Toute l’actualité de l’écologie avec Libération

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  • #France's Blatant Disregard for the Health of its People – How the Government and Lobby Groups have been Pushing Diesel Cars
    http://multinationales.org/France-s-Blatant-Disregard-for-the-Health-of-its-People-How-the-Gov

    The large majority of France’s car fleet runs on diesel, despite its lamentable health effects and the enormous costs involved for society. But who is to blame? Since the eighties, political authorities, industrial figures and transport professionals have persistently backed the diesel engine even though its emissions have always been recognized as extremely harmful – and even carcinogenic. And the evidence continues to mount against it. But the French government recently announced an (...)

    #Investigations

    / #Automotive_Industry, France, #PSA_Peugeot_Citroën, #Renault, #Lobbying, #environmental_impact, #influence, #regulations_and_norms, Environmental (...)

    #Environmental_Health
    http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ED81.pdf
    http://www.senat.fr/commission/enquete/cout_economique_et_financier_de_la_pollution_de_lair.html#c617158
    http://www.airparif.asso.fr/_pdf/fiches-polluants-2014.pdf
    http://www.liberation.fr/terre/2013/03/04/corinne-lepage-le-lobby-automobile-a-detricote-la-loi-sur-l-air_886185
    http://www.france5.fr/emission/5089153dbb94781404003039/50891541bb94781404003430

  • L’électricité plus verte que celle des voisins - Libération
    http://www.liberation.fr/terre/2015/07/05/l-electricite-plus-verte-que-celle-des-voisins_1343857

    Ces tarifs, fixés par l’Etat et pratiqués par EDF, sont condamnés à disparaître pour intégrer les coûts réels du nucléaire, amenés à flamber (sécurité, déchets, démantèlement…). Pour les particuliers, leur hausse annuelle réduit peu à peu l’écart avec le tarif d’Enercoop. Ce dernier était au départ 40 % plus cher que le prix EDF. Mais comme lui n’a pas bougé, le surcoût n’est plus que de 18 % en moyenne. « Dans moins de cinq ans, nous serons même moins chers », prédit Guillaume Marcenac. Qui anticipe un gros appel d’air pour Enercoop avec la suppression, au 1er janvier, du tarif réglementé pour 430 000 entreprises et collectivités.

    (article de juillet 2015)

    #énergie #écologie #nucléaire

  • Diesel et santé publique : retour sur un scandale d’État
    http://multinationales.org/Diesel-et-sante-publique-retour-sur-un-scandale-d-Etat

    La grande majorité du parc #Automobile français est aujourd’hui équipé de moteurs diesel, malgré les conséquences détestables du gazole sur la santé publique et les coûts faramineux que cela engendre pour la société. À qui la faute ? Depuis les années quatre-vingt, responsables politiques, industriels et professionnels du transport n’ont eu de cesse d’encourager le développement du diesel, tandis que le potentiel fortement nocif — voire cancérogène — de ses émissions était connu dès les origines, et que les (...)

    #Enquêtes

    / Automobile, #France, #Renault, #PSA_Peugeot_Citroën, #Lobbying, #santé_environnement, #influence, #impact_sur_l'environnement, normes et (...)

    #normes_et_régulations
    « http://www.fne.asso.fr »
    « http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs313/fr »
    « http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/cash-investigation-du-lundi-28-septembre-2015_1093879.html »
    « http://www.france24.com/fr/20160115-renault-normes-anti-pollution-scandale-volkswagen-segolene-royal »
    « http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ED81.pdf »
    « http://www.senat.fr/commission/enquete/cout_economique_et_financier_de_la_pollution_de_lair.html#c617158 »
    « http://www.bastamag.net/Lyon-Turin-deux-nouvelles-plaintes »
    « http://www.airparif.asso.fr/_pdf/fiches-polluants-2014.pdf »
    « http://www.liberation.fr/terre/2013/03/04/corinne-lepage-le-lobby-automobile-a-detricote-la-loi-sur-l-air_886185 »
    « http://www.france5.fr/emission/5089153dbb94781404003039/50891541bb94781404003430 »

  • #Transition_énergétique : engagements sincères ou #greennwashing

    Enercoop — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Enercoop

    Enercoop se démarque des autres fournisseurs à la fois par sa forme coopérative et son offre d’électricité éthique[réf. nécessaire] et 100 % verte. La forme coopérative d’Enercoop permet de regrouper producteurs et consommateurs afin de garantir une traçabilité commerciale de l’électricité (la traçabilité physique de l’électricité étant impossible). Ce qui est facturé aux consommateurs est reversé aux producteurs « verts » de la coopérative. Concrètement, Enercoop a produit 100GWh d’électricité en 2014.

    Allez faire un tour dans l’onglet « discussion » de l’article référencé : on y apprend que les choses ne sont pas si évidentes.

  • « Si les populations se battent, l’#accaparement_des_terres s’arrêtera » - Libération
    http://www.liberation.fr/terre/2015/03/27/edite-a-passer-vendredi-photo-pas-arrivee-si-les-populations-se-battent-l

    « La faute à qui ? A la gouvernance libérale qui, à coup de codes législatifs conciliant ou de zone économiques spéciales, favorise l’investissement privé agricole. Surprise, ce ne sont pas que les firmes étrangères, les spéculateurs qui mangent les terres. Mais aussi, à 47%, des élites locales : des hommes politiques, des hommes d’affaires, des chefs et des dignitaires religieux, et même des responsables de coopératives agricoles. On savait les acquéreurs étrangers étaient des investisseurs et des spéculateurs, de grands groupes industriels, mais pas que des acteurs locaux –parfois avec nombre d’abus de pouvoir, de la corruption– privent leurs propres forces vives de leurs terres. C’est un des drames, une des maladies de l’Afrique : la quête effrénée de l’argent au détriment du vivre-ensemble. Les gouvernements devraient protéger leur population contre cette dérive, d’autres l’ont fait, en Argentine ou même en Nouvelle-Zélande. Au contraire, ils jouent le rôle de facilitateurs, ils se font les porte-voix de cette "diplomatie économique", vantée par le #G8 au nom de la "sécurité alimentaire", libéralise à tout va l’accès à la terre. Leur nouveau graal : les partenariats public-privé. Soit, à l’arrivée, laisser le champ libre aux grandes entreprises pour qu’elles "cultivent", construisent des barrages ou bitument des routes… Le pire, c’est qu’on leur cède des terres pour trente ans, parfois jusqu’à quatre-vingt dix-neuf ans. Et que, derrière les promesses d’aide à la construction aux écoles, aux hôpitaux, rien ne vient. A part, quelques mines à ciel ouvert où l’on voit des panneaux sur lesquels il est inscrit : "Attention, cyanure, danger de mort".

    #terres #développement_de_mes_deux #ppp #nasan

  • #Déforestation : l’UE pas à l’aise dans ses biftecks - Libération
    http://www.liberation.fr/terre/2015/03/17/deforestation-l-ue-pas-a-l-aise-dans-ses-biftecks_1222694

    Et ses résultats donnent le vertige. « Toutes les deux minutes, entre 2000 et 2012, la superficie d’un terrain de football a été déboisée de manière illégale pour exporter ces matières premières vers l’UE », dénonce Fern (« fougère » en anglais). En 2012, l’UE « a importé l’équivalent de 6 milliards d’euros de #soja, #bœuf, #cuir et #huile_de_palme issus de cultures ou d’élevages pratiqués sur des #terres déboisées illégalement dans des zones tropicales ». Près d’un quart des matières premières agricoles issues de la déforestation illégale sur le marché mondial est destiné à l’#UE. A eux seuls, cinq pays (Pays-Bas, Royaume-Uni, Allemagne, Italie et France) « importent 75% et consomment 63% de ces produits entachés d’illégalité affluant vers l’UE ». Chacun ayant sa triste spécialité. Avec l’Allemagne, les Pays-Bas « sont les plus gros importateurs d’huile de palme destinée aux cosmétiques et aux produits alimentaires ». Au royaume italien des chaussures et des sacs de créateurs, le cuir domine. « Il n’est pas surprenant que, dans la principale puissance agricole de l’UE, la France, ce soit le soja, utilisé pour nourrir les animaux », ajoute le rapport. Outre-Manche, le bœuf est le produit estampillé « déforestation illégale » le plus importé.

    Plus de la moitié de la superficie des terres déboisées illégalement pour approvisionner l’UE en denrées agricoles est située au Brésil. Et un quart en Indonésie, où les plantations de palmiers à huile et de bois sont les principales causes de déforestation et où « au moins 80% de ces exploitations sont illégales ». Mais ce phénomène touche aussi la Malaisie, le Paraguay, la Papouasie-Nouvelle-Guinée ou les bassins du Congo et du Mékong.

    (j’en ai carrément ras le bol que le terrain de foot serve de mesure de référence)

  • « #Réchauffement climatique », expression interdite au ministère de l’#Environnement de #Floride - Libération
    http://www.liberation.fr/terre/2015/03/11/rechauffement-climatique-expression-interdite-au-ministere-de-l-environne

    Les expressions « réchauffement climatique » et « durabilité » ont été bannies du ministère de la protection de l’Environnement de Floride, selon le blog Big Browser du Monde, qui relaie une information du Guardian. Des directives ont été données aux personnels du ministère les obligeant à exclure de leurs e-mails et rapports officiels ces termes jugés dérangeants, sous peine de sanctions.

    Un employé, Christopher Byrd, a été licencié en 2013 pour n’avoir pas respecté cette interdiction. Depuis 2011, « un avertissement nous a été donné concernant les mots "réchauffement climatique" et "changement climatique", en nous conseillant de ne pas utiliser ces mots-là en particulier », rapporte-t-il. A la suite de son refus, son #licenciement lui a été notifié dans une lettre du ministère, qui affirmait que « les objectifs du bureau seront atteints avec plus d’efficacité en vous retirant de votre position ».

    « Même l’expression "hausse du niveau de la mer" n’a pas été autorisée, pointe une autre employée, Kristina Totta. Il devait être remplacé par celui de "nuisance d’inondation" ». La Floride est pourtant l’un des Etats américains les plus vulnérables face à la menace de montée des eaux, rappelle The Guardian.

    Les raisons de cette #censure ne sont pas claires. Tout juste sait-on qu’elle vient du cabinet du gouverneur républicain de Floride, Rick Scott, qui n’a jamais voulu reconnaître l’impact de l’activité humaine sur le changement climatique. « Je ne suis pas un scientifique », se défend-il

    #novlangue #science

  • • « Les bêtes sont encore vivantes au moment où on les tronçonne »
    http://www.liberation.fr/terre/2015/03/06/les-betes-sont-encore-vivantes-au-moment-ou-on-les-tronconne_1215730

    La journaliste Anne de Loisy avait enquêté en 2012 sur les abattoirs pour l’émission Envoyé spécial. Elle en a tiré Bon appétit ! Quand l’industrie de la viande nous mène en barquette, un livre très documenté paru fin février sur la filière de la barbaque, des éleveurs à nos assiettes.

    https://montenlair.files.wordpress.com/2015/02/anne.jpg?w=640
    #viande #industrie

  • « les agriculteurs antiragondins ont aussi mis en lumière l’absurdité du droit animalier français et de ses catégories. Plongée dans l’incohérence juridique jusqu’à l’écœurement. [...] Avec leurs grandes incisives oranges et leurs imposantes moustaches blanches, ces descendants d’immigrés sud-américains sont les Roms de la nature. »

    http://www.liberation.fr/terre/2014/11/16/ragondins-sans-papiers_1144219

    #ragondins #droit #spécisme #FNSEA #roms #NAC #pas_d_autre_idée_de_mot_croisillon

  • « La PMA est avant tout un gigantesque marché » - Libération
    http://www.liberation.fr/terre/2014/10/31/la-pma-est-avant-tout-un-gigantesque-marche_1133584

    Loin d’abolir les inégalités, la PMA les aggraverait. De l’exploitation du corps des femmes aux fantasmes transhumanistes, Alexis Escudero recense dans un ouvrage les risques de la reproduction artificielle.

    Faire un enfant, « l’absolu à la portée du caniche », comme dirait l’autre… Sauf que fabriquer le petit d’homme n’est pas à la portée de tous. Certains, envers et contre leur destin biologique, persévèrent, techniques à l’appui. Ainsi sont nées PMA, FIV et autre acronymes de l’enfantement. Dans un essai documenté, un jeune chercheur en sciences politiques propose de réfléchir au sens que l’on donne à la vie. Faut-il tout tenter pour enfanter ? Ni écolo réac ni homophobe grimé en vert, Alexis Escudero (c’est un pseudo) propose de réfléchir aux techniques reproductives quand celles-ci répondent à l’infertilité organisée. Congeler ses ovocytes, accéder à la procréation médicalement assistée (PMA) quand on est un couple lesbien, louer un ventre à l’autre bout du monde… le (super)marché est ouvert. Ni professeur dans une université ni philosophe ou sociologue, Alexis Escudero, auteur de la Reproduction artificielle de l’humain, se présente comme un simple citoyen capable de penser par lui-même. Il conduit une thèse sur les oxymores de la croissance verte.

    [...]

    • Le bottage en touche de l’adoption me met vraiment mal à l’aise. On retrouve exactement les mêmes questions, mais, là, ça ne semble pas lui poser de problèmes.

      On peut tout aussi bien démarrer un (autre) article par :
      « L’adoption est avant tout un gigantesque marché »

      Voir, par exemple, les questions soulevées ici (article de janvier 2013) :

      The Free-Market Approach to Adoption : The Value of a Baby

      http://www.adoptionbirthmothers.com/the-free-market-approach-to-adoption-the-value-of-a-baby

      Abstract: Adoption processes in the United States, once based on the altruistic child welfare model, have morphed to reflect the desires of would-be parents. The author argues that the current adoption model in the United States resembles an unregulated marketplace in children.

      Whether lawmakers and citizens wish to recognize this marketplace, its existence is demonstrated by frequent financial transactions among adoptive parents, birth mothers, and adoption agencies that resemble payments. The author explores this marketplace and the way in which race, genetic traits, and class are implicated in adoption processes, resulting in higher fees associated with the adoption of children with desirable traits. The author proposes two mechanisms by which the government could regulate the adoption market—price caps and taxation. Ultimately, however, the author advocates greater transparency and information in the adoption process to protect the welfare of children who might otherwise be exploited in an unregulated adoption market.

      Ou, juste un peu après, l’année dernière, les questions sur le SAV (Service après-vente) avec quelques exemples médiatisés d’abandon post-adoption (novembre 2013)…

      ’Children of the market’ face US adoption nightmare — RT Op-Edge
      http://rt.com/op-edge/rehoming-adopted-children-problems-669

      A Reuters investigative report revealed in September that a loose internet network had developed in the US whereby dissatisfied parents used social networks to advertise and often pass off unwanted children adopted abroad with next to no government scrutiny. In the mostly lawless underground marketplace, the children are treated like livestock, with children’s protective services remaining mostly in the dark.

    • du bon et du moins bon dans cette article. Du passage de la PMA à la GPA sans transition, de la limitation de la PMA à la FIV (alors que comme le souligne @aude_v il existe d’autres techniques, plus sociale), de l’absence de critique de la marchandisation de l’adoption, sans parler du fait qu’on tente de faire croire que les couples homosexuels veulent engendrer.

      En revanche très positif l’interrogation sur la pression à la parentalité, sur le fait que la PMA est un marché de luxe pouvant aboutir à des formes d’eugènisme.

      enfin bon venant d’une personne qui ne souhaite pas d’enfant biologique, je me la ferme.

  • Optimum démographique - Paul Mombert.
    Un nouvel ordre européen

    Paul Momber était un économiste allemand né en 1876, il traitait de la théorie et de la politique population avec l’histoire des dogmes, la théorie économique et les études sur les finances publiques. https://de.wikipedia.org/wiki/Paul_Mombert

    "L’optimum, c’est le nombre d’habitants qui permet de tirer des ressources du pays le profit le plus élevé possible. Si la population augmente, il faut, afin de nourrir cet excédent, soit diminuer le niveau de vie, soit élargir le champ d’extraction de la nourriture. Cette seconde hypothèse équivaut concrètement, au XXe siècle, à l’exigence de colonies.
    Le concept de “question démographique” ne décrit pas un fait objectif. Il s’agit plutôt d’un concept de combat, réévalué au plan scientifique, destiné à maintenir le statu quo dans la répartition des pouvoirs et à définir les crises et les problèmes connexes telles les conséquences d’un “excédent” de population)." http://boutique.monde-diplomatique.fr/extrait-vidal-historiens

    "Exprimés à travers de tels concepts, soulignent Aly et Heim, l’annexion de la Pologne occidentale devenait un « élargissement de l’espace d’alimentation », les meurtres de masse une « réduction de la population » et le vol de produits alimentaires dans les parties l’Europe occupées par l’Allemagne une « diminution du niveau de vie
    La question de savoir si la décision prise en 1941 d’exterminer les juifs européens n’a pas aussi été déterminée par la volonté de réduire, pour des raisons de politique alimentaire, le nombre global d’habitants de l’Europe mérite d’être posée"

    Structure même référence.

    "Industrie, bureaucratie, Parti et armée : tels furen tles quatre piliers de la domination nazie. si ces colonnes ont pu porter aussi longtemps le monstrueux palais, bientôt impérial, de l’Etat allemand, c’est justement parce que l’expertise scientifique les a reliées les unes aux autres et stabilisées en permanence ». C’est la raison pour laquelle les auteurs s’attardent sur le travail de ces économistes et gestionnaires, spécialistes en aménagement du territoire et en emploi de la main-d’œuvre, démographes, statisticiens et agronomes.
    Ainsi, durant la guerre, au cours de laquelle les ressources alimentaires, les matières premières et le capital devinrent de plus en plus rares, « la population représenta bientôt pour ces planificateurs le seul facteur économique qu’ils purent encore véritablement modifier."

    "Les experts qui y travaillaient ne conjuguaient pas seulement la préparation économique de la guerre... Ils érigeaient aussi la sélection démographico- politique en principe, lorsqu’il s’agissait de gérer des ressources limitées." http://books.google.fr/books?id=I571y5hE70IC&pg=PA69&lpg=PA71&ots=k_5gjLfsDl&focus=viewport&dq

    "Avant1945,l’histoire de la population était une spécialité allemande.Un nouveau départ se fera en France au début des années 50 par le traitement des dossiers paroissiaux.
    Les chercheurs ne traiteront plus de crises économique ou les structure sociales d’une région sans en appeler aux facteurs démographiques.
    Le principal acquis est d’avoir débordé les limites du continent européen
    Amérique latine, caraïbes, des pays d’Afrique et d’Océanie...
    Chaque pays aura ses spécialistes de la démographie historique et les échanges seront multilatéraux." http://www.journalbelgianhistory.be/fr/system/files/article_pdf/BTNG-RBHC,%2012,%201981,%201-2,%20pp%20007-026.pdf

    LE NOMBRE DANS LA POLITIQUE MODERNE
    www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-1989-1-page-159.htm

    Démographie Responsable
    " Il ne faut pas avoir peur de le dire, l’homme est le cancer de la terre. Cette expression est utilisée aussi bien par Cioran, par Yves Paccalet ou par Paul Ehrlich. Notre expansion démographique est semblable à une cellule du corps (terrestre) qui se développe anarchiquement au détriment de la santé de l’ensemble. En conséquence, quoi qu’en pensent certains, la décroissance est forcément malthusienne : on a à la fois trop de voitures et trop d’êtres humains. Nous devons agir à la fois sur la quantité de biens et sur la quantité de personnes." http://boutique.monde-diplomatique.fr/extrait-vidal-historiens

    "MALTHUS ET LE MALTHUSIANISME 
    Malthus est un démographe qui est devenu célèbre en 1798 en publiant son « Essai sur le principe de population ». Il y explique que le frein le plus terrible à l’accroissement de la population est la misère, conséquence inéluctable du ‘’principe de population’’. Selon lui, les institutions sont peu responsables de la misère de beaucoup d’hommes… La société ne peut qu’être inégalitaire, composée de propriétaires et de travailleurs. S’il en était autrement, si la propriété était supprimée, si chacun partageait avec son voisin, si tout le monde était nourri correctement, la population augmenterait encore plus rapidement et dépasserait les subsistances disponibles. Donc, compte tenu du fait que « la population augmente plus vite que les subsistances, il ne faut surtout pas courir le risque d’un accroissement de la population en aidant les pauvres ».. "

    2012. "A Singapour, on discute en ce moment même de l’optimum démographique." http://www.liberation.fr/terre/2012/06/15/le-scenario-de-l-effondrement-l-emporte_826664

    2014. L’UDC et Ecopop. " la surpopulation menace-t-elle notre
    bien-être ?
    Les premiers veulent stopper l’immigration massive. Les seconds réduire l’accroissement démographique annuel en dessous de 0.2"
    http://www.cfjm.ch/travaux/documents/Interview_Epitaux.pdf

    La dépossession : une dimension majeure de l’accumulation capitaliste- Le néolibéralisme comme "projet de classe". Entretien avec David Harvey. http://www.contretemps.eu/interviews/n%C3%A9olib%C3%A9ralisme-comme-projet-classe-entretien-david-harvey

    Accaparement de terres : la Chine, l’Inde et les États-Unis aussi... http://visionscarto.net/accaparement-chine-inde-etats-unis

    L’invention de la démographie et la formation de l’État. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1995_num_108_1_3146

    #crise #néo_libéralisme #planification #accaparement

  • « La Troisième Révolution » de Rifkin n’aura pas lieu - Libération
    http://www.liberation.fr/terre/2014/10/21/la-troisieme-revolution-de-rifkin-n-aura-pas-lieu_1126521

    L’idée de Troisième Révolution industrielle part d’un constat apparemment juste : ce sont les lois de l’#énergie qui gouvernent l’activité économique, or la crise actuelle marque l’essoufflement des trajectoires énergétiques du passé. L’#énergie_fossile et les terres rares qui ont fait le succès économique de notre civilisation s’épuisent. La dette entropique, issue de l’activité économique passée, s’accumule beaucoup plus rapidement que la #biosphère n’est capable de l’absorber. « Cette situation grave nous force à réévaluer fondamentalement les postulats qui ont guidé notre conception de la productivité. Désormais, il faudra mesurer celle-ci d’une façon qui prendra en compte à la fois l’efficacité thermodynamique et les conséquences entropiques », souligne Rifkin. Ce constat est connu et accepté, c’est lorsqu’il livre ses solutions que le prospectiviste états-unien devient un habile prestidigitateur, voire un dangereux prophète de l’abîme.

    Comme la Première Révolution industrielle, qui serait née au XIXe siècle de la machine à vapeur et de l’imprimerie, ou la Deuxième, qui aurait vu au XXe siècle la convergence du moteur à combustion avec la communication électrique, la Troisième Révolution industrielle devrait surgir naturellement de la « jonction de la communication par Internet et des #énergies_renouvelables », nous explique Rifkin. Elle sera arrimée sur une série de technologies plus ou moins futuristes comme l’hydrogène et les imprimantes 3 D qui doivent permettre de transformer chaque immeuble en usine et en microcentrale, mais aussi sur l’utilisation optimale des énergies renouvelables grâce à des « réseaux intelligents ».

    Pourtant, cette prospective, qui réjouit les gouvernements et les dirigeants des grandes entreprises, n’est qu’une fable, pire elle nous enferme dans des impasses en continuant de croire que les solutions du passé résoudront les problèmes du présent. La « révolution industrielle » fonctionne, d’abord, comme un mythe, elle est un élément de la #propagande ordinaire qui cherche à adapter les vieilles lunes industrialistes à l’heure de l’#écologie. A l’inverse, nous annonçons que la Troisième Révolution industrielle n’aura pas lieu ! D’ailleurs, les deux premières, qui sont censées l’avoir précédée, n’ont pas eu lieu, non plus. L’expression révolution industrielle a été forgée vers 1830 par des économistes marqués par le souvenir de la Révolution de 1789 pour décrire les mutations de l’économie anglaise, mais c’est d’emblée un mythe qui insiste sur le rôle déterminant des techniques (la vapeur), le « génie » de quelques inventeurs (James Watt) et la rapidité du processus. Tous les travaux historiques ont montré depuis qu’il ne s’agissait pas d’une révolution, que le processus fut au contraire lent et graduel, très variable, que la machine à vapeur n’occupa pendant longtemps qu’un rôle très secondaire et marginal.

    La thèse de la Troisième Révolution industrielle et tous ceux qui vantent le capitalisme numérique restent enfermés dans une vision simpliste des technologies et de leurs effets. Ils oublient de penser les rapports de pouvoir, les #inégalités sociales, les modes de fonctionnement de ces « macrosystèmes » comme les enjeux de l’autonomie des techniques et des techno-sciences, sans parler de la finitude des ressources et de l’ampleur des ravages écologiques réels de ce #capitalisme soi-disant immatériel. Malgré la fausseté et le simplisme de son analyse, il n’est pas surprenant que tout le monde célèbre Rifkin et ses prophéties. Grâce à son rêve technologique, il n’est plus nécessaire de penser aux impasses de notre trajectoire, à nos vrais besoins, il suffit de s’en remettre aux grandes entreprises, aux experts et aux entrepreneurs high-tech de toutes sortes qui vont nous offrir les solutions techniques pour sortir de l’impasse.

    Outre que ce projet intellectuel est largement illusoire, il est aussi antidémocratique car il s’appuie sur les experts et les seuls décideurs en laissant de côté les populations invitées à se soumettre, à accepter avec reconnaissance le monde ainsi vanté dans les médias. C’est un des paradoxes de cette Troisième Révolution industrielle : censée promouvoir un pouvoir « latéral », décentralisé et coopératif, elle fait appel à des forces hautement capitalistiques. Censée réduire les consommations d’énergie, elle repose sur des systèmes numériques hautement sophistiqués, virtuellement centralisés et dévorateurs de métaux rares, via des serveurs géants actionnés par une poignée d’entreprises mondiales qui récoltent au passage des données personnelles sur les heureux utilisateurs. Censée reposer sur la généralisation des énergies renouvelables, elle ne calcule ni la matière ni l’énergie nécessaires pour édifier ces machines. Cette nouvelle utopie technicienne est #hors-sol et invente un nouveau mythe qui rejoint celui de la #transition énergétique, conciliant l’inconciliable : croissance verte autoproclamée et pénurie de matière, entropie et expansion miraculeuse des énergies, liberté individuelle et société de #contrôle.

    Mais peut-être est-ce le secret de l’annonce répétée de la Troisième Révolution industrielle : éviter les remises en cause, résorber les contestations qui s’élèvent en renouvelant l’utopie des technologies salvatrices qui résoudront naturellement tous les problèmes. Le succès du rêve de Rifkin vient, en définitive, de son aspect rassurant, de ce qu’il nous berce d’illusions, il est le visage intellectuel de la technocratie écologique en gestation. Il correspond au désarroi d’une immense majorité de nos contemporains qui attendent des techniciens qu’ils façonnent le nouveau monde, clés en main, en les dotant toujours plus en smartphones et en écrans plats. Cette nouvelle #servitude volontaire vient peut-être de ce que nous sommes toujours plus avides de confort et aussi toujours davantage privés du goût de la vraie liberté : celle dont il est possible de jouir sans la moindre prothèse et sans le moindre risque d’addiction.

    Dominique BOURG Université de Lausanne,
    Alain GRAS Socio-anthropologue des techniques, Paris-I,
    Hervé KEMPF Rédacteur en chef de Reporterre,
    Noël MAMÈRE Député de Gironde,
    Joël DECARSIN Membre fondateur de Technologos ,
    Agnès SINAÏ Fondatrice de l’Institut Momentum sur l’anthropocène,
    François JARRIGE Historien,
    Frédérick LEMARCHAND Socio-anthropologue,
    Jean-François HÉROUARD Maire-adjoint à l’aménagement durable de Cognac Hélène TORDJMAN Maître de conférence en économie

    #fausses_solutions #système_technicien #administration_du_désastre #effet_rebond #contre-productivité

  • Jeremy Rifkin, l’Internet des objets et la société des Barbapapa - Le nouvel Observateur
    http://rue89.nouvelobs.com/2014/10/01/jeremy-rifkin-linternet-objets-societe-barbapapa-255193

    On savait depuis son livre sur la troisième révolution industrielle, mais cela se confirme avec son dernier livre (« La nouvelle société du coût marginal zéro », éd. Les liens qui libèrent, 2014) que Jeremy Rifkin envisageait l’avenir radieux de la production et de la consommation d’objets de sa future société d’hyperabondance sur le mode de « l’Internet des objets » : des imprimantes 3D partout, permettant à chacun de produire à domicile ou dans de micro-unités d’innombrables objets matériels de la vie quotidienne, jusqu’à des « voitures imprimées », en étant guidé par des programmes en ligne (logiciels gratuits), moyennant divers matériaux de base, plastiques souvent, mais aussi « ordures, papier recyclé, plastique recyclé, métaux recyclés... ».

    On a depuis longtemps l’Internet de l’information mais deux autres grands réseaux viendraient s’y connecter pour former le système de production du futur.

    D’abord celui de l’énergie, où « des centaines de millions de personnes produiront leur propre énergie verte à domicile » (automobiles à piles à hydrogène, habitations à énergie positive…), et la partageront entre eux sur un « Internet de l’énergie », avec l’hydrogène partout comme moyen de stockage ;
    et enfin cet « Internet des objets », qui aurait exactement la même propriété économique : à terme, un coût négligeable.

    Making of

    Ce billet a d’abord été publié sur le blog de l’économiste Jean Gadrey. Rue89 a été gracieusement autorisé à le reproduire. Mathieu Deslandes

    Ce système hypothétique d’abondance planétaire à coût très faible repose sur une hypothèse centrale sans laquelle il ne tient pas debout : les énergies (renouvelables) vont « devenir pratiquement gratuites » à terme.

    Aucun autre « spécialiste » que Rifkin ne dit cela dans le monde ! Tous disent que l’énergie restera chère, renouvelable ou pas, parce que certes le soleil et le vent sont gratuits, mais les panneaux photovoltaïques, les éoliennes, les réseaux électriques intelligents et toutes les autres techniques, exigent des matériaux, des métaux et des terres rares qui sont et seront chers, et même de plus en plus.

    Cela ruine le modèle techno-économique « hors-sol » de Rifkin, aussi bien pour cette nouvelle production 3D que pour sa vision de robots prenant la place de l’essentiel du travail humain.
    Un conte de fées hi-tech

    Bien entendu, presque tous les mythes reposent sur des bouts de vérité et, dans le cas présent, de telles imprimantes existent bel et bien et vont se diffuser. Mais en faire la base principale de la production et de la consommation du futur est un conte de fées hi-tech, au demeurant pas du tout féérique sur le plan écologique vu la débauche d’énergie et de matières que sa généralisation impliquerait.

    Ce qu’il a de formidable avec le conte de fées des imprimantes 3D partout et pour tous, c’est que, de même que l’Internet de l’énergie reposerait sur des énergies renouvelables disponibles en abondance à un coût quasi nul, de même, les objets que vous fabriqueriez un jour seraient recyclables et leurs composants réintroduits dans ces imprimantes pour fabriquer d’autres objets selon votre bon plaisir et vos goûts du jour. Les objets eux aussi seraient renouvelables pour pas un rond. C’est ce que Rifkin a retenu de l’économie circulaire pour la mettre au service de ses contes de fées.

    Cette plasticité infinie des objets et des formes ne vous rappelle rien ? Elle me fait furieusement penser aux sympathiques personnages des Barbapapa, se transformant à coût nul en n’importe quel objet à l’instar d’une pâte à modeler.

    #rifkin #3e_revolution_industrielle #barbapapa #Gadrey #imprimante_3D

    • Voir aussi la tribune :

      http://www.liberation.fr/terre/2014/10/21/la-troisieme-revolution-de-rifkin-n-aura-pas-lieu_1126521

      La thèse de la Troisième Révolution industrielle et tous ceux qui vantent le capitalisme numérique restent enfermés dans une vision simpliste des technologies et de leurs effets. Ils oublient de penser les rapports de pouvoir, les inégalités sociales, les modes de fonctionnement de ces « macrosystèmes » comme les enjeux de l’autonomie des techniques et des techno-sciences, sans parler de la finitude des ressources et de l’ampleur des ravages écologiques réels de ce capitalisme soi-disant immatériel. Malgré la fausseté et le simplisme de son analyse, il n’est pas surprenant que tout le monde célèbre Rifkin et ses prophéties. Grâce à son rêve technologique, il n’est plus nécessaire de penser aux impasses de notre trajectoire, à nos vrais besoins, il suffit de s’en remettre aux grandes entreprises, aux experts et aux entrepreneurs high-tech de toutes sortes qui vont nous offrir les solutions techniques pour sortir de l’impasse.

      Outre que ce projet intellectuel est largement illusoire, il est aussi antidémocratique car il s’appuie sur les experts et les seuls décideurs en laissant de côté les populations invitées à se soumettre, à accepter avec reconnaissance le monde ainsi vanté dans les médias. C’est un des paradoxes de cette Troisième Révolution industrielle : censée promouvoir un pouvoir « latéral », décentralisé et coopératif, elle fait appel à des forces hautement capitalistiques. Censée réduire les consommations d’énergie, elle repose sur des systèmes numériques hautement sophistiqués, virtuellement centralisés et dévorateurs de métaux rares, via des serveurs géants actionnés par une poignée d’entreprises mondiales qui récoltent au passage des données personnelles sur les heureux utilisateurs. Censée reposer sur la généralisation des énergies renouvelables, elle ne calcule ni la matière ni l’énergie nécessaires pour édifier ces machines. Cette nouvelle utopie technicienne est hors-sol et invente un nouveau mythe qui rejoint celui de la transition énergétique, conciliant l’inconciliable : croissance verte autoproclamée et pénurie de matière, entropie et expansion miraculeuse des énergies, liberté individuelle et société de contrôle.

      Mais peut-être est-ce le secret de l’annonce répétée de la Troisième Révolution industrielle : éviter les remises en cause, résorber les contestations qui s’élèvent en renouvelant l’utopie des technologies salvatrices qui résoudront naturellement tous les problèmes. Le succès du rêve de Rifkin vient, en définitive, de son aspect rassurant, de ce qu’il nous berce d’illusions, il est le visage intellectuel de la technocratie écologique en gestation. Il correspond au désarroi d’une immense majorité de nos contemporains qui attendent des techniciens qu’ils façonnent le nouveau monde, clés en main, en les dotant toujours plus en smartphones et en écrans plats. Cette nouvelle servitude volontaire vient peut-être de ce que nous sommes toujours plus avides de confort et aussi toujours davantage privés du goût de la vraie liberté : celle dont il est possible de jouir sans la moindre prothèse et sans le moindre risque d’addiction.

      Et le reportage relativement décapant d’Usbek et Rika :
      http://usbek-et-rica.fr/comment-jai-presque-interviewe-jeremy-rifkin

      Dépité, le Monsieur Loyal de la soirée nous confie que l’invité a aussi bougé le conducteur de l’émission et envisage de monologuer plutôt que de répondre aux invités. Ce qui se vérifie quelques minutes plus tard. À la question initiale « Qu’avez-vous souhaité nous dire avec ce nouveau livre ? », Rifkin donne une réponse de 45 minutes montre en main, en forme de best of de son bouquin… Leçon pour le futur : on n’interviewe pas Jeremy Rifkin, on l’écoute parler. Le pire, en plus, c’est qu’on nous avait prévenu : « Tu verras, en général, il ne veut pas qu’on lui pose de questions, et si tu as le droit d’en poser, de toutes façons, il répond à côté… » Le côté rock star, passe encore. Qu’il refuse de sortir sous la pluie pour ne pas mouiller ses costumes en flanelle ou qu’il touche un pactole avec 4 zéros à la fin pour la moindre intervention publique, peu importe. Après tout, l’homme conseille Obama, Merkel et le vice-premier ministre chinois, excusez du peu… Mais fuir la contradiction ? Se contenter de dérouler une pensée linéaire ? Pour un esprit aussi brillant, c’est quand même dommage.

      Rifkin plaide pour la rédaction d’un Bill of Rights de l’économie post-capitaliste

      Voilà pour la forme. Maintenant, passons au fond. Que nous dit Rifkin cette fois ? Le capitalisme est à l’agonie. Et il finira par être remplacé par le système des « communaux collaboratifs », mode d’organisation sociale qui privilégie l’intérêt collectif à l’intérêt individuel et fleurit aujourd’hui avec la montée en puissance de l’économie du partage. Comme d’habitude, Rifkin donne une certaine perspective historique à son propos. Il rappelle ainsi que le système des commons existait bien avant la naissance du capitalisme. Dans l’Angleterre médiévale, pâturages et forêts étaient déjà gérés de façon communautaire. C’était avant le temps des enclosures et de la propriété privée, dont le philosophe John Locke a tenté de nous faire croire qu’elle était un droit naturel : « Les paysans unissaient leurs lopins individuels dans des champs ouverts et des pâturages communs qu’ils exploitaient collectivement. Les communaux ont impulsé la première pratique primitive de la prise de décision démocratique en Europe. (…) Il s’agissait d’un système où la propriété n’était jamais possédée à titre exclusif, mais divisée en sphères de responsabilité, conformément à un code fixe d’obligations en matière de propriété », rappelle Rifkin, qui plaide aujourd’hui pour la rédaction d’un Bill of Rights de l’âge numérique, une charte définissant les règles de cette nouvelle économie post-capitaliste.

      Et cet intéressant angle de traverse de Jean Gadrey (qui date un peu) :
      http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2013/05/09/jeremy-rifkin-le-gourou-du-gotha-europeen-1

      Dans ce livre, il ne conte pas ou peu de rencontres avec la base, il ne s’adresse pas, comme l’a fait Stiglitz, aux « indignés », il ne fréquente pas les forums sociaux mondiaux. La société civile n’est plus sa cible, il dialogue avec le sommet, on l’invite pour des conventions, devant les cadres réunis de multinationales. Et surtout, il est l’invité ou l’ami – il nous en fournit les détails avec complaisance - d’Angela Merckel, de Manuel Barroso, « de cinq présidents du Conseil européen », de Prodi, de Zapatero, de « David » (Cameron), de Papandréou, de l’OCDE « devant les chefs d’État et ministres de 34 pays membres », de Neelie Kroes (ultralibérale, invitée régulière du groupe Bilderberg), du maire de Rome (ancien ministre de Berlusconi), du prince de Monaco. Mais aussi, à un moindre degré, de Chirac et Hollande.

      Tout cela vous pose un homme, mais me pose un problème, indépendamment de la présence massive dans cette liste de nombreux leaders libéraux ou ultralibéraux. POUR QUELQU’UN QUI VALORISE EN THÉORIE LE POUVOIR LATÉRAL, TOUT SE PASSE COMME SI, POUR FAIRE AVANCER SA CAUSE, IL EMPLOYAIT EXCLUSIVEMENT DES MÉTHODES VERTICALES, visant à conquérir le cœur de l’oligarchie. La démocratie est certes pour lui une fin, mais pas un moyen de transformation sociale : elle « sera donnée par surcroît » (Évangile, Mathieu, 6.33), comme conséquence de l’adoption des nouvelles technologies « partagées » de l’information et de l’énergie.

      Ce rêve de réorientation démocratique partant de l’oligarchie et de la technologie est une impasse, une dépossession, un piège à citoyens. Si ces derniers ne s’emparent pas de la transition, si en particulier ils ne reprennent pas le contrôle de la finance (une priorité totalement absente chez Rifkin) ET DES TECHNOLOGIES, l’oligarchie, qui en a vu d’autres, va récupérer les idées de Rifkin et n’en retenir que ce qui conforte ses intérêts. Elle sait fort bien, elle, que ce ne sont pas les « forces productives », Internet et les réseaux électriques décentralisés qui menacent son pouvoir et qui vont bouleverser les « rapports de production », même si, en son sein, les innovations technologiques peuvent, comme toujours, modifier le rapport des forces économiques entre diverses fractions du capitalisme.

      Internet existe depuis plus de vingt ans, l’informatique depuis quarante ans, et l’on n’a pas observé de recul du pouvoir de l’oligarchie, au contraire. Rien n’empêchera Neelie Kroes et les autres ultra-libéraux qui invitent volontiers Rifkin de tenter de profiter de ces nouvelles configurations techniques pour pousser les feux d’un capitalisme encore plus dérégulé, encore moins « partagé ». Ils savent comment faire pour dominer les nouveaux réseaux techniques. Seuls des mouvements sociaux, des réseaux citoyens, peuvent, du local au global, orienter et acclimater ces innovations afin de les mettre au service du partage et des droits humains. Mais ce n’est pas à eux que Rifkin s’adresse en priorité. C’est au gotha qu’il vend, très cher, ses conseils et ceux de son team.

      Les cercles de grands patrons entourant Rifkin ont très bien compris qu’ils pouvaient s’engouffrer dans la brèche médiatique ouverte et y prendre des positions de pouvoir et de lobbying, afin d’être les artisans hautement lucratifs des nouvelles infrastructures électriques « intelligentes », des véhicules électriques, des énergies renouvelables, des piles à combustibles, etc. Ils savent que, dans ce cas, le « pouvoir latéral » et le « capitalisme distribué » de Rifkin ne sont pas pour demain…

      On comprend enfin pourquoi ce lobbying orienté vers le haut convient à certains élus de sommet, internationaux, nationaux ou régionaux, qui participent d’une conception verticale du changement, impulsé par eux. Rifkin les flatte, à peu de frais. Or une transition définie par le haut, presque forcément indifférente aux inégalités qu’elle suscite, prendra un autre tour que celle qui ferait toute leur place à « la base » et à la « justice environnementale », autre grande absente du livre de Rifkin.

  • « L’Ebola est une maladie de pauvres gens dans des pays pauvres » - Libération
    http://www.liberation.fr/terre/2014/08/16/l-ebola-est-une-maladie-de-pauvres-gens-dans-des-pays-pauvres_1081584

    [...]

    - Aujourd’hui, aucun médicament homologué n’est disponible. Cela veut-il dire que la crise n’a pas été anticipée ?

    Il y a clairement eu un défaut d’anticipation. Nous n’avons aucun traitement, alors même que la faisabilité existe. D’un point de vue technique, nous ne sommes pas en train de parler de choses extrêmement difficiles. C’est un échec de la société basée sur le marché, celui de la finance et des profits. L’Ebola est une maladie de pauvres gens, dans des pays pauvres, et qui concerne très peu de personnes. En Europe des traitements sont développés pour des maladies rares, comme par exemple les maladies génétiques, même si cela touche peu de monde, puisque les patients ou la sécurité sociale peuvent payer. Mais là, les gens n’ont pas d’argent, donc il n’y a pas de stimulation. Surtout que le développement des médicaments coûte très cher, plusieurs centaines de millions d’euros. Néanmoins, on ne peut pas dire que rien n’a été fait. Des académiques et des petites sociétés ont travaillé sur le virus d’Ebola. Des financements du gouvernement des États-Unis, dans le cadre de recherche contre le bioterrorisme, ont permis d’avancer. Grâce à cela, des molécules prometteuses ont été amenées jusqu’à un stade de développement relativement avancé. Malheureusement, les laboratoires ne sont pas allés jusqu’au stade ultime de développement, à savoir l’essai clinique sur l’homme, parce que, justement, cette phase de R&D est la plus coûteuse.

    [...]

    #ebola