quatre erreurs et une réussite dans la crise avec le général de Villiers

/macron-quatre-erreurs-et-une-reussite-d

  • Macron : quatre erreurs et une réussite dans la crise avec le général de Villiers
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/macron-quatre-erreurs-et-une-reussite-dans-la-crise-avec-le-general-de-vil

    La démission du chef d’état-major des armées est un gâchis incroyable. Quatre erreurs d’appréciation ont contribué au départ du général Pierre de Villiers.

    Tout Jupiter qu’il est, Emmanuel Macron s’est « raté » dans la gestion de la crise avec le général Pierre de Villiers et sa démission. Un gâchis incroyable dû à une succession d’au moins quatre erreurs d’appréciation majuscules qui ont entraîné le départ d’un chef d’état-major des armées (CEMA) respecté des militaires, des parlementaires et des industriels : économies dans le budget de la défense pour 2017 à la surprise générale, recadrage public très sévère du général de Villiers, mise en cause du droit à l’information du Parlement et, enfin, méconnaissance des responsabilités du chef d’état-major des armées.

    En revanche, Emmanuel Macron a semble-t-il fait le bon choix sur le successeur du général Pierre de Villiers. La nomination du nouveau chef d’état-major des armées le général François Lecointre (55 ans), qui arrive à la tête des armées dans une situation de crise, semble faire l’unanimité dans les armées.

    Vraie volée de bois vert de la part de la toujours gauchiste Tribune, en particulier les points 3 et 4.

    • Castaner : « Le général de Villiers a été déloyal dans sa communication »
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/07/21/castaner-au-figaro-villiers-a-ete-deloyal-dans-sa-communication_5163565_8234

      « C’est son comportement qui a été inacceptable. On n’a jamais vu un chef d’état-major s’exprimer via un blog, ou faire du off avec des journalistes ou interpeller les candidats pendant la présidentielle, comme cela a été le cas. Il s’est comporté en poète revendicatif. On aurait aimé entendre sa vision stratégique et capacitaire plus que ses commentaires budgétaires », poursuit M. Castaner.

      Le porte-parole du gouvernement est en train de s’enfoncer ! Sur la forme, reprocher au général de Villiers son comportement en campagne alors qu’il a été confirmé dans ses fonctions ; pour un licenciement ordinaire, aux prudhommes, ressortir ex post une faute lourde qui n’a pas été sanctionnée lors de sa constatation disqualifie absolument l’incrimination de faute lourde.

      Sur le fond, il manifestait devant l’instance compétente la divergence qu’il constatait entre sa " vision capacitaire " et les orientations budgétaires.

    • L’autoritarisme de Macron cache une absence de réflexion stratégique
      https://www.marianne.net/debattons/tribunes/l-autoritarisme-de-macron-cache-une-absence-de-reflexion-strategique

      L’autoritarisme d’Emmanuel Macron est aggravé par le contenu des choix critiqués par Pierre de Villiers, et le contexte politico-militaire dans lequel ils sont opérés. L’inquiétude des militaires tient avant tout à la déconnexion entre les moyens qui leur sont alloués et les missions qui leur sont attribuées. En pratique il est irresponsable de maintenir l’armée française sur autant de théâtres d’opérations tout en l’amputant de 850 millions d’euros, alors que l’usure des hommes et des matériels est d’ores et déjà plus que problématique.

      C’est pourquoi lors de la campagne présidentielle le candidat de la France Insoumise avait précisé : « La question des moyens ne doit pas être posée avant celle des objectifs. Nous devons viser la cohérence entre les moyens et les fins géopolitiques. Il est inutile de graver dans le marbre un pourcentage qui ne signifie rien en lui-même. Affirmons plutôt, entre autres exemples, qu’aucun soldat français ne devra compenser avec ses propres deniers tel ou tel manque d’équipement avant de partir en mission ».

      A l’inverse de cette sagesse élémentaire le candidat Macron, relayant les exigences de l’OTAN, a lui endossé la promesse de consacrer, à l’horizon 2025… 2 % du PIB au budget militaire. Avait-il, déjà, l’intention d’entamer son mandat en aggravant l’austérité pour les armées, entre autres ? Il était en tout état de cause prévisible que sa pensée néolibérale strictement comptable, et sa propension à reprendre à son compte des injonctions européennes contraires aux intérêts de la nation, l’amèneraient à opérer de tels choix.

      Ces contradictions ont d’autant plus heurté les militaires qu’Emmanuel Macron a dès son élection abusé des mises en scènes aux côtés de
      « ses soldats » - là encore il a fallu lui rappeler que ce sont les soldats de la nation - pour prendre une posture régalienne. Mais les photos du président au Mali, ou se faisant hélitreuiller à bord d’un des sous-marins de la force de dissuasion – singeant ainsi de plus en plus la communication de Vladimir Poutine – ne feront pas oublier les promesses trahies ni, surtout, l’absence de vision stratégique en toile de fond de cette crise.

    • Budget défense : quand Florence Parly était d’accord avec le général Pierre de Villiers
      http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/budget-defense-quand-florence-parly-etait-d-accord-avec-le-general-pierre-

      Début juillet, la nouvelle ministre des Armées Florence Parly était encore sur la même longueur d’onde que le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, qui depuis a démissionné... « J’ai bien connaissance du chiffre que le chef d’état-major des armées a rappelé comme cible : il a raison de considérer qu’il faut trouver les financements pour les OPEX (opérations extérieures, ndlr) et, en même temps, assurer la régénération de l’équipement des armées. Nous ne sommes pas en désaccord sur ce point », avait-elle ainsi expliqué le 6 juillet lors de son audition devant les députés de la commission de la défense. Pour 2018, le chef d’état-major des armées d’alors réclamait trois milliards d’euros supplémentaires, dont un milliard, pour les OPEX, selon le député Joaquim Pueyo.
      […]
      Par ailleurs, la ministre avait également « l’espoir » dans le cadre de la prochaine loi de programmation militaire, de « mettre en cohérence ce modèle d’utilisation intense de nos forces avec les moyens qui leur sont nécessaires. En tout état de cause, ce sera le premier axe de ma feuille de route : donner les moyens de la réussite à nos forces armées ».

      Exactement la position du général de Villiers. La ministre n’a pas jugé bon de mettre en jeu son poste dans l’arbitrage, le général n’a pas vraiment eu le choix quant à lui.

      Toute légitimité doit découler du souverain…