la cure d’austérité qui tue à petit feu

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    • D’un côté, des lits d’hôpitaux publics qui ferment aux quatre coins de l’Espagne, de l’autre, des hôpitaux à gestion privée qui pullulent et de nouveaux marchés pour les assurances privées. Le contraste saute aux yeux d’un nombre croissant d’Espagnols, qui peinent à croire que la réduction du budget de la santé publique soit une fatalité. « Ce n’est pas la crise, c’est la privatisation », écrit Sergio Fernández Ruiz, vice-président de la FADSP dans le quotidien El Pais, précisant que, face à la réduction de 9,5% du budget de la santé publique dans la communauté de Madrid en 2011, « les centres de gestion privée et semi-privée ont connu une hausse de 9% ».
      Un discours qui n’est pas l’apanage de la gauche. « La santé est un bien privé qui dépend de tout un chacun, pas de l’Etat », assurait en octobre 2011, le nouveau conseiller de la Santé du gouvernement catalan. Et Boi Ruiz d’ajouter qu’« il n’y a pas de droit à la santé, parce que celle-ci dépend du code génétique de chacun, de ses antécédents familiaux et de ses habitudes »...