais subordonnées à l’intérêt humain, et la mise en commun des richesses doit permettre d’augmenter nos capacités pour répondre aux besoins essentiels. 

    Je n’ai pas parlé, dans ma question hier, du dépistage mais l’enjeu des tests est aussi décisif. Or pour l’instant, les laboratoires français et les usines manquent de matériel pour fabriquer des kits à cet effet. Nous en fabriquons aujourd’hui environ 5.000 par jour… C’est dire si c’est une denrée rare…. Nous n’avons pas suffisamment de composants pour produire ces tests : les réactifs pour détecter le virus, les bâtonnets qui servent à introduire le réactif dans la narine du patient. C’est d’autant plus dramatique que relever ce défi pourrait modifier la stratégie de confinement dont les méfaits psychologiques, physiques, sociaux sont devant nous. Pour la deuxième fois en quelques jours, des syndicats de soignants ont saisi le Conseil d’État. Ils portent notamment l’exigence de masques pour l’ensemble de la population et un dépistage massif (http://www.leparisien.fr/faits-divers/coronavirus-masques-tests-chloroquine-les-soignants-saisissent-de-nouveau.

    Notre santé ne peut pas être indexée sur le profit. Hier matin sur France Info, Bruno Le Maire a invité « à faire preuve de la plus grande modération dans le versement des dividendes » cette année. Je repose ma question, à laquelle je n’ai eu aucune réponse, même évasive : pourquoi une simple invitation verbale et non une contrainte légale, comme vous savez le faire quand il s’agit de contraventions individuelles pour manquement aux règles de confinement ?

    Clémentine Autain

  • Décret sur la #rupture_conventionnelle : l’Etat peut désormais solliciter les #fonctionnaires pour qu’ils quittent leur poste

    Les fonctionnaires peuvent quitter leur emploi à travers une rupture conventionnelle depuis ce 1er janvier. Cette procédure leur offre des conditions de départ plus favorables qu’une démission, mais les expose aussi à la pression de leur administration, qui peut en être à l’initiative.

    Une nouvelle porte de sortie pour les fonctionnaires. Depuis ce 1er janvier, les agents des trois fonctions publiques peuvent quitter leur emploi dans le cadre d’une rupture conventionnelle. Comme dans le secteur privé, cette procédure leur permet de mettre fin à leur contrat de travail d’un commun accord avec leur employeur. Elle prévoit le versement d’une indemnité au salarié, dont le montant est inscrit dans une convention signée entre les deux parties. Ce dédommagement doit respecter un plancher, calculé sur différentes tranches en fonction de l’ancienneté du fonctionnaire (un quart du traitement mensuel par an jusqu’à 10 ans par exemple). Par exemple, un agent payé 2.000 euros brut par an pendant 30 ans touchera au minimum 18.800 euros. Cette indemnité est aussi plafonnée à un douzième de la rémunération brute annuelle multipliée par l’ancienneté dans la limite de 24 ans, soit l’équivalent de deux ans de traitements maximum (48.000 euros pour notre agent à 2000 euros brut par mois), comme précisé dans un décret publié ce 31 décembre.

    https://www.marianne.net/economie/decret-sur-la-rupture-conventionnelle-l-etat-peut-desormais-solliciter-les
    #fonction_publique #décret

  • Avec la suppression de l’ISF, les riches investissent 70% de moins dans les PME
    https://www.marianne.net/economie/avec-la-suppression-de-l-isf-les-riches-investissent-70-de-moins-dans-les-

    Que le gouvernement ait été naïf ou que les plus fortunés n’aient pas joué le jeu, les chiffres sont là : pour l’année 2017, l’allègement de l’ISF auquel les plus argentés avaient le droit lorsqu’ils choisissaient d’investir dans une PME s’élevait à 550 millions d’euros. Pour 2018, le montant de ce même allègement n’est plus que de 160 millions d’euros. Autrement dit, au lieu de stimuler l’investissement dans les PME, le passage de l’ISF à l’IFI l’a donc au contraire fait reculer de 70,9 %.

  • « Travail, salaire, profit » : la série d’Arte qui bat en brèche le discours économique dominant
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16655-travail-salaire-profit-la-serie-d-arte-qui-bat-en-breche-le-discour

    Bonjour à toutes et à tous, le week-end est passé, retour au combat, pour ma part j’ai visionné la conférence de 2h40 de l’UPR sur un possible crash, ainsi qu’une interview de Pierre Sabatier faite par Philippe Béchade, ce que je peux vous dire c’est que c’est très intéressant et permet de se projeter dans l’avenir. En attendant, on essayera de télécharger cette série de Arte et de vous la proposer. https://www.marianne.net/economie/travail-salaire-profit-la-serie-d-arte-qui-bat-en-breche-le-discours-econo

    #En_vedette #Actualités_françaises