https://www.humanite.fr

  • Procès des viols de Mazan : en faire un boucan d’enfer, par Lola Lafon – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/opinions/proces-des-viols-de-mazan-en-faire-un-boucan-denfer-par-lola-lafon-202409

    Aujourd’hui, une femme s’apprête à accomplir un exploit. Sa force est inimaginable. Son courage est sans pareil. Elle n’est porteuse d’aucun drapeau à moins qu’elle ne les porte tous. Aucune médaille ne viendra la récompenser : tout juste espère-t-on qu’elle sera entendue. C’est elle qui nous regarde. Elle nous invite à nous pencher sur l’abîme dans lequel elle n’a pas sombré ; qu’on y plonge, avec elle

    #culture_du_viol #procès_du_viol #paywall

  • Nils Wilcke: «Le premier acte de Barnier com…» - Framapiaf
    https://mastodon.social/@paul_denton/113085964426887537
    https://web.archive.org/web/20240228223707im_/https://www.michel-barnier.fr/wp-content/uploads/2022/07/XVM35ed47a4-075f-11ed-8691-572020522c49.webp

    Le premier acte de Barnier comme Premier ministre : effacer son blog où il fustige les chômeurs qui « vivent aux crochet de l’Etat » et « augmenter le nombre d’heures travaillées » pour « retrouver l’honneur du travail ». Dans la droite ligne de Macron, finalement.

  • Matignon condamné à une astreinte de 1 000 euros par jour tant qu’il ne répond pas à la demande d’agrément d’Anticor
    https://www.humanite.fr/societe/anticor/matignon-condamne-a-une-astreinte-de-1-000-euros-par-jour-tant-quil-ne-repo

    Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Ce mercredi 4 septembre, la justice en a eu assez que le gouvernement de Gabriel Attal illustre à la perfection cette maxime, à propos de la demande d’agrément de l’association Anticor, restée sans réponse depuis de très longs mois. Saisi en référé, le tribunal administratif de Paris a donné « 24 heures » à Matignon pour se prononcer (enfin) sur cette demande. S’ils continuent de faire l’autruche, les services du Premier ministre devront verser à la justice 1 000 euros par jour de retard, selon la décision judiciaire transmise à l’Humanité par Anticor, en plus des 1 500 euros que Matignon devra verser à l’association, au titre des frais de justice.

  • Rentrée scolaire : des données internes à l’Education nationale révèlent les inégalités d’enseignement entre public et privé
    https://www.francetvinfo.fr/france/rentree/enquete-franceinfo-rentree-scolaire-des-donnees-internes-a-l-education-

    Les lycées privés disposent de meilleures conditions d’enseignement que le public, révèlent des données confidentielles auxquelles franceinfo a eu accès. Cette inégalité, présente dans la majorité des académies, s’explique par des mécanismes de répartition complexes.

    Quand tu ne veux pas dire que c’est politique au sens le plus péjoratif du terme, tu dis que c’est complexe.

  • Nouveau premier ministre : Emmanuel Macron aurait-il peur que la gauche fasse mieux que lui ? - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/politique/democratie/nouveau-premier-ministre-emmanuel-macron-aurait-il-peur-que-la-gauche-fasse

    Ce qu’il craint, c’est que Lucie Castets et le NFP au pouvoir ne puissent agir et mener à bien plusieurs réformes fondamentales pour la vie des Français. Il a peur que la gauche ne réussisse. Qu’elle bénéficie du pouvoir législatif et médiatique lié à la formation d’un gouvernement. Ce qui l’effraie, c’est qu’une alternative à sa politique puisse voir le jour. Voire, qu’elle emporte l’adhésion d’une majorité de citoyens et amène à une nouvelle « stabilité ». « Je ne suis pas prêt à prendre ce risque », affirme encore le président, qui dit craindre une crise économique liée à l’action de la gauche, ce qui constitue en soi l’aveu que la gauche est en situation de gouverner et de mener des réformes.

  • Nouveau Premier ministre : les raisons d’un coup d’État de velours - La chronique de Patrick Le Hyaric - 28 août 2024 | L’Humanité : lire, agir
    https://www.humanite.fr/en-debat/emmanuel-macron/nouveau-premier-ministre-les-raisons-dun-coup-detat-de-velours

    Comme dans une république bananière, les droites et extrême droite coalisées sous l’égide du président de la République ne veulent en aucun cas respecter l’aspiration au changement alors qu’ils n’ont aucune majorité dans le pays pour appliquer leurs politiques au service des milieux d’affaires. Les décrets macronistes de « trêve Olympique » de « décantation » et la diabolisation de la France Insoumise sont destinés à créer devaient une ambiance lourde et insécurisante autour d’une situation de blocage justifiant que le président ait les mains libres.

    Le sordide groupuscule des personnes en débandade qui dirigent la France au nom des forces de l’argent cherche donc des adjuvants politiques pour justifier leurs décisions : culpabiliser les citoyens qui auraient mal voté ; faire croire que le pays a besoin de compromis pour être gouverné au « centre » par un bloc central qui réunit prétendument des contraires afin de camoufler des choix de plus en plus droitiers. La comédie des consultations des groupes parlementaires ne visait pas à choisir un-e- premier-e- ministre, mais à écarter celle proposée par le Nouveau Front populaire, Lucie Castets. En réalité, E. Macron ne veut délibérer qu’avec lui-même.

    Il se prétend maître dans « l’art de gouverner » pour dissimuler son esprit de manager, appliquant à la lettre la grammaire des milieux d’affaires. Ceux-ci comptent sur lui pour être ferme, malin et capable d’élargir la base sociale pour faire accepter le système malgré les profondes souffrances qu’il génère.

    C’est le rôle dévolu au RN/FN qui constituera une force charnière à l’Assemblée nationale pour accélérer les politiques antisociales et anti-démocratiques.

  • #AlbanLiechti, premier appelé français à avoir refusé de tirer sur le peuple algérien, est décédé à l’âge de 89 ans.
    https://www.humanite.fr/en-debat/carnet/mort-dalban-liechti-le-soldat-du-refus-de-la-guerre-dalgerie

    Il est des hommes qui programment méthodiquement leur entrée dans l’Histoire par la grande porte. Alban Liechti , la modestie faite homme, n’était pas de cette engeance. Il laissera pourtant dans la guerre d’indépendance de l’Algérie une trace d’envergure1. En 1956, Alban Liechti, malgré ses 21 ans, est déjà un militant aguerri, membre de l’Union des jeunesses républicaines de France (UJRF), l’ancêtre des Jeunesses communistes, et du PCF. À 13 ans, il avait manifesté à Paris contre la présence du général Ridgway et y avait été blessé. La guerre d’Algérie vint le happer sans qu’il n’ait rien demandé, comme tous ceux de sa génération. Alban était un homme entier. Ce fut un NON catégorique. Il fut le premier soldat français à refuser de porter les armes contre le peuple algérien. Choix d’homme, choix de communiste, choix d’internationaliste. S’ensuivront quatre années de sa jeune vie passées en prison, sans que sa flamme intérieure, ses convictions, ne vacillent.

    Courant juin 1956, le régiment d’Alban est avisé du départ prochain en Algérie. Le 2 juillet, il prend la plume pour s’adresser au président de la République, René Coty : « Dans cette guerre, ce sont les Algériens qui défendent leurs femmes, leurs enfants, leur patrie, ce sont les Algériens qui combattent pour la paix et la justice. » C’est pourquoi, ajoute-t-il, « je ne peux prendre les armes contre le peuple algérien en lutte pour son indépendance ». Le 5, il est tout de même envoyé à Alger. Désigné par la hiérarchie comme un « lâche », un « mauvais Français », il doit s’expliquer devant les autres appelés, parfois agressifs. Il persiste. Direction immédiate vers une première prison.
    Hostile à la nouvelle « sale guerre »

    C’est tout sauf un geste spontané qu’il a accompli. Hostile à la nouvelle « sale guerre » (après celle d’Indochine), il l’était, comme la quasi-totalité des jeunes appelés là-bas. Communiste, il aurait pu accepter la forme de lutte que préconisaient l’UJRF et le PCF : partir en Algérie, y acquérir de l’autorité auprès des autres soldats, puis les amener doucement à s’opposer au conflit, enfin les entraîner à l’action ponctuelle, en un mot « faire du travail de masse ». Personne n’a le droit d’affirmer que ceux des militants qui ont choisi cette voie se sont fourvoyés, sont moins respectables que les « soldats du refus ». Alban, d’ailleurs, n’a jamais, ni alors ni depuis plus de soixante ans, porté de jugements de ce type, n’a jamais donné de leçons. Mais cette attitude n’était pas faite pour lui. Tout simplement. Il s’est comporté comme il pensait qu’il devait se comporter, lui, individu communiste – et le mot « individu », ici, importe –, voilà tout.

    D’où le retard certain de son parti pour, finalement, le soutenir. La première fois que j’ai employé cette formule devant lui, il m’a rétorqué : « Tu ne verrais pas plutôt ”un certain retard“ ? » Tout Alban Liechti était là. Il reconnaissait, comment faire autrement, qu’il n’avait pas été immédiatement compris par ses camarades. Mais, justement, c’étaient – et ce furent jusqu’à son ultime souffle – ses camarades.

    Pourtant, si l’organisation communiste en tant que telle hésita, elle incita le Secours populaire français à entamer immédiatement une campagne de solidarité. Tout au long de l’emprisonnement d’Alban, puis de celle des 45 autres soldats du refus (René Boyer, Jean Clavel, Claude Despretz, Pierre Guyot, Léandre Letoquart, Serge Magnien, Jean Vandart, Raphaël Grégoire…), ce fut le SPF – et, au sein de cette organisation, surtout des militants communistes – qui déploya une activité intense. On se doit de citer ici des personnalités d’exception, ses parents, celle qui devint son épouse attentive et active, Yolande, et Julien Lauprêtre, déjà dirigeant du SPF, qui firent un véritable tour de France, multipliant les rencontres, les initiatives, portant le débat sur le front de l’opinion publique. L’Humanité, l’Avant-Garde (UJRF-Jeunes communistes) et la Vie ouvrière (CGT) se joignirent ensuite à la campagne.

    Il n’a jamais cessé de militer

    Alban Liechti fut envoyé en prison militaire – on imagine ce que cela pouvait signifier dans ces années – d’abord en Algérie (Tizi Ouzou, Fort-National, Hussein-Dey, Maison-Carrée…), puis en France (Baumettes, Carcassonne…). Il fut finalement libéré de ses obligations militaires le 8 mars 1962 (dix jours avant les accords d’Évian), après six années passées sous les drapeaux, dont quatre dans les prisons de la République (la IVe et la Ve). Il avait alors 27 ans.
    Dans cette institution où les officiers pour l’Algérie française (les OAS et les autres) ne cessaient de parler politique, dans cette armée qui avait mené sans état d’âme et avec la plus extrême violence deux guerres coloniales, Alban Liechti et ses camarades avaient eu le tort de faire entendre des voix discordantes, celles de l’amitié entre les peuples. Le tort ? Non, l’honneur.

    Alban Liechti, jusqu’à ses derniers moments, n’a cessé de militer. Il était, comme l’a si bien chanté Ferrat, « de ceux qui manifestent ». Il animait l’association Agir aujourd’hui contre le colonialisme (Acca), fondée naguère par Henri Alleg et les « anciens » du Parti communiste algérien. Il fut l’un des signataires de l’Appel des Douze contre la torture, lancé par l’Humanité en 2000. Il remarquait, ces derniers temps, qu’il en était l’ultime survivant. Une page, avec lui, s’est donc tournée. Nous ne verrons plus son éternelle écharpe rouge, son symbole, sa passion.

  • Logement : un Français sur sept vivra dans une bouilloire thermique d’ici 2050, selon une étude de la Fondation abbé Pierre - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/societe/renovation-thermique/logement-un-francais-sur-sept-vivra-dans-une-bouilloire-thermique-dici-2050

    C’est de pire en pire. Avec des étés de plus en plus chauds, un nombre croissant de logements se transforment en bouilloires thermiques invivables, sans que rien ou presque ne soit fait pour y remédier, dénonce une étude publiée le 22 août par la Fondation abbé Pierre (FAP). « La part des personnes habitant dans des logements trop chauds est en hausse de 26 % par rapport à 2013 », observe l’étude.

  • Guerre à Gaza : Washington approuve pour 20 milliards de nouvelles ventes d’armes à Tel Aviv - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/monde/etats-unis/guerre-a-gaza-washington-approuve-pour-20-milliards-de-nouvelles-ventes-dar

    Alors que de plus en plus de voix s’élèvent à travers le monde pour exiger un arrêt d’envoi des armes à Israël pour mettre fin au génocide en cours dans la bande de Gaza, l’annonce faite mardi 13 août par le département d’État américain a fait l’effet… d’une bombe. Celui-ci vient d’approuver la vente d’armes à Tel Aviv pour un total d’environ 20 milliards de dollars. Dans le paquet, 50 avions de chasse F-15 d’une valeur de plus de 18 milliards de dollars.

    Au-delà du double jeu américain, qui se dit faiseur de paix, tout en vendant des milliards d’armement, comme en Europe, je note que les avions vendus ne sont pas des F-35, mais bien des vieux F-15, comme si les israéliens ne méritaient plus de s’équiper de la crème de la crème de l’armement occidental : à moins que ce ne soit un principe de réalité de la part des Israéliens, qui les poussent à s’équiper du dernier avion américain qui remplit ses missions comme prévu, parce que bon, là, ça devient sérieux, et qu’il n’est plus tant de s’amuser avec la quincaillerie chère et dispendieuse qu’est le F-35.

    • Ils ne font pas qu’être le premier dealer d’armes du monde, ils passent leur temps à saborder toutes les négos de paix. Systématiquement. Tout le temps. Partout.

      Dès qu’un belligérant fait mine de se calmer, t’as des conseillers qui débarquent et qui te susurrent que tu pourrais rafler la mise en misant pour voir, particulièrement en ouvrant une nouvelle ligne de crédit pour les armes du plus gros joueur du monde.

      Sans eux, Zelenski-Poutine, c’était plié en 15 jours. Je doute qu’il y ait beaucoup de diplomates qui ignorent cet état de fait.

  • Budget, poste clés et décrets passés en douce : le gouvernement démissionnaire multiplie les abus de pouvoir - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/politique/emmanuel-macron/budget-poste-cles-et-decrets-passes-en-douce-le-gouvernement-demissionnaire

    « Si on s’était endormis avant la dissolution, et qu’on se réveillait aujourd’hui, on n’aurait absolument pas l’impression que le gouvernement a démissionné », grince le député Benjamin Lucas du groupe « Écologiste et Social ». Lors des jeux Olympiques, les ministres démissionnaires, Gabriel Attal en tête, étaient pourtant partout, y compris à la télévision. Sur le plan institutionnel, le même flou persiste.

    Si Emmanuel Macron a bien mis fin aux fonctions du gouvernement Attal le 16 juillet, plongeant la vie politique française dans une situation inédite, les oppositions l’accusent d’avoir exploité les imprécisions de la Constitution pour maintenir son pouvoir, malgré sa situation politique minoritaire. « La situation est inédite et totalement lunaire. Un gouvernement qui démissionne et qui gère bien au-delà des affaires courantes, ce n’est pas acceptable sur le plan démocratique », dénonce le sénateur communiste Ian Brossat.

  • « C’est de mon devoir de citoyen de ne pas rester inactif » : à l’Inrae, un vent de révolte contre l’agrobusiness - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/fonction-publique/cest-de-mon-devoir-de-citoyen-de-ne-pas-rester-inactif-a-linrae-un-vent-de-

    Alors que l’établissement public réputé pour ses travaux en agriculture, alimentation et environnement devra choisir son nouveau président en octobre 2024, un collectif de 27 chercheurs profite de l’échéance pour dénoncer la politique interne de l’institut.

    • De fait, né le 1er janvier 2020, l’Inrae est issu de la fusion entre l’Inra, Institut national de la recherche agronomique, et l’Irstea, Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture. Il dépend à la fois du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation français. À ce titre, de nombreux projets d’études sont chaque année réalisés.

      Mais ceux-ci ne font pas l’unanimité. Pourtant non placé sous l’autorité directe d’Emmanuel Macron, l’Inrae s’emploierait, lui aussi, à poursuivre la politique du « en même temps », développant, d’un côté, des travaux de recherches « sans considération des conséquences sociales et de la privatisation des ressources génétiques » et, de l’autre « des recherches pour favoriser l’agriculture biologique, l’agroécologie, une alimentation plus saine et la restauration des écosystèmes ».

      Des orientations contradictoires. Mais, surtout, à rebours des besoins d’une agriculture durable alors que le secteur génère déjà 20 % des émissions globales de gaz à effet de serre et qu’il consomme 91 % des pesticides vendus en France selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Autant de raisons qui divisaient déjà les syndicats agricoles (Confédération paysanne, Modef, Coordination rurale, Jeunes Agriculteurs et FNSEA) entre eux et ont nourri les dissensions avec les mouvements écologistes (Soulèvements de la Terre…).

      Mais ces tiraillements s’élargissent de plus en plus aux scientifiques. Au point de les faire signer cette lettre de leurs prénoms et noms, sans alias. « J’ai conscience que ça peut froisser l’institut mais, en tant que citoyen, c’est de mon devoir de ne pas rester inactif. Rester silencieux serait être complice de non-assistance à l’humanité en danger », juge Simon Fellous, chercheur à l’Inrae, et candidat à la présidence de l’établissement.

      « Ce que nous aimerions, c’est qu’on nous énonce très clairement à quoi nos recherches servent. Vont-elles alimenter le modèle d’agriculture biologique ou celui du productivisme ? » explique Stéphanie Mariette, chercheuse à l’Inrae, également candidate au poste de PDG. Comme elle, les membres du collectif attendent des changements d’orientations, mais pas seulement. Ils pointent aussi une « imposture politique ».

      Jointe par l’Humanité, la direction actuelle, elle, s’en défend. « Les chercheurs de l’institut sont mobilisés pour accompagner la transition de toutes les formes d’agriculture, se justifie-t-elle. Il ne serait pas responsable pour un organisme comme l’Inrae de ne pas s’intéresser à l’ensemble des systèmes de production agricole. »

      Mais les griefs ne se cantonnent pas à des choix de projets de recherche en interne. Avec son rôle d’organisme public, l’Inrae accorde une large liberté de travail à ses scientifiques. Pour autant, l’établissement n’est pas insensible aux pressions extérieures. Dernier exemple en date : le 14 février 2023, à l’occasion de la Saint-Valentin, l’institut publie sur X un article renvoyant à la thèse de son doctorant Arnaud Lamy destinée à « la question de l’utilisation de la viande en restauration, entre place centrale dans la cuisine traditionnelle française et enjeux de durabilité ». Une étude du chercheur qui pousse à réfléchir sur la réduction de la consommation de viande au restaurant. Mais la publication provoque un tollé.

      Un tweet « absolument scandaleux », avait aussitôt dénoncé l’ex-député Renaissance et agriculteur Jean-Baptiste Moreau tandis que, de leur côté, la FNSEA – syndicat agricole majoritaire en France – et les Jeunes Agriculteurs avaient conjointement condamné un « positionnement anti-viande qui est de nature à opposer et à stigmatiser les éleveurs ». Résultat, l’établissement a supprimé son post se refusant, tout de même, à reconnaître de quelconques pressions extérieures. « Pourtant, cette anecdote prouve, en réalité, que notre système de communication ne résiste pas à l’influence des lobbies », regrette Stéphanie Mariette.

      Ainsi, pour ne pas voir réitérer ce genre d’épisode, les 27 chercheurs, dans leur déclaration commune, exigent de leur institut qu’il assume « les résultats de ses propres travaux et des consensus scientifiques lorsqu’ils sont méprisés ou détournés à des fins politiques ». Mais la tâche s’annonce difficile. Ce plaidoyer n’a pas convaincu la commission en charge de sélectionner les candidatures au motif que « la fonction de président correspond à un emploi occupé par une seule personne et ne peut être exercée à titre collégial ».

      Le timing de la diffusion de cette déclaration d’intention, le 21 juin, n’a pas non plus aidé à créer un écho dans un paysage saturé par l’actualité, élections législatives anticipées obligent. « Nous savions qu’il n’y avait aucune chance que notre candidature soit prise en compte mais nous voulions surtout en faire un symbole. Cela a été un moyen de mettre nos revendications sur la table », souligne Sophie Gerber, chercheuse à l’Inrae et membre du collectif.

      D’après les chercheurs interrogés, les premiers retours semblent positifs auprès des 10 000 agents de l’institut malgré l’absence de discussions en interne avec la direction. « Ils n’ont pas demandé la signature des syndicats mais nous voyons d’un bon œil leur démarche, intervient Christine Buisson, cosecrétaire nationale SUD recherches Solidaires. Certains agents devant s’aligner sur les positions de l’agro-industrie nous ont déjà fait part de leurs souffrances au travail. » Par le passé, d’autres, opposés à l’agriculture intensive, avaient déjà fait le choix de quitter l’institut jugeant ne pas pouvoir travailler sur les vrais enjeux de l’agriculture. Ce fut le cas pour Lydia et Claude Bourguignon, ingénieurs agronomes, en 1989, à l’époque où l’établissement s’appelait encore l’Inra.

      Pour autant, les syndicats partagent les mêmes préoccupations que le groupe de chercheurs candidats à la présidence, notamment concernant les sujets de recherche. « Il y a une pression aux contrats doctoraux. Notre système favorise les types de recherche basés sur les avancées technologiques car ce sont celles qui sont susceptibles d’être les plus facilement financées par de gros industriels », signale Christine Buisson.

      De son côté, la CGT de l’établissement partage l’avis des chercheurs mais ne s’aligne pas complètement sur les critiques formulées dans la lettre. « L’institut n’est pas le responsable de toute une dynamique vers ce technosolutionnisme. C’est aux agriculteurs de remettre en question leurs modèles et conditions de production », juge Jean-Louis Durand, membre du bureau national CGT-Inrae. Néanmoins, insiste-t-il, cette candidature « a le mérite de pointer un débat qu’il y a en interne à l’Inrae depuis la nuit des temps. L’arrivée de Philippe Mauguin n’a fait qu’accentuer les crispations ».

  • « Elle a le sens du service public chevillé au corps » : pourquoi la gauche a choisi #Lucie_Castets pour Matignon

    Deux semaines pendant lesquelles les noms ont pullulé, qu’il s’agisse de ballons d’essais ou d’hypothèses sérieuses. Deux semaines pendant lesquelles les candidatures putatives ont été poussées, avant que les concernées ne déclinent (Huguette Bello , Laurence Tubiana). Deux semaines pendant lesquelles la gauche s’est écharpée.

    Avant de finalement tomber d’accord, ce mardi soir peu avant l’interview d’Emmanuel Macron sur France 2, pour proposer Lucie Castets , une économiste âgée de 37 ans, méconnue du grand public, comme candidate commune du Nouveau Front populaire pour Matignon.

    Seize jours après le résultat des élections législatives , les communistes, les écologistes, les Insoumis et les socialistes ont donc choisi le profil de cette « animatrice de luttes associatives », engagée pour la défense des services publiques, et aussi une haut fonctionnaire, diplômée de l’ENA, passée par la direction générale du Trésor pour finalement rejoindre Tracfin , la cellule anti-blanchiment de Bercy.

    Un passage par le cabinet d’Anne Hidalgo

    Actuellement en poste à la mairie de Paris, Lucie Castets y occupe le poste de directrice des finances et des achats, l’une des plus stratégiques directions de la Ville, après un passage par le cabinet d’Anne Hidalgo. « Elle sera forte de notre engagement complet à ses côtés dans le gouvernement qu’elle dirigera », appuie le NFP dans un communiqué commun publié à 19 heures, soit une heure avant la prise de parole télévisée d’Emmanuel Macron.

    C’est avec détermination et responsabilité que j’accepte la proposition du Nouveau Front Populaire.La gauche est arrivée en tête, elle est appelée à gouverner.J’y mettrai toute mon énergie et ma conviction. pic.twitter.com/WCLyFx27Dd - Lucie Castets (@CastetsLucie) July 23, 2024

    Dans la foulée de la révélation de son nom, Lucie Castets a dit avoir accepté « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction » la mission qui lui est confiée, avec la volonté de porter « l’abrogation de la réforme des retraites » si elle arrive à Matignon. Et d’ajouter qu’elle est une candidate « crédible et sérieuse pour un président qui valorise les profils techniques », avec l’objectif de trouver des majorités « texte par texte ».

    La situation s’est débloquée dans les dernières 48 heures

    Selon nos informations, c’est le patron du Parti socialiste, Olivier Faure , qui a eu l’idée de proposer le nom de celle qui fut un temps adhérente du PS à la table des négociations, où la situation s’est débloquée dans les dernières 48 heures. Elle a été contactée lundi par les représentants du NFP. Son parcours a mis tout le monde d’accord.

    VidéoLe NFP propose Lucie Castets comme Première ministre

    « Elle porte la cause des services publics dans un moment où la France est fracturée », souligne le député européen Pierre Jouvet, négociateur pour le PS. « C’est un profil issu de la société civile qui connaît les rouages de l’État et qui connaît la politique. C’est une femme, jeune, qui a la confiance de l’ensemble des composantes du NFP », vante pour sa part David Cormand, l’ancien patron d’EELV, qui participait aux négociations. « C’est une bosseuse, intelligente. C’est plutôt les cercles PS-écolo mais elle parle avec tout le monde », juge un Insoumis. « Le président de la République ne doit plus tergiverser. Il doit la nommer et respecter les règles de la démocratie », a enjoint quant à lui Jean-Luc Mélenchon.

    Du côté de ceux qui l’ont côtoyée à la mairie de Paris, on se montre dithyrambique. « C’est une excellente idée. C’est une haut fonctionnaire de gauche, très reconnue dans son secteur, extrêmement compétente. Elle a une expérience très solide, c’est la bonne personnalité à proposer pour ce poste », loue Emmanuel Grégoire , député PS de Paris et jusqu’à récemment 1er adjoint d’Anne Hidalgo.

    « Qui la connaît ? »

    « C’est un très bon choix, estime Patrick Bloche, l’actuel premier adjoint (PS) d’Anne Hidalgo. C’est une technicienne hors pair, quelqu’un de tout à fait remarquable. C’est une grande spécialiste des services publics. Et comme ces derniers vont mal, d’un point de vue thérapeutique, on a trouvé la bonne personne. Elle est certes méconnue mais, après tout, Jean Castex n’était pas très connu en entrant à Matignon. »

    D’autres font la moue. « Qui la connaît ? Elle est certainement très bien. Mais pas pour être Première ministre, grince un socialiste. En fait c’est la stratégie de LFI, qui ne veut pas gouverner, qui a gagné. »

    Au moment de l’affaire McKinsey , Lucie Castets s’était fait remarquer sur les plateaux de télévision pour sa croisade contre le recours abusif à ce cabinet de conseil américain par le gouvernement. Avec son collectif de hauts fonctionnaires, elle avait ainsi monté un procès fictif théâtral des services publics. « Dans la pièce il y avait un personnage du consultant René Sens, une boîte qui s’appelait Mac-qui-sait, une infirmière nommée Lucie Dité, etc. » se souvient un spectateur.

    « Elle a le sens du service public chevillé au corps, c’est son credo et elle milite pour que la fonction publique garde des gens de qualité. Or, elle déplore cette façon de donner des missions aux cabinets privés », explique l’un de ses interlocuteurs, qui décrit une femme d’apparence juvénile, au débit rapide. En privé, elle raille le travail de ces cabinets, fondés sur la « culture du PowerPoint et les réunions de diagnostic ». Ironie de l’histoire, celle qui incarne désormais le visage du Nouveau Front populaire faisait partie à l’ENA de la promotion Jean Zay. Du nom d’un des principaux ministres du premier Front populaire, formé en 1936.

    https://www.leparisien.fr/politique/elle-a-le-sens-du-service-public-cheville-au-corps-pourquoi-la-gauche-a-c
    #justice_transformative

  • En Serbie, des milliers de manifestants contre une mine de lithium - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/environnement/lithium/en-serbie-des-milliers-de-manifestants-contre-une-mine-de-lithium

    Des manifestations sans précédents
    Ces décisions politiques n’ont pas empêché des manifestations d’ampleur, au contraire. C’est ce qu’a constaté l’ONG serbe Archives des rassemblements publics, qui a relevé une « forte participation des populations locales », notant tout de même qu’une telle participation « n’avait pas eu lieu lors des précédents mouvements de protestation en Serbie ». En effet, plusieurs manifestations ont déjà eu lieu ces deux derniers mois contre le projet, notamment à Belgrade.

  • « Un véritable plan social est en cours à l’inspection du Travail », dénonce la CGT - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/inspection-du-travail/un-veritable-plan-social-est-en-cours-a-linspection-du-travail-denonce-la-c

    Non-renouvellement des CDD pour les contractuels, recrutements annulés à la dernière minute, départs à la retraite non remplacés, etc., des dizaines d’agents vont devoir s’inscrire à France Travail. Simon Picou, membre du bureau national de la CGT-TEFP, y voit la conséquence directe des restrictions budgétaires imposées, en avril, par Bercy.

    Il s’agit sans doute du plan pour réduire les accidents du travail qui comme chacun le sait, sont particulièrement nombreux, ces temps, en France.

  • Projet Périclès : le document qui dit tout du plan de Pierre-Édouard Stérin pour installer le RN au pouvoir | Thomas Lemahieu
    https://www.humanite.fr/politique/bien-commun/projet-pericles-le-document-qui-dit-tout-du-plan-de-pierre-edouard-sterin-p

    Rédigé à la manière d’un business plan de start-up, le document élaboré par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin et ses proches au sein de Périclès décrit, étape par étape, l’installation à tous les échelons du pouvoir d’une alliance entre l’extrême droite et la droite libérale-conservatrice. L’Humanité en dévoile de larges extraits. Source : L’Humanité

    • Révélation l’Humanité
      Le plan à 150 millions d’euros du milliardaire Pierre-Edouard Stérin pour faire gagner l’extrême-droite
      https://www.revolutionpermanente.fr/Le-plan-a-150-millions-d-euros-du-milliardaire-Pierre-Edouard-S

      Ce vendredi, l’Humanité révèle le plan de bataille élaboré par le milliardaire Pierre-Edouard Stérin pour la « victoire idéologique, électorale et politique » de l’extrême-droite. Un projet à 150 millions d’euros étalé sur 10 ans, dont le RN est le principal bénéficiaire.

      Dans un document publié ce vendredi, l’Humanité révèle des extraits du plan du milliardaire français et exilé fiscal en Belgique Pierre-Edouard Stérin pour faire gagner l’extrême-droite. Sous l’intitulé « Projet Périclès », acronyme pour « Patriotes / Enracinés / Résistants / Identitaires / Chrétiens / Libéraux / Européens / Souverainistes », le plan du milliardaire vise trois objectifs : « la victoire idéologique, la victoire électorale et la victoire politique » de l’extrême-droite et du libéralisme le plus conservateur.
      Pierre-Edouard Stérin, un grand patron milliardaire qui se rêve en missionnaire de l’extrême-droite

      Co-fondateur et principal actionnaire du groupe SmartBox, spécialisé dans la vente de coffrets cadeaux, mais aussi propriétaire du groupe d’investissement Otium Capital et du Fonds Bien Commun, Pierre-Édouard Stérin occupe la 94e place au classement des grandes fortunes françaises, pour un total évalué à 1,4 milliard d’euros en 2024.

      Une fortune qu’il n’hésite pas, depuis plusieurs années, à mettre au service de ses idées. Se définissant comme un homme de droite et un adversaire de la gauche, un défenseur de « la plus grande entreprise du pays, c’est-à-dire le pays lui-même » et un adversaire des « dépenses publiques », « nouveaux impôts » et « délires racialistes, antisémites, wokistes ou intersectionnels », le milliardaire a déjà été épinglé par Médiapart et l’Express pour sa conception particulière de la « charité », qu’il définit lui-même comme « patriotique ». Parmi les destinataires de ses financements, on trouve ainsi des structures dénoncées pour leur racisme, comme le groupe d’écoles privées Espérance banlieue, qui cible spécifiquement la jeunesse des quartiers populaires pour leur inculquer « l’attachement à la culture française », ou des associations anti-IVG et identitaires, comme le projet Canto, qui s’est illustré par son large répertoire, incluant des chants militaires du IIIe Reich.

      À travers le Fonds Bien commun, le milliardaire est aussi l’organisateur, depuis 2015, d’« apéros » rassemblant investisseurs, acteurs du monde associatif catholique et responsables politiques de droite et d’extrême droite. Avec, pour objectif, faire le « tour du marché politique » pour trouver la perle rare, qui permettra de rassembler l’extrême-droite et la droite libérale et conservatrice. De Marion Maréchal à François-Xavier Bellamy, en passant par Bruno Retailleau, Eric Zemmour et Nadine Morano, tous ont déjà rencontré le milliardaire pour parler business plan politique.

      Dans le même temps, Pierre-Édouard Stérin semble vouloir emboîter le pas à Vincent Bolloré, auquel il a tenté de racheter la maison d’édition Editis, avant que le contrat ne soit finalement accordé au milliardaire tchèque Daniel Křetínský. Autre opportunité manquée, le rachat du journal Marianne, qu’il a dû abandonner suite à une grève de la rédaction. En cause, les liens entre Stérin et le Rassemblement National, et la crainte d’une extrême-droitisation de la ligne éditoriale.
      Le « projet Périclès » où le business plan à 150 millions de Stérin pour faire gagner l’extrême-droite

      C’est depuis 2021 que le milliardaire murmure plus directement à l’oreille du Marine Le Pen, à travers son bras droit et n°2 d’Otium, François Durvye, devenu le principal conseiller économique du Rassemblement National. Une stratégie de consulting amenée aujourd’hui à s’étendre et se diversifier, avec la création de la plateforme Périclès.

      Les extraits publiée par l’Humanité donnent ainsi à voir les grandes lignes et les objectifs du plan du milliardaire : « Notre projet découle d’un ensemble de valeurs clés (liberté, enracinement et identité, anthropologie chrétienne, etc.) luttant contre les maux principaux de notre pays (socialisme, wokisme, islamisme, immigration). Pour servir et sauver la France, nous voulons permettre la victoire idéologique, électorale et politique. Pour cela, Périclès prévoit de déployer environ 150 millions d’euros sur les dix prochaines années via le financement ou la création de projets. » Avec, en objectifs prioritaire, la « guérilla juridique » et le « conseil auprès des politiques ».

      Entre étude chiffrée et plan de bataille structuré offert sur un plateau a l’extrême droite, la lecture des extraits du plan de Stérin s’avère glaçante.
      Déjà 3,5 millions d’euros investis pour la « victoire idéologique » de l’extrême-droite et des libéraux conservateurs

      On y apprend ainsi que, pour assurer la « victoire idéologique » de l’extrême-droite et des conservateurs libéraux, c’est 3,5 millions d’euros qui ont déjà été engagés sur plus de 40 projets, avec un classement en fonction des priorités : wokisme (35 %), immigration (30 %), socialisme (12 %), culture et morale chrétienne (10 %), islamisme (8 %), autres (5 %).

      De même, pour assurer la « guérilla juridique », le collectif Justitia, qui rassemble aujourd’hui 16 avocats, se donne pour objectif de lancer plus de 20 procédures par an, sur des thèmes « médiatiques contre l’islamisme, l’immigration, l’attaque à la liberté d’expression, la théorie du genre », et se félicite d’avoir déjà lancé 9 procédures de ce type.
      Livrer sur un plateau d’argent un plan de bataille à Marine Le Pen pour gagner les présidentielles en 2027

      Du point de vue électoral et politique, les objectifs sont là encore clairs et chiffrés : influencer les sujets traités lors des européennes (2024), aider à remporter plus de 1 000 mairies avec au minimum 300 villes (2026), aider à remporter la présidentielle et la majorité absolue (2027). Pour cela, Périclès mise pour l’instant sur le RN, avec pour objectif de transformer les bons résultats des dernières élections en victoires lors des municipales, afin de construire pour le parti de Marine Le Pen l’ancrage local qui lui manque. La plateforme d’extrême-droite ne s’interdit pas toutefois de « lancer dans les prochains mois des missions similaires correspondant aux besoins de chacun (par exemple, recrutement de candidats pour LR) ».

      Pour professionnaliser l’extrême-droite – et, en réponse, probablement, aux nombreux cas de « brebis galeuses » qui ont entaché la campagne des législatives – le milliardaire propose de financer la formation des futurs dirigeants politiques, en formant au moins 1000 futurs maires de petites et moyennes communes. La première promotion est ainsi prévue dès le mois de septembre 2024, et aurait déjà le soutien de 4 élus en exercice.
      Construire une organisation d’extrême-droite qui dépasse les clivages entre le RN, Reconquête et les dissidents LR

      Pire encore, pour ancrer la présence de l’extrême-droite au-delà des victoires électorales conjoncturelles, la plateforme Périclès annonce la mise du think tank qui manquerait à l’extrême-droite, avec pour proposition d’intégrer des structures libérales et conservatrices déjà existantes, telles que l’Institut Thomas-More ou la Fondation du Pont-Neuf. Il s’agit aussi de « recenser les postes clés à exercer dans l’administration centrale et dans les établissements publics pour transformer durablement le pays », tout en formant des dirigeants d’extrême-droite et de droite libérale et conservatrice capables de les occuper.

      Le plan liste ainsi les figures politiques à approcher, dans l’objectif que d’ici la fin de l’année 2024, « 80 % des profils prioritaires [soient] en relation de confiance et influence réelle, contre 30 % aujourd’hui. » Parmi ces personnalités définies comme prioritaires, Jordan Bardella et Marine Le Pen (RN) dont ainsi classés en « relation de confiance et influence réelle », Éric Ciotti, Laurent Wauquiez, David Lisnard, François-Xavier Bellamy (LR) et Marion Maréchal (Reconquête !) en « relation active mais pas de réelle influence » et Nicolas Sarkozy (LR) et Éric Zemmour (Reconquête !) en « pas de relation activable à date ».
      Les milliardaires et l’extrême-droite main dans la main pour une société toujours plus libérale, conservatrice et autoritaire

      Alors qu’à l’échelle européenne, les liens entre extrême-droite et milliardaires se renforcent, et, qu’en France, Bolloré et sa chaîne CNews font déjà les choux gras de l’extrême-droite, un autre milliardaire apparaît être le généreux soutien de Marine Le Pen, Jordan Bardella, Eric Ciotti, Marion Marécal et consorts.

      Ce n’est pas un hasard si une partie du patronat mise aujourd’hui sur un parti politique qui, ces dernières années, s’est illustré, à rebours de son discours prétendument « antisystème », en votant contre l’augmentation du SMIC, le gel des loyers, l’indexation des salaires sur l’inflation, l’augmentation des moyens pour lutter contre la fraude fiscale, l’instauration des prix planchers dans l’agriculture et le rétablissement de l’ISF, mais pour la suppression du repos dominical pendant les JO, la privatisation de la RATP et l’augmentation des budget militaires.

      Les échanges de bons procédés entre Pierre-Edouard Stérin et le parti de Marine Le Pen viennent une fois de plus illustrer le camp social pour lequel joue le Rassemblement National. Loin de se confiner aux urnes, c’est ainsi dans la rue et sur nos lieux de travail que doit se mener la lutte contre l’extrême-droite, à travers la lutte pour les salaires, les conditions de travail, mais aussi contre toutes les politiques autoritaires, austéritaires, racistes, sexistes et xénophobes qui ne servent qu’à diviser pendant que le patronat, lui, ne fait que mieux régner.

  • Exclusif : Périclès, le projet secret de Pierre-Édouard Stérin pour installer le RN au pouvoir - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/politique/bien-commun/exclusif-pericles-le-projet-secret-de-pierre-edouard-sterin-pour-installer-

    « 150 millions d’euros sur les dix prochaines années » pour promouvoir des « valeurs clés » de l’#extrême_droite, « servir et sauver la France » : le projet Périclès, dont l’Humanité publie les détails, fixe les ambitions du milliardaire Pierre-Édouard Stérin pour porter le RN au pouvoir.

    [...]

    Ce projet politique, rédigé comme un business plan de start-up, détaille un plan global et systémique en une série d’étapes savamment coordonnées, avec un rétroplanning, des « cibles » à approcher, des « talents » à recruter…

    #paywall #Pierre-Édouard_Stérin #RN

  • Olivier Ertzscheid : « Avec l’IA, tout ce qui fait sens se voit soumis à de la spéculation » - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/amazon/olivier-ertzscheid-avec-lia-tout-ce-qui-fait-sens-se-voit-soumis-a-de-la-sp

    Qui contrôle les mots et leurs sens détient les clés du capitalisme « sémiotique » émergeant avec l’intelligence artificielle. Le chercheur Olivier Ertzscheid nous invite à réfléchir les transformations du travail en cours et la place des travailleurs face aux géants du secteur.

    Publié le 17 juillet 2024
    Pierric Marissal

    Pour Olivier Ertzscheid, l’IA nous fait entrer dans un capitalisme sémiotique où tout ce qui fait sens (mot, image, interaction…) s’inscrit dans une chaîne de valeurs soumises à la spéculation.
    © Jeronimo Acero

    Dans son dernier ouvrage1 (1), Olivier Ertzscheid, maître de conférences en sciences de l’information, soulève quantité de questions sur notre rapport à ce qu’il est désormais commun d’appeler l’intelligence artificielle (IA) générative. Il nous amène à réfléchir sur la place de l’humain dans les nouvelles chaînes de valeur d’un capitalisme qui s’est mis à spéculer sur le langage et tout ce qui fait sens.

    #Olivier_Ertzscheid #Intelligence_artificielle

  • #Espagne : l’embellie économique boostée par le #progrès_social

    Aux antipodes des prédictions des conservateurs, l’Espagne, gouvernée par une coalition progressiste, voit sa #croissance largement surpasser la moyenne des pays de la zone euro.

    Janvier 2020. Le socialiste #Pedro_Sánchez passe un accord de gouvernement avec #Unidas_Podemos (UP) – composé de partis situés à sa #gauche – sur la base d’un programme résolument progressiste. Un gouvernement de coalition est formé, il vise à faire de l’Espagne une « référence pour la protection des #droits_sociaux en Europe », soit résorber les mesures néolibérales et antisociales qui flagellent la population depuis plus de dix ans.

    (#paywall)

    https://www.humanite.fr/monde/coalition/espagne-lembellie-economique-boostee-par-le-progres-social

    #économie

    • Les fortes hausses du « #Smic » en Espagne et en #Allemagne ont-elles pénalisé l’emploi ?

      Les gouvernements allemands et espagnols ont fortement augmenté leurs salaires minimum respectifs ces dernières années. Mais dans ces deux pays, la différence avec le salaire médian reste bien inférieure à ce qu’on observe à l’heure actuelle en France.

      Un tassement des salaires autour du Smic, une perte de compétitivité et des destructions d’emplois ou bien encore un creusement des déficits si l’Etat aide les entreprises mises en difficulté. La hausse de 14,4% d’un coup du Smic souhaité par le NFP concentre de nombreuses critiques émanant d’économistes et d’entrepreneurs.

      Pourtant chez certains de nos voisins, le salaire minimum a fortement augmenté ces dernières années. C’est le cas en Espagne où la hausse cumulée sur six ans atteint 54% ou encore en Allemagne où le salaire minimum a progressé de 26% depuis le 1er octobre 2022. Ces mesures ont-elles été néfastes pour les économies des deux pays ?
      Un succès en Espagne

      Prenons d’abord l’Espagne. Le salaire minimum est passé de 750 euros nets par mois en 2018 à 1.200 euros en 2024. Les organisations patronales ainsi que la Banque d’Espagne craignaient une perte de compétitivité ainsi qu’une hausse du chômage dans un pays où le taux est déjà, de très loin, le plus haut en Europe. Six ans après le début de ses hausses massives, le bilan est pourtant plutôt positif.

      « Cela a été un des plus grands succès du gouvernement et aucune des prévisions alarmistes ne s’est réalisée », observe Guillem Lopez Casasnovas, professeur d’économie à l’Université Pompeu Fabra de Barcelone cité dans Ouest France.

      Si le bilan positif est peut-être à nuancer puisque le taux de chômage a tout de même bondi en un an de 0,5 point à 12,3% de la population active, il faut reconnaître que sur une période de cinq ans, la part des demandeurs d’emplois au sein de la population active a tout de même reculé (plus de 14% en 2019).

      La hausse du Smic a permis de soutenir un niveau de consommation élevé, et ce, dans un contexte propice. La période de Covid était déflationniste, donc le choc sur les prix a été limité. Et l’après-Covid s’est traduit par une importante hausse de la consommation, les Espagnols dépensant massivement ce qu’ils avaient économisé durant les confinements.

      « Le contexte a été particulièrement favorable et la mesure a permis d’amortir l’inflation, reconnaît l’économiste espagnol plutôt classé à gauche. Une mesure similaire appliquée dans une situation différente peut ne pas fonctionner ».
      Le Smic espagnol partait de très bas

      Les conséquences d’une forte hausse du Smic peuvent en effet être très différentes d’une situation à une autre. De nombreux paramètres entrent en ligne de compte comme le coût du travail global (en incluant les charges), la fiscalité sur les entreprises et surtout l’échelle des salaires et le niveau de qualification sur le marché du travail.

      En Espagne, le Smic est parti de très bas (750 euros par mois) avant de fortement augmenter. Pour autant son montant ne représente selon l’OCDE que 49,5% du salaire médian dans le pays contre 61%, aujourd’hui, en France.

      « Ce qu’il faut regarder ce n’est pas l’évolution du salaire minimum mais le prix normal du salaire des travailleurs non qualifiés, estime Jacques Delpla, économiste, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy quand ce dernier était à Bercy et président-fondateur de Klimatek. Pour cela, il faut mesurer le salaire minimum par rapport au salaire médian. L’économiste et ancienne numéro 2 du FMI Anne Krueger estimait qu’au-delà de 50% c’était mauvais pour l’emploi. En France on est déjà significativement au-dessus et avec une hausse de 14%, on passerait à plus de 68%, ce qui fait vraiment beaucoup. »
      Un coût du travail qui reste attractif

      Par ailleurs, le niveau du salaire minimum est loin d’être le seul indicateur de la compétitivité. Le coût du travail reste ainsi en Espagne un des plus bas de l’Union européenne.

      Selon Rexecode et les données d’Eurostat, le coût de l’heure travaillée dans le secteur marchand est de 24,40 euros en moyenne en Espagne contre 29,70 euros en Italie, 36,30 euros en zone euro, 43,20 en Allemagne et 43,30 euros en France. Ainsi si la France attire le plus grand nombre d’investissements étrangers en Europe, c’est en Espagne que les investisseurs créent en moyenne le plus d’emplois.
      En Allemagne, les inégalités salariales ont été réduites

      Prenons cette fois l’Allemagne. Le pays a mis en place un salaire minimum en 2015 seulement et, depuis, il a -inflation oblige- fortement augmenté. Quel bilan ? L’institut Destatis (l’Insee allemand) a constaté que les hausses récentes avaient permis de réduire les inégalités salariales.

      Ainsi en avril 2022, les 10% de salaires les plus élevés étaient 3,28 fois supérieurs aux plus bas. Ce ratio est tombé à 2,98 un an plus tard après de fortes hausses du salaire minimum. Ces hausses du salaire minimum ont ainsi fait sortir en un an 1,1 million de salariés allemand du plancher des bas salaires allemands, a calculé Destatis, qui est inférieur à 13,04 euros brut de l’heure.

      L’emploi en a-t-il pâti ? Difficile de l’affirmer mais, en tout cas, il n’en a pas tiré bénéfice. Depuis un point bas atteint début 2022, le chômage remonte en Allemagne et frôle désormais les 6% de la population active selon l’Agence fédérale pour l’emploi (contre 5% en avril 2022).
      Un écart de 53% avec le salaire médian

      Malgré tout, le taux d’emploi dans le pays reste élevé et les moins bons chiffres du chômage depuis deux ans sont surtout la conséquence du ralentissement économique consécutif à la crise énergétique.

      Mais là encore, il convient de mesurer ce que représente ce « Smic » allemand par rapport au salaire médian. Au niveau actuel de 12,41 euros brut de l’heure, ce salaire minimum représente 53% du salaire médian. Le syndicat Ver.di et le parti d’extrême gauche Die Linke réclament une hausse assez sensible afin d’atteindre les 60% d’ici 2025, ce que le gouvernement refuse de faire. Or en France pour rappel, il est déjà à 61% et passerait à plus de 68% avec une hausse du Smic à 1.600 euros.

      On pourrait alors estimer que si le Smic est si « élevé » par rapport au salaire médian en France, c’est que le niveau des salaires est globalement trop bas et qu’il faudrait un nouveau partage de la valeur en faveur des salariés. Les données comparables montrent pourtant que c’est déjà en France que le partage de la valeur se fait en Europe le plus au bénéfice des salariés.
      « Le véritable problème en France c’est qu’on a un Smic élevé »

      Selon Eurostat, la part des rémunérations totales représente en France 65% de la valeur ajoutée brute contre 63% en Allemagne, 61% en Espagne et 59% en moyenne en Europe.

      « Le véritable problème en France c’est qu’on a un Smic élevé et qu’on subventionne le travail non qualifié avec des exonérations de charges, résume Jacques Delpla. Le coût de ces exonérations sur les bas salaires, c’est 3% du PIB, soit 80 milliards d’euros. C’est plus de trois fois le budget de l’université et de la rechercher qui est à 25 milliards. Ce qui est totalement absurde puisque notre coût du travail non qualifié ne sera jamais au niveau de celui de la Bulgarie. Pour augmenter le pouvoir d’achat, il faut améliorer la productivité et investir dans les compétences et surtout pas financer des trucs qui n’ont pas d’avenir ».

      https://www.bfmtv.com/economie/international/les-fortes-hausses-du-smic-en-espagne-et-en-allemagne-ont-elles-penalise-l-em

    • #Emplois, #inégalités... L’exemple réussi d’une Espagne gouvernée à gauche

      #PIB en hausse, #chômage en baisse, #taxation des riches… La politique de gauche menée en Espagne a des résultats positifs. Un exemple pour la France, où le programme du Nouveau Front populaire est décrié par la droite.

      Une politique économique de gauche ruinera-t-elle la France ? Le cas de l’Espagne nous démontre le contraire. Le désastre économique ne s’y est jamais produit, bien qu’il soit sans cesse annoncé par la droite depuis que la gauche est au pouvoir depuis 2018. Avec l’arrivée du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez aux affaires la même année, en coalition avec des formations situées à sa gauche, le gouvernement a mené une politique économique de gauche. Et ce, malgré la pandémie et la guerre en Ukraine.

      Résultat : les grands indicateurs mesurant la santé d’une économie indiquent que nos voisins s’en sortent plutôt bien. La droite, le patronat et certaines institutions ont pourtant systématiquement freiné des quatre fers, justifiant leur rejet par le risque de conséquences graves. Voici quelques exemples.
      +54 % du salaire minimum depuis 2018

      Le salaire minimum a augmenté de 54 % depuis 2018, passant de 736 euros par mois en 2018, à 1 134 en 2024. Il y a six ans, la mesure a déclenché un débat acharné dans le pays. Représentants patronaux, politiques et presse de droite ainsi que de nombreux économistes ou encore la Banque d’Espagne martelaient que cela entraînerait une importante destruction d’emplois, accompagnée d’une réduction du nombre d’heures pour les bas salaires et la faillite de nombreuses entreprises.

      En 2023, la plupart des économistes s’accordaient pour dire que, s’il y avait un effet négatif sur les emplois, il était marginal, alors que le pays connaît actuellement une forte progression de l’emploi. Contrairement aux autres revenus dans le pays, le salaire minimum a augmenté de 26 % entre 2019 et mai 2024, soit plus que l’inflation. Cela se traduit par une augmentation de 6,5 % du revenu moyen des personnes affectées, estime une étude de l’OCDE.
      Un marché régulé, davantage d’emplois

      Une nouvelle loi Travail adoptée en 2022 a été conçue pour réduire la précarité dans un pays qui souffrait d’un taux d’emplois temporaires deux fois plus élevé que la moyenne de l’Union européenne (UE).

      « Si on change la législation relative au travail et que ces normes compliquent les choses pour les entreprises, peut-être qu’elles n’emploieront personne », expliquait en 2020 Antonio Garamendi, président de l’organisation patronale CEOE. « Les gens savent-ils que cette réforme va détruire ou arrêter de créer près de 1 million d’emplois ? » se demandait Pablo Casado, chef de file de l’opposition de droite jusqu’en 2022.

      Deux ans plus tard, si certains angles morts demeurent, la plupart des experts reconnaissent que ses effets ont été positifs. Le taux d’emplois à temps partiel est passé de 26 % à 15,7 %. Le nombre de personnes en poste n’a jamais été aussi élevé et le chômage est au plus bas depuis 2008.
      Des riches imposés, et encore plus riches

      En 2022, en pleine inflation, le gouvernement a lancé plusieurs impôts. Tout d’abord sur les grandes banques, dont les bénéfices ont explosé avec les hausses de taux d’intérêt visant à endiguer la montée des prix. Puis sur le chiffre d’affaires des grandes entreprises de l’énergie, dont les bénéfices ont augmenté brutalement avec l’inflation des prix de l’énergie.

      Il a également décidé d’une hausse généralisée pour les contribuables les plus aisés, une baisse pour les revenus les plus bas et d’un « impôt temporaire de solidarité sur les grandes fortunes ».

      Selon la droite et les patrons des secteurs concernés, cette politique détériorerait l’économie en général, puisque les banques et les énergéticiens répercuteraient ces hausses sur les clients, renforçant l’inflation. La Banque centrale européenne (BCE), entre autres, partageait les mêmes craintes. La droite martelait aussi que les plus fortunés fuiraient le pays. Pourtant en 2023, les banques ont enregistré des bénéfices records, les sociétés énergétiques sont revenues à des bénéfices de 2021 (records en leur temps). Quant aux riches, leur nombre a augmenté, leur patrimoine aussi. Le gouvernement envisage désormais de pérenniser ces impôts.

      De nombreuses autres mesures sociales ont été adoptées, un « revenu minimum vital » (équivalent au RSA), une limitation au prix du gaz qui a amplement participé à limiter l’inflation, ou la gratuité de nombreux transports en commun. Résultat : en 2023, le PIB de nos voisins a crû de 2,5 %, quand la hausse n’a été que de 0,3 % pour l’ensemble de l’UE (1,1 % pour la France). Le taux de chômage reste haut, à 11,7 % en 2023. Mais c’est un niveau historiquement bas depuis la crise de 2008.

      Difficile d’imputer ces résultats à la seule gestion du gouvernement. Mais une chose est sûre : elle n’a absolument pas fait sombrer l’économie espagnole. Les contextes espagnol et français sont, certes, différents. Mais l’exemple mérite d’être médité.

      https://reporterre.net/Emplois-inegalites-L-exemple-reussi-d-une-Espagne-gouvernee-a-gauche