Dressage au collège : comprendre par l’humiliation qu’il « faut » s’épiler - L’Obs
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A 17 ans, Noémie passe une nuit avec son premier petit copain dans une grande maison de campagne. Juste après le rapport sexuel, il lui dit qu’elle n’est pas suffisamment épilée. Que ses copines le font plus, que sa grande sœur a même fait une épilation en forme de cœur. Noémie se met à pleurer (avec soubresauts et tout). Elle se sent sale.
« Moi, j’avais pas un cœur sur le sexe, j’avais des poils dans tous les sens. C’est dans le top 3 de mes humiliations. »
A 20 ans. La même chose est arrivée à Agathe.
« Je voyais souvent un mec avec qui on ne faisait que baiser. Un jour, il m’a dit un truc du genre : ’Tu devrais te respecter un peu plus et m’enlever tous ces poils de chatte. C’est dégueulasse.’ »
Le temps qui passe change à l’affaire. A l’âge de Noémie, Agathe aurait aussi pu se mettre à pleurer. A 20 ans, elle s’est juste barrée.
(C’est là la note d’espoir de cet article, confirmée par l’étude de l’Ifop. En vieillissant, les femmes s’autorisent à moins s’épiler et les hommes, à s’en foutre.)
#poil